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Association - Page 123

  • Tourisme équitable : croquez la nature autrement !

    tourisme équitable et solidaire

    Hoggar, Ilamane Terhenanet, DR Croq'nature décembre 2007

    Les 19 et 20 octobre prochain, à Angoulême puis à Bordeaux-Caudéran, l’association Croq’nature propose aux Charentais et aux Girondins une autre façon de découvrir le monde et les invite à faire un voyage... équitable et solidaire.

    Un autre tourisme est possible

    Voyager, c’est se faire plaisir, s’échapper, découvrir de nouveaux horizons. Mais la pratique du tourisme n’est pas toujours compatible avec le développement local ou le respect de l’environnement, même pour ceux qui y sont attachés. A moins d'opter pour le tourisme équitable, qui invite à l’évasion vers des paysages magiques et à la rencontre des populations, tout en respectant leur culture, leur mode de vie et leur environnement. C’est le pari de l’association Croq’Nature.

    Croq'Nature, pionnière du tourisme équitable

    tourisme équitable et solidaireDepuis 27 ans, l’association propose à des petits groupes, des voyages en Afrique de l’Ouest, au Sahara et désormais en Turquie, en Tunisie, au Maroc et à Madagascar, qui offrent une réelle alternative au tourisme de masse. Pionnière du tourisme équitable et solidaire, Croq’Nature est une sorte d’« artisan voyagiste », comme aime à le décrire son directeur Jean-Luc Gantheil. Du guide aux cuisiniers, chameliers, piroguiers, chaque voyage se construit avec les acteurs locaux de la région visitée. En partenariat avec l’association « Amitié Franco-Touareg », cette activité a déjà permis la création et le fonctionnement de 12 écoles, 2 pensionnats, 3 dispensaires, 3 banques de microcrédits, 6 banques de céréales et le creusement de 24 puits. 6% du prix de chaque voyage financent en effet des projets à usage collectif.

    Le tourisme équitable, kesako ?

    Le tourisme solidaire et équitable regroupe les formes de tourisme « alternatif » qui mettent au centre du voyage l'homme et la rencontre et qui s'inscrivent dans une logique de développement des territoires. L'implication des populations locales dans les différentes phases du projet touristique, le respect de la personne, des cultures et de la nature et une répartition plus équitable des ressources générées sont les fondements de ces types de tourisme.

    De vraies vacances "vertes" et solidaires

    Loin du tourisme humanitaire, car elle propose de véritables vacances, offrant les qualités des meilleurs tours opérateur, l’activité touristique équitable constitue un réel levier de développement dans des zones rurales de nombreux pays d’Afrique. Pourtant, cette vision du voyage, bien qu’ayant fait ses preuves, a encore du mal à se faire connaître, malgré l'intérêt qu'elle représente pour des voyageurs de plus en plus soucieux de leur empreinte sociale et environnementale.

    15 villes pour le tourisme équitable

    tourisme équitable et solidaireMieux se faire connaître. C'est l'objectif de Jean-Luc Gantheil (photo ci-contre) et de ses trois partenaires africains, qui ont décidé de faire un tour de France durant tout le mois d'octobre, pour présenter leurs voyages équitables et solidaires. Ils sont appuyés localement dans leur tournée par des voyageurs qui, séduits par ce type de tourisme, ont rejoint l'association. Des soirées conférences/rencontres sont proposées autour d'images et d'échanges sur les différentes destinations, dans quinze villes de France, en passant par la Suisse et la Belgique. Bordeaux-Caudéran (Gironde) est l'une des trois étapes prévues par l'assocation dans le Sud-Ouest, après Angoulême (Charente, le 19 octobre) et avant Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques, le 21 octobre). Croq'nature fera aussi escale à Toulouse, Montpellier, Lyon, Annecy, Strasbourg, Mulhouse, Paris, Brest, Nantes, Angers, ainsi qu'à Genève et Bruxelles.

