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Vie quotidienne - Page 125

  • Transport : pourquoi le Danemark est le roi du vélo

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    A Copenhague, les cyclistes en file indienne, reposent leur pied sur la rambarde prévue à cet effet, en attendant que le feu passe au vert. Photo Mobilité Durable

    Au Danemark, le vélo est en pointe. Copenhague, capitale européenne du deux-roues, en est l’illustration la plus aboutie, comme le révèle le site Mobilité durable.org. Les cyclistes français bavent d'envie devant les commodités offertes à leurs homologues danois. Elles expliquent aussi pourquoi, au pays de la petite sirène, la petite reine peut vraiment résoudre les défis de la mobilité urbaine du 21e siècle.

    deux roue,vélo,transport doux,alernatif à la voiture,danemark,cophenhagueDes infrastructures pensées pour les cyclistes

    Contrairement à la plupart des villes de l'Hexagone qui se contentent de saupoudrer leurs rues et avenues de bouts de bandes cyclables, Copenhague a été totalement organisée de façon à faciliter la vie des cyclistes. En France, les feux de circulation sont coordonnées pour la commodité des voitures. A Copenhague, ils sont coordonnés afin de permettre un flux continu de cyclistes pendant les horaires de pointe. Sur certaines artères, des LED intégrées à l’asphalte indiquent aux usagers le temps restant avant le passage au rouge. Aucun détail n’est oublié : aux intersections, les cyclistes peuvent se reposer en attendant le passage au vert sans poser le pied à terre, grâce à des rambardes. Même les poubelles sont inclinées pour recevoir les déchets des usagers ! N'en jetez plus, la coupe est pleine. On la boira pourtant jusqu'à la lie : sachez que l’équivalent de « Vélib » à Copenhague inclut un système GPS et un moteur électrique pour un prix de 4€ /h. 

    Un maillage extensif de pistes cyclables

    Cyclistes français, rappelez-vous que  la jalousie est un péché mortel: dans la région de Copenhague, 28 pistes cyclables peintes en bleu s’étendent sur 497 km de long. Comme elles sont souvent aussi larges que les routes carrossables, les familles nombreuses ont remplacé les mini-vans à quatre roues pour de déplacer sur des vélos-cargo. Cerise sur le gâteau, deux autoroutes cyclables, munies d’abris contre la pluie et de pompes à vélos relient désormais Copenhague des municipalités avoisinantes...

    La moitié des habitants de Copenhague vont travailler à vélo

    Dans ces conditions, rien d'étonnant à ce que plus de la moitié des habitants de Copenhague utilisent le vélo pour se rendre au travail. 60% des trajets de moins de 5 min sont faits à vélo. Le challenge danois est maintenant de le populariser sur les longues distances, grâce à l’ouverture des deux autoroutes cyclables. Un sondage de 2008 a d’ailleurs démontré que 1/3 des Danois qui conduisent actuellement pour aller au travail seraient prêt à changer pour le vélo, si des infrastructures de qualités sont mises en place sur leur trajet. Un jour, peut-être, tout Copenhague se déplacera à deux-roues...

    En France, seule Strasbourg peut oser rivaliser avec Copenhague. Bordeaux, bonne élève du vélo, s'est vue récompenser du Guidon d'or 2014 décerné par la Fédération française des Usagers de la Bicyclette, pour son initiative sur le tourne-à-droite et les rues à contresens ouvertes aux cyclistes. Cela ne doit pas masquer que 59% des habitants prennent encore leur voiture pour se déplacer, que la part modale du vélo n'est que de 3 à 4% pour le Grand Bordeaux... Et Paris ? Et Toulouse? Et Marseille ? Et Lyon ? Et Nantes ? Il y a fort à parier que si les conditions dont bénéficient les habitants de Copenhague  étaient réunies en France, les cyclistes, plus en sécurité et encouragés, seraient bien plus nombreux, l'air moins pollué et la circulation plus apaisée...

    Cathy Lafon

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  • Religion : François, un pape vert pour sauver la planète

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    « Dieu pardonne toujours, les hommes quelquefois, mais la nature ne pardonne jamais », a lancé le pape François au siège de la FAO, à Rome, le 21 novembre 2014

    Le pape François entre ce dimanche dans le club très sélect des "biopipoles" de Ma Planète. Le pape est à fond. L'Europe, la Turquie... Le successeur de Benoît XVI est sur tous les fronts et, surprise, s'intéresse de près à l'écologie et à l'état de la planète, reprenant le flambeau de Jean-Paul II qui avait initié la réflexion en 1990.

