Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Catastrophe naturelle - Page 46

  • Fukushima un an après. "Le Japon bouleversé", un web documentaire de "Sciences et avenir"

     centrale nucléaire,commémoration,anniversaire,bilan,reportage,habitants,victimes

    Afin de mesurer son taux de radiation, un technicien protégé par une combinaison, passe une femme évacuée au compteur geiger. Koryiyama, préfecture de Fukushima, à 60 km environ de la centrale nucléaire de Fukushima  Daiichi, le 16 mars 2011.

    Photo archives AFP

    Articles, reportages, bilans, analyses, rétrospectives :  les publications consacrées au premier anniversaire de la catastrophe du 11 mars 2011 de Fukushima affluent sur le web.  L'une d'entre elle, un web documentaire publié le 29 février sur internet par "Sciences et Avenir" est à voir absolument. "Un an après, le Japon bouleversé", témoigne des difficultés auxquelles les habitants sont confrontés dans le Japon post-Fukushima.  Marie Linton et le photographe Guillaume Bression, envoyés spéciaux de "Sciences et Avenir" au Japon, ont parcouru le pays, de Tokyo à Ogatsu. Chaque étape est l'occasion de rencontres avec des déplacés, des sinistrés qui racontent leur quotidien et les bouleversements qu'ils ont connu un après le séisme et le tsunami meurtriers du 11 mars 2011.

    "Le Japon bouleversé", propose un retour sur le désastre de Fukushima en cartes et quatre vidéos exceptionnelles : "Tokyo, la peur du Big One", "Fukushima, voyage en zone interdite", "Ogatsu, reconstuire, mais où?", "Fukushima, le grand  ménage". En vidéos, en photo inédites, ou en infographies, les témoignages publiés par "Sciences et Avenir" permettent de découvrir les nouvelles problématiques auxquelles les Japonais sont confrontés...

    Consulter le web documentaire de "Sciences et Avenir": cliquer ICI.

     

    Voir aussi à la télévision : mardi 6 mars, concentré de documentaires consacrés à Fukushima, à la télévision :

    •  "J'étais à Fukushima", documentaire de Shigenori Mizuno (Japon),  France 5, 20 h 35 (52 minutes).
    • Soirée Théma sur Arte, "Les leçons de Fukushima". 20 h 40 : "Enquête sur une super-catastrophe nucléaire", documentaire de Peter F. Müller (Allemagne). 21 h 30 : "Nucléaire, la fissure franco-allemande", documentaire de Ralf Gladitz (Allemagne). 22 h 50 : "Un héritage rayonnant", Documentaire sur les déchets du nucléaire. 23 h 55 : "Minamisanriku, la ville engloutie".

    Les deux émissions sont excellentes : voir une chaîne (au choix) et enregistrer l'autre reste la seule solution.

    Cathy Lafon

  • Londres 2012 : des Jeux olympiques au régime sec

    sécheresse,prévention,économie d'eau

    La sécheresse dans le sud-est de l'Angleterre : les réservoirs d'eau sont au plus bas. Photo AFP

    "Un oranger sous le ciel irlandais, on ne le verra jamais... ".

    En est-on si sûr ? Oubliée par la pluie depuis deux ans, l'Angleterre, proche voisine de l'Irlande, n'est pas encore l'Andalousie, mais elle vit un bien étrange hiver, avec une sécheresse historique à faire mentir les paroles de la jolie chanson d'amour de Bourvil, "La Ballade irlandaise".

