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Développement durable - Page 691

  • Transports : l'incroyable succès du bateau-bus électrique de Lorient

    bateau bus lorient.jpg

    Les navettes fluviales ou maritimes, avec zéro émission de CO2 qui marchent, ça existe. Ailleurs qu'à Bordeaux, hélas, où les fameux BatCub, lancés en mai dernier, ont fait la parfaite preuve de leur inefficacité.

    lorient_bateau_elec_02.jpgZéro émission carbone

    Exemple en Bretagne, où, avec la récente mise en service d'un bateau-bus "zéro émission", Lorient Agglomération a réalisé en toute discrétion, le 22 septembre dernier, une vraie première mondiale dans le domaine du transport des passagers. Fonctionnant de 6h00 à 20h30, l’Art vag Tredan (le "bateau électrique", en breton) assurera le transport de quelques 400.000 personnes chaque année. Avec 180 voyageurs par trajet et 28 allers-retours par jour entre Lorient et Locmiquélic, ce catamaran est une innovation écologique de taille. Et un vrai succès, car il marche. Ou plutôt, il navigue. Lui.

    Innovation technologique

    Tous les Bretons ne passent pas leur vie à râler contre les impôts ni à incendier les portiques de l'écotaxe. Certains innovent aussi dans le développement durable, et les bateaux, ça les connaît. Ainsi, c’est une entreprise locale bretonne, le chantier naval STX (Lanester) qui a mis au point le procédé qui permet l’Art vag Tredan d’assurer une liaison non-stop, de 6h à 20h30. Grâce à des condensateurs « supercapacité », rechargeables en seulement quatre minutes, le navire n’embarque à chaque rotation que la seule énergie nécessaire à un aller-retour sur la rade. A l’inverse, les batteries classiques nécessitaient un temps de chargement long et n’offraient pas une autonomie suffisante pour le service quotidien de la rade de Lorient.

    Innovation environnementale

    L'Ar vag Tredan est l'une des traductions sur le terrain de l’Agenda 21 de Lorient Agglomération qui prévoit notamment de contribuer à la réduction du réchauffement climatique, causé par le rejet de gaz à effet de serre. Avec 123 places assises, une capacité d’accueil de 150 personnes et 10 porte vélos, il répond aussi à un des autres enjeux de l’Agenda 21 avec pour objectif de développer l’usage des transports collectifs et de réduire la part de la voiture dans les déplacements urbains.

    batcub.jpgEn langage "bateau-bus", "succès" se dit  "Ar Vag Tredan". Mais pas "Batcub", qui, lui, est synonyme de "galère"...

    Depuis Bordeaux, on souhaite bon vent au bateau-bus de Lorient. Non sans une certaine envie, il faut bien le reconnaître. Nous aussi, on veut bien traverser la rade du port de la lune en bateau, pour aller bosser, faire les courses ou la fête...  Pour l'heure, "L'Hirondelle" et "La Gondole" ont bien retrouvé la Garonne, mais continuent d'effectuer des "marches à blanc", le temps de tout vérifier...  En attendant, les navettes sont assurées par les bateaux de secours "La Mouette" et "Le Silnet".  Aux heures de pointes, essentiellement.

    Pourquoi ne pas ravaler notre fierté locale et envisager d'aller voir en Bretagne comment ça marche, un bateau électrique qui fonctionne ?  Un Ar Vag Tredan qui navigue ou un BatCub que les Chinois, paraît-il, nous envient, en rade au milieu de la Garonne ou bien coincé contre les piles du pont de pierre? Y a pas photo : on choisit l'Ar Vag Tredan !

    Cathy Lafon

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  • Ondes électromagnétiques : les fortes attentes des électrosensibles

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    La cause des personnes victimes en France de l'électrosensibilité aux ondes (EHS) avance, doucement, mais sûrement. Le collectif des électrosensibles de France et Priartem ont déjà été reçus par le ministère de la Santé le 27 juin dernier, ouvrant ainsi la voie à une prise en considération du problème de l'hypersensibilité électromagnétique.

    Ce mardi 5 novembre, ils ont rendez-vous avec la Direction Générale de la Santé (DGS), pour aborder la mise en oeuvre d'un plan d'action intégré, piloté par le Ministère de la Santé, en lien avec les autres ministères concernés.

