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  • Initiative. Le premier cimetière "écolo et pas cher" de France a été conçu dans la région, à Niort (Deux-Sèvres)

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    Le "cimetière naturel" de Souché, conçu par la Ville de Niort (Deux-Sèvres), le 9 octobre 2015. Photo AFP / Nicolas Tucat

    Pas de marbre, mais du calcaire local. Pas de fleur artificielle, mais des plantes naturelles : le "cimetière naturel " de Souché, conçu par la ville de Niort (Deux-Sèvres), dans la future grande région Sud-Ouest, est un modèle de repos éternel écologique et peu coûteux. Une première en France.

    Un environnement différent

    A l’entrée de cette nécropole inhabituelle, sanctuaire de biodiversité, une citation du botaniste Gilles Clément donne le la : "Pour faire un jardin, il faut un morceau de terre et l’éternité". Pour le Conservateur des douze cimetières de Niort, Dominique Bodin, qui a inauguré, en 2014, le premier "cimetière naturel" de la ville et de France, il s’agissait de créer "un environnement différent, où les défunts seraient rendus à la terre, naturellement".

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  • Tendance écolo : des cercueils en carton pour nos "verts" disparus

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    Des éco-funérailles, c'est possible. Photo DR

    "Il était un petit homme, pirouette, cacahuète, sa maison est en carton, les escaliers sont en papier...".  Au XXIème siècle, la comptine enfantine est devenue réalité, dans la vie comme dans l'au-delà. On oublie le cercueil de verre de Blanche Neige : le carton, désormais utilisé comme matériau pour les meubles, peut aussi offrir aux écolos une dernière demeure très durable.

    Lutter contre la déforestation jusqu'au bout de la vie

    90.000 m3 d'arbres sont abattus chaque année en France pour mettre en bière 540.000 morts. Les chiffres d'une réalité morbide qui peut faire réfléchir les écolos purs et durs. Après le dernier soupir, des alternatives existent pour des "mises en boîtes" plus écolo que les cercueils traditionnels en bois, exotiques ou pas. Dont le cercueil en carton, plutôt destiné à la crémation. Bon pour la planète, il divise par 8 la consommation de bois, par rapport à un cercueil traditionnel. Il ne pèse que 10 kilos environ, au lieu de 50 kilos et se bio-dégrade en une année seulement, en cas d'inhumation. Il est en outre moins cher que son alter ego en bois : 350 € en moyenne contre 800 € pour un cercueil en bois premier prix. Livré à plat et facile à monter, il résiste également à des charges de 130 à 200 kilos, selon les modèles.

    mort,cercueil,toussaint,carton,cellulose,crémationEn Europe, les cercueils "verts" cartonnent

    Depuis une trentaine d'années, nos voisins européens font preuve d'une créativité débridée pour garantir un dernier voyage écolo : les cercueils et les urnes en carton biodégradable sont largement répandus en Allemagne, Suisse ou Grande-Bretagne. La Britannique Hazel Selina a conçu l'Ecopod (photo ci-contre) un genre de cercueil en papier recyclé. À mi-chemin entre le sarcophage égyptien et le sac à dos de montagne high-tech, il ne pèse que 14 kilos, est disponible en deux tailles et en six couleurs. La Grande-Bretagne compte déjà près de 200 cimetières écologiques où rien, ni dans le traitement du corps ni dans le mode d'inhumation choisi, ne risque d'attenter à la nature. "Green death, what else ?"

    mort,cercueil,toussaint,carton,cellulose,crémationFunérailles "vertes" : le retard français

