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ONG - Page 73

  • Planète vidéo. La "time-lapse" qui rend la pollution de l'air visible à Paris

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    "Rendez-moi mon air", une initiative de France Nature Environnement Photo FNE

    "Rendez-nous notre air" : c'est une initiative de France Nature Environnement. Pour dénoncer la pollution de l'air dans la capitale, l'ONG a hissé le 14 novembre dernier sur le toit d'un immeuble parisien du XIème arrondissement de Paris,  un cube de toile blanche, immaculé. Une semaine plus tard,  un message noir y est apparu, I-R-R-E-S-P-I-R-A-B-L-E, rendu lisible par le dépôt des polluants. Dont les particules fines émises par le diesel ou le chauffage, qui sont reconnues aujourd'hui comme cancérogènes.

    "IRRESPIRABLE"

    Filmée en time-lapse (enchaînement de photographies), l'expérience vise à sensibiliser la population parisienne sur le problème de la pollution dans la capitale et dans le reste du pays. «Même si certaines améliorations sont constatées, la qualité de notre air reste préoccupante», a expliqué l'ONG dans un communiqué, précisant que «nous respirons 15.000 litres d'air pollué par jour».

    En Aquitaine, aussi

    L'Aquitaine n'échappe pas à la pollution de l'air due aux activités humaines (transport automobile, industrie et chauffage), comme en témoignent les récentes alertes de pics de pollution aux particules fines, émises par Airaq (l'agence de la surveillance de l'air en Aquitaine), à Bordeaux, Pau, Agen, ou encore Dax.

    Cathy Lafon

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  • Militants de Greenpace détenus en Russie: Marion Cotillard s'engage

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    L'actrice française Marion Cotillard s'est enfermée derrière les grilles de Greenpeace, en solidarité avec les 30 militants de Greenpeace emprisonnés en Russie. Paris, le 15 novembre 2012.  Photo AFP

    En France comme aux Etats-Unis, les people se mobilisent pour réclamer la libération de la trentaine de militants de Greenpeace interpellés en Arctique, à la mi-septembre, sur le bateau "Arctic Sunrise", et détenus depuis dans les geôles russes.

    greenpeace,libération,militants,océan,prison,russie,arctique,bateauDes personnalités en pointe

    A l'occasion d'une action nationale symbolique, organisée partout en France le vendredi 15 novembre par l'ONG écologiste , des figures de la politique et du monde du spectacle ont manifesté à Paris pour marquer leur soutien aux "30 de l'Arctic" et protester contre leur détention dans les prisons russes. Parmi elles, l'actrice Marion Cotillard, le chanteur Sanseverino, deux ex-ministres de l'Ecologie, Chantal Jouanno pour l'UMP et Delphine Batho, évincée du gouvernement Ayrault. L'actuel ministre de l'Ecologie, Philippe Martin était aussi présent, de même que le réalisateur Costa-Gavras. Ils n'ont pas directement participé au happening, mais ont fait part à cette occasion de leur préoccupation quant au sort des militants incarcérés en Russie depuis le 19 septembre.

    Marion Cotillard, bat pavillon vert

    Pour Marion Cotillard, bio-pipole de Ma Planète, on le sait déjà, l'écologie lui tient particulièrement à coeur. La star, fan et amie de  Pierre Rabhi, l'agroécologiste philosophe, revendique et assume son côté vert. Elle s'est déjà engagée à plusieurs reprises pour Greenpeace, notamment contre la déforestation au Congo, mais aussi pour la lutte contre le réchauffement climatique. Samedi dernier, tout naturellement, la belle s'est laissé mettre en cage avec d'autres personnalités et de nombreux anonymes, derrière les barreaux d'une cage dressée pour l'occasion place du Palais-Royal, à Paris.

