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Association - Page 124

  • Coup de coeur. Gironde : "L'Atelier des bains douches", un projet local reconnu par la Fondation de France

    bains douches.jpg

    Le jardin partagé du collectif "L'Atelier des Bains douches" (Quartier Belcier, Bordeaux) Photo archives / Sud Ouest

    coeur.jpgLa Conférence environnementale du gouvernement à peine finie (14 et 15 septembre), les Lauriers 2012 de la Fondation de Fance récompensaient, lundi 17 septembre, les initiatives locales les plus innovantes parmi les projets qu'elle soutient, notamment dans le domaine du développement durable et de l'environnement. Afin de les aider à grandir, à essaimer et à inspirer de nouvelles initiatives. S'il n'a pas obtenu "son" Laurier 2012, le collectif bordelais "L'Atelier des bains douches", "Laurier départemental 2011",  fait toujours partie des projets "écolos" les plus innovants, repérés et soutenus par la Fondation de France.

    bainsdouches.jpgUn quartier "solidaire et durable"

    Réunis au sein du collectif « L'Atelier des bains douches », les habitants du vieux quartier Belcier,  près la gare, à Bordeaux, ont réfléchi ensemble à ce que pourrait (et devrait) être leur quartier « idéal ». Animé par une habitante, Anne Sallenave, le collectif a fait émerger une envie partagée, celle de créer un quartier solidaire et durable. En un an, une ancienne friche industrielle prêtée par son propriétaire s'est ainsi transformée en un joli jardin partagé : le "jardin des Foudres".

    Le P'tit Solidaire

    La transformation des quartiers déjà constitués en véritables éco-quartiers anciens est un enjeu majeur, pour le collectif qui prône l'écologie, le lien social et la pacification de l'espace urbain, a également créé des liens avec des producteurs locaux et mis en place un système d'Amap destiné aux adhérents. Avec l'aide des P'tits cageots, entreprise de distribution de produits bio et solidaires de Talence, ils ont même inventé un nouveau concept : Le P'tit Solidaire. Un cageot de fruits et légumes à 5 € ne comportant que des produits locaux et de saison parmi lesquels quelques produits bio. Il  fournit aussi aux habitants des « kits économiseurs d'eau et d'énergie » (douchettes, thermomètres pour réfrigérateur, etc.).

    Par ailleurs, le collectif participe au débat sur le grand projet urbain de rénovation bordelais, Euratlantique, autour de la gare de Bordeaux. Il organise des ateliers participatifs, recueille les souhaits des habitants et les transmets au gestionnaire du projet.  Parmi les propositions  : un schéma de circulation douce et la végétalisation du quartier avec notamment un projet de sculpture fleurie au début de la rue Laffiteau, face à l'entrée de la gare.

    Coccinelles urbaines

    Tout ça n'a l'air de rien, mais mis bout-à-bout, à l'échelle d'une grande métropole comme Bordeaux, c'est énorme : grâce à l'activité des membres des Bains douches, véritables coccinelles de l'écologie urbaine, des habitants s'approprient et transforment leur vieux quartier, populaire et longtemps délaissé, en un véritable éco-quartier. Le prix de "lauréat des associations" que vient de leur décerner la manifestation bordelaise Agora 2012, est une reconnaisance de ce beau travail de coccinelle créative que mène l'Atelier Bains douches à Bordeaux, aux côtés de l'Association la Boulangerie, d'Habitats Jeunes Le Levain,   de l'Association Yakafaucon , et de la Société d'Horticulture et d'Arboriculture de Caudéran.

    Deux Lauriers 2012 dans la catégorie "environnement-développement durable"

    Une pépinière pour agriculteurs "bio" et le projet BioLit des "sentinelles du littoral" (programme national de science participative appliquée aux littoraux) ont été récompensés lundi 17 septembre, par la Fondation de France.

    compagnons.jpgDans la Drôme, l’association Les Compagnons de la Terre a décidé d'accompagner des jeunes agriculteurs à s'installer dans le "bio".

