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Vie quotidienne - Page 131

  • Pollution de l'air : la couche d'ozone va mieux !

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    La couche d'ozone qui protège l'atmosphère de la Terre est en bonne voie de guérison...

    C'est la bonne nouvelle de la rentrée. Il en faut, me direz-vous ! Et sur ce point, Ma Planète ne vous contredira pas... Alors voilà : si les émissions de gaz à effet de serre battent de nouveaux records et si le réchauffement climatique se poursuit, la couche d'ozone, elle, se porte mieux. Responsables : les actions menées au plan mondial par les hommes pour la protéger. Elles devraient même lui permettre de se reconstituer d’ici à 2050, s'est félicité l’ONU dans une étude publiée le mercredi 10 septembre. Tout en ne manquant pas de souligner, une fois de plus, l’urgence qu'il y a à s’attaquer désormais au défi du réchauffement climatique...

    Merci, le Protocole de Montréal !

    « La reconstitution d’ici à quelques décennies de la couche d’ozone protégeant la Terre est en bonne voie, grâce à l’action internationale concertée, engagée contre les substances appauvrissant l’ozone », indique le rapport de lOrganisation météorologique mondiale (OMM) et du Programme des Nations Unies pour l’environnement (Pnue). Mené par près de 300 scientifiques de 36 pays, dont des chercheurs français du CNRS, il souligne le rôle capital joué par le Protocole de Montréal qui aura permis d’empêcher "deux millions de cas de cancer de la peau chaque année d’ici à 2030". Sans cet accord, "l’un des traités relatifs à l’environnement les plus efficaces au monde, (…) les niveaux atmosphériques de substances appauvrissant l’ozone auraient pu décupler d’ici à 2050", relève le document, qui confirme des estimations déjà annoncées par l’Onu en 2010. Signé en 1987, le Protocole de Montréal a permis l’interdiction progressive des chlorofluorocarbones (CFC), ces substances qui appauvrissent la couche d’ozone, bouclier gazeux situé entre 20 et 50 km d’altitude et qui protège la Terre contre le rayonnement solaire ultraviolet.

    Dans l'Antarctique, ce n'est pas encore gagné...

    ozone,couche,protection,cfc,hfc,réchauffement climatiqueLa couche d’ozone devrait donc avoir retrouvé son niveau des années 1980, qui précèdent tout appauvrissement significatif de la couche d’ozone, avant le milieu du siècle aux latitudes moyennes et dans l’Arctique, et un peu plus tard dans l’Antarctique. Au-dessus de l’Antarctique, c'est plus compliqué. Le trou d’ozone continue de se former chaque année au printemps et il est prévu qu’il continue d’en être ainsi pendant la majeure partie de ce siècle. Les substances appauvrissant l’ozone perdurent en effet dans l’atmosphère, même si leurs émissions ont cessé, rappellent les scientifiques.

    Gare aux HCFC, puissants gaz à effet de serre

    Mais, si le document de 110 pages qui résume pour les décideurs l'étude se veut optimiste sur la reconstitution de couche d’ozone, il sonne aussi comme un avertissement de plus pour le climat : la production de tétrachlorure de carbone, composant qui altère la couche d’ozone, continue de progresser bien que figurant dans la liste des produits bannis par le Protocole de Montréal, tout comme le dioxyde d’azote (NO2)qui, lui, n’est pas couvert par le traité. Et surtout, l’étude onusienne souligne que les hydrofluorocarbones (HCFC), ces substances utilisées depuis près trente ans pour remplacer celles qui appauvrissent l’ozone, sont de puissants gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique. Utilisés dans la réfrigération, la climatisation et pour des applications industrielles, les HCFC font partie des six grands gaz à effet de serre (GES). Ils restent bien moins longtemps dans l’atmosphère que le CO2, mais leur pouvoir de réchauffement global est très supérieur. Pour faire simple, ils représentent la peste pour le climat, contre le choléra pour la couche d'ozone. Le problème, c'est que ces gaz « représentent actuellement environ 0,5 gigatonne d’émissions équivalent CO2 par an, lesquelles progressent actuellement à un rythme annuel d’environ 7% », précise l’étude....

    michel jarraud.jpgUn encouragement pour l'humanité à s'attaquer enfin aux causes humaines du changement climatique

    « L’action internationale en faveur de la couche d’ozone constitue une avancée majeure dans le domaine de l’environnement », se félicite toutefois Michel Jarraud, secrétaire général de l’Organisation mondiale de la météo (OMM), qui n'a pas souvent l'occasion de se réjouir. Pour lui, ces résultats sont un encouragement « à faire montre du même niveau d’urgence et d’unité pour s’attaquer au défi encore plus grand du changement climatique ». Le secrétaire de l'OMM n'oublie pas qu'une réunion des chefs d’États, placée sous l’égide des Nations Unies, doit se tenir le 23 septembre prochain à New York afin de tenter de mobiliser les énergies en faveur du climat.

