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  • Pourquoi et comment manger bio et local à la cantine ? La réponse est en Dordogne

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    Dominique Leconte, producteur de la Ferme Bio du Duellas, siège de la plateforme de distribution "Isle Mange Bio" qui alimente les cantines scolaires de Saint Martial d'Artenset (Dordogne). Photo archives "Sud Ouest"

    En Aquitaine, c'est parti pour l'édition 2014 de l'opération nationale "Manger bio et local, c'est l'idéal". Du 20 septembre au 16 octobre, les associations de producteurs bio du réseau Bio d'Aquitaine donnent rendez-vous aux élus, aux acteurs de la restauration collective et aux consommateurs pour découvrir pourquoi et comment introduire des produits bio à la cantine.

    En Dordogne, la réussite exemplaire de St Martial d'Artenset

    Le bio, c'est trop cherIsle-mange-bio_1-150x150.jpg, et puis on n'en produit pas assez localement pour assurer l'approvisionnement des cantines... Stop aux idées reçues : oui, le bio en restauration collective, c'est possible. Mais pour que ça marche, producteurs et diffuseurs locaux, cuisiniers et collectivités locales doivent unir leurs volontés, leurs compétences et leurs talents. C'est ce que démontre, en Dordogne, l'action d'Agrobio Périgord, avec notamment, cette année, la certification des cantines de St Martial d'Artenset en Bio,  fournies par la plateforme de distribution "Isle Mange Bio"(association de producteurs bio et locaux) (photo ci contre), qui a pour siège la Ferme bio du Duellas de Dominique Leconte, l'ancien président de Bio d'Aquitaine, près de Montpon-Ménesterol.

    C'est précisément ce que l'on est invité à découvrir les 23, 24 et 26septembre, à l'occasion de trois grandes journées du bio de la restauration collective en Aquitaine, dans trois endroits différents.

    saveur des collines.jpg1.Le 23 septembre, à Lauzun, en Lot-et-Garonne (Lieu-dit Lesmaries), à l'occasion de la visite de la ferme Saveurs des Collines, "Manger bio et local, c'est l'idéal" présentera l'association Bio Pourpre et la plateforme d’approvisionnement Isle Mange Bio, de 15h30 à 18 h.

    2.Le 24 septembre, à Marsac sur l'Isle, en Dordogne (Lieu-dit Chambon), une table ronde planchera sur le thème : "Cuisiniers et producteurs bio, comment travailler ensemble pour réussir son projet bio et local ?". Ouverte par les élus, la réunion permettra de découvrir le collectif Pays’en Graine, de 9 h à 13 h.

    3.Enfin, le 26 septembre, toujours en Dordogne, de 15 h 40 à 18 h, à Saint Martial d'Artenset, une autre table ronde se penchera sur l'expérience positive du Grand Périgueux: "Un projet alimentaire bio : un atout pour mon territoire, le Grand Périgueux". Elle s'accompagnera de témoignages sur le thème crucial du coût des produits bio à la cantine qui montreront qu'introduire des produits bio locaux en maîtrisant son budget, c’est possible. La journée s'achèvera par l'inauguration des deux cantines certifiées bio (label En cuisine d’Ecocert niveau I) et la remise des diplômes.

    Le bio, levier économique pour les territoires

    chefs bio.jpgA la fin de la journée, qui pourra encore douter que consommer bio et local soit triplement intéressant, pour l'économie, la santé et le développement durable ? L'expérience réussie de St Martial d'Artenset montre que manger bio local en circuit de proximité permet de développer des emplois non délocalisables dans les territoires aquitains (à surface équivalente, la bio emploie 30 % de main d’oeuvre en plus), tout en agissant en faveur de la santé des convives, en proposant des produits frais sans résidus d’engrais chimique, de pesticides de synthèse, ni OGM, et en limitant l’impact écologique de l’assiette. Qui dit mieux ?

    A table !

    Ce programme intense et on ne peut plus sérieux, ne doit pas faire oublier que les trois animations proposées ce mardi sont aussi gourmandes : chacune d'elle se conclut en effet par des buffets aux mets confectionnés à partir de produits biologiques locaux. Une manière efficace pour mettre à l'honneur l'irremplaçable travail des paysans-producteurs, et rappeler que le bio, bon pour la planète, la santé et l'économie locale est aussi délicieux ! D'ailleurs, cette année, une soixantaine d'événements de la campagne "Manger Bio et local, c'est l'idéal", entreront dans le cadre de la Fête de la gastronomie (du 26 au 28 septembre)...

