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  • Semaine de la mobilité. Bordeaux : le règne de la voiture en partage

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    Le réseau d'autopartage Citiz, installé à Bordeaux, est l'un des trois moyens à disposition des bordelais pour leur permettre de rouler plus vert. DR

    A l'occasion de la Semaine européenne de la mobilité qui s'achève ce lundi, Ma Planète fait le point sur les bonnes pratiques bordelaises en matière de déplacement automobile.

    voiture,autopartage,partage,covoiturate,location,libre service,embouteillage,circulation automobile,semaine de la mobilité,alternatif à la voitureA Bordeaux, on co-roule !

    Est-ce le résultat des bouchons à répétition (d'accord, on est dans la capitale du vin, mais le phénomène est insupportable quand il s'agit d'embouteillages), est-ce la conséquence du prix élevé de l'essence ou le fruit d'une véritable prise de conscience écologique liée au réchauffement climatique, à la raréfaction des ressources énergétiques fossiles et aux pics de pollution ? Le fait est que, grâce aux politiques publiques menées localement depuis plusieurs années, tant au niveau de la Communauté urbaine de Bordeaux (Cub) que de la ville centre, l'agglomération bordelaise bénéficie aujourd'hui d'une palette complète de solutions permettant aux usagers de laisser tomber la voiture individuelle pour co-rouler.

    La palette

    Outre le covoiturage bien connu et fortement encouragé par les collectivités locales dont le Conseil général de la Gironde, et certaines administrations et grandes entreprises, les Bordelais ont aujourd'hui trois moyens malins de rouler plus vert et plus économique : l'autopartage, avec Citiz, la location de voitures entre particuliers avec Koolicar et Drivy, et les voitures en libre service, avec les BlueCub électriques du groupe Bolloré, déclinaison locale des Autolib parisiennes.

    1. Citiz

    voiture,autopartage,partage,covoiturate,location,libre service,embouteillage,circulation automobile,semaine de la mobilité,alternatif à la voitureC'est le nouveau nom d'Autocool, la coopérative d'autopartage pionnière à Bordeaux. Le concept reste le même, mais la coopérative portée par Nicolas Guenro depuis presque l'origine du projet, fait désormais partie du réseau national d'autopartage Citiz. Il y a un an, Autocool et ses petites soeurs réparties dans les grandes villes de l'Hexagone, ont décidé de réunir leurs forces pour développer plus efficacement en faveur de la réduction de l'usage de la voiture en ville et offrir à leurs adhérents un service à l'échelle du territoire national : Citiz.

    Comment ça marche ? Un abonnement mensuel permet à l'usager d'avoir accès à une flotte de véhicules répartie dans la Cub, dont certaines sont hybrides. On réserve via internet la voiture dont on a besoin ponctuellement pour faire des courses, un aller-retour à la plage ou passer un week-end en famille ou chez des amis. L'objectif est simple : éviter d'investir dans l'achat d'une voiture personnelle, économiser sur des frais de parking et d'essence, tout en désencombrant l'espace public et en participant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il n'y a pas plus vertueux ! Le système fonctionne en boucle : on prend la voiture à un endroit où on la ramène après usage. A Bordeaux, Citiz revendique 1.600 conducteurs pour 1.000 abonnés (contrats). Le réseau national présent sur 80 communes, compte 15.000 abonnés.

    2. Koolicar et Drivy

    koolicar logo.jpgCe sont les champions de la location de voitures entre particuliers. On entre là dans le vert royaume de la consommation collaborative.

    Comment ça marche ? Comme Drivy, Koolicar, sert d'intermédiaire via un site internet entre des propriétaires qui mettent à disposition leurs véhicules et des locataires en quête d'un tel service. Le système, payant, fonctionne sur abonnement et permet aux propriétaires de rentabiliser leur voiture lorsqu'ils ne s'en servent pas et aux locataires de ne pas investir dans l'achat d'un véhicule. Avec pour résultat final, moins de voitures sur la chaussée et moins de pollution. Mais, à l'inverse de Citiz, Koolicar ne contribue pas à la réduction du nombre de voitures particulières aussi efficacement, puisque le système ne peut fonctionner que s'il existe au départ un parc automobile privé. Koolicar utilise un équipement testé à Bègles (Gironde) en 2013, la "koolbox", un boitier qui sécurise l'utilisation en libre service des véhicules, sans échange de clé. Et ça marche tellement bien que la MAIF, "l'assureur militant" partenaire de Koolicar, vient d'injecter 2,6 millions d’euros. Avec cet investissement, l'assureur français conforte son ambition de s’impliquer fortement dans les nouveaux services de mobilités alternatives et Koolicar pourrait devenir le premier opérateur d’autopartage entre particuliers au monde, en utilisant le parc automobile français existant. Le réseau devrait équiper d'ici deux ans 6.000 véhicules répartis dans toute la France.