    Comme une bonne nouvelle peut en cacher une autre, ce rapport sur la couche d'ozone montre aussi qu'en matière d'écologie, jusqu'à un certain point, rien n'est irréversible et que l'on peut renverser des tendances néfastes si l'on prend des mesures vraiment efficaces... A condition toutefois de ne pas franchir la ligne rouge, comme celle du climat, sur laquelle la planète se tient aujourd'hui en équilibre instable.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Evaluation scientifique de l'appauvrissement de la couche d'ozone – Publication du résumé pour les décideurs : cliquer ICI
    • Le Protocole de Montréal: cliquer ICI

    LIRE AUSSI

  • Autopartage : l'envolée de Koolicar vers le succès

     

    koolicar bègles.jpg

    En janvier 2013,  la ville de Bègles (Gironde) était volontaire pour tester le service d'autopartage Koolicar entre particuliers. Clément Rossignol, adjoint au maire et Johan Doré, chargé de projet Koolicar. Photo archives Sud Ouest

    Koolicar, l'inventeur de la KoolBox, le boitier qui révolutionne la location de voitures entre particuliers, vient der renforce son partenariat avec la MAIF à travers une levée de 2,6 millions d’euros, à laquelle s’ajoutent 200.000 euros de fonds privés.  Avec cet investissement, l'assureur français conforte son ambition de s’impliquer fortement dans les nouveaux services de mobilités alternatives et Koolicar se positionne pour devenir le premier opérateur d’autopartage entre particuliers en utilisant le parc automobile existant.

    La location de voiture entre particuliers

    bluecub.jpgMoins connue que les automobiles en libre service, telles les BlueCub à Bordeaux, les Autolib à Paris ou encore  le réseau français Citiz, la location de voitures entre particuliers est une déclinaison particulièrement intéressante de l'autopartage. Chacun peut y trouver des avantages économiques, solidaires et écologiques. Propriétaire d'un véhicule, on en optimise l'utilisation en le louant quand on ne s'en sert pas. Citadin sans voiture, on en évite l'achat et on fait des économies en louant occasionnellement, en fonction de ses besoins, la voiture d'un particulier à côté de chez soi. Ce service ne s'adresse pas qu'aux particuliers: les collectivités peuvent aussi le mettre en place sur leur territoire, en s’adressant directement à Koolicar.

    La KoolBox, késaco ?

    On s'en doute, ce mode de transport écologique implique des contraintes telles que la signature d’un contrat, l’échange des clés, la gestion de l’état des lieux, le calcul du kilométrage… Pas simple à gérer ! C'est pour simplifier ce système de mobilité alternative et le développer que Koolicar, fondée par Stéphane Savouré en 2011, a  inventé une solution technologique innovante embarquée dans les véhicules : la KoolBox. Ce boitier sécurise aussi le partage des voitures et permet des locations de proximité de courte durée (1h, 2h, quelques jours….) avec des voitures de particuliers en libre-service. 

    koolicar logo.jpgLa location sans clé: comment ça marche ?

    Une fois installée dans le véhicule, la KoolBox permet de le louer sans échange de clés. Pour les propriétaires, il suffit d'indiquer via le site internet de Koolicar ou par SMS les moments où le véhicule est libre. Côté locataire, une fois que l'on est inscrit et que l'on dispose d'un badge, on fait aussi sa recherche et sa réservation d'un véhicule proche de chez soi via internet.  Un SMS indique où trouver la voiture. Au passage du badge sur le lecteur du véhicule, la KoolBox ouvre la portière. Les clés sont dans la boite à gants. Une dernière vérification du véhicule et hop, on roule. Au retour, il suffit de ramener la voiture au même endroit, remettre les clés dans la boîte à gants et fermer le véhicule à l'aide de son badge. Ce service ne s'adresse pas qu'aux particuliers: les collectivités peuvent aussi l'accueillir en s’adressant directement à Koolicar.