    « Il faut à nouveau protéger la terre pour éviter qu’elle ne s’autodétruise »

    Ainsi, reçu à Rome au siège de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à l’occasion d’une conférence internationale sur la nutrition, le pape a déclaré, le 21 novembre dernier, redouter que la planète ne « s’autodétruise », par la surexploitation de ses ressources naturelles, tout en rappelant aux Etats leurs devoirs envers les « affamés ». 

    pape-Francois-profil.jpg«Obligation morale du partage des richesses »

    «Tandis qu’on parle de nouveaux droits, l’affamé est au coin de la rue à demander d’être inclus dans la société et d’avoir le pain quotidien. C’est la dignité qu’il demande et pas l’aumône », a également affirmé le pape, dont c’était la première visite à la FAO. « Les personnes qui manquent du pain quotidien, en sont réduits à lutter pour survivre au point de ne plus se préoccuper de vie sociale ni de rapports familiaux », a-t-il observé, évoquant la dissolution des liens sociaux qui résulte de la faim. L’Eglise catholique, a-t-il argumenté, entend « aider à adopter des critères en mesure de développer un système mondial juste », qui, « au plan juridique, doivent lier entre eux droit à l’alimentation et droit à la vie, droit à une existence digne, droit à une protection légale (…) mais aussi obligation morale du partage des richesses ».

    « Il y a de quoi nourrir tout le monde »

    écologie,religion,catholique,juive,islam,musulmane,judaisme,pauvreté,faim,réchauffement climatique« Il y a de quoi nourrir tout le monde, mais tous ne parviennent pas à manger, alors que le surplus et le rebut, la surconsommation et l’usage détourné d’aliments sont monnaie courante », a-t-il ajouté, dénonçant la « spéculation » dictée par la « dictature du profit ». Appelant à renoncer à l’arme de la faim, le pape a aussi jugé inique « tout conditionnement politique et économique » de l’accès aux aliments. « Aucun système discriminatoire, de fait comme de droit, quant à l’accès au marché des aliments, ne devrait être pris comme modèle de modification des normes internationales destinées à l’élimination de la faim dans le monde », a-t-il martelé.

    «La nature ne pardonne jamais »

    François, qui admet la théorie du Big-Bang et réfute les thèses créationnistes, a également souligné la gravité de la situation de l’environnement, faute de bonne exploitation des ressources naturelles. « Dieu pardonne toujours, les hommes quelquefois, mais la nature ne pardonne jamais », a-t-il lancé, alors qu’il prépare pour l’an prochain une encyclique sur la protection de l’environnement et le respect de la nature. Super écolo, le pape, qui semble avoir tout compris.

    L'écologie, terrain d'entente pour les trois religions monothéistes

    écologie,religion,catholique,juive,islam,musulmane,judaisme,pauvreté,faim,réchauffement climatiqueLe pape n'est pas tout seul à faire son aggiornamento vert. Côté religion, l'écologie est désormais carrément tendance. Le mercredi 22 octobre 2014 s’est tenue au Centre des conférences Mishkenot Sha’ananim, à Jérusalem Ouest, une conférence oecuménique avec des représentants des trois grandes religions monothéistes (catholique, juive et musulmane) sur le thème de"‘La foi et l’écologie".  

    « Quand nous ne prenons pas soin de l’écologie, nous commettons une crime de base contre la religion »

    L'écologie a ainsi  su fédérer trois religions traditionnellement divisées par des antagonismes historiquement parfois violents. Ce qui, en soi, est déjà un genre d'exploit. L’animateur de la conférence, le Rabbin Michael Melchior a précisé que la religion a un rôle à jouer dans « la protection de l’environnement aussi pour les générations à venir ». « Car le monde appartient à Dieu, et nous ne sommes que des visiteurs. Quand nous ne prenons pas soin de l’écologie, nous commettons une crime de base contre la religion ». Pour l’Imam Wisam Barhum, Dieu, dans le Coran, demande à l'homme de protéger les animaux, mais aussi des végétaux. Il  essaie néanmoins de mettre la main sur la création de Dieu et finit par la détruire au lieu de la protéger

    écologie,religion,catholique,juive,islam,musulmane,judaisme,pauvreté,faim,réchauffement climatiqueLa voix de la science

    Les représentants des religions, c'est une autre bonne nouvelle, ont aussi écouté la science : une experte dans le domaine de l’environnement du Collège Académique de Tel Aviv-Yaffo, le Dr Nurit Hashimony Yaffe (photo ci-contre) a rappelé les maux écologiques dont souffre aujourd’hui la planète:  le réchauffement climatique, la diminution des terres agricoles… Mais elle a aussi expliqué aussi que l’écologie ne concerne pas seulement la santé de l’homme et son souci d’hygiène. Elle touche aussi aux aspects sociaux, culturels, économiques et politiques de sa vie. Face aux problèmes environnementaux,  l’homme est appelé à faire des « choix politiques » a rappelé la scientifique. Pourquoi ? Parce que «les ressources sur cette terre que nous partageons sont limitées. Et beaucoup d’entre elles ne sont pas renouvelables (comme le pétrole, par exemple).» C’est pourquoi il est important de bien gérer ces ressources, selon les normes qu’impose la justice sociale. a-t-elle conclu, en constatant que les pays les plus faibles,les plus pauvres et les moins démocratiques sont les premières victimes des désordres écologiques.

    Exactement comme les hommes.

