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  • Nucléaire : Genève porte plainte contre la centrale française du Bugey

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    La centrale du Bugey, dans l'Ain, fonctionne depuis 1972. Photo archives AFP

    Tout proche voisin de la la centrale nucléaire du Bugey, mise en service en 1972, le canton de Genève a porté plainte ce mercredi 2 mars contre X, en France.  Les autorités suisses accusent la centrale rhodanienne, l'une des plus vieilles de l'Hexagone, de "mise en danger de la vie d'autrui et pollution des eaux" et réclame sa fermeture.

    Pour la Suisse et les Genevois, la goutte d'eau dans la coupe déjà bien pleine des incidents à répétition survenus sur le site nucléaire de Saint-Vulbas, près de Lyon et de la frontière helvétique, c'est la déclaration, il y a quatre jours, de la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, de vouloir donner son feu vert à la prolongation de 10 ans de la durée de vie des sites nucléaires civils gérés par EDF, à condition que l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en soit d'accord. Ce qui, au demeurant, est d'ailleurs loin d'être acquis, selon Pierre-Franck Chevet, le patron du gendarme du nucléaire.  

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  • Nucléaire : le feu à la centrale du Bugey, dans l'Ain

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    La centrale nucléaire du Bugey (Ain) Photo archives AFP

    Un incendie s'est déclaré ce lundi 24 juin à 13 h 15,  sur un alternateur de la salle des machines de l'unité 5 à la centrale nucléaire du Bugey, à quelques dizaines de kilomètres de Lyon. Le feu a pris dans une zone située en dehors du secteur contrôlé, c'est-à-dire en dehors du secteur nucléaire, donc à distance des réacteurs.

    Le feu éteint à 15 h10

    Le plan d'urgence interne (PUI) a été activé à 13h23 par l'exploitant. Cependant, "l'événement ne nécessite pas, actuellement, le déclenchement du plan particulier d'intervention (PPI)", selon la préfecture.  Toutefois, par mesure de sécurité, le centre opérationnel départemental (COD) a été activé à 13h45. Vers 14h30, une équipe d'EDF a rejoint les pompiers sur place. A 15h10, le feu était éteint. Des investigations sont en cours pour prévenir d'autres éventuels départs de feu.

    EDF mis en demeure par l'ASN de sécuriser le Bugey

    Le 19 février dernier, l'Agence de sûreté nucléaire (ASN)  a mis EDF en demeure de réaliser des travaux de sécurité contre un risque d'inondation à la centrale nucléaire du Bugey :  EDF devait "réaliser d’ici au 15 mai 2013 les travaux permettant de protéger le bâtiment combustible du réacteur n° 5 et le local diesel de la voie B du réacteur n° 3 de la centrale nucléaire du Bugey vis-à-vis du risque d’inondation externe induite par un séisme".  Pour Europe Ecologie Les Verts Rhône-Alpes, cela fait lontemps que "la centrale du Bugey pose de sérieux problèmes de sureté." "En 2012, une fuite de tritium supérieur à 100 becquerels par litre a été découverte. Il a fallu plus de deux mois pour découvrir l'origine de la fuite. Pendant ce temps, toute une partie de la nappe souterraine de l'Ain et de l'Isère était contaminée par une matière fortement radioactive.", rappelle le parti écologiste.

    incendie,centrale nucléaire,sécurité,asn,bugey,ain,lyonSurvolée en parachute par Greenpeace

    Le mercredi 2 mai 2012, un militant de Greenpeace  avait réussi à survoler la centrale nucléaire du Bugey, avec un ULM et à lâcher un fumigène avant d'atterrir en parachute sur le site et d'être interpellé par les gendarmes du PSPG, chargés de la sécurité des installations nucléaires. Cette opération-surprise était destiné à dénoncer le manque de sécurité des centrales nucléaires françaises et, à quatre jour du second tour de l'élection présidentielle, à réintroduire le nucléaire dans le débat de la campagne électorale.

    incendie,centrale nucléaire,sécurité,asn,bugey,ain,lyonDégagement de vapeur à la centrale nucléaire de Flamanville

    Hier, c'était à Flamanville dans la Manche qu'un incident avait lieu : un dégagement de vapeur d'eau s'est produit, dimanche 23 juin au matin, dans la partie non nucléaire de la centrale, entraînant un important panache de vapeur d'eau non radio-active. Il s'agit pour EDF d'un incident "sans conséquence" pour les personnes et pour l'environnement.  Le dégagement de vapeur, accompagné d'un "fort sifflement", s'est produit vers 9 h 45 sur "un transformateur de vapeur qui alimente la turbine de l'unité de production no 2", a indiqué l'opérateur dans un communiqué. L'incident a duré environ un quart d'heure, a-t-il été précisé et n'est pas susceptible d'être classé sur l'échelle INES des incidents nucléaires, selon EDF.