    La Drôme est un département qui perd chaque année 2,7% de ses agriculteurs. Une hémorragie aux conséquences lourdes : diminution de l’activité économique et des liens sociaux, fermeture des écoles, des postes et épiceries… Le projet des Compagnons de la Terre de Saint Dié, consiste à mettre à la disposition de jeunes candidats en agriculture biologique, des terres, des bâtiments et du matériel pour leur permettre de tester leur activité « grandeur nature » en leur offrant un statut et un accompagnement pouvant aller jusqu’à trois ans. Ils sont suivis dans un cadre collectif, propice à de futures collaborations, avec le souci du développement local du territoire.

    sentinelles.jpgLes citoyens "sentinelles", au chevet de la santé du littoral, participent à la recherche scientifique pour protéger la biodiversité.

    Pour préserver la biodiversité, la protection du littoral est essentielle. Mais les chercheurs manquent cruellement d’informations sur l’évolution des littoraux et sur l’impact des activités humaines. Pour faire avancer la recherche, informer les décideurs et leur permettre de prendre des mesures adaptées à sa protection, il est prioritaire de déterminer l’état de santé du littoral français. D'où le projet BioLit, un programme national de science participative appliquée aux littoraux. Lancé fin 2009 par l’association Planète mer, sous la responsabilité scientifique du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), il invite les citoyens à jouer le rôle de “sentinelles” du littoral. Ceux-ci vont observer le comportement d’espèces animales ou végétales – des indicateurs reflétant l’état de la biodiversité – puis transmettre leurs informations via le dispositif internet de collecte des données BioLit, pour qu’elles soient ensuite analysées par les experts du MNHN.

    Cathy Lafon

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  • Conférence environnementale jour J. "Alors moi, qu'est-ce que j'en attends ?"

    maplanete.JPGAujourd'hui s'ouvre la Conférence environnementale (14 et 15 septembre), promise et organisée par François Hollande. Petit tour d'horizon avec Ma Planète des attentes d'écolos de la région et au-delà : personnalités, représentants d'associations, professionnels du développement durable et élus.

    "Nous voulons des actes !"


    barbedienne.jpgPhilippe Barbedienne, Sépanso (Fédération des Sociétés pour l'Etude, la protection et l'aménagement de la nature dans le Sud-Ouest) : "Immenses attentes, vu la gravité de la crise environnementale qui se dessine, en revanche espérances raisonnablement très limitées, compte tenu de l’expérience cuisante du Grenelle et des récent signaux négatifs donnés par le gouvernement. Deux axes ressortent : l’artificialisation des sols à laquelle il faut porter un coup d’arrêt (on ne doit plus pouvoir prendre 1 seul hectare à la nature sans lui en rendre un) et la la sobriété énergétique, préalable à toute politique énergétique moderne. On ne peut accepter le gaspillage au prétexte qu’on améliore la part des énergies renouvelables. Bref, le modèle économique actuel de notre société basé sur un gaspillage sans fin n’est pas soutenable et il faudra tôt ou tard en changer."


    ChBERDOT.jpgChristian Berdot (Landes) vice-président Amis de la Terre-France, qui participent à la Conférence : "Contrairement à beaucoup d'autres, les Amis de la Terre ont participé au Grenelle sans grande illusion. Entre temps, les crises écologiques, la crise énergétique se sont aggravées. Et la prise de consciences de nos responsables politiques ? Toujours au point zéro ou presque : LGV, croissance (des injustices et des destructions). Oui, nous allons à cette Conférence, mais si c'est pour repeindre en vert le Titanic, nous en sortirons."