    Ces rencontres sont des occasions uniques pour découvrir une façon différente de faire un tourisme, dans le respect de l'écologie et des populations locales, bien loin du tourisme « conventionnel ».

    Pour bien préparer ses prochaines vacances, il est temps de commencer à les rêver... Et pourquoi pas, cette année, le faire avec  Croq'nature ?

    Cathy Lafon

    REPERES

    Les rencontres/débat de Croq'nature ont lieu de 20 h à 22 h 45.

    • Le 19 octobre à Angoulême : Maison des Peuples et de la Paix, 50 rue Hergé
    • Le 20 octobre à Bordeaux-Caudéran, Mairie de Caudéran
    • Le 21 octobre à Saint-Jean-de-Luz :Restaurant le Donibane, Avenue de Layatz

    CONTACTS

    PLUS D'INFO

    • "Voyageons autrement", le premier portail d'information sur le tourisme responsable : cliquer ICI
    • L'association du Tourisme Equitable et Solidaire (ATES)  : cliquer ICI
    • Les chiffres clés du tourisme équitable : L’édition 2011 du baromètre de l’ATES fait apparaître qu’en 5 ans près d'un million d'euros ont été financés par les voyageurs partis avec les membres du collectif pour des projets de développement décidés et gérés par les communautés d’accueil, en plus de l’économie locale générée par l'accueil des touristes (transport, hébergement, restauration, animation, guidage, artisanat, etc.)
  • Initiative. Vous aimez la Mer ?

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    La reconnaissance du préjudice écologique dans l'affaire Total/"Erika" vous a réjoui. La surpêche dans les océans avec la disparition des populations halieutiques annoncée par l'OMS (Organisation mondiale de la santé) d'ici à 2050, si on ne modifie pas nos méthodes de pêche industrielle, vous inquiète. Le 7ème continent de déchets de plastique, flottant quelque part dans le Pacifique nord, hante vos nuits, avec les pollutions marines dues aux marées noires ou aux accidents industriels comme celui de  Fukushima, ou bien encore à la mauvaise gestion de nos déchets et à notre propre négligence...

    Si vous répondez à ce portrait robot, alors, oui, vous aimez la Mer. Et vous pouvez agir pour la protéger. Oui, mais comment ?

    En participant, par exemple, à une consultation publique sur la mise en œuvre de la directive-cadre stratégie pour le milieu marin (DCSMM) sur le Golfe de Gascogne , lancée sur internet. Bien, mais qui le sait  ? Pas grand monde, apparemment...  Voilà pourquoi, depuis le début du mois de septembre, le Comité de Vigilance Biscarrosse-Collectif aquitain bat la campagne (ou plutôt l'océan) pour vous informer de l'existence de cette consultation publique et vous inciter à y répondre, en apportant votre témoignage et vos observations, avant le 16 octobre 2012, date butoir de la fin de ladite consultation.

    N'arrivez pas les mains vides !

    Pour vous préparer à une participation efficace, la très active association de défense de l'océan et du littoral aquitain vous recommande la lecture de deux documents, disponibles sur le site internet du Ministère de l'Ecologie et du développement durable  : "Objectifs environnementaux et indicateurs associés - Sous-région marine golfe de Gascogne", et "Evaluation initiale des eaux marines - Sous-région marine golfe de Gascogne".

    A vous de faire cliquer la souris !

    Cathy Lafon                                            

    PLUS D'INFO 

    EN SAVOIR ENCORE PLUS

    • Pour lire les conclusions de l'étude du PNUE sur la pêche industrielle : Cliquer ICI
    • Deux livres indispensables sur le sujet :
      "L'Océan en voie d'épuisement", de Charles Clover Demopolis (357 p., 22 euros)
      "Une mer sans poissons", de Philippe Cury et Yves Miserey Calmann-Lévy (270 p., 18,90 euros.

