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Pollution - Page 302

  • Planète vidéo. Une quarantaine de baleines échouées dans un parc naturel en Floride

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    41 baleines globicéphales étaient coincées le 4 décembre dernier en Floride, dans les Everglades. AFP

    Une quarantaine de baleines se sont échouées début décembre dans les eaux peu profondes du parc des Everglades en Floride, dans le sud-est des Etats-Unis. Une dizaine d'entre elles en sont mortes.

     

    Ce groupe d'une cinquantaine de baleines avait été découvert mardi dans une zone reculée du comté de Monroe, dans le sud de la Floride, nageant dans moins d'un mètre d'eau, alors que ces animaux vivent d'habitude en eau profonde. Les sauveteurs dont le travail était compliqué par le lieu, très isolé, n'ont pu toutes les tirer d'affaire.  « Quatre baleines ont été enthanasiées mercredi et six autres sont mortes », a expliqué Blair Mase, porte-parole de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), lors d'une conférence de presse reprise par l'AFP, le 5 décembre.

    Des "chances de survie"

    Les autres baleines, au nombre de 35, nageaient le lendemain dans des eaux un peu plus profondes, ce qui faisait dire à Mary Plumb, porte-parole du Parc National des Everglades, que les équipes de sauveteurs étaient plus optimistes pour "leurs chances de survie".

    Pourquoi y a-t-il tant d'échouages de cétacés ?

    On évoque souvent des raisons "mystérieuses" pour tenter d'expliquer les échouages en masse de cétacés, baleines et dauphins. Si ils sont peu étudiés, on sait qu'ils peuvent être le fait d'animaux épuisés soit par des conditions météo exceptionnelles  (tempête en mer durant plusieurs jours) soit par des maladies et intoxications diverses, dues à la pollution des océans, ou encore par les sonars de bateaux. Ainsi, en mai-juin 2008, un échouage massif d'une centaine de dauphins d'Électre avait eu lieu à Madagascar. Les spécialistes avaient émis l'hypothèse que ce soit les sonars d'un bateau de recherche pétrolière de la société ExxonMobil parti la veille des échouages, qui ait désorienté les animaux.

    Cathy Lafon

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  • Insolite : Kill-starter, une plateforme participative "écolo" d'un nouveau genre !

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    Ca commence par un e-mail, qu'on reçoit un beau matin dans sa boîte de messagerie, de la part d'une certain Sonia, Community Manager chez Revolvr "Je t’envoie ce mail pour t’informer du lancement d’une plateforme participative d’un nouveau genre : KILLSTARTER -  #KILLSTARTER !"

    Chouette ! Voyons un peu.

    KILLSTARTER s'annonce comme  une plateforme de financement participatif qui "connecte les esprits visionnaires, porteurs de projets innovants, aux particuliers désireux de construire l'avenir, pour financer les révolutions qui redessinent la planète". Ca les écolos, ils aiment bien.  Encourageant la prise de risque et faisant fi du principe de précaution, "ils se définissent comme un carrefour où mécènes et génies s'allient pour modeler nos lendemains". De mieux en mieux, l'écolo que je suis commence à sortir sa carte de crédit. "Voici d’ailleurs quelques projets déments que je t’invite à découvrir... ". Parfait. Sauf que là, ça se gâte. Car pour être déments, les projets sont vraiment déments. En voici un échantillon:

      greenpeace_Nucleaire.jpg 1. La fonte de toutes les banquises inutiles

       2. Le 1er poulet à 6 pattes

       3. Une centrale nucléaire en pleine savane

       4. Un filet géant pour ramasser un maximum de poissons

       5. L’évacuation de déchets toxiques dans le Nil

       6. La 1ère arme de déforestation massive

    Sûre de m'avoir appâtée par ces projets fabuleux, Sonia me donne "rendez-vous tout de suite sur la plateforme #KILLSTARTER", car dit-elle,  "ils ont besoin de tes dons ou découvre qui se cache derrière ces projets plutôt culottés !". Pour être culottés, ils sont culottés. Du coup, me voilà sur les nerfs et je m'agace.  Et si c'était un site anti-écolo qui fait la propagande de l'écolo-scepticisme ? Les climato-sceptiques et autres défenseurs des OGM sont-ils dans le coup ? 

    Mais qui se cache derrière Kill Starter ?

    Comme pour l'instant je n'ai toujours rien payé, je pousse un peu plus loin... Cliquons un peu pour voir. Quel est le génie tordu qui a pondu ces projets délirants ? La réponse ne tarde pas et arrive sur le site de Kill-Starter comme un hacking plutôt bienvenu : Greenpeace ! Bon sang, mais c'est bien sûr !  Evidemment tous les projets sont bidons mais issus de problématiques bien réelles, tournées en dérision par l'ONG. Les financements aussi. Mais Greenpeace en profite pour faire un appel au don pour ses propres combats écologiques : lutter contre la déforestation, la surpêche, les OGM, le nucléaire, le réchauffement climatique...

    Avec ce site internet drôle et efficace, accompagné d'un e-mailing très "pro",  Greenpeace invente le web-hacking-parodique. Mais où vont-ils chercher tout ça ?