     

    branger.j.jpgFrançoise Branger, Bassin d'Arcachon Ecologie (Gironde) : "Nous espérons que la Nature et l'Environnement seront considérés à leur juste valeur : essentiels et vitaux, centraux. Le gouvernement précédent a institué une réforme qui modifie  l’agrément des associations environnementales, notamment pour les associations infra-départementales. Celles qui perdraient leur agrément se verraient ainsi, dans beaucoup de cas, déchues de la possibilité de se porter partie civile à l'encontre d'une infraction environnementale, d’exiger d’être entendue lors de l’élaboration d’un SCOT ou d’un PLU, d’obtenir la représentativité pour siéger dans des instances consultatives, de représenter des personnes victimes d’atteintes à l’Environnement (Article R142-1 C. Env.). Nous attendons que ce décret soit abrogé."


    capo.jpgRené Capo, collectif Vigilance Biscarrosse (Landes) : "J'avoue être pessimiste : la crise financière aidant, je crains que les décisions ou recommandations qui seront prises à l'occasion de la conférence environnementale ne soient pas à la hauteur de l'attente de tous ceux qui possédent une conscience écologique et une perception sur les risques que fait courir à notre planète la course effrénée du profit à tout prix…avec en toile de fond, l'incompétence, l'imprévoyance, la complaisance et le pire la corruption…"


    dantec hauteur.jpgRonan Dantec, sénateur EELV de Loire-Atlantique, porte-parole mondial de l’organisation de collectivités locales Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU) dans les négociations climatiques : "Le nouveau gouvernement a souhaité associer le Parlement à cette conférence devant amorcer la transition écologique et énergétique de la France. Seul représentant du groupe écologiste du Sénat, je prendrai part à la table ronde « Gouvernance », chargée de présenter des propositions sur l’évolution des instances et des procédures de concertation et de suivi, l’étude de nouvelles compétences pour les collectivités locales, et l’ouverture d’une nouvelle étape en matière de responsabilité sociale et environnementale des acteurs économiques et sociaux. Je suis là pour agir !"

     

    daverat 2.jpgMichel Daverat, Conseiller régional EELV, président du Syndicat mixte de la Grande Dune du Pilat, vice-président du Parc régional des Landes de Gascogne et président du comité de pilotage de la zone Natura 2000 grande Leyre-petite Leyre : "Le Grenelle de l'environnement n'a été que parole et communication. De la Conférence environnementale, j'attends des actes !".

    dechene.jpgAndré Dechene, président du Collectif Bar Européen, membre de l'ONG européenne Océan2012, qui lutte contre la surpêche (Charente-Maritime) : "Que les décisions et orientations prises lors du Grenelle de la mer, en particulier les discussions et la sortie des arrêtés d'application concernant la charte de la pêche de loisirs éco responsable signée en juillet 2010 sortent rapidement. Ca ne coûte rien, mais l'inertie de l'administration est lourde et on ne comprend pas."


    hassan.jpgHassan El Houlali, directeur de Surf Insertion (Bordeaux) : "Pour nous, c'est la grand-messe du 20 h. On n'est ni optimistes, ni pessimistes, ni je m'en foutistes. Il ne faut pas être statique, mais être positif, dans l'action et se bagarrer. C'est ce qu'on fait tous les jours avec nos 2.500 jeunes, pour les aider à construire un avenir possiblement vivable, dans le respect de l'environnement. "

     

    wim.jpgWim Ellul, descendant et héritier spirituel de Jacques Ellul (Bordeaux) : "Qu'elle aborde des questions qui nous intéressent ! Durabilité de nos modes de vie, questionnement réel sur les apport de la modernité, refondation du lien social, vouloir-vivre ensemble,  reconnexion à soi-même, prévention des maladies,  prise de conscience que nous perdons chaque jour notre lien avec la nature et avec l'environnement. Ce ne sont pas seulement des gestes éco-citoyens ni des mesurettes qui vont amorcer un VRAI changement de direction. Serein, non. Optimiste oui, même si ce n'est pas encore pour demain."