    Cathy Lafon

    REPERES

    • En 2014, 805 millions d'êtres humains ne mangent toujours pas à leur faim sur la planète.
  • "Polar sea 360°" : une expérience virtuelle et télévisuelle pour vivre la fonte des glaces avec Arte

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    Des icebergs au Groenland, photo Ulla Lohamann, Arte

    Vous pouvez compter sur Arte pour réchauffer vos soirées. Avec "Polar Sea 360°", la chaine franco-allemande fait très fort en vous invitant à une découverte cross-media de l'océan Arctique, région bouleversée par le réchauffement climatique.

    Sur le web, ça a déjà démarré le 27 novembre. A la télévision, le coup d'envoi c'est ce soir, le 29 novembre, à 20h50, avec un documentaire exceptionnel. Un conseil : avant de vous installer confortablement devant le petit écran, munissez-vous de vos bonnet, doudoune et moon boots ! Ce soir, c'est l'océan Arctique et le Grand Nord comme si vous y étiez...

    Cross-media, késaco ?

    Pas de panique. Le cross-media c'est tout simplement le mot qui désigne la combinaison de plusieurs médias: print (journal papier),  web, télévision, cinéma, radio et téléphonie. En l'occurrence, pour "Polar Sea 360°", Arte associe format télévisuel traditionnel et expérience virtuelle inédite sur le web, pour vous immerger dans les paysages de glace de l’Arctique.

    Comment ça marche ?

    • Sur le web

    arte,polar sea 360°,documentaire,web,internet,télévison,arctique,réchauffement climatique,fonte des glaces,passage nord ouest,inuit,explorationLe site ARte.TV/POLARSEA360 convie l'internaute, bien au chaud devant son ordi, à une traversée interactive du passage du Nord-Ouest, par le biais d'un Journal de bord en dix épisodes et en trois langues (français, allemand et anglais). Le Voyage à 360° permet par ailleurs de tenir soi-même la barre du voilier et de se forger ainsi sa propre représentation du Grand Nord, en naviguant à travers des prises de vue à 360°, à l'aide de sa souris.

    Sur votre smartphone ou votre tablette, avec l'appli "Polar Sea 360°" (Apple ou Android), vous explorerez la région sous tous les angles, à bord d'une motoneige ou d'un hélicoptère (9 vidéos de 2mn30).

    Enfin, avec un casque de réalité virtuelle (Oculus rift) ou des Google Cardboard (lunettes en carton), vous deviendrez les acteurs d'une vidéo de 30 mn, en simulant votre présence effective sur les lieux du documentaire : c'est l'immersion ultime dans l'Arctique. Voilà pour la partie interactive.

    • A la télévision

    arte,polar sea 360°,documentaire,web,internet,télévison,arctique,réchauffement climatique,fonte des glaces,passage nord ouest,inuit,explorationOuf, c'est plus simple ! "Le passage du Nord-Ouest", un documentaire inédit de Tanja Dammertz et Kevin McMahon consacré à la zone de l'Arctique qui se situe entre les océans Atlantique et Pacifique, vous fera revivre ce soir les évolutions techniques et climatiques qui ont ouvert la voie vers un "nouveau monde". Des bateaux "Erebus" et "Terror" de la légendaire expédition Franklin qui fit naufrage en 1845, en passant par l'exploit du Norvégien Roald Amundsen qui a fait tomber en 1903 cette barrière maritime au cours d'une épopée qui l'amena, du Groenland à l'Alaska, à la rencontre des Inuit et de leurs traditions millénaires, jusqu'aux changements climatiques en cours qui ont bouleversé la place de l'Arctique dans le monde en faisant du passage du Nord-Ouest, autrefois infranchissable, une route maritime de plus en plus empruntée. Au travers d'images exceptionnelles, le film évoque aussi les ressources naturelles de l'Arctique qui suscitent les convoitises des pays développés et font peser des menaces sur la biodiversité de la région, la culture et les modes de vie de ses populations.

    arte,polar sea 360°,documentaire,web,internet,télévison,arctique,réchauffement climatique,fonte des glaces,passage nord ouest,inuit,explorationEnfin, du 1er au 12 décembre, à 19h sur Arte et sur Arte+7, vous aurez pour guide inter-arctique le voyageur suédois Richard Tegnér qui a quitté avec ses deux coéquipiers en juin 2013 Reykjavik, en Islande, à bord du voilier suédois "Dax", pour partir à l’assaut du passage du Nord-Ouest.  Les dix épisode de la série suivent trois fils conducteurs : le parcours de navigateurs de notre époque qui se lancent dans la traversée du passage du Nord-Ouest, les enjeux scientifiques, culturels et économiques du réchauffement climatique mondial et ses effets sur l’Arctique et enfin, l’histoire de la présence des Inuit et des Européens en Arctique, leur attitude vis-à-vis du réchauffement climatique, mais aussi la question de leur survie dans cette région.

    Bon voyage dans l'Arctique !

    Cathy Lafon

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