    La crémation, plébiscitée par la moitié des Français, est la première source de pollution au mercure dans l'Hexagone,  une « catastrophe écologique », d'après la revue "Les 4 Saisons du jardin bio", parue le 31 octobre. Des 147 crématoriums présents sur le territoire, 9 seulement sont équipés de filtres évitant le rejet dans l'air de dioxines, mercure, plomb, cadmium et autres métaux lourds. Quant au cercueil en carton tricolore, il a du mal à décoller. A titre d'exemple, dans la région, le crématorium de La Rochelle a procédé à la première incinération d'un cercueil en carton en 2010... La loi française ne s'oppose pas au carton, mais les sociétés funéraires se méfient et 44 départements les interdisent carrément de crémation, comme à Paris. Le cercueil en carton se consume pourtant en 45 min à 1 200°C, contre deux heures pour le bois. Les futurs défunts verts français hyper motivés peuvent néanmoins choisir un éco-cercueil, recyclé biodégradable, sans colle polluante. Oui, mais où s'adresser ?

    Petit tour d'horizon des pionniers français de la fabrication d'urnes ou cercueils  « verts »

    braissant.jpgLa chaine de production de Georges Braissant, en Saône-et-Loire, inventeur du cercueil en cellulose en 1992, produit quelque 500.000 cercueils en cellulose par an, vendus en Europe et en Argentine.

    "Ça cartonne", association de réinsertion sociale à Calais, a lancé un prototype à 180 € fabriqué en cylindres de carton recyclé, peinture à l'eau et poignées amovibles. "Ca cartonne" produit aussi des meubles et des accessoires de décoration tout en carton. 

    Surfant sur l'idée d'une fin verte, une PME angevine, "Arbres de mémoire", fabrique pour les cendres une urne biodégradable (polymère de maïs, carton recyclé), à disposer dans les racines d'un arbre choisi parmi douze essences. "Arbres de mémoire" est aussi un parc funéraire, créé en 2004, pour les personnes qui ont choisi la crémation.

    cercueil_amaryllis.jpgDans le Gard, la société ABCrémation qui se  présente comme "la première société française spécialisée dans les funérailles écologiquement responsables",  propose une ligne de cercueils écologiques en carton, personnalisés et de haute qualité environnementales. ABCrémation décline une gamme de huit décors (Amaryllis, photo ci-contre, Pavot, Papillon, Galets, Chêne...), pour des cercueil en cellulose, fabriqués en amidons de maïs et de pomme de terre. Des produits beaux et luxueux, dans une gamme de prix plus élevée : 1.200 €.

    mort,cercueil,toussaint,carton,cellulose,crémation"Le marché écolo explose"

    Pour Brigitte Sabatier, la gérante de ABCrémation (photo ci-contre), le retard français en matière de funérailles "vertes" se comble et le cercueil en carton... cartonne. "Sur le plan national, expliquait-elle à Midi Libre en 2013, on multiplie les franchises. Les familles ont désormais une approche différente. Avant la crémation, elles veulent une solution écologique, économique et une personnalisation." En un an et demi, son magasin de Nîmes aurait touché 131 familles. ABCrémation exporte aussi en Autriche et au Canada.

    Georges Braissant, lui, a créé en novembre 2012 l'Association Cercueils Ecologiques en Cellulose, avec des professionnels du métier, pour faire du lobbying auprès des utilisateurs. Objectif : informer les familles de l'existence de ces éco-cercueils, afin de les inciter à les demander lors d'un décès. Moyennant une cotisation de 20 € par an, l'association offre même un cercueil à tous ses adhérents, au bout de deux ans...

    Des cercueils "verts" en bois écocertifié

    Pour les inconditionnels du bois, pas de panique : un cercueil écolo n'est pas forcément en carton.  Le dernier voyage mérite aussi de se faire plaisir. Les Pompes funèbres générales (PGF) qui trouvent le bois "plus respectueux" que le carton, proposent ainsi une gamme de "cercueils verts", en bois majoritairement français et toujours écocertifiés. Premier prix : 816 €.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Un cercueil écolo, késako ?  Pour la définition : cliquer ICI
    • Pour la location de cercueils écologiques pour cérémonies, on peut se renseigner sur le site Cercueil Ecologique EC