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  • Total reconnu coupable dans le dossier de l'"Erika" : il y a une justice pour la mer

    maree noire,erika,procès,cour de cassation,total,condamnation

    Le naufrage du pétrolier "Erika" Photo archives AFP

    Mauvaise semaine pour Total. Mardi 25 septembre, la Cour de cassation, a refusé de suivre l'avis de l'avocat général, et confirmé la décision de la Cour d’appel de Paris du 30 mars 2010 qui prononçait la condamnation pénale de Total et consacrait une sorte de préjudice écologique dans l'affaire du naufage de l'"Erika". Jugeant ainsi que les juridictions françaises étaient bien compétentes pour intervenir au-delà de la mer territoriale et ainsi sanctionner les responsables de la catastrophe du pétrolier et de la marée noire qu'elle avait entrainée.

    Pire pour le groupe pétrolier : la responsabilité civile de Total, écartée en appel, a également été reconnue par la Cour de cassation, Total ayant, selon elle, commis une "faute de témérité".

    "Une traînée de poudre sur l'océan mondial"

    Par ce jugement  décisif, la Cour de cassation vient de prononcer un arrêt historique et innovant, qui réjouit les écologistes. Pour  l'association Robin des bois, une des premières organisations environnementales à réagir hier, c'est une décision qui tient du "miracle" : "Tous les maillons du trafic maritime, armateur, gestionnaire, société de classification et affréteur, sont reconnus responsables du naufrage de l’"Erika" et de ses conséquences. Cet arrêt de la plus haute juridiction française va se répandre comme une traînée de poudre sur l’océan mondial."

    "On ne pourra plus polluer comme par le passé"


    Bougrain-Dubourg "extrêmement ému" par BFMTV

    "C'est une victoire totale", s'est exclamée de son côté Corinne Lepage, avocate de dix communes du littoral, devant la presse, après la lecture de la décision de la Cour. "C'est 13 ans de travail, 13 ans de bataille de la part des collectivités locales et un très grand jour pour tous les défenseurs de l'environnement", a t-elle renchérit. Côté associations, la décision a été accueillie avec beaucoup d'émotion par Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) : "On trace l'avenir. On ne pourra plus polluer comme par le passé. Je suis très ému", a-t-il ajouté. Quant à Eva joly, la juriste et ex-candidate EELV à la présidentielle, elle s'est réjouie d'une décision "qui reconnaît le préjudice environnemental de façon plus vaste", car c'"est un progrès, une grande avancée." Les deux sénateurs écologistes bretons, Ronan Dantec et Joël Labbé, aux premières loges lors de la marée noire qui a souillé leur région et 400 kilomètre du littoral français, ont déclaré "partager le soulagement des habitants des élus des littoraux touchés par la pollution de l’Erika".

    Une satisfaction unanime et des exigences partagées


    Procès Erika : Jacques Auxiette à la sortie de... par France3PaysdelaLoire

    Les écolos étiquetés comme tels, ne sont pas les seuls a avoir laissé éclater leur satisfaction : Jacques Auxiette, président de la région Pays-de-la-Loire, a salué lui ausssi "une victoire totale, et quelque peu inespérée" et émis le souhait de "travailler avec les régions concernées de l'Ouest, pour voir ce qui doit être précisé au niveau du droit français, européen et international". Bruno Retailleau, président du Conseil général de Vendée et sénateur UMP a renchéri :  "La mer n'est pas une zone de non droit, n'est pas une zone d'impunité. (...) Demain nous savons que les navires poubelles seront santionnés de la manière la plus dure". Le sénateur vendéen ne souhaite pas en rester là. Auteur d'une proposition de loi en ce sens, il veut faire inscrire le préjudice écologique dans le code civil. "J'ai demandé que ma proposition de loi soit mise à l'ordre du jour du Sénat", a-t-il déclaré hier à Ouest France.