    maif.jpgLa location en toute sécurité

    La communauté des usagers de cette location entre particuliers  regroupe des membres de confiance rigoureusement sélectionnés par Koolicar : des propriétaires soigneux de leur voiture et des conducteurs responsables, au comportement civique. Côté assurance, pour prendre en charge tous les impondérables pendant le trajet, Koolicar est partenaire de la MAIF. Ce service sécurise à la fois le propriétaire et le locataire en incluant une assurance tous risques ainsi que l'assistance routière. Le bonus du propriétaire est protégé à 100% et le conducteur est assisté en cas de problème.

    Bègles, pionnière pour Koolicar

    L'an dernier, Koolicar a choisi Bègles en Gironde pour effectuer un test du service en équipant la voiture de 20 propriétaires volontaires avec sa KoolBox (adresses disponibles sur le site www.koolicar.com). Les résultats étant concluants, Koolicar ouvre aujourd'hui ce service de proximité de location de voiture entre particulier au public et invite les Bordelais et les Béglais à déposer leur dossier d'inscription sur son site internet.

    koolicar.jpg 6.000 véhicules équipés dans les 2 prochaines années

    Grâce à l'appui financier de la MAIF, son partenaire historique, après Bègles, Bordeaux, Cannes, Maisons-Laffitte, Vincennes, Niort, Versailles et Dijon, Koolicar équipera avec la KoolBox 6.000 véhicules sélectionnés dans toute la France pour constituer le plus grand réseau au monde de véhicules en libre-service qui utilisent exclusivement le parc automobile existant : une vraie réussite économique bonne pour la planète, l'air que nous respirons et notre portefeuille...

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le site internet de Koolicar : cliquer ICI
    • A propos de la MAIF. 4ème assureur automobiles et 1er assureur du secteur associatif, la MAIF couvre l’ensemble des besoins de ses 3 millions de sociétaires (assurances de biens, prévoyance, santé, assistance, épargne, crédit…). La mutuelle est régulièrement plébiscitée en matière de relation clients où elle arrive en tête des sociétés françaises, tous secteurs confondus. En 2013, le groupe MAIF a réalisé un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros.

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    • Les articles de Ma Planète sur l'autopartage : cliquer ICI
  • Gaz à effet de serre : on asphyxie la planète

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    Après 2012, l'atmosphère a connu en 2013 de nouveaux pics de pollution par les gaz à effet de serre. En mars dernier, la Chine qui est le pays qui émet le plus de gaz à effet de serre au monde, a pris des mesures drastiques pour y remédier.  Photo AFP

    Nouvelle alerte pour le climat : les gaz a effet de serre ont atteint des concentrations records en 2013 et leur présence dans l'atmosphère a augmenté à une vitesse inégalée depuis la mise en oeuvre des premières mesures fiables, a annoncé l'ONU, le 10 septembre dernier.

    Le climat est en train de changer

    michel jarraud.jpgLa publication de l'étude publiée par l'Organisation météorologique mondiale (OMM), intervenait à quelques jours du sommet sur le climat que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a prévu de réunir à partir de ce mardi 23 septembre à New York. Objectif : donner un élan politique aux négociations internationales, en vue d'un accord global pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, destiné à t être scellé à Paris fin 2015 pour une entrée en vigueur en 2020, suffisamment ambitieux pour limiter le réchauffement de la planète.  "Nous savons avec certitude que le climat est en train de changer et que les conditions météorologiques deviennent plus extrêmes à cause des activités humaines telles que l'exploitation des combustibles fossiles", écrit Michel Jarraud, secrétaire général de l'OMM (photo ci-dessus), dans un communiqué accompagnant ce bulletin.

    CO2 nuages.jpgL'homme, premier responsable

    D'après l'OMM, "les concentrations du dioxyde de carbone (CO2), du méthane (CH4) et du protoxyde d'azote (N20) ont atteint de nouveaux pics en 2013". En outre, les observations révèlent que le taux d'accroissement du CO2 atmosphérique d'origine humaine entre 2012 et 2013 représente la plus forte augmentation annuelle depuis 1984. Des données préliminaires laissent supposer que cela pourrait être dû à la réduction des quantités de CO2 absorbées par la biosphère terrestre alors que les émissions de ce gaz continuent de croître. 