     

    bizi txetxe.jpgTxetx Etxeverry, Coordination Bizi ! (Pays Basque) : "La plupart des premiers pas du nouveau gouvernement en matière d'environnement vont dans la mauvaise direction : de l'éviction de Nicole Bricq aux récentes déclarations ministérielles qui traduisent la  religion de la croissance à tout prix. On est donc très prudent dans nos attentes. Pour nous, que plus que jamais, c'est la mobilisation sociale pour une société et une économie soutenable qui fera changer les choses et éviter le pire au niveau écologique et climatique."


    gagnaire.jpgNathanaël Gagnaire, bureau national de la Fédération française des motards en colère (FFMC), en charge des ZAPA (Gers) : "Qu'elle soit le lieu de réelles concertations, non pas uniquement entre élus ou technocrates, mais que les associations ou la société civile soient représentées, écoutées et entendues. L'environnement ne peut pas et de doit pas être le prétexte idéal à des mesures discriminantes, socialement injustes et humainement discutables, notamment telles que les ZAPA (Zones d'actions prioritaire spour l'air)."

     

    gancille.jpgJean-Marc Gancille, Darwin-éco-quartier Caserne Niel, agence Inoxia (Bordeaux) : "La Conférence environnementale ne pourra produire d'effet que si elle ose aborder de front la question cruciale de l'interdépendance écologie/social. L'espoir ne pourra venir que de décisions courageuses et "gravées dans le marbre" (on a vu les dégâts a posteriori du lobbying industriel sur les décisions du Grenelle) comme par exemple une fiscalité écologique réellement incitative."

     

    caroline guai.jpgCaroline Guai, interface à terre de l'expédition Coriolis 14, partie depuis trois mois faire le tour du monde à la voile Bordeaux-Béring-Bordeaux, pour sensibiliser au réchauffement climatique (Bordeaux) : "Bien sûr la Conférence environnementale nous intéresse, mais il est assez difficile de se prononcer sur des reflexions... Sans doute qu'il y aura des "bonnes" IDEES d'action, mais qu'en sera-t-il de leurs applications? Quoiqu'il en soit nous restons optimistes."

     

    guenro2.jpgNicolas Guenro, directeur d'Autocool, site d'autopartage (Bordeaux) : "Nous attendons  enfin une ligne directrice sur la filière automobile  : inciter à acheter des voitures ou priorité au transfert des déplacements mer les modes doux...  inciter à l'électrique et baisse le coût des carburans et du diesel : on ne peut pas tout faire. Et un plan national de stationnement, qui planifie un stationnement basé sur des parcs relais (type silos). La rue ne doit plus être uniquement un espace de flux et de stockage automobile. Enfin, une ambition sur le vélo, les transports collectifs et l'exemplarité de l'Etat et des collectivités en terme de déplacements..."

     

    hurmic.pngPierre Hurmic, EELV, conseiller municipal et Cub (Bordeaux) :"Qu'elle amorce enfin la transition énergétique dont notre pays a besoin.  Au-delà des mesurettes habituelles, elle seule nous permettra de prévenir les futurs chocs pétroliers prévisibles dus à l'épuisement des stocks et de répondre à l'urgence climatique.  Cette politique passera par la création d'une taxe carbone, des aides à l'isolation des bâtiments (responsables de 43% de la consommation d'énergie finale en France), et favorisera l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables."

     

    Christine Jean, administratrice LPO-France (Ligue de protection des oiseaux) (Bordeaux). Elle représentera l'association qui participe aux 5 tables rondes de la Conférence, à celle consacrée l'énergie :  "L'heure n'est pas au doute mais à la détermination. La question des économies d'énergie doit être le point central de la transition énergétique annoncée, celle-ci devant par ailleurs respecter le climat, la biodiversité et la santé. Un autre enjeu fondamental est la reconquête de la biodiversit en luttant contre l'artificialisation des sols et en réduisant drastiquement l'utilisation des pesticides. Il s'agit aussi, tout simplement, de faire respecter la loi, notamment celle qui interdit la chasse aux ortolans ! "


