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Vie quotidienne - Page 129

  • La transition énergétique, c'est aussi la fin des sacs plastique

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    Grâce à Surfrider Foundation Europe, la France dira adieu aux sacs plastique à usage unique en 2016. Photo AFP

    La transition énergétique à la française, on en cause, on en cause, depuis... pas mal de temps. Après un grand débat national qui s'est étalé en 2013, une valse des ministres concernés et quelques reports de calendrier, la voilà qui arrive enfin à l'Assemblée nationale ce mercredi, sous la forme du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte  porté par l'actuelle ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal. Pour Nicolas Hulot, invité de France Inter ce matin, les écolos n'ont pas à bouder leur plaisir. La loi projet phare du quinquennat, est une belle avancée pour la protection de l'environnement et la protection du climat, assure le patron de la la Fondation pour la Nature et l'Homme, qui ajoute, "Certes, il y a des points à améliorer, mais le débat parlementaire est là pour ça".


    Nicolas Hulot : "Les terroristes gagnent 2... par franceinter

    eolien.jpgUrgence climatique et gestion des ressources de la planète

    Il est utile de rappeler le premier objectif de la loi : diminuer de 50% notre consommation énergétique d'ici à 2050 en réduisant la part des énergies fossiles et du nucléaire dans le bouquet énergétique tricolore et en développant les énergies renouvelables. Car l'urgence, aujourd'hui, est de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour limiter le changement climatique et améliorer la santé : la pollution de l'air tue 7 millions de personnes dans le monde chaque année. Et pour y parvenir, il faut économiser les ressources fossiles qui ne sont pas illimitées et recourir à de nouvelles sources d'énergies non polluantes et renouvelables (soleil, vent, géothermie, hydrogène, biomasse, déchets, bois...). Comme toujours, on a déjà presque tout lu sur le contenu du projet de loi, avant même qu'il ne soit écrit et rendu public et on connaît par coeur les deux critiques récurrentes : "oui, mais la loi ne dit pas quelle centrale nucléaire va être fermée ni quand" (sous-entendu: en réalité, François Hollande ne veut pas vraiment réduire la part du nucléaire et encore moins en sortir) ; et, oui, mais "il paraît que" le gouvernement veut revenir sur son interdiction d'exploitation des gaz de schiste.

    Social, croissance verte et  territoires à énergie positive

    habitat basse consommation.jpgMais voilà. La question de la transition énergétique, c'est le nucléaire, qu'elle prévoit de faire passer de 75% à 50% dans la consommation d'électricité d'ici à 2025, mais c'est aussi bien plus que cela. Et la loi destinée à la mettre en oeuvre a aussi pour objectif de réduire la facture de la France, y compris celle de ses entreprises, et sa dépendance aux énergies fossiles et d'augmenter le pouvoir d'achat des Français en diminuant leurs dépenses pour se chauffer et se déplacer. L'objectif de réduction des énergies fossiles est de 30% d'ici à 2030 avec des primes de conversion pour l'achat de véhicules électriques pour remplacer les voitures "très polluantes" et améliorer la qualité de l'air (est-ce une bonne idée à 100% ? Ca se discute).  Elle veut lutter contre la surconsommation et le gaspillage en punissant les fabricants d'appareils à obsolescence programmée (ce n'est pas gagné). Elle met en place un vaste plan national de rénovation thermique énergétique de l'habitat qui doit devenir entièrement basse consommation à l'horizon 2050

    L'Aquitaine, exemplaire territoire à énergie positive

    tepos aquitaine.jpgElle prévoit aussi un soutien ambitieux au développement des énergies renouvelables pour une croissance verte, au travers, notamment  des 200 Territoires à énergie positives (TEPOS) présents dans toutes les régions. L'idée des TEPOS : réduire au maximum les besoins en énergie par la sobriété et l'efficacité énergétiques et les couvrir par les énergies renouvelables locales. A ce titre, cette performance est méconnue, mais l'Aquitaine est pionnière en la matière, elle a lancé déjà une dizaine de projets sur son territoire, une initiative que l'Etat veut multiplier dans toute la France...