     A SAVOIR

    A LIRE

    PLUS D'INFO

    • Le site de Bio d'Aquitaine : cliquer ICI
    • Le site d'Ecocert sur la labellisation de la restauration collective : cliquer ICI

    EN CHIFFRES Sources Agence Bio, Etude Agence Bio / CSA 2013 :cliquer ICI

    • La restauration collective en France. 15 millions de Français prennent chaque jour au moins 1 repas hors de leur domicile, dont plus de la moitié en restauration collective. Près de 73 000 structures de restauration collective, publiques ou privées, distribuent environ 3 milliards de repas par an.
    • Les produits bio en restauration collective. En 2013, 56% des établissements proposent des produits bio dans leurs menus. Les établissements de restauration déclarant proposer des produits biologiques n’étaient que 4% avant 2006 et 46% début 2011. Le secteur scolaire est le plus concerné avec 73% d'établissements scolaires qui déclarent proposer des produits bio, suivi du secteur du travail (50%), puis du social et de la santé (30%).
    • Bio et local: 85% des établissements déclarent acheter des produits bio d'origine française (57% régionaux).
  • Semaine de la mobilité. Bordeaux : le règne de la voiture en partage

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    Le réseau d'autopartage Citiz, installé à Bordeaux, est l'un des trois moyens à disposition des bordelais pour leur permettre de rouler plus vert. DR

    A l'occasion de la Semaine européenne de la mobilité qui s'achève ce lundi, Ma Planète fait le point sur les bonnes pratiques bordelaises en matière de déplacement automobile.

    voiture,autopartage,partage,covoiturate,location,libre service,embouteillage,circulation automobile,semaine de la mobilité,alternatif à la voitureA Bordeaux, on co-roule !

    Est-ce le résultat des bouchons à répétition (d'accord, on est dans la capitale du vin, mais le phénomène est insupportable quand il s'agit d'embouteillages), est-ce la conséquence du prix élevé de l'essence ou le fruit d'une véritable prise de conscience écologique liée au réchauffement climatique, à la raréfaction des ressources énergétiques fossiles et aux pics de pollution ? Le fait est que, grâce aux politiques publiques menées localement depuis plusieurs années, tant au niveau de la Communauté urbaine de Bordeaux (Cub) que de la ville centre, l'agglomération bordelaise bénéficie aujourd'hui d'une palette complète de solutions permettant aux usagers de laisser tomber la voiture individuelle pour co-rouler.

    La palette

    Outre le covoiturage bien connu et fortement encouragé par les collectivités locales dont le Conseil général de la Gironde, et certaines administrations et grandes entreprises, les Bordelais ont aujourd'hui trois moyens malins de rouler plus vert et plus économique : l'autopartage, avec Citiz, la location de voitures entre particuliers avec Koolicar et Drivy, et les voitures en libre service, avec les BlueCub électriques du groupe Bolloré, déclinaison locale des Autolib parisiennes.

    1. Citiz

    voiture,autopartage,partage,covoiturate,location,libre service,embouteillage,circulation automobile,semaine de la mobilité,alternatif à la voitureC'est le nouveau nom d'Autocool, la coopérative d'autopartage pionnière à Bordeaux. Le concept reste le même, mais la coopérative portée par Nicolas Guenro depuis presque l'origine du projet, fait désormais partie du réseau national d'autopartage Citiz. Il y a un an, Autocool et ses petites soeurs réparties dans les grandes villes de l'Hexagone, ont décidé de réunir leurs forces pour développer plus efficacement en faveur de la réduction de l'usage de la voiture en ville et offrir à leurs adhérents un service à l'échelle du territoire national : Citiz.

    Comment ça marche ? Un abonnement mensuel permet à l'usager d'avoir accès à une flotte de véhicules répartie dans la Cub, dont certaines sont hybrides. On réserve via internet la voiture dont on a besoin ponctuellement pour faire des courses, un aller-retour à la plage ou passer un week-end en famille ou chez des amis. L'objectif est simple : éviter d'investir dans l'achat d'une voiture personnelle, économiser sur des frais de parking et d'essence, tout en désencombrant l'espace public et en participant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il n'y a pas plus vertueux ! Le système fonctionne en boucle : on prend la voiture à un endroit où on la ramène après usage. A Bordeaux, Citiz revendique 1.600 conducteurs pour 1.000 abonnés (contrats). Le réseau national présent sur 80 communes, compte 15.000 abonnés.