    Burberry : du trench au maillot de bain

    Les top models qui présentaient à Londres, le 20 février dernier, la collection automne-hiver 2013 des célèbres imperméables Burberry, en ont été réduits à défiler, parapluie en main, sous une pluie artificielle, pendant qu'un sommet d’urgence réunissait les représentants des compagnies des eaux, de l’Agence de l’environnement et des ministères concernés. Du jamais vu en cette période de l'année. Il est vrai que 2011 a été pour l’Angleterre, la plus sèche de ces 90 dernières années et que la météo hivernale n’a pas permis de recharger les nappes phréatiques : les précipitations sont restées inférieures d’un tiers à la moyenne, pendant cette période. Le Kent, jardin de l'Angleterre, ne verdoie plus : l’un de ses principaux réservoirs d’eau n’est plein qu’à 41% et certaines rivières et niveaux d'eau sont désormais plus bas que durant la sécheresse de l'été 1976. D'où la décision du ministère de l’Agriculture et de l’Environnement britannique de déclarer officiellement l’état de sécheresse dans le sud-est de l’Angleterre et d'exhorter leurs compatriotes à économiser l'eau.

    Un parfum d'oranger sur les roses anglaises

    A la rubrique "économies d'eau", les idées ne manquent pas. Les services municipaux ont été amenés à limiter l'utilisation de l'eau pour plus de 15 millions de personnes et on voit surgir toutes sortes de recommandations, parfois insolites, humour anglais oblige.  Le Journal de l'Environnement en dresse un hit parade : inviter un (ou une) ami(e) à partager son bain, éviter de faire trop souvent le ménage ou bien planter uniquement des espèces méditerranéennes dans son jardin... Et convertir les roseraies du Kent en oliveraies ou orangeraies, quitte à voir un jour la fleur d'oranger remplacer la rose du maillot des rugbymen du XV anglais ? Quant à Ken Livingstone, l’ancien maire de Londres, il propose de ne pas tirer la chasse d’eau chaque fois que l’on passe aux toilettes, pratique bien connue de tous les foyers écolos. Plus classique : couper l'eau pendant qu'on se lave les dents, faire la chasse aux fuites et limiter les douches. Une entreprise a d'ailleurs pris l'initiative d'envoyer à ses abonnés des sabliers étanches, afin que les douches ne durent pas plus de quatre minutes. Une minute en moins permet d'économiser 9 litres d'eau, alors qu'un Britannique consomme en moyenne 150 litres par jour. Il est en outre désormais interdit aux résidants d'utiliser des arroseurs ou des tuyaux d'arrosage à Londres, dans le Kent ainsi que dans les zones environnantes. On ne badine vraiment plus avec l'eau, ressource naturelle dont la protection est désormais classée par les Britanniques cause majeure pour les années à venir : les contrevenants sont menacés d'une amende qui pourrait atteindre les 1 745 $.

    Londres 2012 :  du pain sec et des jeux ?

    sécheresse,prévention,économie d'eauDes opérateurs d'eau voudraient dores et déjà étendre ces restrictions aux autorités locales et aux entreprises, pour tout usage d'eau superflu. Tel n'est pas encore le cas, mais cela pourrait venir rapidement à l'ordre du jour : dans cinq mois, les Jeux olympiques d'été doivent s'ouvrir à Londres. Il n'est pas souhaitable que la sécheresse, invitée imprévue sur le sol anglais, puisse occasionner des coupures d’eau au cours de l’été et compromettre ainsi la pleine réussite de festivités sportives, où plusieurs millions de visiteurs vont considérablement accroître les besoins en eau.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFOS :

    Visionner la vidéo de l'AFP : La sécheresse gagne l'est de l'Angleterre.

    L'Angleterre touchée par la sécheresse en plein automne : cliquer ICI.

    Le site de l'Agence de l'environnement britannique : cliquer ICI.

  • Chaleur au pôle nord, neige en Europe

     

    météo,réchauffement climatique,vague de froid

    Agen, dimanche 5 février : neige et froid sur la ville. PHOTO SO/Jean-Louis Borderie

     
    Qu'avons-nous donc fait pour mériter un tel froid polaire, alorsque le climat de la planète est censé se réchauffer ? Ces écolos, alors, toujours à chercher la petite bête  ! En hiver, il n'y a quand même rien d'anormal ce qu'il fasse froid !  Certes, mais, "selon les moyennes saisonnières habituelles", pour parler la météo-langue, et rarement dans les conditions actuelles.
     