    Terminés, les sacs plastique à usage unique

    Et puis, on le sait encore moins, mais le projet de loi sur la transition énergétique pour la croissance verte, c'est aussi l'interdiction des sacs plastique à usage unique en France, à partir de 2016. La Commission spéciale de l'Assemblée nationale - en charge du pré-examen du projet de loi-  a en effet voté jeudi dernier un amendement en ce sens. Un amuse-gueule écolo, dérisoire, au regard de l'enjeu de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim ? Bien au contraire. S'il est voté, cet amendement constituera une victoire sans précédent pour la préservation de l'environnement et la sauvegarde des océans, cruciale pour l'avenir de notre climat, celui de la biodiversité des espèces animales qui les peuplent et par voie de conséquence pour l'avenir de l'humanité. 

    déchet grand crohot 3.jpg"La France doit donner l'exemple"

    L'air de rien , le défi de l'élimination des sacs plastiques fabriqués, il faut s'en souvenir, à partir du pétrole, est colossal: on estime en France leur nombre à 5 milliards  et à plus de 12 milliards celui de tous les  petits sacs détachables dits "fruits et légumes", encore distribuables dans les commerces... C'est ce qu'a tenu à rappeler à veille du début de l'examen à l'Assemblée nationale du projet de loi sur la transition énergétique, Surfrider Foundation Europe. L'ONG a joué un rôle majeur en faveur de cet amendement par ses opérations annuelles de nettoyage des plages et la campagne « Ban the bag » qu'elle a lancée en 2013, pour en finir avec les sacs plastique. "La France a aujourd'hui une occasion unique de rentrer dans une nouvelle ère en matière d'environnement et de préservation des océans grâce à cette mesure exemplaire", souligne Stéphane Latxague, le directeur directeur général de l'association. Pour lui, l'interdiction des sacs plastique est aussi pédagogique, car elle permettra aux citoyens français de mesurer leur responsabilité quotidienne dans la protection de la planète et des océans, grâce à une première action concrète et accessible à tous. Avant d'aller plus loin dans la lutte pour la réduction des déchets. "La Californie, explique-t-il, a été le premier Etat américain à avoir interdit les sacs plastique". Et depuis, l'une de ses grandes villes, San Francisco, a fait le pari fou du zéro déchet...

    stephane-latxague_8th.jpgChanger la vie des Français et protéger le climat

    "Quand Ségolène Royal indique que ce projet de loi va changer la vie des Français et qu'il représente une réelle chance, Surfrider est fière de contribuer à ce changement collectif de modèle", poursuit Stéphane Latxague (photo ci-contre). "En étant à l'origine de cet amendement, nous portons la responsabilité d'une prise de conscience collective pour sensibiliser tous les citoyens à un océan bien géré, source de solutions pour le climat", conclut-il.

    Cathy Lafon

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    • Surfrider Fondation Europe. En sa qualité d'ONG reconnue d'intérêt général dédiée à la protection de l'eau et du littoral, l'association revendique son engagement pour faire changer durablement les comportements sociétaux et agir directement sur les enjeux environnementaux en lien avec les océans.  Surfrider Foundation Europe sera d'ailleurs à la table des négociations de la future conférence environnementale pour faire entendre ses principales revendications :  intégrer les questions relatives aux océans dans les négociations nationales et internationales liées au changement climatique ;  mettre en lumière de façon concrète les effets néfastes du changement climatique sur les océans, et par voie de conséquence sur la vie quotidienne des citoyens, afin de générer une mobilisation de tous  sur le sujet ;   influer sur les règlementations tant françaises qu'européennes. Le site de SFE : cliquer ICI
  • Bordeaux : "Mon opticienne privée à domicile" reçoit le prix Drôles d'entrepreneures

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    A  Bordeaux, Karine Mocholi propose un service d'opticienne à domicile. Photo "Le Comptoir des lunettes"

    L'écologie se niche vraiment partout. Y compris dans un domaine inattendu : celui de l'optique et des lunettes. Et dans ce rayon, une Bordelaise, Karine Mocholi a eu l'idée du siècle. Opticienne de métier, elle a créé il y a presque un an de cela "Le comptoir des lunettes, mon opticien à domicile". Un service très durable, qui répond aux besoins en lunettes des personnes à mobilité réduite mais aussi de toutes celles qui, surbookés, n'ont pas une minute à perdre. Et un concept original et novateur pour lequel elle sera récompensée ce soir à Bordeaux, au 4ème Forum entreprenariat féminin en Aquitaine (Cité Mondiale) qui a justement pour thème "made in local".