    Sylvie Manet, adhérente à l'association TACA, chargée de communication de l'Alter-Tour :   " J'avoue qu'à l'échelle de la France, je suis plutôt pessimiste. D'autant plus que le gouvernement n'a pas l'air de bouger dans le bon sens. Cela dit, je me concentre sur ce que je peux faire au quotidien pour réduire mon empreinte carbone et en parler dans mon entourage. Peut-être que petit à petit nous serons de plus en plus nombreux."


    code béarn sylvie.jpgSylvie Merle-Vigneau, collectif CODE Béarn (64) : "Deuxattentes majeures. Donner priorité aux ferroviaire, transports collectifs et aménagement de l'existant avant de créer de nouvelles infrastructures routières dans l'optique de la transition énergétique. Préserver la biodiversité avec le respect des mesures de protection antérieures comme les ZNIEFF et sites Natura 2000 (menacés par le projet de route entre Pau et Oloron). Nous sommes en attente, à peine optimistes, prêts à être agréablement surpris, mais nous sommes lucides..."

     

    Alain Noël, enseignant, producteur de vin bio (Château Les Dauphins, Gironde) : "Je suis un peu détaché de l'actu : rentrée scolaire, mise en bouteille 2011,préparation des vendanges. Je suppose qu'il s'agit d'un Grenelle bis ? J'ai été déçu par ce que Sarkozy a fait du Grenelle, mais je n'avais pas non plus d'illusions. L'ambiance de crise actuelle m'inquiète, concernant l'écologie. Disons que je suis relativement opimiste. A voir."


    sanchez.JPGStéphane Sanchez, animateur national de la Coordination nationale collectifs "Stop antennes" (Bordeaux) : "On attend du  gouvernement qu'il légifère et prenne des mesures d'urgence sur ce scandale sanitaire à venir que sont les champs électromagnétiques. Qu'il mette également en place une loi pour protéger les donneurs d'alerte."


    scotto.pngStéphane Scotto, photographe, défenseur indépendant écolo du Bassin d'Arcachon :" Après le Grenelle de l'Environnement, finalement lâchement abandonné, voici donc le nouveau gadget politique du nouveau gouvernement. Alors que Nicole Bricq, après s'être ouvertement prononcée contre l'exploitation des gaz de schiste a été remplacée illico par Delphine Batho, et que les déclarations récentes du Ministre du Redressement Productif en faveur de ce même gaz de schiste font froid dans le dos, que pourrions nous attendre de cet évènement ? Rien. Absolument RIEN. Pour inverser la courbe croissante de la pollution des Hommes sur la Terre, il faudrait une véritable vision d'avenir qui soit partagée par l'ensemble des chefs d'Etats. Nous en sommes encore très loin, et c'est pourquoi la protection de l'environnement va malheureusement de plus en plus devenir un véritable combat."

     

    taliano b.JPGFrançoise Taliano-Des Garets, professeur d'histoire contemporaine à Sciences Po Bordeaux, écrivain : "Mes attentes sont fortes mais je pense que les résultats risquent d’être limités. Toutefois, on ne peut que se réjouir  de son existence et de son inscription dans la durée comme rendez-vous régulier. Elle aura pour utilité de mettre à nouveau  l’accent sur les dossiers les plus névralgiques, parfois recalés à un rang moins prioritaire en raison de la crise économique.  Il faut de la constance pour faire avancer la conscience écologique."


    Alvu bien vu.JPGexandre Viel, responsable de la revue Vu Bien Vu (Aquitaine) : "Au niveau local, les entreprises et institutionnels communiquent de plus en plus sur l'environnement. La Cub (communauté urbaine de Bordeaux) est, par exemple, en plein lancement de son plan climat énergie et agenda 21. Optimiste oui, mais pas forcément serein, car il faudrait que ça suive davantage au niveau politique. Concernant cette Conférence nationale, je ne sais rien, à mon grand dam."

