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Santé - Page 112

  • Les eaux minérales n'échappent pas au polluants : c'est le résultat d'une enquête de 60 Millions de consommateurs

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    L'eau que nous buvons reste potable mais contient des traces de polluants, selon une étude de "60 Millions de consommmateurs"  Photo archives Sud Ouest Stéphane Lartigue

    L'eau que nous buvons aujourd'hui, au robinet ou en bouteille, est de bonne qualité. Mais si nous ne faisons rien, cela risque de ne pas durer. C'est l'enseignement du dossier que "60 Millions de consommateurs" publie, en partenariat avec la fondation Danielle Mitterrand France Liberté, engagée  pour l'accès de tous à une eau saine et libre. La revue affirme avoir relevé des traces de pesticides et même de médicaments dans l'eau du robinet, mais aussi dans certaines eaux en bouteille.

    L'atrazine, parmi les polluants les plus fréquemment retrouvés

    Grâce à des outils permettant de traquer les molécules à un niveau de très grande finesse, "60 Millions de consommateurs" a recherché 85 polluants d'origine humaine, pesticides, médicaments, ou encore perturbateurs endocriniens.Parmi les polluants les plus fréquemment retrouvés par les analyses, figure l'atrazine. Pourtant interdit depuis 2001, ce désherbant est très persistant dans l'environnement et soluble dans l'eau. Côté résidus de médicaments, c'est un médicament anticancer qui a été le plus souvent retrouvé : 10 % des échantillons d'eaux en bouteille analysés contiennent des traces de tamoxifène, une hormone de synthèse utilisée dans le traitement du cancer du se

    La potabilité de l'eau n'est pas remise en cause

    Dans tous les cas, il ne s'agit que de traces, qui ne remettent pas en cause la potabilité de l'eau. Mais elles révèlent à quel point notre environnement peut être contaminé. Concernant l'eau du robinet, huit prélèvements sur les dix effectués contiennent au moins un des polluants recherchés. Plus troublant encore : l'eau en bouteille n'est pas épargnée par la pollution. Sur 47 échantillons analysés, 10 présentent des traces de pesticides ou de médicaments. 

    Les embouteilleurs contestent

    Ces résultats sont contestés par les embouteilleurs. 60 Millions de consommateurs affirme que leur laboratoire a  renouvelé ses analyses et complété les méthodes utilisées et que les secondes analyses ont confirmé les premiers résultats.

    Un manifeste pour l'eau potable

    Comment des résidus de pesticides ou de médicaments peuvent-ils se retrouver dans des eaux aussi protégées que les eaux minérales ? "60 Millions de consommateurs" et France Libertés demandent, dans un manifeste pour l'eau potable, la tenue d'assises de l'eau, réunissant tous les acteurs concernés, afin de trouver une réponse à cette question, avant qu'il ne soit trop tard pour la qualité des eaux.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    sécurité,eau minérale,eau potable,pesticides,médicamentsLes résultats complets des analyses de la revue "60 Millions de consommateurs" sont dans le dossier « Qualité de l'eau, à qui faire confiance ? » à lire dans le n° 481 de (avril 2013). En kiosque le mardi 26 mars, et déjà disponible en version numérique.

    Pour consulter la liste des 85 polluants recherchés : Cliquer ICI

  • Planète vidéo. Aluminium : attention danger !

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    "Planète alu", un documentaire à voir sur Arte DR

    Tout ce qui brille n'est pas d'or, on le sait bien. Souple et inoxydable, l'aluminium séduit par ses propriétés physiques mais fait peser des risques sur notre santé et l’environnement. 

    "Planète alu", le documentaire de Bet Ehgartner qui fait le point sur l’aluminium à travers une enquête implacable, a été diffusé sur Arte le 12 mars dernier, dans le cadre d'une soirée Théma, consacrée par la chaîne aux ravages insoupçonnés de la jolie feuille argentée, qu'on trouve dans toutes les cuisines occidentales et à laquelle on est accro. Rediffusé mercredi 20 mars, si on l'a encore raté, on peut le voir samedi 23 mars, à 11h 35. Ou le revoir, pourquoi pas ? Après le marché du week-end et avant d'emballer ses aliments dans du papier alu...