    Les lunettes, l'écologie et le lien social

    Besoin de lunettes pour y voir de près ou de loin  ? Plus besoin de se déplacer : c'est l'opticienne se déplace sur rendez-vous chez le client, à domicile, à l'hôpital, en maison de retraite ou au bureau, avec un choix de plus de 200 montures et ce, à Bordeaux et autour de son l'agglomération dans un rayon de 40 km.  Un service de qualité, social et écolo.

    comptoir lunettes 3.JPGRien que pour vos yeux

    Karine Mocholi voulait renouveler l'approche de son métier d'opticienne, dans une perspective de développement durable et de service de la santé et d'aide à la personne. Le métier d'opticienne, pour la Bordelaise, "c'est aussi un travail de professionnel de la santé, et pas seulement un métier de vendeuse".  La dimension sociale de son métier, elle la développe en allant chez les personnes à mobilité réduite, gravement malades, handicapées, ou très âgées. A domicile, à l'hôpital, dans les maisons de retraite, en zone rurale, mais aussi en ville. Karine Mocholi intervient ainsi au centre de rééducation de la Tour de Gassies, à Bruges, dans la banlieue bordelaise. Si les personnes à mobilité réduites constituent une clientèle-cible de "Mon opticien privé à domicile", il y aussi toutes les personnes dont les agendas débordent, ou encore les familles monoparentales, où le papa ou la maman ont bien du mal à dégager du temps pour se rendre chez un opticien, pour leur vue ou celle de leurs enfants...

    Une optique qualitative et éco-responsable

    Autre aspect du développement durable,  "Mon opticien privé à domicile" permet aux clients qui habitent loin de tout opticien et ne peuvent se déplacer qu'en voiture (hé oui, ça existe encore !)  d'économiser en émissions de CO2, gaz à effet de serre et carburant : avec ce service, une seule personne se déplace, l'opticienne. Par ailleurs, dans une cohérence de qualité et d'engagement citoyen, Karine Mocholi qui sélectionne des verres de qualité dont les performances sont largement reconnues par les professionnels de l'optique, a choisi d'équiper son atelier d'une meuleuse (pour tailler les verres) fonctionnant en circuit fermé afin d'éviter le gaspillage d'eau. Enfin, pour compléter cette démarche éco-responsable, les anciennes lunettes des clients ne sont pas jetées, ou reléguées au fond des tiroirs, mais recyclées et expédiées à des associations humanitaires.

    comptoir lunettes2.JPGUne large gamme de montures de lunettes à tous les prix

    Récapitulons. Au final, pour le client, c'est tout bénéfice. Il bénéficie de l'expérience et des conseils d'un opticien diplômé à 100 % à son écoute et qui lui propose un choix de plus de 200 montures avec tous les services que l'on trouve en magasin (tiers-payant, garantie de 3 mois d'adaptation sur les verres progressifs, service après-vente...), tout cela sans bouger de chez soi et sans aucun centime d'euro supplémentaire par rapport à une prestation classique. A partir de 100€, "Mon opticien privé à domicile" propose des modèles de créateurs qui respectent tous les budgets pour tous types de montures (métal, plastique, percée...). Mais aussi, des marques plus luxueuses, comme D&G, Henry Jullien, Porsche Design... 

    Karine Mocholi explique que ce type de service, s'il existe ailleurs, notamment à Strasbourg et Toulouse, est encore peu répandu : il a deux ans, tout au plus. Tout nouveau, il est encore largement méconnu du grand public. L'opticienne indépendante n'est pas franchisée et a créé ce concept de sa propre initiative. Elle travaille seule et fait tout de, de A à Z : première visite, mesures, devis, fabrication et enfin, livraison à domicile. Avec pour seule limite : dans un rayon de 40 km autour de Bordeaux.

    Bien vu.