    Au fait, mon projet préféré, c'est quand même l'installation d'un fondeur de banquise. Non, sérieux, vous y auriez pensé, vous ?

    Cathy Lafon

  • Pollution de l'air : l'Europe gronde, la France envisage la circulation alternée

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    La rocade bordelaise embouteillée aux heures de pointe Photo archives "Sud Ouest"

    Depuis le début du mois de décembre, les alertes à la pollution aux particules fines et les pics de pollution se succèdent en France dans la plupart des régions, dont l'Aquitaine et Midi-Pyrénées. Les agences de la qualité de l'air préviennent et informent les populations, sans qu'aucune mesure concrète entraînant la réduction de la circulation automobile ne soit jamais prise. Pas vraiment bon pour la santé.

    philippe martin souriant.jpgLa "possibilité" de la circulation alternée

    Ca va (peut-être) changer. Le gouvernement, qui vient tout juste de décider de limiter la vitesse sur le périphérique parisien à 70 km/h à partir de janvier, s'intéresse désormais à la circulation alternée comme mesure d'urgence.  A l'issue d'un Comité interministériel de la qualité de l'air (CIQA), Philippe Martin, le ministre de l'Ecologie, a annoncé hier qu'il voulait instaurer en 2014, la possibilité de mettre en place la circulation alternée lors des pics de pollution aux particules fines et aux oxydes d'azote (NOx), selon les numéros de plaques d'immatriculation des véhicules. Cette mesure, qui autorise les véhicules dont le numéro est pair à circuler les jours pairs et idem pour les véhicules impairs, ne concerne pour le moment que pour les pics de pollution à l'ozone. Dès janvier 2014, une table ronde avec les collectivités locales et les autorités organisatrices de transport, devrait être mise en place, afin d’étudier les modalités de cet élargissement aux pics de pollution aux particules fines.

    Pollution air.jpgL'Europe veut éviter 58.000 décès prématurés par an

    Il n'y a vraiment pas de hasard dans la vie. Le même jour, la Commission européenne a proposé d'imposer des plafonds nationaux plus stricts pour les principales sources de la pollution de l'air afin de lutter contre ce "tueur invisible" et d'éviter 58.000 décès prématurés chaque année. Sur ce sujet récurrent, l''Europe finit donc par s'agacer. "Il s'agit de donner un prix à la vie humaine", a expliqué au cours d'une conférence de presse à l'AFP le commissaire à l'Environnement Janez Potocnik, visiblement exaspéré par les questions sur le coût de ces propositions. "Nous voulons faire appliquer le principe du pollueur-payeur. Il y a toujours quelqu'un qui paie, et malheureusement, aujourd'hui, ce n'est pas celui qui pollue", a-t-il déploré.

    pollution air voiture.jpgRéduire les normes des plafonds d'émissions pour les principaux polluants

    La Commission propose ainsi aux Etats membres de l'Europe d'établir de "nouveaux objectifs de qualité de l'air pour la période allant jusqu'en 2030", de "réduire les plafonds nationaux existants pour les six principaux polluants" et de "légiférer pour réduire la pollution émanant des installations de combustion de taille moyenne". Le train de mesures européen actualise la législation en vigueur et réduit encore les émissions nocives de l'industrie, du transport, des installations de production d'énergie et de l'agriculture, en vue de limiter leur impact sur la santé humaine et sur l'environnement. Avec pour objectif d'éviter environ 58.000 décès prématurés en 2030.

    La procédure d'infraction européenne est lancée pour les Etats pollueurs, dont la France

    Il y a juste un léger détail. Un certain nombre d'Etats membres, dont la France, ne parviennent déjà pas à respecter les normes actuellement en vigueur pour les concentrations de particules fines, le dioxyde de soufre, le plomb, les oxydes d'azote, le monoxyde de carbone et le benzène. L'Hexagone, qui dépasse régulièrement les normes admissibles dans huit de ses grandes agglomérations, dont Bordeaux, est ainsi en infraction avec l'Europe et sous la menace d'une amende depuis plusieurs années. "Dix-sept procédures d’infractions ont été lancées, dont une contre la France", rappelle-t-on à la commission européenne. La France, pour sa part, est passible d'une amende de 100 millions d'euros dès 2016, si elle ne parvient pas diminuer ses émissions. Des pénalités pour chaque jour de retard jusqu'à ce que les normes de la qualité de l'air soient respectées sont aussi à craindre, pour un possible montant de 240.000 euros par jour

    pollution air bordeaux velo.jpgDes coûts externes entre 330 et 940 milliards d'euros par an

    "De nombreuses régions et villes ne respectent ni les normes ni les objectifs de l'UE en matière de qualité de l'air, ce qui a des conséquences sur la santé publique et entraîne une augmentation des coûts de soins de santé et des coûts économiques", justifie la Commission, qui enfonce le clou :  "Pour la société, le total des coûts externes de santé liés à la pollution de l'air est estimé entre 330 et 940 milliards d'euros par an. La situation est particulièrement grave dans les zones urbaines où vit aujourd'hui la majorité des Européens".

    Cathy Lafon avec l'AFP

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