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  • Journées du patrimoine : redécouvrez le patrimoine marin en Gironde

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    Le Beach Day permet de s’initier aux sports de glisse à La Salie (Gironde). Photo archives Sud Ouest

    L'édition 2014 des Journées européenne du patrimoine fait la part belle à la nature, en appelant à découvrir le patrimoine culturel mais aussi naturel. Ca tombe bien, car le 20 septembre pour la troisième année consécutive, Surfrider Foundation Europe organise le Beach Day, un événement qui allie activités sportives et sensibilisation à l’environnement.  

    beach day,surfrider,journées du patrimoine,la teste de buch,aquitaine,gironde,patrimoine naturelEt ce qui tombe encore mieux pour la région, c'est que, cette année encore, l'ONG a choisi de mettre l'Aquitaine et la Gironde à l'honneur : le Beach Day se déroulera sur deux sites retenus pour leur patrimoine marin exceptionnel : l’Île de Batz pour la Bretagne et... la Teste de Buch pour l’Aquitaine.

    Pourquoi un "Beach Day" ?

    Surfrider Foundation Europe a imaginé le Beach Day pour faire découvrir ou redécouvrir le patrimoine culturel et naturel du patrimoine marin. Pour l'ONG, contrairement à celle des monument historiques, la richesse des lieux naturels n’est pas vraiment palpable mais constitue un « patrimoine immatériel »  qui n’en a pas moins une valeur certaine. De plus en plus mis en danger par une artificialisation croissante du littoral, ces sites patrimoniaux doivent être protégés, mis à l’honneur et en valeur tout autant que les églises, châteaux, musées et autres constructions des hommes. Le Beach Day veut  sensibiliser le grand public et lui montrer qu’il est possible de profiter de son terrain de jeu habituel, tout en le préservant et en le protégeant. En lui rappelant par la même occasion la valeur d'un environnement que les activités humaines mettent si souvent en danger...

    beach day,surfrider,journées du patrimoine,la teste de buch,aquitaine,gironde,patrimoine naturelJoyau du patrimoine marin

    Dans la région, le Beach Day se déroulera sur le site de la Salie nord, au pied du site classé de la Dune du Pilat et en embouchure du bassin d’Arcachon, en collaboration avec la Commune de la Teste-de-Buch et  plusieurs partenaires privés. Divers ateliers seront proposés pour découvrir, connaître et protéger le littoral, les vagues et la dune dans un site exceptionnel, véritable joyau du patrimoine testerin, qui offre un panorama magnifique et des qualités naturelles et environnementales exceptionnelles.

    Alors, pour fêter le Beach Day de La Teste, rendez-vous ce samedi à partir de 10h sur la plage de la Salie Nord. Au programme de la journée : séance de réveil musculaire, animations de sensibilisation à l’environnement, mais aussi une partie artistique avec des visites dunaires accompagnées par une troupe de théâtre d’improvisation et atelier de création de bijoux à base de déchets. Et encore,  une chasse aux trésor, des  initiations au surf,  kite-surf et char à voile encadrées par des moniteurs diplômés d’Etat...

    Le tout, gratuit et ouvert à tout le monde, de 7 à 77 ans. Voire avant et au-delà, si affinités.

    Cathy Lafon

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  • Attention, toxique ! Que faire des déchets ultimes ? Réponse ce soir sur Arte

    déchets ultimes.jpg

    Ce vendredi soir, avec le documentaire "Toxique ! Que faire des déchets ultimes ?", la chaine franco-allemande Arte mène l'enquête (sans concession, comme à son habitude) sur une menace sanitaire bien réelle, trop souvent ignorée du débat public et de monsieur et madame tout le monde : la gestion des déchets toxiques.

