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Catastrophe naturelle - Page 45

  • Catastrophe éolienne : énorme soulagement à Naujac !

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    Quatre des huit éoliennes de Naujac-sur-Mer, avant la tornade (DR Valorem)

    Le site est réouvert depuis midi. Voici les dernières informations dont nous disposons, données par les pompiers et le directeur de Valorem, Jean-Yves Grandidier, qui s'est rendu sur les lieux, dès ce matin. 

    A Fukushima déjà, les éoliennes avaient résisté au séisme

    La ferme éolienne de Naujac n'a été finalement que très peu touchée par la tornade. Jean-Yves Grandidier rappelle que les éoliennes terrestres sont conçues pour produire de l'électricité avec des vents dont la vitesse varie de 11 à 90 km/h. Au-delà, elles se mettent en sécurité et peuvent donc résister à des vents très violents. Comme à d'autres catastrophes naturelles. Le patron de Valorem cite ainsi un fait  largement méconnnu en  France : en mars 2011, les 1.700 éoliennes terrestres installées sur le territoire japonais ont parfaitement résisté au séisme qui a anéanti la centrale nucléaire de Fukushima. C'est grâce aux éoliennes installées près de Tokyo, que la capitale a pu continuer à être approvisionnée en partie en électricité, après le séisme et le tsunami. Les Japonais, à la recherche de solutions de substitution au nucléaire dont la part dans le mix énergétique s'est effondrée depuis l'accident de mars 2011, n'ont pas manqué d'en tirer des enseignements : ils veulent aujourd'hui inventer l'éolien en mer de demain.

    environnement,santé,pollution,énergie éolienneLa région de Fukushima, tout particulièrement, mise sur un projet d'éoliennes flottantes au large des côtes japonaises. Dix entreprises japonaises se sont réunies pour construire une ferme d'éoliennes flottantes  de 16 MW au large de Fukushima, dont la préfecture  espère aussi devenir une base d'exportation de cette technologie innovante (ci-contre, une image de synthèse).

    Dégats minimes à Naujac-sur-mer

    La résistance des éoliennes aux vents explique que cette nuit, seul un rotor ait été à moitié arraché par des pins, déracinés et projetés dans les airs par la tornade. Si quelques pales sont abimées et tordues, les huit mâts sont intacts. Plus important : aucune victime humaine n'est à déplorer. Aucune pollution d'aucune sorte n'est à craindre, ni des sols, ni de l'air, ni de l'océan, pas plus aujourd'hui que sur le long terme. Il n'y aura donc aucune conséquence sur la santé des riverains. Seuls des débris sont à ramasser.

    "Des catastrophes industrielles comme ça, on en voudrait bien tous les jours !"

    Ce cri du coeur d'un pompier, au moment de quitter les lieux, laisse quand même rêveur. Pourquoi alors une intervention aussi impressionnante des pompiers sur le site ? Il faut se rappeler que la loi Grenelle 2 assimile désormais les éoliennes à des installations industrielles dangeureuses... Les quelques dommages matériels seront, eux, pris en compte par les assurances. Le patron de Valorem ne peut encore chiffrer le montant exact des dégats, mais, selon lui, deux rotors et une dizaine de pales ne devraient pas représenter une facture trop lourde, si l'on se réfère au coût global du chantier : 36 millions d'euros. Les réparations seront effectuées rapidement et le site devrait être à nouveau à même de produire de l'énergie très rapidement, sans que l'Etat n'ait à intervenir pour débloquer des millions d'euros. 

    Le maire de Naujac, lui, est  rassuré : le 1er juin, au plus tard, sa commune aura enfin la ferme d'éoliennes dont elle rêve depuis si longtemps...

    Maplanete.fr reviendra demain sur cet accident, pour vous donner plus de détails.

    Cathy Lafon

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  • Catastrophe éolienne sans précédent en Gironde

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    La ferme d'éoliennes de Naujac (DR Valorem)

    Naujac-sur-Mer (Gironde)  : une ferme d'éoliennes aurait été totalement ravagée par une  tornade locale d'une violence inouïe, durant la nuit de samedi à dimanche.

    Réalisée par Valorem, vers Hourtin, à environ 400 m de la route, la ferme d'éoliennes de Naujac devait enfin entrer en production dans un mois, après les multiples oppositions et aléas qui ont entravé sa construction durant plusieurs années. Le dernier en date, le projet d'installation d'un radar Météo France à Saint-Laurent-Médoc, commune proche de Naujac, en avait compromis sérieusement la concrétisation en février dernier : les éoliennes nuisent en effet au bon fonctionnement du radar en question. Autre frein considérable, l'incompatibilité des lois littoral et Grenelle, la première obligeant à construire dans la continuité des constructions existantes, la deuxième exigeant au contraire, pour les éoliennes, de construire à plus de 500 m des habitations. Le maire de Saint-Laurent-Médoc, désireux d'accueillir le radar de Météo France sur sa commune, Météo France et le Préfet avaient fini par entendre les arguments de M. Jean-Bernard Dufourd, le maire de Naujac, pour lequel le projet éolien représente beaucoup en terme d'emplois, d'image et de revitalisation économique.  Pour sa commune comme pour le Médoc dans son ensemble. Ils avaient donc accepté, début mars, de déplacer le radar, de manière à lever tout frein au lancement du chantier. Enfin, l'instruction du projet avait été débloquée dans la foulée pour en accélérer la validation. Il se dit  aussi que l'approche des échéances électorales n'aurait pas été étrangère à la rapidité du dénouement... Commandées de longue date, les pièces d'éoliennes, acheminées sur place dans des délais très courts, ont été assemblées par les équipes de Valorem qui ont travaillé nuit et jour d'arrache-pied, afin de permettre au site d'entrer en production le 1er mai.