    "Urgence"

    Pour Manuel Hervouet, fondateur du collectif des électrosensibles, il y a urgence : « chaque jour nous recevons de nouveaux témoignages de personnes qui souffrent à cause des wifi, des téléphones sans fil des voisins, des antennes,... . Certaines sont désespérées parce qu'elles ne peuvent pas rester dans leur logement, qu'elles risquent de perdre leur emploi, que leur santé se dégrade de jour en jour et que personne ne répond à leur demande... Dernier exemple en date de ce désespoir, cette dame à Antony, qui est montée dans une grue pour qu'on réponde à sa demande de logement moins irradié ! ».

    « Hors champs », un documentaire de Marianne Estèbe sur la vie des personnes électro-hypersensibles (EHS)

    "Humanité"

    Pour Sophie Pelletier, co-responsable du collectif, il faut agir vite et dans plusieurs directions : «  Nous ne pouvons pas nous contenter de saupoudrage, il faut une politique publique globale. Nous demandons à ce que les autorités publiques traitent avec humanité les cas les plus urgents de façon à mettre les personnes à l'abri le temps de se ressourcer mais qu'elles décident également de mesures pour garantir le maintien dans la vie sociale et professionnelle et prévenir l'apparition de nouveaux cas. La réduction des expositions est indispensable pour toute la population ».

    Réponse concrète

    Les questions urgentes de la mise à l'abri des personnes les plus atteintes ou en voie d'hypersensibilisation et de la réponse concrète que peuvent apporter les systèmes de santé et social, seront donc aujourd'hui au cœur des discussions, à Paris. Les représentants des personnes victimes des ondes demandent que leur problématique soit reconnue et traitée comme une "question de santé publique en émergence". Ils proposent par ailleurs la création de zones blanches non couvertes par les réseaux sans fil pour les protéger. Leurs symptômes sont divers et bien réels : vertiges, maux de tête, troubles de la mémoire, de la concentration, du sommeil, picotements, brûlures…

    "Une charte"

    Ce qui fait dire à Priartem que la balle est désormais dans le camp de la DGS.  « Le collectif a fait d'importants efforts de pédagogie et de construction de revendications qui puissent être audibles par les pouvoirs publics, sur un sujet difficile, s'il en est ! Une charte définissant des principes respectueux des droits humains, des propositions d’actions concrètes et l'identification des obstacles majeurs sont sur la table. La DGS doit maintenant s'en saisir et ouvrir un vrai dialogue sur ce sujet de santé publique qui concerne tout le monde. » , souligne Janine Le Calvez, présidente de l'association.

    Les très fortes attentes des associations

    Une proposition de loi  sur les ondes électromagnétiques, visant à reconnaître la maladie de EHS et à leur réserver sur le territoire des zones hors ondes, devait être examinée par l'Assemblée nationale le 31 janvier. Finalement, elle n'a pas même fait l'objet d'un débat et a été renvoyée en commission des affaires économiques. L'avis sibyllin rendu par l'Agence nationale sanitaire (Anses) sur la dangerosité des ondes, le 15 octobre dernier en a remis une couche, en renforçant les attentes des associations. Selon l'Anses, si l'exposition aux ondes électromagnétiques peut provoquer des modifications biologiques sur le corps, les données scientifiques disponibles ne montrent pas d'"effet avéré" sur la santé. L'agence a conclu qu'il n'était pas nécessaire de modifier la réglementation qui fixe des seuils limites, tout en recommandant  néanmoins de limiter l'exposition aux ondes... Sans se prononcer sur la question de l'hyper électrosensibilité.

    Cathy Lafon

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  • Fiscalité écologique : les députés réduisent le bonus et doublent le malus automobile

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    Réduits par le gouvernement depuis le 1er novembre, les bonus écologiques pour les véhicules électriques ou hybrides restent conséquents.  Photo AFP

    Depuis le 1er novembre, le bonus écologique à l'achat d'une voiture à faible consommation de carburant a été réduit par le Parlement. Mais l'addition sera plus salée à partir de l'an prochain pour l'achat des véhicules les plus polluants et la lutte contre la pollution de l'air passe bien en France par la fiscalité écologique, même si le récent épisode de l'écotaxe brouille un message gouvernemental décidément bien laborieux sur les questions écologiques.

    Le bonus-malus écolo, késaco ? 

