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Santé - Page 111

  • Qualité de l'air en Aquitaine : alerte pic de pollution SIR particules en suspension à Bordeaux et à Périgueux

    alerte,sir,information,pollution,gaz effet de serre,aquitaine,bordeaux,gironde,lot-et-garonneVendredi 5 avril  2013. Airaq déclenche deux alertes PIC DE POLLUTION  - SIR (seuil d'information et de recommandation) aux particules fines en suspension PM10 sur les agglomérations bordelaise et périgourdine.

    Indice de qualité de l'air pour l'agglomération bordelaise et Périgueux  : 5 (moyen).

    Les conditions atmosphériques stables, conjuguées à l’absence de vent, ont favorisé l’accumulation de particules en suspension, entraînant un dépassement du seuil d’information et de recommandations. Cette situation pourrait durer toute la journée.

    • La formation des particules en suspension

    Les particules se distinguent entre elles par leur taille. Celles dites "respirables" sont celles qui ont un diamètre aérodynamique moyen inférieur à 10 µm (particules en suspension notées PM10). Leur taille est suffisamment faible pour rentrer dans les poumons. Elles sont générées par les activités humaines telles que le trafic automobile (70 %), le chauffage domestique, l'agriculture ou encore les industries. 

    • Les effets sur la santé des particules en suspension

    Les particules en suspension constituent des polluants relativement complexes de par leur granulométrie (elles pénètrent d’autant plus profondément dans l’appareil respiratoire que leur diamètre est faible), et par leur composition chimique (elles peuvent contenir des produits toxiques, voire cancérigènes). 

    Airaq préconise un certain nombre de recommandations sanitaires et civique concernant ce taux de pollution.  En savoir plus : cliquer ICI

    Cathy Lafon

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  • Protection des "lanceurs d'alerte" : la loi est votée au Sénat !

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    L'Etat français protège désormais les "lanceurs d'alerte" qui avertissent l'opinion publique du danger potentiel que représente la disparition des abeilles Photo DR

    Journée noire pour Jérôme Cahuzac, le ministre du Budget mis en examen mardi 2 avril pour blanchiment de fraude fiscale, et son gouvernement, le mercredi 3 avril restera une belle journée pour l'écologie :  le Parlement a adopté, pour la première fois de son histoire, un texte écologiste, qui vise à protéger les "lanceurs d'alerte" sur des risques sanitaires ou environnementaux et à renforcer l'indépendance des expertises scientifiques.

    Retour sur une bonne nouvelle presque passée inaperçue.

    loi,lanceurs d'alerte,protectionLa proposition de loi a été déposée au Sénat par Marie-Christine Blandin et le groupe des élus écologistes.  Elle a pour objet de compléter les mécanismes d'alerte en matière de veille sanitaire notamment par la création d'une Haute Autorité de l'expertise scientifique et de l'alerte (articles 1 à 7), par la protection des personnes physiques ou morales lançant une alerte en matière sanitaire et environnementale (article 8), ou par l'instauration d'une « cellule d'alerte sanitaire et environnementale » dans les établissements publics de onze salariés ou plus, à caractère industriel et commercial et à caractère administratif qui emploient du personnel dans les conditions du droit privé (articles 9 et 10).

    Les sénateurs ont voté sans modification, en deuxième lecture, la proposition de loi, rendant son vote définitif. Un vote qui met du baume au coeur des écologistes, meurtris par l'échec de leur proposition de loi sur les ondes électromagnétiques, le 31 janvier dernier.

    Les lanceurs d'alerte avertissent l'opinion publique d'un danger potentiel dans des cas comme l'exposition de longue durée à l'amiante, le danger des OGM et des pesticides, la disparition des abeilles ou récemment les dangers du Mediator. Ils pourront continuer à le faire, en étant désormais eux-mêmes protégés par la loi.
     
  • Nucléaire : la centrale de Blaye (Gironde) sur la liste noire de Greenpeace

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    La fermeture de la centrale nucléaire du Blayais (Gironde) jugée prioritaire par Greenpeace Photo DR

    Une étude de Greenpeace, publiée le 28 mars, estime que quatre centrales françaises sont au moins aussi dangereuses que  Fessenheim, la doyenne des centrales du pays, promise à la fermeture d'ici à la fin 2016 par François Hollande.