    Les déchets nucléaires, oui, mais pas seulement

    Il n'y a pas que le stockage définitif des déchets nucléaires, question récurrente dans le débat public, qui pose un sérieux problème pour notre santé et l'avenir de nos enfants. Pas un mot pourtant des solvants, des restes de peinture, des vieilles piles et des "déchets ultimes", scories des usines d'incinération des déchets, qui comptent parmi les rebuts les plus toxiques du secteur industriels, ni sur les conséquences d'un stockage définitif impropre.

    Des métaux lourds toxiques

    Produits en masse, ils contiennent des métaux lourds, comme le cadmium, le plomb, le zinc ou le cuivre à des concentrations dangereusement élevées. Des substances qui, si elles sont rejetées dans l'environnement, peuvent pénétrer dans le corps humain par le biais de l’air, de l’eau ou de la nourriture et causer de graves dommages à la santé.  Leurs lieux de stockage sont de véritables bombes à retardement.

    stocamine_1_1.jpgPollutions durables et cancers

    Après onze ans d’inactivité à la suite d’un incendie, StocaMine, l’ancienne mine de sel alsacienne reconvertie en centre d’enfouissement des déchets toxiques, doit être définitivement fermée afin de préserver l’environnement. Ailleurs, il est parfois déjà trop tard, comme à la décharge de Kölliken en Suisse, où les substances toxiques ont contaminé les réserves d’eau, ou dans la région de l’ancienne décharge de Schönberg, qui connaît une recrudescence alarmante de cancers.

    "Toxique !" est une enquête à charge en forme de jeu de piste, qui révèle bien des erreurs et des négligences soigneusement étouffées, pour se pencher sur des initiatives visant à résoudre ce casse-tête empoisonné. A vos télés !

    Cathy Lafon

    A VOIR : "Toxique ! Que faire des déchets ultimes ?", vendredi 19 septembre, Arte, 22h25. Un documentaire d'Alexander Schlichter et Davina Weitowitz (Allemagne, 2014, 52 mn).

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  • Catastrophe de Fukushima : le témoignage posthume de l'homme qui a évité le pire

    Masao Yoshida (c), ancien responsable de la centrale nucléaire Fukushima Daiichi de Tokyo Electric Power (Tepco), le 12 novembre 2011, à Okuma, dans le nord du Japon.jpg

    Masao Yoshida (au centre), ancien responsable de la centrale nucléaire Fukushima Daiichi de Tokyo Electric Power (Tepco), le 12 novembre 2011, à Okuma, dans le nord du Japon. Photo archives AFP

    Le gouvernement japonais avait annoncé le 28 août dernier qu’il allait publier très rapidement la retranscription d’auditions de protagonistes de la catastrophe de Fukushima. Parmi elles, le témoignage crucial de feu le directeur de la centrale, Masao Yoshida, rendu public le 11 septembre dernier.

    fukushima,catastrophe nucléaire,japon,témoignage,yoshida700 principaux témoins

    Les Japonais réclamaient depuis longtemps que les explications des personnes engagées au premier chef dans la catastrophe de Fukushima sortent du secret. La communauté internationale également. En 2011, un groupe d’experts mandatés par le gouvernement avait en effet interrogé pendant plusieurs heures plus de 700 principaux témoins de ce désastre survenu le 11 mars de la même année, à la suite d’un gigantesque tsunami consécutif à un séisme au large des côtes du Nord-Est. Ce sont leurs dires qui seront rendus publics d’ici à la fin de l’année. On se doute que les citoyens nippons, particulièrement ceux qui ont directement souffert de la catastrophe, sont avides de lire l’intégralité des propos des personnes impliquées dans la gestion de la plus grande catastrophe nucléaire de l'histoire, après celle de Tchernobyl, survenue en avril 1986. Début août,  plusieurs Japonais avaient d'ailleurs déposé une demande en ce sens auprès d’un tribunal de Tokyo.

    fukushima,catastrophe nucléaire,japon,témoignage,yoshidaYoshida, un témoin clé

    Ainsi, le gouvernement japonais a divulgué, dès ce mois-ci, les déclarations posthumes de Yoshida. L'ex-directeur de Fukushima qui a dirigé les opérations durant cinq mois au coeur de la centrale sinistrée est décédé en juillet 2013 d’un cancer de l’oesophage. Yoshida avait été entendu durant plus de 20 heures de juillet à novembre 2011 par le groupe d’experts gouvernemental et son témoignage crucial était déjà sorti en partie en août dernier dans deux journaux, dont l’"Asahi Shimbun", qui en avaient publié de larges extraits.