    Cathy Lafon

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  • Réchauffement climatique: plus de la moitié des oiseaux d'Amérique du Nord pourrait disparaître

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    Le pygargue à tête blanche, surnommé l'"aigle chauve", l'emblème des Etats-Unis, est menacé par le réchauffement climatique et l'urbanisation. Photo archives AFP

    La planète chauffe et la biodiversité subit les conséquences de l'élévation moyenne des températures. Ainsi,  plus de 50% des espèces d’oiseaux d’Amérique du Nord sont menacées par le réchauffement climatique et l’urbanisation qui font reculer leur habitat, selon deux rapports américains publiés début septembre.

    314 espèces d'oiseaux d'Amérique du Nord en danger

    bruant-ventre-noir_6.jpgSelon l’organisation environnementale américaine National Audubon Society, 314 espèces d’oiseaux, soit plus de la moitié de celles présentes aux Etats-Unis et au Canada, sont en danger d’extinction si la hausse des températures terrestres se poursuit, dont un grand nombre qui jusqu’alors n’étaient pas considérées comme menacées. Les ornithologues ont ainsi identifié 126 espèces qui risquent de perdre plus de 50% –voire même jusqu’à 100% dans certains cas– de leur habitat d’ici à 2050, sans possibilité d’émigrer ailleurs si le réchauffement continue au rythme actuel.

    Le réchauffement climatique la plus grande menace pour les oiseaux

    mouette-blanche_sn635.jpg188 autres espèces pourraient en outre voir au moins 50% de leur espace naturel disparaître d’ici à 2080, mais elles seraient toutefois en mesure de coloniser d’autres régions plus clémentes et échapperaient à l'extinction. « Le changement climatique représente la plus grande menace à laquelle font face nos oiseaux aujourd’hui », estime  Gary Langham, responsable scientifique de la National Audubon Society et directeur de cette recherche « laborieuse et approfondie » qui a duré sept ans.

    Tout le vivant est concerné,  les hommes comme les animaux et les plantes

    « Le réchauffement menace la fabrique même de la vie dont dépendent les oiseaux et le reste d’entre nous », prévient-il  Pour ce scientifique, la situation exige « d’agir sans attendre et de façon décisive pour éviter une catastrophe ». Les experts de la National Audubon Society ont analysé 30 années de données sur le climat en Amérique du Nord. Ils ont aussi passé au crible des dizaines de milliers d’observations d’oiseaux effectuées par l’ONG ou provenant d’études sur les lieux de reproduction et les conditions climatiques effectuées par lInstitut américain de géophysique.

    pelican bruns.jpgDes oiseaux emblématiques menacés aux quatre coins des Etats-Unis

    Alors que certaines espèces seront capables de s’adapter au changement climatique, un grand nombre, parmi les plus connues et les plus symboliques, font face à de sérieux défis. Ainsi, l’aigle chauve, emblème des Etats-Unis, pourrait voir son habitat diminuer de près de 75% au cours des 65 prochaines années. Le huart, emblème de l’Etat du Minnesota (nord du pays), pourrait se retrouver dans l’impossibilité de se reproduire dans 48 Etats américains d’ici à 2080. Les autres oiseaux qui symbolisent des Etats de l’Union en danger sont, au Sud, le pélican brun en Louisiane (photo ci-contre) ou encore dans l'Ouest,  le goéland de Californie, en Utah.

    state of birds.jpgAvec le réchauffement planétaire, la perte d’habitat est le premier danger pour les oiseaux

    Un deuxième rapport rendu public simultanément enfonce le clou. « L’Etat des oiseaux 2014″ (The State of the birds 2014), un document remis à jour chaque année dans le cadre d’une coopération entre des agences fédérales et des organisations environnementales,  s'intéresse aux habitats des oiseaux. L'édition 2014 sonne aussi l'alarme en révèlant que les populations d’oiseaux déclinent dans sept habitats clé en Amérique du Nord (côtier, océanique, forestier, insulaire, aride…). Autrement dit  partout. Le document liste les espèces qui ont un besoin urgent de protection et qu'il faut surveiller. Un vrai signal d'alerte : les populations d’oiseaux dans les régions arides ont connu le déclin le plus drastique, avec une perte de 46% depuis 1968 dans trois Etats,  l’Utah, l’Arizona et le Nouveau Mexique. En cause : l'urbanisation qui chasse les oiseaux ou fragmente leur habitat.  Dans les zones de prairies, on constate aussi une diminution du nombre d’oiseaux reproducteurs, comme chez les alouettes et les martinets dont les populations ont chuté de près de 40% depuis 1968.