     

    A vous la parole : et vous, quelles sont vos attentes ? Etes-vous, sereins, optimistes, inquiets, pessimistes, pour vous "c'est mort", cela ne vous intéresse absolument pas... ? 

    En deux lignes, envoyez votre point de vue, en cliquant ICI.  Il sera publié ultérieurement (à condition qu'il soit ultra-court et respecte la politesse...). Vous pouvez aussi poster un commentaire, comme d'habitude.

     Cathy Lafon

     

     

     

  • Conférence environnementale J-1. Crier à l'ours... par SMS ?

     préservatio,protection,ours

    Capture d'écran d'un document vidéo fourni par le ministère de l'Ecologie et réalisé le 28 avril 2006 montrant l'ourse baptisée Franska par les Slovènes en hommage à la France, le jour de son lâcher sur le territoire de la commune de Bagnères-de-Bigorre.

    Certains écolos craignent que le story board de la Conférence de l'environnement des 14 et 15 septembre ne soit celui de "Bonne nuit les petits !".

    ours photo mitt.jpg"François Hollande, avec Nounours !"

    Les défenseurs de l'ours dans les Pyrénées en font partie. Aussi ont-ils décidé de s'introduire médiatiquement dans le débat, quatre jours avant l'ouverture de ladite conférence. Pour qu'on n'oublie pas le sort du célèbre plantigrade, objet dans nos contrées de si nombreuses polémiques. Ils ont ainsi offert lundi 10 septembre à une photo encadrée de 'exhorter à s'engager, comme son prédécesseur, en faveur des ours, et ce dès la prochaine conférence environnementale.

    Menacé d'extinction

    L'ours ne subsiste plus à l'état sauvage en que dans les Pyrénées, où il est menacé d'extinction. Les défenseurs de l'animal entendent auourd'hui rappeler au nouveau président l'appel lancé en 1982 et renouvelé en 1988 par son prédécesseur, à la sauvegarde de l'espèce.

    Un "geste fort" en faveur des réintroductions

    Reportage. Une ourse slovène de 7 ans lâchée, en août 2008 près d'Arbas (Haute-Garonne). Archives INA

    Les pro-ours attendent du nouveau gouvernement un "geste fort" lors de la conférence : l'annonce d'un nouveau plan de restauration de la population d'ours dans les Pyrénées, comme l'a indiqué à l'AFP  l'un de leurs chefs de file, Alain Reynes, directeur de l'association Pays de l'Ours-Adet. Cela passe forcément par des réintroductions. "L'Etat français n'a plus de plan de restauration depuis celui qui s'est achevé fin 2009, malgré l'obligation que lui fait la directive européenne dite Habitats Faune Flore",  a-t-il déploré. Trois ou quatre oursons seraient pourtant nés cet hiver dans les Pyrénées espagnoles, venant renforcer le noyau central de la population d'ours (le seul comprenant des femelles) qui comptait 19 des 21 ours repérés dans les Pyrénées en 2011. En août dernier, les écologistes ont eu l'occasion de se féliciter de ces naissances, qui montrent une bonne adaptation des ours dans les Pyrénées. Les associations Pays de l'Ours-Adet et Ferus se sont réjoui, tout en soulignant cependant que la population n'est toujours pas viable. Pour Alain Reynes : "Le gouvernement français doit maintenant adopter un nouveau plan de restauration, le précédent étant terminé depuis bientôt 3 ans".

    Arrêtons de jouer au chat et à la souris avec les ours !

    préservatio,protection,oursLes ours, qui peuplaient autrefois le massif pyrénéen en grand nombre, n'y sont plus qu'une vingtaine. Huit ours slovènes ont été introduits dans les Pyrénées depuis 1996 pour préserver l'espèce. Mais le précédent gouvernement de droite a ulcéré les défenseurs de l'animal en juin 2011, avec la décision de Nathalie Koscisko-Morizet, alors ministre de l'Ecologie, de trancher en faveur des opposants à la réintroduction et en revenant sur son engagement de lâcher une femelle dans l'ouest des Pyrénées. Pour les pro-ours, le précédent gouvernement jouait "au chat et à la souris". "On a bien compris: l'idée (de renoncer au lâcher), c'était de passer le mistigri au gouvernement suivant. Eh bien voilà, on y est", conclut  Alain Reynes (photo ci-contre, archives Sud Ouest).