    Erika : le projet de loi de Bruno retailleau par France3PaysdelaLoire

    Faire évoluer le droit maritime

    Heureuse, donc, la grande famille des écolos ? Oui, mais avec un bémol : le regret des lacunes persistantes du droit actuel. Ainsi Europe Écologie-Les Verts qui se réjouit de la décision, mais appelle dans un communiqué le Gouvernement à "ouvrir les chantiers du droit de la mer et du préjudice écologique". Il est vrai que, au-delà du fort symbole que représente la décision de la Cour de cassation, sa portée pratique ignore la non-conformité du droit civil et pénal français en vigueur en 1999 avec les conventions internationales et il est fort probable qu'elle ne soit pas applicable à l'étranger. Pour EELV : "Si un accident semblable au naufrage de l'Erika survenait aujourd'hui, il pourrait conduire au même résultat en demi-teinte : une décision française sans aucun effet juridique au-delà de nos frontières." Ce qui manque de pertinence et d'efficacité, quand le pavillon est maltais, l’affréteur français, l’armateur et la société de contrôle italien... Où inversement, comme c'est souvent le cas.

    Le préjudice écologique est enfin reconnu, mais...

    maree noire,erika,procès,cour de cassation,total,condamnationL'arrêt de la Cour de cassation consacre en tout cas la reconnaissance du préjudice écologique, ce qui constitue un grand pas en faveur de la défense de l'environnement et des ressources naturelles, attendu depuis longtemps. Mais, pour les écologistes et les juristes, là aussi, il faut affiner son régime juridique, car bien des questions restent ouvertes. Ronan Dantec (photo ci-contre) et Joël Labbé, s'ils saluent "l'application du principe pollueur-payeur dans la marée noire de l'"Erika", demandent le renforcement "des moyens de contrôle, réglementaires ou citoyens, de l’ensemble des activités du groupe Total en France et à l’international", tout en rappelant également que "la protection juridique des mers est encore largement insuffisante, complexe et fragile, et qu’une évolution des règles de droit est donc urgente."

    ... il faut l'inscrire dans la législation

    La notion de préjudice écologique et son corollaire, le principe de responsabilité environnementale, devraient  être inscrits plus clairement dans la législation, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, insistent les deux sénateurs bretons : "La loi du 1er août 2008 qui transpose une directive européenne de 2004 fixe en effet un cadre juridique trop vague." Il convient donc d'établir une nomenclature précise des préjudices causés à l’environnement et d'intégrer pleinement le préjudice écologique dans les systèmes français de responsabilité pénale et civile, comme le réclament de leur côté les juristes. Et de faire ainsi preuve de cohérence avec l'inscription de la préservation des océans dans la déclaration du sommet de Rio+20... Et pourquoi s'en priver ?

    Champagne !

    En résumé : la décision de la Cour de cassation est formidable et pour tout dire inespérée, mais pour parvenir à une véritable protection juridique des mers, des océans et de leurs ressources,  il y a encore  du boulot... Jamais contents les écolos ?  Mais si. Juste soucieux des précisions juridiques et législatives sans lesquelles aucune avancée en droit ne peut se faire, et sans lesquelles la protection de l'environnement tout particulièrement ne saurait être pleinement assurée. D'ailleurs, parions que les bouchons de champagne ont sauté hier soir chez tous les défenseurs de la planète : du Bollinger HVE (haute valeur environnementale), bien sûr. Quoi d'autre ?


    Cathy  Lafon

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    REPERES

    • L’"Erika" est un pétrolier battant pavillon maltais, construit en 1975 et affrété par la société Total, qui a fait naufrage le 12 décembre 1999 au large de la Bretagne, lors d'un transport de 37.000 tonnes de fioul lourd en provenance de Dunkerque et à destination de Livourne (Italie). 20.000 tonnes de fioul ont été lâchées par le pétrolier, 400 km de littoral pollués 150.000 oiseaux mazoutés.
    • Le coût financier de la marée noire: le nettoyage des côtes a coûté 200 millions d'euros, le paiement des  dommages et intérêts : 200,6 millions d'euros.
    • L'armateur était l'italien Giuseppe Savarese. La gestion technique était assurée par la société Panship. La société de classification (chargée des contrôles) était la société RINA (Italie).