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Marée noire

  • Le naufrage du Grande America pourrait provoquer l'une des plus grosses marées noires de l'histoire des côtes françaises

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    Le cargo America Grande en feu. Le cargo gît désormais par le fond à 333 kilomètres des côtes françaises. Photo LOIC BERNARDIN AFP

    Ce mardi 12 mars 2019 dans l’après-midi, le navire italien Grande America a sombré par 4600 mètres de fond, à environ 180 nautiques (333 km) à l’ouest des côtes françaises, au large de La Rochelle. Le cargo subissait un incendie depuis le dimanche 10 mars en soirée, dont l’ampleur s’est décuplée ces dernières heures, rendant son extinction impossible et aggravant fortement la forte inclinaison du navire sur son côté droit. 

    Le Grande America transportait des produits toxiques et 2 200 tonnes de fioul. Selon le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, des nappes de pétrole « pourraient toucher le littoral dimanche ou lundi ». Dans la région, la Charente-Maritime et la Gironde sont en « préalerte » et d'importants moyens sont mis en oeuvre pour réduire l'impact de la marée noire

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  • Télévision : Il y a 40 ans, l'"Amoco cadiz, la marée noire du siècle"

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    La marée noire de l'Amoco Cadiz en avril 1978, une vision d'apocalypse. Photo archives AFP

    Il y aura 40 ans jour pour jour demain vendredi, le pétrolier "Amoco Cadiz" battant pavillon libérien armé par la compagnie américaine Standard Oil s'échouait le 16 mars 1978 à 21 h 39, au large de Portsall, un petit port du Finistère. Pendant un mois, 230 000 tonnes de pétrole allaient s’échapper des cuves du super tanker, dont la coque a été déchirée par les récifs, provoquant la pire marée noire survenue en Europe et en France au XXe siècle.

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  • Télévision. "Arctique, la conquête glaciale" : le documentaire choc d'ARTE à ne pas rater

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    Le terminal russe « Varandey » est le terminal de pétrole le plus au nord du monde. Photo ARTE

    A l'heure du réchauffement climatique, l'Arctique, ce sanctuaire naturel depuis toujours protégé par un climat extrême, attise désormais les convoitises territoriales du secteur de l'énergie et des États. En diffusant ce soir "Arctique, la conquête glaciale", un documentaire choc de Tania Rakhmanova, Arte révèle les dessous effrayants d'une course au profit qui menace de risques environnementaux majeurs le pôle Nord, l'une des dernières régions encore épargnées de la planète.

    Enormes risques écologiques en vue

    La fonte accélérée des glaces et la raréfaction des ressources énergétiques ouvrent dans l'Arctique des horizons nouveaux pour les grandes compagnies pétrolières. Ce qui accroît d'autant les énormes risques écologiques qui pèsent sur la région : l'impact d'une marée noire serait, par exemple, incomparablement plus grave dans ce climat extrême que dans tout autre coin du globe. Même si le climat se réchauffe, le pôle Nord, ce n'est pas encore la Floride...

    Plate-forme pétrolière à la dérive et nucléaire sur permafrost en train de fondre

    réchauffement cimatique,arctique,risque écologique,banquise,fonte,glaces,pétrole,réserve,hydrocarbure,russie,arte,documentaire,télévisionPoutine, le dirigeant russe, a dégainé le premier en déclarant, en 2007, son intérêt pour un potentiel pétrolifère estimé à 90 milliards de barils exploitables dans un avenir proche. À sa suite, les autres pays riverains - États-Unis, Groenland, Norvège, etc. - ont réclamé leur part du gâteau glacé, quitte à se disputer le tracé des frontières. D'autres, comme la Chine et la Corée du Sud, espèrent bien prendre part à la course. Quant aux grandes compagnies d'hydrocarbures, elles initient leurs projets de forage en l'absence de toute loi internationale… Mais déjà, plusieurs signes alarment les défenseurs de la nature, à l'instar de Greenpeace : une première plate-forme s'est mise à dériver, tandis que la direction d'une centrale nucléaire russe, construite sur du permafrost en train de fondre, a observé un black-out informatif total.

    Scénarios catastrophes

    Comment pourrait-on iréchauffement cimatique,arctique,risque écologique,banquise,fonte,glaces,pétrole,réserve,hydrocarbure,russie,arte,documentaire,télévisionmaginer un risque zéro dans des régions aux conditions climatiques aussi extrêmes ? Si le documentaire de Tania Rakhmanova envisage un certain nombre de scénarios catastrophes, c'est qu'il rend compte avec précision de tous les paramètres qui augurent d'un avenir menaçant pour l'Arctique. Enjeux industriels colossaux, personnel politique dépassé ou attiré par la promesse des retombées financières, sécurité écologique non garantie par les compagnies pétrolières : l'éventail des risques est large. "Arctique, la conquête glaciale" dresse la cartographie contrastée d'une région qui, première victime écologique du changement climatique, est aussi promise à devenir le réceptacle de toutes les dérégulations contemporaine : trop de superpuissances, qu'elles soient industrielles ou politiques, sont encore prêtes à jouer avec le feu pour s'offrir de nouveaux débouchés.

    Tourné en Alaska, en Russie, en Norvège ou au Groenland, servi par de nombreux témoignages et variant ses angles d'approche, le film tire le signal d'alarme : la leçon des grands cataclysmes industriels passés n'a sans doute pas été retenue.. Pour être désespérant, le constat, hélas, n'étonnera personne.

    Cathy Lafon

    A VOIR

    • ARCTIQUE, LA CONQUÊTE GLACIALE, documentaire de Tania Rakhmanova, mardi 6 janvier 20h50 (84 min). Rediffusion vendredi 9 janvier à 8h55 et lundi 26 janvier à 8h55.

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