    Les huit éoliennes nouvelle génération, dotées d'un rotor d'un diamètre de 120 m et d'un mât haut également de 120 m pour aller chercher les vents d'altitude, devaient produire une puissance unitaire de 3 mégawatts et générer 700 emplois.

    Hier soir, un coup de vent d'une intensité rarement atteinte en France, aurait donc eu raison de cette installation qui n'a même pas eu le temps d'être inaugurée. Météo France met sur le compte du changement climatique cette tornade locale, totalement imprévisible. Des températures soudainement anormalement  très élevées dans la journée, un océan encore très froid : le contraste aurait été détonnant.  Ce matin, autour de Naujac, l'inquiétude règne. Tous les habitants ont été réveillés en pleine nuit par les hurlements du vent et ceux des sirènes d'alarme des pompiers. Peu d'informations ont filtré jusqu'à présent, sur l'étendue des dégats et les conséquences possibles de l'accident sur l'environnement et la santé des riverains. Le site industriel étant bouclé pour des raisons évidentes de sécurité, nous n'avons pu y accéder. Effondré, le maire de Naujac n'a pas été en mesure de nous répondre. Selon les pompiers, qui s'activent encore en ce moment, il faudrait imaginer, en terme de catastrophe naturelle, l'équivalent en intensité de ce qui s'est produit à Fukushima, avec le tsnunami ...  Ce serait le plus grave accident français de ce type, jamais enregistré, classé niveau 7 sur l'échelle de l'INES.

    Maplanete.fr reste mobilisée aujourd'hui pour vous donner en direct les dernières informations sur cette terrible catastrophe.

    Cathy Lafon

     

     


  • News fil vert. Total confronté à une énorme fuite de gaz en mer du Nord

     

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    Photographie non datée dela plate-forme d'Elgin, au large de l’Ecosse, appartenant à Total. TOTAL E&P UK Ltd/AP/SIPA

    Une catastrophe environnementale et industrielle chasse l'autre. Après la marée noire du Mexique, avec l'explosion de la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon de BP (20 avril 2010), la catastrophe nucléaire de Fukushima (11 mars 2011), c'est au tour de Total d'affronter sa crise la plus aiguë, depuis l'explosion de l'usine AZF (Toulouse, 2001), dont le procès en appel vient tout juste de s'achever, et la marée noire causée par le naufrage de l'Erika, le 12 décembre 1999, au large de la Bretagne.

    Une fuite de gaz d'une gravité sans précédent s'est produite dimanche après-midi sur une plate-forme du groupe Total, en mer du Nord, 23 tonnes de gaz se sont échappées en 48 heures. Plus de 300 employés ont été évacués du "puits de l'enfer", un périmètre de sécurité maritime de 3,7 km a été mis en place, avions et hélicoptères sont interdits de survol sur 5,5 km. On parle d'un délai d'au moins six mois pour régler le problème. Il n'y a pas de quoi rire, mais les défenseurs de l'environnement peuvent s'autoriser une grimace verte : l'alerte n'a réellement été donnée dans les médias et l'opinion publique que parce que le titre de Total a subi en bourse une chute de 6%, sa plus forte baisse depuis 2008...

    Un accroissement de l'effet de serre

    Aujourd'hui, mercredi, la menace de l'explosion d'une véritabe bombe plane sur la mer du Nord, car la plate-forme est entourée d'un nuage de gaz hautement explosif, il est très difficile de s'approcher et d'y travailler. Elgin est un gisement dit "HP/HT", autrement dit haute pression (1100 bars) et haute température (190 ºC). Par ailleurs, les réservoirs enfouis à 5 300 m (pour seulement 100 m d'eau) sont "des sortes de gigantesques Cocotte-Minute", comme le reconnaît Total. Quant aux conséquences sur l'environnement... Pour Total, elles ne sont pas à craindre. Selon Greenpeace France, s'il ne faut pas faire de spéculations sur l'ampleur de dégâts écologiques impossibles à estimer, il y a au moins déjà eu une forte pollution de l'air. Le méthane émettant beaucoup de gaz à effet de serre, si la fuite n'est pas réparée rapidement, ce sont des milliers de tonnes de méthane qui vont se répandre dans l'atmosphère et agraver l'effet de serre.

    Selon le site internet du Monde, si Total parle d'une situation "stabilisée", la fuite de gaz en mer du Nord de la plateforme Elgin serait actuellement hors de contrôle. Le rythme auquel se succèdent les accidents industriels liés à l'exploitation des énergies, fossiles et nucléaire, s'accélère en ce début de XXIème siècle, déjà marqué par l'impact du réchauffement climatique et qui risque aussi de l'être par les plus grandes catastrophes environnementales d'origine industrielle qu'ait connues l'humanité.

    Cathy Lafon

    C'est où ? La plateforme Elgin Franklin se situe en mer du Nord, à 240 km à l'est d'Aberdeen (Ecosse).

    En direct : le cours de Total en Bourse : cliquer ICI

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