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Vie quotidienne - Page 127

  • Cinéma : avec "Interstellar", l'écologie a la tête dans les étoiles

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    "Autrefois, on regardait vers le ciel et on s'interrogeait sur notre place dans les étoiles. Maintenant, on regarde seulement par terre et on s'inquiète de notre place dans la poussière", murmure Cooper, le héros incarné par le prodigieux Matthew McConaughey.  Photo production "Interstellar"

    film,critique,cinéma,science fiction,interstellar,catastrophe écologique,exploration,espace,réchauffement climatiqueAprès plus de 10 ans de voyage dans l'espace, le petit robot Philae a été largué ce mercredi par la sonde Rosetta sur la comète "Tchouri", vieille de plus de 4,5 milliards d'années. Et nous voilà en train de rêver le nez dans les étoiles sur un incroyable exploit réalisé à plus de 500 millions de kilomètres de la Terre, qui pourrait nous permettre de mieux comprendre l'origine de la Terre et l'apparition du vivant sur la planète bleue.

    film,critique,cinéma,science fiction,interstellar,catastrophe écologique,exploration,espace,réchauffement climatiquePar une drôle de coïncidence, les Etats-Unis et la Chine, les deux pays les plus gros pollueurs au monde ont annoncé le même jour et pour la première fois en ce qui concerne la Chine, leur intention de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et de développer les énergies renouvelables. Un accord historique pour  limiter le réchauffement climatique et stabiliser le climat sur la planète à +2°C d'ici à 2100.

    Certes. Mais pourquoi relier ces deux événements et quel rapport y a-t-il entre la conquête spatiale et l'écologie ? La réponse est dans le dernier film de Christopher Nolan, "Interstellar", sorti dans les salles de cinéma le 5 novembre dernier.

    Un film de science-fiction écolo

    film,critique,cinéma,science fiction,interstellar,catastrophe écologique,exploration,espace,réchauffement climatiquePlus qu'un simple blockbuster de science-fiction américain, "Interstellar" est l'un de ces films complexes à tiroirs dans lesquels Christopher Nolan excelle. Le thème en est simple, voire simpliste : dans le futur, une mission astronautique de Terriens part pour explorer une autre galaxie à la recherche d'un nouveau monde habitable pour l'humanité qui a tellement pressuré les ressources de la planète Terre que cette dernière ne peut plus les nourrir. Dans ce futur, la planète a plus besoin d'agriculteurs que d'ingénieurs, dans un monde desséché et ravagé par des tempêtes de sable incessantes, où les plantes meurent les unes après les autres du mildiou, condamnant les êtres humains à mourir de faim et d'asphyxie. 

    Respirez !

    film,critique,cinéma,science fiction,interstellar,catastrophe écologique,exploration,espace,réchauffement climatiqueVoilà pour le scénario, digne d'un bon film de science-fiction écolo. Un motif suffisant pour aller voir "Interstellar". Mais ne baissez surtout pas la garde et accrochez vous bien à votre fauteuil : les affaires se compliquent dès les premières minutes où Nolan remet en question la perception linéaire que nous avons du temps. Des juxtapositions d'images tournées dans ce futur, proche de la catastrophe écologique majeure, et présent de la narration du film, et de témoignages de Terriens ayant survécu à la dite catastrophe, recueillis dans le futur de ce futur, mettent aussitôt dans l'ambiance : qu'est-ce qui est "avant", qu'est-ce qui est "après" ? Qu'est-ce qui est de l'ordre du flash back ? De quel présent et de quel futur nous parle Nolan ? La réponse nous sera donnée au bout de 169 minutes de péripéties interstellaires et de voyages dans le temps à couper le souffle, avec en point d'orgue, la vertigineuse traversée d'un trou noir (photo ci-dessus) à une vitesse qui dépasse celle de lumière...

