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Eau - Page 74

  • Cinéma. "Vincent n'a pas d'écailles", le premier super-héros 100% bio

    film,critique

    “Vincent n’a pas d’écailles”, un film de super-héros 100% français et 100% écolo, est en salle dans les salles ce mercredi. Le premier long-métrage de Thomas Salvador a été récompensé au Festival du film indépendant de Bordeaux 2014.

    Au contact de l'eau, il devient un surhomme

    film,critiqueVincent, interprété par le réalisateur, a des pouvoirs incroyables. Ce que ne laisse pas deviner son métier, ouvrier de chantier. Un job pas du tout raccord avec son corps de gringalet plus tout jeune et pas vraiment bodybuildé. Mais cet anti-héros absolu dissimule un pouvoir surnaturel : au contact de l’eau, il devient un surhomme. Ses réflexes s'accélèrent, il est plus fort, plus rapide, plus résistant que les autres. Aussi, pour pouvoir travailler sur les chantiers, il passe son temps à prendre des bains... Ce qui n'est pas vraiment écologique.

    Une histoire d'amour

    Plutôt taiseux et limite misanthrope, Vincent part s'installer dans une région à l'écart des hommes, où les rivières et plans d'eau abondent, histoire aussi de profiter de ses capacités hors-normes. Lors d’une escapade aquatique, il est surpris par Lucie - interprétée par la charmante et délicieuse Vimala Pons - dont il tombe éperdument amoureux et réciproquement. Vincent qui n'ose dévoiler à la jeune femme son secret, se retrouve un jour pris dans une bagarre et n'a d'autre choix que d'utiliser ses dons surnaturels pour secourir un ami. Lucie découvre alors les pouvoirs de Vincent mais ce dernier, pourchassé par la police, s'enfuit.... 

    "Pure Marvel"

    La simplicité rafraîchissante de ce premier film de super-héros réalisé sans trucages, bénéficie d'une narration épurée dont le comique décalé et franchement poétique aborde avec délicatesse le thème de la différence. Au-delà du plaisir évident que procure cette "pure Marvel" tournée dans une nature ensoleillée souveraine, on appréciera le message écolo basique distillé avec une rare subtilité par Salvador  : sans l'eau et les ressources naturelles de la planète, l'homme n'est rien. Avec la nature, dont il tire sa force, il peut tout et obtient aussi l'amour, en retour. Pour sauver la planète, finalement, pas besoin d'être un super héros selon les standards hollywoodiens. Il suffit, peut-être, de cultiver son humanité et de savoir vivre en harmonie avec la nature...

    N'hésitez pas une seule seconde à plonger dans l'univers de "Vincent n'a pas d'écailles", un film à déguster de toute urgence.

    Cathy Lafon

  • Echouage de plus de 200 baleines en Nouvelle-Zélande

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    Près de 200 baleines-pilotes se sont échouées vendredi 13 février sur une plage de Nouvelle-Zélande. Photo Blue Planet Society

    Près de deux cents globicéphales, ou baleines-pilotes, se sont échoués vendredi  13 février sur une plage de Nouvelle-Zélande réputée pour être un piège mortel pour les mammifères marins. Quelles sont les explications possibles à un tel phénomène, hélas fréquent et toujours très spectaculaire ?

    baleine pilote.jpgAu moins 24 animaux sont morts

    Les baleines-pilotes, qui peuvent mesurer jusqu’à six mètres de long, sont l’espèce de baleines la plus répandue dans les eaux néo-zélandaises. Au moins 24 de ces 198 animaux sont morts vendredi dernier sur la plage de la presqu’île de Farewell, au nord de l’Ile du sud de la Nouvelle-Zélande, tandis que les secouristes tentaient de remettre à l’eau les rescapés. « Remettre à l’eau des baleines est une tâche difficile et potentiellement  dangereuse », a déclaré Andrew lamason, porte-parole du service de la protection de l’environnement, précisant que le travail s’effectuait aux côtés de 140 volontaires, formés à ce style d’opération. Pour les animaux qui n'ont pas été rendus à la mer, il faut attendre la prochaine grande marée 24 heures plus tard, pour une nouvelle tentative.

    Pourquoi y a-t-il tant d'échouages de cétacés ?

    echouage-massif-de-baleines-n-est-pas-une-premiere-archives.jpgLa plage de Farewell est régulièrement le théâtre déchouages de globicéphales. Huit au moins se sont produits au cours des dix dernières années, dont deux en seulement une semaine en janvier dernier, mais celui de vendredi est l’un des plus importants. On évoque souvent des raisons "mystérieuses", pour tenter d'expliquer les échouages en masse de cétacés, baleines et dauphins. Comme si ces derniers se "suicidaient" en masse. Il est vrai que vu l'état de dégradation des océans, leur milieu naturel, on pourrait comprendre leur désespoir...

    La nature et l'homme

    En réalité, s'ils sont assez peu étudiés, il existe une série d'explications rationnelles plus ou moins naturelles aux échouages. Elles peuvent en outre s'additionner et sont dues, pour partie, aux activités humaines, comme le dénoncent notamment les ONG Sea Shepherd, Greenpeace ou le WWF. Les échouages peuvent être le fait d'animaux épuisés soit par des conditions météo exceptionnelles (tempête en mer durant plusieurs jours) soit par des maladies et intoxications diverses, dues à la pollution des océans, ou encore par les sonars de bateaux principalement militaires qui perturbent et désorientent les cétacés. Baleines et dauphins utilisent en effet le son pour communiquer, s'orienter et détecter les prédateurs et les proies. En 2000, des chercheurs américains ont montré que le sonar influe directement sur le chant des baleines, dans une étude publiée par la revue Nature. A la suite d'un échouage massif d'une centaine de dauphins d'Électre survenu en mai-juin 2008 à Madagascar, les spécialistes avaient soupçonné les sonars d'un bateau de recherche pétrolière de la société ExxonMobil parti la veille des échouages, d'avoir désorienté les animaux.

     Cathy Lafon

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  • Gestion de l'eau : mais où est donc passé le principe du pollueur-payeur ?

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    Les factures d'eau réglées par les particuliers représentent 87% des redevances, selon la Cour des comptes. Photo Sud Ouest / Arnaud Loth

    En France, plus on pollue l'eau, et moins on paie...  Dans son rapport public annuel, la Cour des comptes étrille les six Agences de l'eau et dénonce conflits d'intérêt et dysfonctionnements.

    COUR-DES-COMPTES-large570.jpgContrairement à ce que la loi prévoit, ce sont les particuliers qui paient l'essentiel de la facture de l'eau, en lieu et place des agriculteurs conventionnels et industriels, les plus gros pollueurs. Pour que notre eau soit propre, les contributions des premiers ont augmenté ces dernières années tandis que celles des agriculteurs "augmentaient à peine" et que celles de l'industrie baissaient.

    Les Sages pointent par la même occasion la sur- représentation des industriels et des agriculteurs, dans les comités de bassin et les agences de l'eau, qui biaise les aides et minore les redevances. Ils réclament donc plus de transparence et de sélectivité dans l'attribution des aides, et une harmonisation des lois et exhortent les agences de l'eau et la politique de l'eau à retrouver "leur cohérence".

    Comment marche la gestion de l'eau en France ? Pourquoi le simple contribuable est-il le principal payeur pour l'eau ? Quelles solutions la Cour des comptes et les écologistes, élus et associatifs, proposent-ils pour améliorer le système ?

    Pour faire le point sur ce dossier avec Sudouest.fr :  cliquer ICI

    Cathy Lafon

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