    Un métal qui peut être dangereux pour la santé...

    Avec "Planète alu", on plonge dans le cycle infernal de l’aluminium et des ravages causés par l’extraction de la bauxite aux résidus que les sels et dérivés de ce métal laissent dans notre corps. Ses propriétés (malléabilité, légèreté, inoxydabilité) en font un métal fascinant et précieux dans le secteur de l’architecture. Mais son utilisation dans les emballages, en chimie alimentaire, dans les produits de cosmétique et la pharmacopée pose problème. S'il n'y a pas consensus sur ce sujet au sein de la communauté scientifique, pas plus que sur les OGM ou les pesticides, des études ont prouvé que l’aluminium, ses composants, ses sels ou ses dérivés favorisaient l’apparition du cancer du sein, d’allergies, d’infections auto-immunes, voire de la maladie d’Alzheimer.

    ... et dont l'extraction provoque des dégâts environnementaux

    Les meilleurs gisements de bauxite à partir duquel on fabrique l'aluminium se trouvent sous les tropiques, en Afrique de l’Ouest, en Australie, en Inde et en Jamaïque. Mais c’est à Porto Trombetas dans le nord du Brésil que se situe l’une des mines les plus rentables au monde, aux mains d’une multinationale. Pour l’exploiter, il faut abattre chaque année l’équivalent de 250 terrains de football de forêt humide primaire, essentielle à la biodiversité. Quant aux boues rouges liées à l’extraction, elles sont hautement toxiques, comme l’a montré la catastrophe écologique survenue en Hongrie en 2010.

    Wharf de La Salie 2008 - Photo SIBA.jpgInquiétude au Wharf de la Salie, au sud du Bassin d'Arcachon (Gironde)

    Dans la région, dans le Bassin d'Arcachon, le polychlorure d'aluminium, est utilisé comme floculant  pour traiter les eaux usées des stations d'épuration de Biganos et de La Teste depuis 2007. Si la pollution n'est pas visible (photo ci-contre DR SIBA), les conséquences potentielles sur la santé humaine inquiètent les riverains du Wharf de la Salie où se déversent les eaux usées traitées et les associations environnementales. René Capo, du Comité de Vigilance Biscarrosse-Collectif aquitain ,donne a contrario l'exemple de la station d'épuration réalisée en 2012 à Bordeaux, à Bacalan, pour traiter les eaux usées de 440.000 habitants, qui n'utilise pas le polychlorure d'aluminium comme floculant et pourra à terme, traiter 276.000 mètre cubes par jour d'eaux usées et d'eaux pluviales sans incidence nocive sur la Garonne.

    Cathy Lafon

    A VOIR

    • PLANÈTE ALU,  documentaire de Bert Ehgartner.  Allemagne/Autriche, 2013, 1h29mn. Rediffusion : ARTE, samedi 23 mars 2013 à 11h35.

    UN SITE A CONSULTER

    • L'ASEF (Association santé environnement France) : cliquer ICI

    LIRE AUSSI

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    Le toxicologue Chris Exley est professeur de chimie bioinorganique à l'Université de Keele au Royaume-Uni. Depuis 1984, il étudie les risques liés à l’aluminium.

    "Quand l'aluminium nous empoisonne", de Virginie Belle, journaliste dans le domaine de la santé publique. Editions Max Milo, 2010.  Page Facebook "Quand l'aluminium nous empoisonne"

  • Fukushima : les piscines des réacteurs 3 et 4 ne sont plus refroidies

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    Vue aérienne de la centrale de Fukushima Photo DR

    Une panne de courant survenue lundi 18 mars peu avant 19h00 heure locale (10h00 heure française), a contraint Tepco, l'opérateur de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima ravagée par le tsunami de 2011, à suspendre le refroidissement de trois piscines de stockage de combustible usagé, a rapporté mardi 19 mars l'agence Kyodo.