    "La cause de Greenpeace, c'est la cause qui devrait être la nôtre à tous"

    "I am a climate defender", "je suis un défenseur du climat", était-il écrit sur les pancartes arborées par les manifestants. "La cause de Greenpeace c’est la cause qui devrait être la nôtre à tous. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, on sait très bien que le réchauffement climatique est quelque chose d’absolument réel et terriblement dangereux et que pourtant, on continue à cautionner des actions qui sont contre nature" a expliqué Marion Cotillard, en faisant allusion aux installations pétrolières qui menacent l'équilibre bien fragile de l'Arctique.

    madonnaERPRG.jpgMadonna rejoint la green-team

    Outre-atlantique, "la Madonne" craque aussi pour la planète. La reine américaine de la pop  a posté un message pour Greenpeace, twitté par l'ONG vendredi dernier: "Ces 30 personnes sont en prison en Russie pour avoir organisé une manifestation pacifique dans l’Arctique! Faites entendre votre voix. Ramenez ces gens à la maison!".

    Le Français Francesco Pisanu libéré

    Est-ce le fruit des mobilisations orchestrées par Greenpeace?  Entre le lundi 18 et le mercredi 20 novembre, la justice russe a libéré sous caution 20 membres de l'équipage du navire de l'ONG, arraisonné en septembre après une action contre une plateforme pétrolière dans l'Arctique. Parmi eux, le Français Francesco Pisanu.

    Cathy Lafon

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  • Journée noire pour l'environnement : l'Espagne blanchit les accusés du naufrage du "Prestige"

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    La marée noire du Prestige à Hossegor (Landes), 3 février 2003. Photo archives Sud Ouest /Guillaume Bonnaud

    Onze ans jour pour jour après le SOS lancé par le" Prestige", la justice espagnole a acquitté, mercredi 13 novembre, les accusés pour le naufrage du pétrolier, à l'origine d'une des plus graves marées noires de l'histoire. Très amers, les victimes parties civiles et les écologistes dénoncent un verdict qu'ils jugent scandaleux.

    Blanchis

    Le Parquet avait requis entre cinq et douze ans de prison contre les trois accusés. Hier, le tribunal supérieur de Galice, à La Corogne, a acquitté le commandant grec, Apostolos Mangouras, le chef mécanicien, grec lui aussi, Nikolaos Argyropoulos, et le directeur de la Marine marchande espagnole de l'époque, José Luis Lopez-Sors, pour les délits "d'atteinte à l'environnement et à des espaces naturels protégés". Condamné à neuf mois de prison, le commandant échappera toutefois à la prison en raison de son âge, 78 ans.

    Les faits

    naufrage prestiger.jpgTout commence le 13 novembre 2002, lorsque le "Prestige", un pétrolier à coque simple battant pavillon des Bahamas, construit en 1976 et chargé de 77.000 tonnes de fuel, subit une voie d'eau au large de la Galice, en pleine tempête et lance un appel au secours. Pendant six jours, le navire, sa coque déchirée, dérive en mer, les pouvoirs espagnol publics ayant pris la décision controversée de l'éloigner des côtes au lieu de le faire rentrer dans un port pour y contenir la fuite. Le pétrolier finit par se briser en deux, et coule à 8 heures du matin le 19 novembre, à 250 kilomètres des côtes par 3.800 mètres de fond, libérant dans l’océan  63.000 tonnes d'un fuel épais et visqueux qui polluera près de 3.000 kilomètres de littoral, en Espagne, au Portugal et en France, notamment sur le littoral aquitain particulièrement touché.

    La lourde  facture du nettoyage des plages en France et en Aquitaine

    En Espagne, le coût de la marée noire du « Prestige » est estimé à 1 milliard d'euros. En France, le nettoyage des plages a aussi coûté très cher à l’Etat et aux communes. Fin septembre 2003, l’Etat avait dépensé près de 33 millions d’euros dont 9,55 millions pour la Gironde (hors élimination des déchets). Par le plan Polmar, la somme de 1,8 millions d’euros, dont 933.000 euros pour le seul département de la Gironde, a servi au remboursement des collectivités locales de cette zone, dont Lacanau (16 km de plages souillés), la Teste-de-Buch et Lège-Cap-Ferret (27 km de plages, côté océan et côté bassin) qui a dû débourser plus d’un million d’euros pour nettoyer ses plages. Toutes les communes ont préparé aussi un dossier pour obtenir des indemnisations du  FIPOL, pour leurs frais complémentaires. Mais, trois ans après la marée noire, aucune indemnisation du FIPOL n’avait  encore été versée à  aucune victime.  