    Vers l'amplification du changement climatique

    co2.jpgLe dioxyde de carbone est le principal responsable du réchauffement climatique. Sa concentration dans l'atmosphère a augmenté en 2013 de 2,9 ppm (parties par million) en un an. Aussi, pour William Collins, professeur de météorologie à l'université de Reading, ces résultats devraient se traduire par "une amplification du changement climatique à l'avenir". Une chose est sûre: le forçage radiatif (la capacité de la Terre à conserver l'énergie du Soleil ou à la renvoyer dans l'espace), qui a pour effet de réchauffer le climat, s'est accru de 34% entre 1990 et 2013 à cause des gaz à effet de serre persistants (comme le CO2, le CH4 et le N20). Celles de méthane, deuxième plus important gaz à effet de serre et de protoxyde d'azote, autres facteurs importants de réchauffement, sont respectivement inchangées depuis cinq et dix ans.  Environ 40% des rejets de CH4 dans l'atmosphère sont d'origine naturelle (zones humides, termites, etc.) et 60% d'origine humaine (élevage de bétail, riziculture, exploitation des combustibles fossiles, décharges, combustion de biomasse...).

    L'acidification des océans

    ocean acidification.jpgPremière victime des émissions de gaz à effet de serre, l'océan qui absorbe aujourd'hui environ le quart des émissions totales de CO2, soit environ 4 kg de CO2 par jour et par personne, et la biosphère un autre quart, limitant ainsi l'accroissement du CO2 atmosphérique. Mais l'absorption du CO2 par les océans entraîne une acidification de l'eau de mer et une détérioration de l'écosytème marin. Ainsi "le rythme actuel d'acidification des océans semble sans précédent depuis au moins 300 millions d'années." "Le dioxyde de carbone demeure pendant des centaines d'années dans l'atmosphère et encore plus longtemps dans l'océan", avertit Michel Jarraud.

    Des solutions existent

    réchauffement climatique,onu,rapport,omm,co2,gaz à effet de serre,océan,acidificationL'objectif est de limiter à 2°C le réchauffement de la planète par rapport à l'ère pré-industrielle. Or les émissions actuelles mettent la Terre sur une trajectoire de 4 à 5°C de plus à la fin du siècle par rapport à l'ère pré-industrielle.  Selon Michel Jarraud, la communauté internationale a pourtant les moyens de limiter le réchauffement à 2°C, objectif que l'Onu s'est fixé en 2010, ce qui "laisserait une chance à notre planète et (...) un avenir à nos enfants et petits-enfants". Des solutions existent en effet.  200 villes européennes interdisent les véhicules les plus polluants dans certaines zones, où les particules fines ont baissé dans certains endroits jusqu'à 40%. Les énergies fossiles principales responsables des gaz à effet de serre, peuvent être remplacées par des énergies renouvelables, hydraulique, éolienne, solaire... qui devraient ainsi permettre à l'UE de produire 20% de son énergie d'ici à 2020.  "L'ignorance ne peut plus justifier l'inaction", conclut le secrétaire général de l'OMM.

    "Le temps commence à manquer"

    Peut-on encore éviter un réchauffement climatique de 4 à 5 °C de plus à la fin du siècle, avec l'augmentation du niveau de la mer et son cortège de tempêtes et d'inondations ? Seule une décroissance radicale des émissions de gaz à effet de serre permettra d'inverser la tendance actuelle. Pour l'heure, les habitants de la planète Terre n'en prennent pas le chemin... "Nous avons été un peu surpris par ces résultats qui, s'ils sont confirmés, sont très préoccupants", relève Michel Jarraud qui souligne: "Les émissions de CO2 passées, présentes et futures auront des conséquences cumulées aussi bien sur le réchauffement climatique que sur l'acidification des océans. Les lois de la physiques ne sont pas négociables. Le temps commence à manquer".

     Cathy Lafon

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    La Chine est le plus gros pollueur de la planète, avec plus de 6.000 millions de tonnes de CO2 rejetées dans l'air, avec les Etats-Unis qui rejettent à eux seuls près de 20% du CO2 présent dans l'air. Ces deux pays ont enclenché des mesures pour y remédier.