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Catastrophe éolienne : énorme soulagement à Naujac !

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Quatre des huit éoliennes de Naujac-sur-Mer, avant la tornade (DR Valorem)

Le site est réouvert depuis midi. Voici les dernières informations dont nous disposons, données par les pompiers et le directeur de Valorem, Jean-Yves Grandidier, qui s'est rendu sur les lieux, dès ce matin. 

A Fukushima déjà, les éoliennes avaient résisté au séisme

La ferme éolienne de Naujac n'a été finalement que très peu touchée par la tornade. Jean-Yves Grandidier rappelle que les éoliennes terrestres sont conçues pour produire de l'électricité avec des vents dont la vitesse varie de 11 à 90 km/h. Au-delà, elles se mettent en sécurité et peuvent donc résister à des vents très violents. Comme à d'autres catastrophes naturelles. Le patron de Valorem cite ainsi un fait  largement méconnnu en  France : en mars 2011, les 1.700 éoliennes terrestres installées sur le territoire japonais ont parfaitement résisté au séisme qui a anéanti la centrale nucléaire de Fukushima. C'est grâce aux éoliennes installées près de Tokyo, que la capitale a pu continuer à être approvisionnée en partie en électricité, après le séisme et le tsunami. Les Japonais, à la recherche de solutions de substitution au nucléaire dont la part dans le mix énergétique s'est effondrée depuis l'accident de mars 2011, n'ont pas manqué d'en tirer des enseignements : ils veulent aujourd'hui inventer l'éolien en mer de demain.

environnement,santé,pollution,énergie éolienneLa région de Fukushima, tout particulièrement, mise sur un projet d'éoliennes flottantes au large des côtes japonaises. Dix entreprises japonaises se sont réunies pour construire une ferme d'éoliennes flottantes  de 16 MW au large de Fukushima, dont la préfecture  espère aussi devenir une base d'exportation de cette technologie innovante (ci-contre, une image de synthèse).

Dégats minimes à Naujac-sur-mer

La résistance des éoliennes aux vents explique que cette nuit, seul un rotor ait été à moitié arraché par des pins, déracinés et projetés dans les airs par la tornade. Si quelques pales sont abimées et tordues, les huit mâts sont intacts. Plus important : aucune victime humaine n'est à déplorer. Aucune pollution d'aucune sorte n'est à craindre, ni des sols, ni de l'air, ni de l'océan, pas plus aujourd'hui que sur le long terme. Il n'y aura donc aucune conséquence sur la santé des riverains. Seuls des débris sont à ramasser.

"Des catastrophes industrielles comme ça, on en voudrait bien tous les jours !"

Ce cri du coeur d'un pompier, au moment de quitter les lieux, laisse quand même rêveur. Pourquoi alors une intervention aussi impressionnante des pompiers sur le site ? Il faut se rappeler que la loi Grenelle 2 assimile désormais les éoliennes à des installations industrielles dangeureuses... Les quelques dommages matériels seront, eux, pris en compte par les assurances. Le patron de Valorem ne peut encore chiffrer le montant exact des dégats, mais, selon lui, deux rotors et une dizaine de pales ne devraient pas représenter une facture trop lourde, si l'on se réfère au coût global du chantier : 36 millions d'euros. Les réparations seront effectuées rapidement et le site devrait être à nouveau à même de produire de l'énergie très rapidement, sans que l'Etat n'ait à intervenir pour débloquer des millions d'euros. 

Le maire de Naujac, lui, est  rassuré : le 1er juin, au plus tard, sa commune aura enfin la ferme d'éoliennes dont elle rêve depuis si longtemps...

Maplanete.fr reviendra demain sur cet accident, pour vous donner plus de détails.

Cathy Lafon

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