    Un procès fleuve

    1.500 plaignants au total s'étaient rassemblés en 55 parties civiles, dans le procès du « Prestige » ouvert en octobre 2012.  Parmi elles, pour la France, seules dix-sept communes landaises et deux communes basques (Saint-Jean-de-Luz et Bidart), aucune ville de Gironde ne s’étant finalement portée partie civile. La majorité des communes du littoral aquitain ont en effet jeté l'éponge dans ce long et trop onéreux marathon judiciaire contre l’Espagne. Les communes landaises avaient formulé, pour leur part, des demandes d'indemnités chiffrées à environ 2,8 millions d'euros, par l'intermédiaire de leur avocat, M° Renaud Lahitète.

    montus.jpg"La marée noire, tout le monde s'en fout"

    Les victimes espagnoles, ulcérées, envisagent de faire appel.  L’indignation  des communes landaises  est toute aussi vive : "La marée noir,  tout le monde s’en fout" a déclaré hier sur France Info, Jean-Yves Montus (photo ci-contre), maire de Soustons et président de l'association des Maires des Landes. Désabusé, il évoque aussi "un combat sans fin" des Landaises et des Landais contre les pollueurs de la mer. Toujours sur France Info, l’avocat palois de Saint-Jean-de-Luz et de Bidart (Pyrénées-Atlantiques), Me Pierre Santi, a fustigé "un jour funeste pour l'environnement", estimant que l’Etat français avait une grande responsabilité dans ce verdict, pour s’être défaussé et débarrassé de cette affaire au profit de la justice espagnole, au mépris des victimes du littoral aquitain et au bénéfice du lobby pétrolier. Un procès en France n'aurait, selon lui, pas eu la même issue, comme l'a montré le verdict de l'Erika. Comme toutes les parties civiles, les victimes aquitaines attendent de savoir si elles pourront faire appel du jugement qui vient d'être rendu.

    "Impunité" face aux atteintes à l'environnement

    Côté écolo, on s'en doute, l’heure n’est pas à la fête. Les écologistes qui estiment depuis longtemps que les leçons de la marée noire n'ont jamais été tirées, n'ont cessé de déplorer l'absence sur le banc des accusés des responsables politiques de l'époque, dont l'actuel chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, qui avait tenu des propos minimisant l'impact de la catastrophe.

    Dès l’énoncé du verdict, Greenpeace a dénoncé mercredi, dans un communiqué,  "l'impunité" face aux atteintes à l'environnement, accordée selon elle à l'Espagne par la justice. Le tribunal supérieur de justice de Galice "accorde à l'Espagne l'impunité face aux atteintes à l'environnement. Il donne carte blanche à l'industrie pétrolière pour mettre en danger l'environnement et les citoyens", a réagi l’organisation écologiste.

    grèze pas souriante.jpgTrès remontée, l’eurodéputée verte du grand Sud-Ouest, Catherine Grèze, parle d'un véritable "scandale"  : "Avec ce verdict, on s’entête dans la voie de l’irresponsabilité généralisée !Les leçons des catastrophes environnementales ne pourront jamais être tirées tant que les véritables responsables ne seront pas punis.", a-t-elle déclaré hier.

    Et le préjudice écologique ?

    Le verdict espagnol du 13 novembre 2013 est à l'opposé des intentions du projet de loi reconnaissant le "préjudice écologique", adopté par le Sénat français, le 16 mai dernier, encore en cours d'élaboration. Le 17 septembre, le groupe de travail sur le préjudice écologique instauré par Christiane Taubira, a remis à la ministre de la justice dix propositions qui, si elles étaient adoptées, auraient pour conséquence que le code civil ne protégerait plus uniquement les personnes et le patrimoine, mais sanctionnerait aussi les atteintes à l'environnement. Une grande première internationale. 

    La marée noire du " Prestige" soulève une fois de plus la question de l'absence d'un droit environnemental international, sans lequel les pollueurs ne seront jamais réellement les payeurs. La route est longue...

    Cathy Lafon

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