    En plein débat national sur la transition énergétique lancé par le gouvernement en novembre 2012,  dont elle boycotte le processus officiel, et à la veille de l'ouverture des premières Journées nationales de l'énergie, l'ONG en rajoute une couche pour inciter la France à sortir du nucléaire. Dans son rapport intitulé : "50 % de nucléaire : 5 centrales nucléaires à fermer en priorité", sur les dix-neuf sites français, Greenpeace inscrit sur sa liste noire quatre autres  sites à "fermer en priorité" : le Blayais (Gironde),  Bugey (Ain), Gravelines (Nord) et le Tricastin (Drôme), en évaluant leur vulnérabilité et les conséquences économiques potentielles d'un accident.

    risque nucléaire,liste noire,greenpeace,sécurité,rapport,fermeture,centrale nucléaire,blayais,fessenheim,tricastin,bugey,gravelines"Pourquoi seulement moi ?"

    Jeudi matin, à l'aube, une dizaine de militants de Greenpeace ont déjoué la surveillance pour projeter, pendant une dizaine de minutes sur la centrale de Fessenheim (photo ci-contre) le texte : "Pourquoi seulement moi ?". "Pour tenir sa promesse François Hollande doit acter la fermeture d'au moins vingt réacteurs à horizon 2020", souligne Sophia Majnoni, chargée de campagne nucléaire pour Greenpeace, en référence à l'engagement du président de la République de baisser la part du nucléaire de 75 à 50 % d'ici à 2025 dans la production d'électricité. "Fermer uniquement Fessenheim est une manœuvre politique. Cela ne nous permet pas d'atteindre l'objectif présidentiel mais surtout d'autres centrales sont aussi dangereuses", ajoute-t-elle.

    "Trois séries de critères"

    Pour définir les quatre autres centrales à fermer en priorité, Greenpeace a examiné "trois séries de critères" : le niveau de sûreté des centrales (âge, puissance, nature du combustible, dont le MOX...), les risques d'"agressions externes naturelles ou non naturelles" (inondation, séisme, risque industriel, incendie...) et les conséquences sanitaires et économiques d'un accident (proximité d'une frontière ou d'une grande métropole, activités économiques proches...). L'étude de l'ONG insiste notamment sur les conséquences sanitaires et économiques d'un éventuel accident grave qu'elle a mesurées en fonction de la densité de population et des activités dans la région :"Comme à Tchernobyl ou à Fukushima, toute zone d'exclusion deviendrait zone morte pour au moins des décennies" souligne Greenpeace. 

    Le cas de la centrale du Blayais

    Dans la région, c'est le site du Blayais qui est pointé par l'ONG qui relève, entre autres, les possibles impacts d'un accident sur l'activité viticole. Construite de 1981 à 1983, la centrale a 30 ans. Situé à 45 km de Bordeaux et à 50 km de Royan, elle est refroidie par l'estuaire de la Gironde. Selon Greenpeace, son principal risque est sismique et des documents confidentiels échangés entre l'IRSN et EDF en 2003 montreraient que la structure de la centrale aurait été sous-dimensionnée par rapport aux risques réels de tremblements de terre. Le risque d'inondation, depuis la tempête de 1999, inquiète également l'ONG, malgré les travaux effectués sur le site pour renforcer sa sécurité sur ce point. Après Fukushima, l'argument interpelle, même si le risque sismique de la zone de la centrale du Blayais est très faible, ce qui n'est pas le cas de l'archipel japonais. Environ 1,5 millions de personnes vivent à moins de 70 km du site, dont l’agglomération Bordelaise avec son million d’habitants.

    Des défaillances déjà pointées par l'Europe

    Les défaillances relevées par Greenpeace pour les cinq sites listés confortent les conclusions de la Commission européenne qui, en octobre dernier, les avaient pointées dans son rapport post-Fukuhsima sur la sécurité du parc électronucléaire français. Ces carences avaient auparavant été relevées cinq mois auparavant par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) française, dans son propre rapport.  De son côté, EDF met en avant les 10 milliards d'euros d'investissement programmés après Fukushima afin de mettre les sites nucléaires aux normes de sécurité exigées.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Pour consulter le rapport de Greenpeace sur les 5 centrales nucléaires à fermer en priorité en France : cliquer ICI
    • Le site de la centrale du Blayais : cliquer ICI

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