    A l'encontre des directives incohérentes de Tepco

    Masao Yoshida dirigeait le complexe atomique Fukushima Daiichi depuis le mois de  juin 2010, quelques mois avant le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 qui allaient mettre en péril quatre des six réacteurs du site, un désastre qui a poussé les autorités à évacuer plus de 150.000 habitants alentour.  L'ancien responsable a géré cette crise sans précédent dans des conditions terribles, en s’opposant parfois aux directives incohérentes ou aux lenteurs du siège de son entreprise, Tokyo Electric Power (Tepco). Il a même désobéi à certains ordres qui lui semblaient techniquement dangereux, et a peut-être ainsi évité que la situation ne devienne complètement incontrôlable, selon des experts du secteur.

    fukushima,catastrophe nucléaire,japon,témoignage,yoshida"J'avais l'intention de rester"

    Au cours de ses longues auditions, Masao Yoshida revient sur le début de la crise, les actions et les errements des techniciens, le travail dans l’extrême urgence et la peur, en plein "désespoir" et avec le pressentiment du "désastre" à venir. Yoshida, qui a demandé aux ouvriers non indispensables des entreprises travaillant avec Tepco de "rentrer chez eux", comme le rappelle le Japan Times, dément tout projet d’abandon du site suspecté un temps par le Premier ministre Naoto Kan qui manquait d’informations en provenance de Tepco. "Moi, j’avais l’intention de rester", a-t-il déclaré aux enquêteurs.

    "Heureusement, personne n'est mort"

    Son témoignage poignant ne permet pas de remettre en doute sa parole. Yoshida détaille les opérations pour tenter de reprendre le contrôle du site ravagé par les vagues, les secousses, les explosions en série et menacé par trois cœurs de réacteurs en fusion. "Quand a explosé le bâtiment du réacteur 3, nous n’avions sur le coup plus de nouvelles de 40 personnes. A cet instant, je me suis dit que s’il leur était arrivé quelque chose, je me trancherais le ventre sur place. Heureusement, personne n’est mort: c’était une chance dans le malheur, sans doute grâce à Dieu."

    fukushima,catastrophe nucléaire,japon,témoignage,yoshidaLe problème de l'eau

    L'ex-directeur de la centrale a continué de refroidir les réacteurs avec de l’eau de mer, désobéissant ainsi au Premier ministre et contredisant – heureusement — les ordres de Tepco : "J'ai indiqué au groupe de gestion de crise sur le site : "Je vais dire (au siège à Tokyo) que l’injection d’eau de mer sera suspendue, mais il ne faut en aucun cas l’arrêter." Puis, j’ai dit au siège que l’injection avait été stoppée." Une action décisive, selon les médias japonais. Par ailleurs, Yoshida a alerté les autorités sur le problème de l’eau à Fukushima : "J’ai prévenu dès le mois de mars 2011 que si l’on ne s’occupait pas correctement du traitement urgent de l’eau, on aurait du mal à stabiliser la situation."  La question de l'eau contaminée sur le site dévasté de la centrale japonaise n'est toujours pas résolue aujourd'hui.

    Lors d’un rare entretien accordé à la presse en novembre 2011 avant de quitter ses fonctions, Yoshida avait déclaré: « dans la semaine qui a suivi l’accident, j’ai bien cru à maintes reprises que nous allions mourir ».  Trois ans plus tard, l'état de la centrale de Fukushima est toujours précaire.

     Cathy Lafon avec l'AFP

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