    2. Koolicar et Drivy

    koolicar logo.jpgCe sont les champions de la location de voitures entre particuliers. On entre là dans le vert royaume de la consommation collaborative.

    Comment ça marche ? Comme Drivy, Koolicar, sert d'intermédiaire via un site internet entre des propriétaires qui mettent à disposition leurs véhicules et des locataires en quête d'un tel service. Le système, payant, fonctionne sur abonnement et permet aux propriétaires de rentabiliser leur voiture lorsqu'ils ne s'en servent pas et aux locataires de ne pas investir dans l'achat d'un véhicule. Avec pour résultat final, moins de voitures sur la chaussée et moins de pollution. Mais, à l'inverse de Citiz, Koolicar ne contribue pas à la réduction du nombre de voitures particulières aussi efficacement, puisque le système ne peut fonctionner que s'il existe au départ un parc automobile privé. Koolicar utilise un équipement testé à Bègles (Gironde) en 2013, la "koolbox", un boitier qui sécurise l'utilisation en libre service des véhicules, sans échange de clé. Et ça marche tellement bien que la MAIF, "l'assureur militant" partenaire de Koolicar, vient d'injecter 2,6 millions d’euros. Avec cet investissement, l'assureur français conforte son ambition de s’impliquer fortement dans les nouveaux services de mobilités alternatives et Koolicar pourrait devenir le premier opérateur d’autopartage entre particuliers au monde, en utilisant le parc automobile français existant. Le réseau devrait équiper d'ici deux ans 6.000 véhicules répartis dans toute la France.

    • Koolicar : 15 voitures réparties sur Bordeaux et Bègles, à la disposition d'une centaine d'abonnés. Koolicar fixe les tarifs de location. Tarifs  : 2€ par heure HT et 20 centimes par km. Site internet : https://www.koolicar.com/
    • Drivy : chanceux, les Bordelais peuvent aussi utiliser un autre système de location de voitures entre particuliers, Drivy. Opérateur historique sur ce marché, Drivy, accessible sur internet partout en France  a vu le jour à Marseille en 2010. Drivy, qui fait équipe avec l'assureur Allianz, propose 20.000 voitures et utilitaires de particuliers à louer dans toute la France dont 535 à Bordeaux. Le site de Drivy : https://www.drivy.com/

    3. BlueCub

    BLUECUB ESSAIS.jpgC'est le joli nom des voitures électriques en libre service du groupe de Vincent Bolloré qui ont débarqué dans la Cub cette année.

    Comment ça marche? Le principe est celui du Vélib' parisien ou du  VCub (vélo en libre service) bordelais. Les petites voitures électriques sont disponibles sur des aires de stationnement équipées de bornes de recharge, situées à des endroits stratégiques : près de lieux publics, d'arrêt de bus, de stations VCub et Citiz. Les abonnés empruntent les BlueCub pour de courts trajets, notamment dans le cadre du travail ou pour des sorties culturelles ou sportives, et peuvent les laisser à destination, sur un autre emplacement. Le principe, linéaire,  est donc différent de celui de l'autopartage développé par Citiz, en boucle. Les deux systèmes se veulent complémentaires et ne correspondent pas aux même besoins. En six mois, plus de 10.000 locations auraient déjà été effectuées. Même si les BlueCub n'ont pas droit au label "écologique", elles participent aussi à la diminution de l'usage de la voiture particulière en ville.

    • BlueCub: 90 véhicules sur 40 stations (80 en 2015) dans 5 communes. Tarifs dégressifs en trois formules à la minute  : de 6 à 9 € la demi-heure. Site internet: https://www.bluecub.eu/fr/

    De la marge...