    Selon le ministère de l'Ecologie et du  Développement durable, « le système bonus-malus vise à récompenser, via un bonus, les acquéreurs de voitures neuves émettant le moins de CO2, et à pénaliser, via un malus, ceux qui optent pour les modèles les plus polluants ». Il y a 4 ans, l'Etat a mis en place ce mécanisme pour favoriser l'achat de véhicules propres et dissuader l'achat de voitures polluantes.

    automobile,bonus,malus,transport collectif,tva,écotaxe,prix,pollution de l'airRéduire le déficit du bonus-malus écologique

    Après avoir introduit le principe d'une taxe carbone avec le vote de la Contribution climat énergie, les députés ont quasiment doublé le malus automobile à partir de 2014, afin d'équilibrer le dispositif bonus-malus écologique fortement déficitaire. Le bonus à l'achat d'une voiture à faible consommation de carburant est, lui, réduit depuis le 1er novembre. Une décision qui ne mécontente pas les écolos, mais agace l'association "40 millions d'automobilistes".

    Malus doublé

    A compter du 1er janvier 2014, l'impôt malus passera de 100 à 250 euros pour les modèles émettant 136 à 140 g de CO2 au km, de 300 à 500 euros entre 141 et 145 g/km et de 6.000 à 8.000 euros pour les voitures les plus polluantes (plus de 201 g de CO2/km). En outre, le dispositif durci frappera désormais les véhicules rejetant entre 131 et 136 g de CO2, jusqu'alors épargnés.

    Bonus réduit

    Depuis le 1er novembre, le bonus écologique dont peuvent bénéficier les conducteurs à l'achat d'une voiture à faible consommation de carburant est réduit très fortement par décret. Seuls les véhicules traditionnels émettant entre 60 et 90 grammes de CO2 par kilomètre conservent une prime, toutefois rabotée à 150 euros, contre 550 euros jusqu'ici. C'est notamment le cas de petites voitures comme la Twingo diesel (Renault) et la Peugeot 208. Les véhicules qui émettent entre 90 et 105 grammes de CO2, qui bénéficiaient d'un bonus de 200 euros en 2013, n'en auront plus.

    La prime à l'achat des véhicules électriques réduite

    Les véhicules hybrides et électriques, plus vertueux du point de vue écologique mais beaucoup plus chers à l'achat, conserveront une prime substantielle, mais celle-ci sera également réduite. Les voitures électriques verront ainsi leur bonus revenir de 7.000 à 6.300 euros, les hybrides passeront de 4.000 à 3.300 et les hybrides rechargeables à 4.000 (contre 4.500 ou 5.000 suivant les cas).

    automobile,bonus,malus,transport collectif,tva,écotaxe,prix,pollution de l'airLe pouvoir d'achat et la lutte contre la pollution de l'air

    Pour "40 millions d’automobilistes" ce "soit disant bonus-malus ne fait que taxer encore une fois l’automobiliste".  En alourdissant encore la part de malus et en réduisant celle de bonus sur l’achat de véhicule neuf, l'association considèrent que les parlementaires ajoutent encore une taxe qui ne favorise pas le pouvoir d’achat des Français. A l'inverse, les écolos approuvent une mesure destinée à taxer plus lourdement les automobiles polluantes et à améliorer la qualité de l'air et, in fine, susceptible d'inciter les Français à choisir éventuellement d'autres modes de transports que la voiture individuelle.

    automobile,bonus,malus,transport collectif,tva,écotaxe,prix,pollution de l'airSuspension de l'écotaxe mais TVA à 10% pour les transports collectifs?

    Satisfecit vert donc, mais à condition que  le prix des transports collectifs ne pâtissent pas de l'augmentation de la TVA qui doit passer à 10 % en janvier 2014... Sinon, pour les usagers, cela risque d'être la double peine, comme le dénoncent les  "Bonnets Verts", un "web-mouvement écolo" qui revendique une "fiscalité juste qui ne pénalise pas ceux qui font l'effort de respecter l'environnement" et demande "le retour de la TVA à 5% pour les modes de transports collectifs" et l'"application de l'écotaxe pour les poids lourds".

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO 

    • Le système du Bonus-Malus 2013 sur le site du ministère de l'Ecologie et du développement durable : cliquer ICI
    • Le détail du barème 2014, validé par les députés : cliquer ICI