    On peut encore agir

    La bonne nouvelle, c'est que rien n'est encore irréversible. Tout comme la couche d'ozone dont l'état s'est amélioré grâce aux mesures drastiques prises par la communauté internationale pour interdire et limiter l'usage des produits chimiques responsables de sa disparition, oeuvrer à la conservation des habitats de nos petits amis à plumes permet de ralentir leur déclin.  Les auteurs de l'"Etat des oiseaux 2014" observent ainsi que la situation des espèces s'est améliorée dans les prairies depuis les années 1990, se grâce à des mesures de conservation appropriées.  Si « ce rapport met en lumière les menaces pesant sur les oiseaux il offre aussi un espoir pour leur survie si nous agissons de concert », indique Wayne Clough, responsable de la Smithsonian Institution, qui a participé à cette recherche.

    Sally_Jewell_official_portrait.jpgFace au réchauffement climatique, les habitats sont des refuges vitaux

    On peut et on doit lutter contre le réchauffement climatique, car là aussi, on peut encore échapper à la catastrophe majeure climatique que serait une hausse des températures à + 5°C d'ici à la fin du siècle. Mais la planète se réchauffe déjà inexorablement. Pour aider les oiseaux et l'ensemble de la biodiversité animale à résister aux nouvelles donnes du climat, l'enjeu majeur, c'est la préservation des habitats.  A cet égard, la secrétaire américaine à l’Intérieur, Sally Jewell, souligne le rôle vital que jouent les parcs nationaux et les réserves naturelles. « Nos réserves sauvages, nos parcs nationaux et autres domaines publics sont des refuges vitaux pour un grand nombre d’espèces d’oiseaux, surtout face au changement climatique, l’un des plus grands défis pour la conservation des habitats de toutes les espèces animales au 21e siècle », a-t-elle déclaré dans un communiqué.

    Notre survie

    macareux-moine-echoue-sur-une-plage-de-l-ile-de-re_1677192_800x400.jpgComparaison n'est jamais raison. Mais l'écologie n'a pas de frontière et ce qui vaut ici outre-atlantique vaut partout dans le monde. Cet hiver, nous avons pu constater sur notre littoral l'hécatombe inouïe provoquée chez les oiseaux marins par une succession hors norme de violentes tempête hivernales. Alors, oui, c'est une évidence  : face au réchauffement climatique qui les met en danger, la préservation des espèces animales passera par la conservation de leurs habitats. Cela implique une urbanisation maîtrisée qui réintroduise et favorise la biodiversité végétale et animale, une gestion des paysages (haies, forêts...) appropriée, y compris en ville, et un soutien actif de la part des gouvernements du monde aux réserves sauvages et parcs naturels. Et de la part de chaque citoyen du monde, chasseur, pêcheur, cueilleur et promeneur, un respect attentifs des lois assurant la protection des espèces animales et végétales, sur terre comme dans les airs et les océans. Car, tout simplement et très égoïstement, de leur survie dépend étroitement la nôtre.

    Cathy Lafon

    S'INVESTIR

    • L'ONG National Audubon Society ne se contente pas de tirer la sonnette d'alarme. Elle invite les citoyens américains et ceux du monde entier à s'inscrire sur son site internet pour soutenir son action et aider à défendre la vie animale sur terre, et particulièrement les oiseaux. Par ailleurs, Une carte interactive sur le site internet de l'ONG permet d'obtenir les données par espèce, pour chaque Etat.

     PLUS D'INFO

    • En France, beaucoup d'oiseaux sont aussi en danger, comme la sarcelle marbrée ou le balbuzard pêcheur.  Sur 277 espèces d’oiseaux nicheurs évaluées en fonction des différentes catégories de la Liste rouge de l'UICN, 5 ont disparu, 11 sont en situation critique, 20 sont en danger, 42 sont vulnérables. Seuls 61 % des oiseaux ne présentent qu'une préoccupation mineure. Pour consulter la Liste rouge des oiseaux menacés de disparition en France métropolitaine, établie par l'UICN  : cliquer ICI