    La relativité du temps

    film,critique,cinéma,science fiction,interstellar,catastrophe écologique,exploration,espace,réchauffement climatiqueAprès "Inception" où les rêves s'emboîtaient  les uns dans les autres, tels des poupées russes, dans "Interstallar" ce sont les espaces temps qui se déplacent et se décalent dans l'univers intersidéral  jusqu'à ce que le temps présent dans une autre galaxie que la nôtre (où une heure égale 7 années en temps terrestre) fasse intrusion dans le temps passé terrestre via le passage dans un trou noir, en donnant à l'humanité la clé de sa survie future... Les théories de la relativité, de la dilatation du temps et de la gravitation sont au centre du film. On n'en dira pas plus, pour ne pas dévoiler tous les mystères d'"Interstellar", mais sachez qu'il ne suffit pas d'avoir appris que E= mc2 pour naviguer aisément dans le film. Le premier exploit de  Nolan est de parvenir à nous faire regretter de ne pas avoir choisi d'étudier l'astronautique et la physique quantique... Si l'on comprend parfaitement le premier niveau de l'intrigue magistralement racontée par le film, comme toujours avec Nolan, le diable est dans les détails et c'est précisément cela qui met nos neurones en ébullition. Longtemps après être sorti du cinéma, on continue fébrilement à recouper ce que l'on a vu pour tenter de saisir toutes les subtilités temporelles d'une histoire en 4 dimensions.

    Protéger l'incroyable miracle de la vie sur la planète Terre

    film,critique,cinéma,science fiction,interstellar,catastrophe écologique,exploration,espace,réchauffement climatiqueLa seule certitude que l'on retire de ce film à grand spectacle et très cérébral, c'est que Nolan nous délivre à sa façon un message écolo. On a beau multiplier à grand frais les voyages dans l'espace et les explorations d'autres planètes, on n'a toujours pas trouvé dans la galaxie l'équivalent d'une autre planète habitable comme la Terre. 

    Alors, au lieu d'en arriver à être contrainte de quitter la Terre pour échapper à la catastrophe écologique majeure qu'elle a elle-même provoquée, pour un hypothétique nouveau monde dans une lointaine galaxie, l'humanité doit avant tout prendre soin de sa maison pour que les générations futures puissent continuer à y vivre. "Home sweet home !": si rien n'interdit d'aller voir ailleurs, la Terre est notre maison. Et à ce jour, nous n'avons toujours pas trouvé dans l'univers un écosystème équivalent à celui de la planète bleue qui a réuni toutes les conditions pour l'apparition de la vie.  A nous de savoir la protéger. Ce qui n'est sûrement pas plus difficile que d'envoyer des hommes sur la Lune ou un robot sur une comète...

    Cathy Lafon

  • Tendance écolo : des cercueils en carton pour nos "verts" disparus

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    Des éco-funérailles, c'est possible. Photo DR

    "Il était un petit homme, pirouette, cacahuète, sa maison est en carton, les escaliers sont en papier...".  Au XXIème siècle, la comptine enfantine est devenue réalité, dans la vie comme dans l'au-delà. On oublie le cercueil de verre de Blanche Neige : le carton, désormais utilisé comme matériau pour les meubles, peut aussi offrir aux écolos une dernière demeure très durable.

    Lutter contre la déforestation jusqu'au bout de la vie

    90.000 m3 d'arbres sont abattus chaque année en France pour mettre en bière 540.000 morts. Les chiffres d'une réalité morbide qui peut faire réfléchir les écolos purs et durs. Après le dernier soupir, des alternatives existent pour des "mises en boîtes" plus écolo que les cercueils traditionnels en bois, exotiques ou pas. Dont le cercueil en carton, plutôt destiné à la crémation. Bon pour la planète, il divise par 8 la consommation de bois, par rapport à un cercueil traditionnel. Il ne pèse que 10 kilos environ, au lieu de 50 kilos et se bio-dégrade en une année seulement, en cas d'inhumation. Il est en outre moins cher que son alter ego en bois : 350 € en moyenne contre 800 € pour un cercueil en bois premier prix. Livré à plat et facile à monter, il résiste également à des charges de 130 à 200 kilos, selon les modèles.