    Avec tout ça, ajouté au fait qu'une voiture coûte 4.000 € par an si l'on s'en sert tout seul pour aller travailler à 20 km de chez soi (il s'agit d'une moyenne calculée par la Cub), on ne devrait plus voir de malheureux automobilistes tout seuls au volant aux heures de pointe !  Hélas, un jour où vous aurez le moral, faites le test : arrêtez-vous à un feu rouge et comptez le nombre de voitures individuelles qui ne transportent qu'une personne... Si l'on considère aussi le nombre de bouchons qui ne diminue pas vraiment, on peut se dire qu'il y a encore une sacrée marge pour le développement du partage de la voiture, dans l'agglomération bordelaise comme ailleurs.

    Sans compter que, pour tout un tas de trajets, on peut également se déplacer à vélo ou à pied (c'est tellement bon pour la santé) ou encore en tram, en bus, en train et en navette fluviale... 

    Cathy Lafon

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    • Les articles de Ma Planète sur l'autopartage : cliquer ICI
    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
    • Les articles de Ma Planète sur les émissions de gaz à effet de serre : cliquer ICI
  • Dimanche, toute la planète se lève et marche pour le climat !

    ours climat.jpg

     sommet,climat,onuCe dimanche 21 septembre, à 14 heures, des centaines de milliers de personnes sont attendues dans les rues des capitales et des métropoles du monde entier, Paris, Bordeaux, New York, Washington, Berlin, Bogota, New Delhi, Melbourne, Londres, Lisbonne ou Rio, pour participer à la toute première Marche mondiale pour le Climat, #MarcheClimat. 

    réchauffement climatique.jpgAvant le sommet des Nations unies sur le changement climatique

    Plus de 400.000 personnes ont déjà signé l’appel à se joindre à la Marche, organisée à deux jours du sommet spécial des Nations Unies sur le changement climatique qui doit se tenir à New York le 23 septembre, et près de 3.000 événements sont prévus dans 136 pays. La réunion de New York, préliminaire à la Conférence mondiale sur le Climat qui aura lieu à Paris en 2015, devrait définir les grandes lignes de la politique environnementale des pays membres.

    sommet,climat,onuLa bannière de la Marche mondiale pour le climat

    Pour Ricken Patel (photo ci-contre), directeur d’Avaaz, mouvement citoyen qui a lancé une pétition en faveur du climat à l’intention des décideurs locaux nationaux et internationaux, il s’agit d’un mouvement sans précédent. “Un très grand nombre de personnes sur la planète sont alarmées à propos du changement climatique. Mais durant des années, personne n’a érigé de bannière disant aux dirigeants : “C’est le moment et l’endroit de montrer que vous agissez”. Cette bannière, c’est la Marche mondiale pour le Climat, et la réponse de la société civile est phénoménale.” Selon Avaaz, plus de 1,7 millions de personnes ont déjà signé la pétition qui sera remise aux chefs d’États par l’économiste Jeffrey Sachs.

    melanie-laurent-parle-single-L-Ooz8bk.pngLes bio-pipoles en renfort

    Outre l’élan citoyen suscité par la pétition d'Avaaz sur internet, la Marche mondiale pour le Climat a reçu le soutien de nombreuses personnalités plus ou moins connues pour leurs engagements en matière d'environnement et de développement durable, comme Brad Pitt, Edward Norton, Natalie Portman, Leo Messi, Jared Leto, Mélanie Laurent (photo ci-contre), Mathieu Kassovitz ou encore le Prince Albert II de Monaco. Du lourd, comme on le voit.

    Une manif "pour", à Paris comme à Bordeaux

    Une fois n'est pas coutume, la manif mondiale de ce dimanche n'est pas "contre" un projet de loi, une réforme ou une guerre, mais "pour" la préservation d'un climat qui permette à l'humanité de continuer à vivre dans des conditions acceptables sur la planète. En France, ça se passe dans toutes les grande villes. A Paris, le cortège quittera la place de la République à 14 heures pour se diriger vers le parvis de l’Hôtel de Ville. A Bordeaux, le rendez-vous est fixé à la même heure place de la Victoire. Nombreuses seront les organisations environnementales telles que le WWF France, Oxfam France, La Ruche, Greenpeace France ou Climates, à battre également le pavé aujourd'hui pour le climat, en appelant à l'action pour la justice climatique.

    Et pour que le Sommet mondial du climat de 2015 ne tourne pas en eau de boudin comme le Sommet de Copenhague de 2009. Car désormais, pour la planète,  le temps presse.

    Cathy Lafon

    POUR SIGNER LA PETITION AVAAZ, C'EST ICI

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