    • Koolicar : 15 voitures réparties sur Bordeaux et Bègles, à la disposition d'une centaine d'abonnés. Koolicar fixe les tarifs de location. Tarifs  : 2€ par heure HT et 20 centimes par km. Site internet : https://www.koolicar.com/
    • Drivy : chanceux, les Bordelais peuvent aussi utiliser un autre système de location de voitures entre particuliers, Drivy. Opérateur historique sur ce marché, Drivy, accessible sur internet partout en France  a vu le jour à Marseille en 2010. Drivy, qui fait équipe avec l'assureur Allianz, propose 20.000 voitures et utilitaires de particuliers à louer dans toute la France dont 535 à Bordeaux. Le site de Drivy : https://www.drivy.com/

    3. BlueCub

    BLUECUB ESSAIS.jpgC'est le joli nom des voitures électriques en libre service du groupe de Vincent Bolloré qui ont débarqué dans la Cub cette année.

    Comment ça marche? Le principe est celui du Vélib' parisien ou du  VCub (vélo en libre service) bordelais. Les petites voitures électriques sont disponibles sur des aires de stationnement équipées de bornes de recharge, situées à des endroits stratégiques : près de lieux publics, d'arrêt de bus, de stations VCub et Citiz. Les abonnés empruntent les BlueCub pour de courts trajets, notamment dans le cadre du travail ou pour des sorties culturelles ou sportives, et peuvent les laisser à destination, sur un autre emplacement. Le principe, linéaire,  est donc différent de celui de l'autopartage développé par Citiz, en boucle. Les deux systèmes se veulent complémentaires et ne correspondent pas aux même besoins. En six mois, plus de 10.000 locations auraient déjà été effectuées. Même si les BlueCub n'ont pas droit au label "écologique", elles participent aussi à la diminution de l'usage de la voiture particulière en ville.

    • BlueCub: 90 véhicules sur 40 stations (80 en 2015) dans 5 communes. Tarifs dégressifs en trois formules à la minute  : de 6 à 9 € la demi-heure. Site internet: https://www.bluecub.eu/fr/

    De la marge...

    Avec tout ça, ajouté au fait qu'une voiture coûte 4.000 € par an si l'on s'en sert tout seul pour aller travailler à 20 km de chez soi (il s'agit d'une moyenne calculée par la Cub), on ne devrait plus voir de malheureux automobilistes tout seuls au volant aux heures de pointe !  Hélas, un jour où vous aurez le moral, faites le test : arrêtez-vous à un feu rouge et comptez le nombre de voitures individuelles qui ne transportent qu'une personne... Si l'on considère aussi le nombre de bouchons qui ne diminue pas vraiment, on peut se dire qu'il y a encore une sacrée marge pour le développement du partage de la voiture, dans l'agglomération bordelaise comme ailleurs.

    Sans compter que, pour tout un tas de trajets, on peut également se déplacer à vélo ou à pied (c'est tellement bon pour la santé) ou encore en tram, en bus, en train et en navette fluviale... 

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma Planète sur l'autopartage : cliquer ICI
    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
    • Les articles de Ma Planète sur les émissions de gaz à effet de serre : cliquer ICI
  • C'est les vacances : en route pour le covoiturage !

    covoiturage,transport automobile,économie collaborative,partage

    Le covoiturage, c'est une affaire qui roule ! Photo AFP

    Cette année, les grands chassé-croisés des vacances d'été sur les routes de France seront (en partie) écologiques. En effet, durant le seul week-end du 1er août, 400.000 personnes partiront en vacances en covoiturant, grâce au site internet leader du secteur, BlaBlaCar. A l'heure de la double crise écologique et économique, le partage des véhicules s'impose désormais comme un phénomène en plein essor.

    Le covoiturage, késaco ?

    "Je covoiture, tu covoitures, il ou elle covoiture...". Le terme de "covoiturage", passé du néologisme au langage courant, s'inscrit dans les modes de vie du "partage écologique", du "co",du "share", dit aussi "économie collaborative", décrite par la Bordelaise Anne-Sophie Novel dans son livre  "La Vie Share mode d'emploi".  On privilégie l'usage sur la possession : logement, place de parking, jardin, voiture, objets divers restent inutilisés la majeure partie du temps. Pourquoi ne pas plutôt les prêter ou les louer ? Et pourquoi ne pas partager sa voiture avec un autre voyageur qui participera aux frais d'essence et d'autoroute?

    covoiturage,transport automobile,économie collaborative,partageLa solution, c'est BlaBlaCar !