    Sous le vent du "Moscou-Paris"
     
    La France n'avait pas connu de vague de froid aussi intense depuis vingt et un ans et l'Europe grelotte sous un vent glacial venu de Sibérie, via un immense corridor connu des météorologues sous le nom de "Moscou-Paris". Et ce vent souffle bien plus vite que ne roule le transsibérien. Cet air glacial est lié à la présence d'un énorme anticyclone, situé à l'Est, qui pousse la vague de froid vers nous. Et il devrait encore se renforcer cette semaine... Les températures sont en chute libre : - 15° C dans les Ardennes, - 23 ° C dans certaines régions du nord-est de la France. La France, à l'extrémité du continent européen, protégée par son climat océanique et tempéré, n'est pas la plus à plaindre. Notre doux Sud Ouest semble tout spécifiquement relativement épargné : les températures devraient cette semaine se contenter de descendre aux alentours des - 7° C à - 12° C, pour plafonner dans les maximales  à 1 ° C. En Ukraine et en Finlande, c'est du sérieux: ces deux pays affichent jusqu'à - 30° C (soit - 50° C en température ressentie). En Russie, les températures flirtaient la semaine dernière autour des - 25 °C et approchaient les - 50°C en Sibérie orientale (pour la température ressentie, faites vous-mêmes le calcul) ! Plus de 360 décès ont été recensés jusqu'à présent en Europe, l'Ukraine et la Pologne étant les pays les plus touchés. Premières victimes: les pauvres et les sans abris.

    "Moins de glace au pôle nord… plus de neige en Europe"
     
    J'entends déjà les climato-sceptiques qui bougent encore arriver sur la pointe de leurs  moon-boots : "Bon alors, les écolos, faudrait voir à vous mettre d'accord ! La planète, elle se réchauffe, ou pas ?". Et bien, justement, les écolos peuvent grelotter en paix : c'est bien sur le compte du réchauffement climatique que les scientifiques mettent l'augmentation des probabilités d’un hiver rigoureux et neigeux sur l’Europe. Selon des chercheurs allemands de l’institut Alfred Wegener de recherche polaire et marine, la baisse de la surface des glaces au pôle, dont nous avons parlée à plusieurs reprises dans ce blog, est, en effet, susceptible de modifier les pressions atmosphériques et d’impacter le climat des hivers européens. Sans glace en été, les eaux polaires se réchauffent d’avantage et chauffent en retour l’air environnant. L’augmentation de la température de l’air au pôle déstabiliserait les vents et permettrait ainsi à l’air arctique de pénétrer en Europe. Ce serait cet air glacial qui ferait subir aux européens des hivers plus froids et des chutes de neiges plus fréquentes et, comme l'indique le titre en VO de cette étude reprise par ScienceDaily :  "Less Summer Arctic Sea  Ice Cover Means Colder, Snowier Winters in Central Europe". Soit en version française, pour ceux qui ont égaré leur Harrap's :  "Moins de glace au pôle nord, des hivers plus froids et plus enneigés en Europe". Le réchauffement climatique a bien pour conséquence première l'augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes, que scientifiques et simples habitants de la Terre constatent depuis plusieurs années. Et qui pourra contredire les écologistes quand ils déplorent, en outre, que ce seront et sont, déjà, les plus défavorisés d'entre nous qui en sont les premières victimes ?
     
    Alors: "Chaleur au pôle nord, neige en Europe ?". Affirmatif. Et nous allons devoir un jour revisiter tous nos proverbes et dictons du jour ancestraux, liés au rythme des saisons.
     
     
    Lire aussi
     
    L'étude de Sience Daily du 1er février 2012 : Cliquer ici
    L'année 201, année la plus chaude dans l'Arctique depuis 50 ans : Cliquer ici
    Le pergélisol russe a commencé à fondre : Cliquer ici
    Il y a le feu à la banquise : Cliquer ici