    Concernant la centrale du Bugey, on ignore à l'heure actuelle l'étendue précise de l'incendie ainsi que sa cause, mais les premiers éléments laissent à penser qu'il serait d'origine électrique. Une enquête tentera d'établir précisément comment l'incendie a pu se déclencher et des investigations sont en cours pour prévenir d'autres éventuels départs de feu.

    Cathy Lafon avec l'AFP

  • Nucléaire : la centrale de Blaye (Gironde) sur la liste noire de Greenpeace

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    La fermeture de la centrale nucléaire du Blayais (Gironde) jugée prioritaire par Greenpeace Photo DR

    Une étude de Greenpeace, publiée le 28 mars, estime que quatre centrales françaises sont au moins aussi dangereuses que  Fessenheim, la doyenne des centrales du pays, promise à la fermeture d'ici à la fin 2016 par François Hollande.

    En plein débat national sur la transition énergétique lancé par le gouvernement en novembre 2012,  dont elle boycotte le processus officiel, et à la veille de l'ouverture des premières Journées nationales de l'énergie, l'ONG en rajoute une couche pour inciter la France à sortir du nucléaire. Dans son rapport intitulé : "50 % de nucléaire : 5 centrales nucléaires à fermer en priorité", sur les dix-neuf sites français, Greenpeace inscrit sur sa liste noire quatre autres  sites à "fermer en priorité" : le Blayais (Gironde),  Bugey (Ain), Gravelines (Nord) et le Tricastin (Drôme), en évaluant leur vulnérabilité et les conséquences économiques potentielles d'un accident.

    risque nucléaire,liste noire,greenpeace,sécurité,rapport,fermeture,centrale nucléaire,blayais,fessenheim,tricastin,bugey,gravelines"Pourquoi seulement moi ?"

    Jeudi matin, à l'aube, une dizaine de militants de Greenpeace ont déjoué la surveillance pour projeter, pendant une dizaine de minutes sur la centrale de Fessenheim (photo ci-contre) le texte : "Pourquoi seulement moi ?". "Pour tenir sa promesse François Hollande doit acter la fermeture d'au moins vingt réacteurs à horizon 2020", souligne Sophia Majnoni, chargée de campagne nucléaire pour Greenpeace, en référence à l'engagement du président de la République de baisser la part du nucléaire de 75 à 50 % d'ici à 2025 dans la production d'électricité. "Fermer uniquement Fessenheim est une manœuvre politique. Cela ne nous permet pas d'atteindre l'objectif présidentiel mais surtout d'autres centrales sont aussi dangereuses", ajoute-t-elle.

    "Trois séries de critères"

    Pour définir les quatre autres centrales à fermer en priorité, Greenpeace a examiné "trois séries de critères" : le niveau de sûreté des centrales (âge, puissance, nature du combustible, dont le MOX...), les risques d'"agressions externes naturelles ou non naturelles" (inondation, séisme, risque industriel, incendie...) et les conséquences sanitaires et économiques d'un accident (proximité d'une frontière ou d'une grande métropole, activités économiques proches...). L'étude de l'ONG insiste notamment sur les conséquences sanitaires et économiques d'un éventuel accident grave qu'elle a mesurées en fonction de la densité de population et des activités dans la région :"Comme à Tchernobyl ou à Fukushima, toute zone d'exclusion deviendrait zone morte pour au moins des décennies" souligne Greenpeace. 

    Le cas de la centrale du Blayais

    Dans la région, c'est le site du Blayais qui est pointé par l'ONG qui relève, entre autres, les possibles impacts d'un accident sur l'activité viticole. Construite de 1981 à 1983, la centrale a 30 ans. Situé à 45 km de Bordeaux et à 50 km de Royan, elle est refroidie par l'estuaire de la Gironde. Selon Greenpeace, son principal risque est sismique et des documents confidentiels échangés entre l'IRSN et EDF en 2003 montreraient que la structure de la centrale aurait été sous-dimensionnée par rapport aux risques réels de tremblements de terre. Le risque d'inondation, depuis la tempête de 1999, inquiète également l'ONG, malgré les travaux effectués sur le site pour renforcer sa sécurité sur ce point. Après Fukushima, l'argument interpelle, même si le risque sismique de la zone de la centrale du Blayais est très faible, ce qui n'est pas le cas de l'archipel japonais. Environ 1,5 millions de personnes vivent à moins de 70 km du site, dont l’agglomération Bordelaise avec son million d’habitants.

    Des défaillances déjà pointées par l'Europe

    Les défaillances relevées par Greenpeace pour les cinq sites listés confortent les conclusions de la Commission européenne qui, en octobre dernier, les avaient pointées dans son rapport post-Fukuhsima sur la sécurité du parc électronucléaire français. Ces carences avaient auparavant été relevées cinq mois auparavant par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) française, dans son propre rapport.  De son côté, EDF met en avant les 10 milliards d'euros d'investissement programmés après Fukushima afin de mettre les sites nucléaires aux normes de sécurité exigées.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Pour consulter le rapport de Greenpeace sur les 5 centrales nucléaires à fermer en priorité en France : cliquer ICI
    • Le site de la centrale du Blayais : cliquer ICI

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