    La démarche est écolo, mais aussi, hausse du prix des billets de train et de carburant oblige, économique. Comment faire Paris-Lyon en déboursant seulement 22 €, sauf à covoiturer ? Sans parler de la fiabilité et de la rapidité  : la SNCF privilégie les TGV et les grandes lignes au détriment des liaisons transversales, qui en train, s'avèrent aujourd'hui de vraies galères en temps, ultra-coûteuses par-dessus le marché. Qui songe ainsi sérieusement à faire le voyage Clermont-Ferrand - Bordeaux en train aujourd'hui ?  Alors, bien souvent la solution, c'est BlaBlaCar. Et ça marche. Né il y a huit ans sous le nom covoiturage.fr, le leader du marché qui met en relation via le web les utilisateurs,  emploie aujourd'hui 150 salariés et affiche des taux de croissance de 100% par an depuis trois ans, voire 300% cette année. En un an, BlaBlaCar qui se réserve une commission de 10% sur chaque transaction, réinvestie dans son développement à l'international, a multiplié par 9 le nombre de ses abonnés, passés de 1 à 9 millions. Chaque mois, 1 million de passagers, soit l'équivalent de 2.000 rames de TGV, circulent avec le site numéro 1 du covoiturage.  Pour l'heure, ce site est le seul à réellement profiter de la vogue indéniable du covoiturage qu'il a d'ailleurs créée. La SNCF a bien essayé l'an passé de reprendre la main sur le secteur de ce très sérieux concurrent, en investissant dans le site spécialisé 123envoiture.com, mais sans grand succès. Le covoiturage, c'est aussi un état d'esprit... et un vrai métier.

    Et l'amour ? 

    Présente désormais dans 12 pays européens, l'entreprise la plus verte du transport automobile devrait transporter 4 millions de vacanciers durant l'été. Peut-être serez-vous l'un d'eux ? Si vous hésitez encore, voici un dernier argument massue en faveur du mode de transport écolo du XXIème siècle : au cas où vous seriez en quête de l'âme soeur, une rencontre est toujours possible... Rencontrer l'amour de sa vie en covoiturant, pour un(e) écolo, c'est quand même top !

    Cathy Lafon

    D'AUTRES SITES DE COVOITURAGE

    • Le site SocialCompare.com compare leurs avantages et leurs inconvénients  : cliquer ICI

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  • L'initiative."Savez-vous planter chez nous ?" : le site qui partage le jardinage

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    Prêter son jardin, partager ses récoltes, un rêve rendu possible grâce à Chantal Perdigau, habitante de Balma près de Toulouse. Comment mettre à disposition un site internet pour jardiner, gratuit, qui fonctionne comme un site de petites annonces ? Voici la réponse : "Savez-vous planter chez nous.com ?".  Une question qui est une vraie réponse, basée sur un concept simple et solidaire. Encore fallait-il y penser.

    L'idée, Chantal Perdigau l'a eue il y a un an, en mettant en relation un membre de sa famille qui avait un jardin, mais pas le temps de s'en occuper, et des amis à elle qui vivaient en appartement et n'avaient pas de jardin. Louer un terrain coûte cher, et en ville il n'y a pas assez de jardins ouvriers ou partagés : pourquoi pas prêter son jardin à quelqu'un qui n'a pas de terrain, et partager les récoltes ? Si on est un fin jardinier, on peut aussi faire profiter autrui de son savoir faire, dans le bio par exemple, ou au contraire se faire aider quand on n'a aucune notion de jardinage. Economiquement intéressant, l'échange est solidaire et crée du lien humain.

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    "Savez-vous planter chez nous ?" DR

    Deux cents annonces en ligne

    Et ça fonctionne ! Au bout de six mois, deux cents annonces sont en ligne, pour des partages de jardins, dans 58 départements. Dépasser les frontières de sa ville, ça c'est le miracle d'internet. Habitant à Bordeaux, vite, vite, je clique sur la Gironde, où cinq offres de prêts de jardins sont aujourd'hui mises en ligne. Comme celle de Jacqueline, à Gujan-Mestras (Gironde), qui veut prêter son potager, avec sa petite annonce : "mon potager mesure 10 m x 10 m. Il est situé derrière ma maison et prés de la gare de La Hume. Les outils nécessaires à son entretien sont rangés dans un abri de jardin en dur. Il y a bien sûr un point d'eau et même un arrosage automatique intégré. J'y récolte des tomates, des haricots, des pommes de terre, des courgettes, des citrouilles, des carottes, etc.. Il est en partie clôturé. Je suis trop âgée pour le cultiver. Il est libre depuis maintenant."

    Après tout ce froid, le redoux fin février fait démanger les doigts et donne envie de gratter la terre... Et l'idée de préparer dès à présent de futures récoltes de beaux légumes bien frais et bien croquants dans le jardin de Jaqueline, me réjouit les papilles. Pas vous ?

    "Savez-vous planter chez nous ?" est un site vitaminé, aéré, très bien conçu. Il ne regarde pas non plus au partage, quand il s'agit d'échanger conseils futés, et autres trucs de bon jardiniers... Enfin, il doit rester gratuit, même si sa créatrice va chercher à le monétiser par des partenariats avec des professionnels du jardinage. Ecolo et solidaire, donc.

    Cathy Lafon

    Pour se connecter à "Savez-vous planter chez nous ? " : cliquer ICI.