    Le système de refroidissement partiellement rétabli

    Dans la nuit de lundi à mardi, à 1h45 heure locale (lundi 16h45, en France), l'opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power Co.(TEPCO), n'était pas parvenu à relancer l'alimentation électrique des systèmes de refroidissement, a ajouté Kyodo. Tepco a annoncé  que le système de refroidissement avait été partiellement rétabli mardi à 14 h 20 (6 h 20 en France). Selon l’opérateur, le fonctionnement normal des systèmes de refroidissement des piscines des réacteurs 3 et 4 devait reprendre à partir de midi, heure française. Ce n'est toujours pas le cas à 14 h 30.

    La température augmente de 0,3 à 0,4°  par heure

    Pour l'heure, la piscine du réacteur 4 qui contient le plus de barres de combustibles (1.330 barres de combustible usagé, et 200 barres de combustible non utilisé) n'est toujours pas refroidie. Depuis l’arrêt du refroidissement, la température augmente de 0,3 à 0,4 degré par heure. La limité de sûreté étant de 65 degrés, Tepco dit avoir environ 9 jours pour rétablir le courant.

    Pas de système de secours de refroidissement

    Selon le blog de Fukushima, à l’été 2012, "une panne s’était déjà produite sur le système de refroidissement de la piscine n°4. Cette fois-ci, c’est une panne plus grave puisque, selon l'agence Kyodo se référant à Tepco, 3 piscines du site nucléaire ne sont plus alimentées en électricité". Le blog rappelle avoir déjà dénoncé en juillet 2012  qu'il n’existe toujours pas de système de secours de refroidissement à Fukushima Daiichi, 2 ans après le début de la catastrophe. Selon Thierry Charles, directeur de la sûreté à l'IRSN,  "compte tenu de l’ampleur de l’accident, il n’est pas choquant qu’il y ait des anomalies. Les événements comme la panne survenue lundi, ou les effluves d’hydrogène il y a quelques semaines, sont destinés à se reproduire."  Pour la CRIIRAD, au contraire,  "si la situation n’est pas restaurée assez rapidement, la montée en température de l’eau des piscines sous l’effet de la chaleur dégagée par les barreaux de combustible usé pourrait conduire à une nouvelle catastrophe".

     La radioactivité de Fukushima continue de polluer l'océan

    Pendant ce temps-là, les fuites radioactives de la centrale semblent poursuivre en contaminant les oeaux de l'océan. Tepco  a récemment annoncé avoir pêché dans le Pacifique un poisson avec un taux de radioactivité de 740 000 becquerels de césium par kilogramme (bq/kg). Soit 7 400 fois plus que la norme fixée par les autorités japonaises pour interdire tout aliment à la consommation. Le poisson de fond, une morue longue, a été attrapé le 21 février dernier dans un filet installé aux abords des réacteurs ravagés.

    « Aucun changement important des niveaux de radioactivité n’a été détecté par nos instruments de mesure à proximité » a déclaré Masayuli Ono, responsable exécutif des installations nucléaires chez Tepco. Des propos qui se veulent rassurants, mais peineront à aider les Japonais qui vivent sur place à garder la tête froide. L'inquiétude des habitants du nord-est du Japon est grande, d'autant plus que Tepco a tardé à communiquer sur l'incident :  l'opérateur a mis 3 heures pour informer la Commission japonaise pour le contrôle de l'énergie atomique (NRA) de la panne d'électricité.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    La Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité (CRIIRAD) est une association loi de 1901 agréée dans le cadre de la protection de l'environnement et qui conduit des études et des analyses dans le domaine de la radioactivité. Basée à Valence (Drôme), la CRIIRAD a été créée en mai 1986 par Michèle Rivasi à la suite de l'accident deTchernobyl.

    Le décret n° 2002-254 du 22 février 2002 modifié, relatif à l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, confie à celui-ci des missions en matière de radioprotection, de sûreté et de sécurité nucléaires, organisées en 7 grands domaines. En savoir plus : cliquer ICI