    mort,cercueil,toussaint,carton,cellulose,crémationEn Europe, les cercueils "verts" cartonnent

    Depuis une trentaine d'années, nos voisins européens font preuve d'une créativité débridée pour garantir un dernier voyage écolo : les cercueils et les urnes en carton biodégradable sont largement répandus en Allemagne, Suisse ou Grande-Bretagne. La Britannique Hazel Selina a conçu l'Ecopod (photo ci-contre) un genre de cercueil en papier recyclé. À mi-chemin entre le sarcophage égyptien et le sac à dos de montagne high-tech, il ne pèse que 14 kilos, est disponible en deux tailles et en six couleurs. La Grande-Bretagne compte déjà près de 200 cimetières écologiques où rien, ni dans le traitement du corps ni dans le mode d'inhumation choisi, ne risque d'attenter à la nature. "Green death, what else ?"

    mort,cercueil,toussaint,carton,cellulose,crémationFunérailles "vertes" : le retard français

    La crémation, plébiscitée par la moitié des Français, est la première source de pollution au mercure dans l'Hexagone,  une « catastrophe écologique », d'après la revue "Les 4 Saisons du jardin bio", parue le 31 octobre. Des 147 crématoriums présents sur le territoire, 9 seulement sont équipés de filtres évitant le rejet dans l'air de dioxines, mercure, plomb, cadmium et autres métaux lourds. Quant au cercueil en carton tricolore, il a du mal à décoller. A titre d'exemple, dans la région, le crématorium de La Rochelle a procédé à la première incinération d'un cercueil en carton en 2010... La loi française ne s'oppose pas au carton, mais les sociétés funéraires se méfient et 44 départements les interdisent carrément de crémation, comme à Paris. Le cercueil en carton se consume pourtant en 45 min à 1 200°C, contre deux heures pour le bois. Les futurs défunts verts français hyper motivés peuvent néanmoins choisir un éco-cercueil, recyclé biodégradable, sans colle polluante. Oui, mais où s'adresser ?

    Petit tour d'horizon des pionniers français de la fabrication d'urnes ou cercueils  « verts »

    braissant.jpgLa chaine de production de Georges Braissant, en Saône-et-Loire, inventeur du cercueil en cellulose en 1992, produit quelque 500.000 cercueils en cellulose par an, vendus en Europe et en Argentine.

    "Ça cartonne", association de réinsertion sociale à Calais, a lancé un prototype à 180 € fabriqué en cylindres de carton recyclé, peinture à l'eau et poignées amovibles. "Ca cartonne" produit aussi des meubles et des accessoires de décoration tout en carton. 

    Surfant sur l'idée d'une fin verte, une PME angevine, "Arbres de mémoire", fabrique pour les cendres une urne biodégradable (polymère de maïs, carton recyclé), à disposer dans les racines d'un arbre choisi parmi douze essences. "Arbres de mémoire" est aussi un parc funéraire, créé en 2004, pour les personnes qui ont choisi la crémation.

    cercueil_amaryllis.jpgDans le Gard, la société ABCrémation qui se  présente comme "la première société française spécialisée dans les funérailles écologiquement responsables",  propose une ligne de cercueils écologiques en carton, personnalisés et de haute qualité environnementales. ABCrémation décline une gamme de huit décors (Amaryllis, photo ci-contre, Pavot, Papillon, Galets, Chêne...), pour des cercueil en cellulose, fabriqués en amidons de maïs et de pomme de terre. Des produits beaux et luxueux, dans une gamme de prix plus élevée : 1.200 €.

    mort,cercueil,toussaint,carton,cellulose,crémation"Le marché écolo explose"

    Pour Brigitte Sabatier, la gérante de ABCrémation (photo ci-contre), le retard français en matière de funérailles "vertes" se comble et le cercueil en carton... cartonne. "Sur le plan national, expliquait-elle à Midi Libre en 2013, on multiplie les franchises. Les familles ont désormais une approche différente. Avant la crémation, elles veulent une solution écologique, économique et une personnalisation." En un an et demi, son magasin de Nîmes aurait touché 131 familles. ABCrémation exporte aussi en Autriche et au Canada.