    Mais non Nounours, t'es pas tout seul !

    Que les défenseurs de l'ours se rassurent : selon le sondage IFOP pour le WWF publié le 12 septembre, 71 % des Français sont  pour la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées. Et pourtant, sympathique peluche et doudou rassurant pour les enfants, l'ours à l'état naturel divise profondément les Pyrénées entre les défenseurs de la biodiversité et ceux, à commencer par les éleveurs de brebis, pour lesquels la présence de l'animal, un carnassier toujours susceptible de s'attaquer aux troupeaux, est incompatible avec le pastoralisme et plus globalement avec le développement de l'économie locale. N'y aurait-il donc aucune solution pour concilier les deux points de vue de l'économie et de l'écologie ? On ne saurait le croire. D'autres régions européennes y sont bien parvenues, comme la Slovénie, justement. Et sinon, une récente initiative originale, prise pour préserver les animaux pacifiques des crocs du loup, prédateur en recrudescence, pourrait-elle être une bonne idée transposable à nos amis plantigrades pyrénéens ?

    Crier à l'ours par ... SMS ?

    préservatio,protection,oursLe loup est un autre carnassier, bien plus présent  en France et dévastateur que l'ours pour les cheptels d'animaux d'élevage comme les brebis, qui face à lui, n'en mènent en 2012 pas plus large que la chèvre de Monsieur Seguin, l'agneau de Monsieur Jean de La Fontaine, ou le petit Pierre. Cette année, dans les Vosges, 48 attaques ont déjà fait 165 victimes dans les troupeaux en montagne et récemment en plaine. Les éleveurs de ce département vont être les premiers à équiper leur troupeaux, dès 2013, du prototyype d'un collier révolutionnaire, mis au point par un chercheur suisse, Jean-Marc Landry (photo ci-contre), biologiste et éthologue. Si la brebis subit un strees intense, l'appareil libère un répulsif destiné à éloigner le loup et envoie dans la foulée un message d'alerte sous forme de SMS au berger. Il s'agit pour l'instant d'une expérimentation, qui, si elle donne des résultats concluants, pourra être étendue en France, où l'on assiste au retour des loups (200 environ), notamment dans le Sud-Est. Pourquoi ne pas réfléchir à associer les brebis pyrénéennes à cette expérience, afin d'aider les bergers et leurs patous à protéger leurs animaux des offensives des ours, bien moins nombreux et moins délibérément agressifs que les loups ? Ou d'imaginer un système équivalent, si ce dernier n'est pas approprié au territoire pyrénéen ?

    Mais non Nounours, t'est pas tout seul !

    Que les défenseurs de l'ours se rassurent : selon le sondage IFOP pour le WWF publié le 12 septembre, 71 % des Français sont  pour la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées.

    Faisons un cauchemar. Si la situation de l'ours n'évolue pas dans nos belles montagnes et que l'on  doive continuer à se référer à l'un des épisodes peu glorieux de l'histoire parfois sanglante du plantigrade pyrénéen (l'ourse Cannelle, tuée par un chasseur en 2004, condamné en 2010 par la Cour de cassation à payer 10.000 euros à 6 associations), la tentation peut être grande d'équiper un jour les ours eux-mêmes d'un tel collier... Et s'ils étaient agressés, ce ne serait pas toujours des loups qu'on détecterait...

    Mais comme les écolos sont appelés à rêver les 14 et 15 septembre prochain, au diable les vilains cauchemars : Nounours est là !

    Cathy Lafon

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