    Georges Braissant, lui, a créé en novembre 2012 l'Association Cercueils Ecologiques en Cellulose, avec des professionnels du métier, pour faire du lobbying auprès des utilisateurs. Objectif : informer les familles de l'existence de ces éco-cercueils, afin de les inciter à les demander lors d'un décès. Moyennant une cotisation de 20 € par an, l'association offre même un cercueil à tous ses adhérents, au bout de deux ans...

    Des cercueils "verts" en bois écocertifié

    Pour les inconditionnels du bois, pas de panique : un cercueil écolo n'est pas forcément en carton.  Le dernier voyage mérite aussi de se faire plaisir. Les Pompes funèbres générales (PGF) qui trouvent le bois "plus respectueux" que le carton, proposent ainsi une gamme de "cercueils verts", en bois majoritairement français et toujours écocertifiés. Premier prix : 816 €.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Un cercueil écolo, késako ?  Pour la définition : cliquer ICI
    • Pour la location de cercueils écologiques pour cérémonies, on peut se renseigner sur le site Cercueil Ecologique EC
  • Insolite. En Chine, un vélo combat la pollution

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    Un habitant de Harbin à vélo dans un brouillard de pollution, le 21 octobre 2013 dans le nord-est de la Chine (AFP)

    En Chine, les mégalopoles étouffent sous le CO2. Tant et si bien que la capitale, Pékin, où la situation est particulièrement dramatique, vient d’élaborer un plan d’urgence pour réduire à la pollution de l'air qui atteint un niveau record. La pollution s'attaque particulièrement aux bronches des personnes malades, des enfants et des personnes âgées, mais aussi à celles qui marchent à pied, courent ou font du vélo. Pour la contrer, les masques de protection blancs qu'affectionnent les asiatiques n'ont strictement aucun effet.

    deux roue,transport doux,vélo,invention,innonvation,chineLe vélo qui respire

    Voilà pourquoi, pour aider les Pékinois à respirer lorsqu'ils pédalent, Matt Hope un artiste anglais qui vit à Pékin, a imaginé une solution ingénieuse de vélo qui respire l’air, le « breathing bike » et ainventé en 2013, un vélo muni d’un système de filtration d’air.

     

     

     

    Comment ça marche ?

    Le système est simple : un générateur est connecté sur la roue arrière, chaque coup de pédale aspire l’air dans un système de filtration qui sépare les particules de poussière. L’air pur est ensuite envoyé au cycliste qui peut rouler tranquillement dans l’air pollué de Pékin.

     

    deux roue,transport doux,vélo,invention,innonvation,chineUn prototype à améliorer

    Pour l’instant, le vélo est un système de purification d’air durable, mais quelques problèmes techniques sont à résoudre dont la sécurité électrique. Il est fortement déconseillé de rouler sous la pluie, sous peine d'électrocution (c'est ballot) et l’esthétique de l'engin ne dépareillerait pas dans "Star Wars", où il serait un deux roues idéal pour Dark Vador. En théorie,"le vélo qui respire" fonctionne bien, mais il a besoin d’être testé et complètement réinventé avant d’envisager une quelconque commercialisation.

    Une fois au point, il va de soi que "le vélo qui respire" pourrait, hélas, trouver des débouchés commerciaux ailleurs qu'en Chine. Mais l'idéal serait, quand même, de pouvoir pédaler un jour dans une atmosphère plus saine qu'aujourd'hui...

    Cathy Lafon

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