Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

bordeaux - Page 39

  • La première épicerie sans emballages jetables verra bientôt le jour à Bordeaux

    déchets,emballages,épicerie,bordeaux,circuits courts,zéro emballages

    Dans tous les commerces bio, comme les Biocoop, on peut déjà acheter certains produits en vrac. A Bordeaux, La Recharge permettra bientôt au consommateur d'acheter tous les produits qu'il désire sans emballages. DR

    En finir avec le suremballage qui coûte cher, qui pollue et dont certains produits, comme les phtalates ou le bisphénol A sont toxiques pour la santé et passer au "zéro-emballage" ? Les  écolos du monde entier en rêvent. A Bordeaux, le rêve devrait bientôt devenir une réalité bien tangible, grâce au projet de La Recharge, une épicerie très écolo qui proposera à la vente des produits en vrac, sans emballages jetables.  Une première en France.

    Comment ça marche ?

    C'est ultra-simple. Pour faire ses courses quotidiennes en vrac, on vient avec ce qu'on a : tupperwares, cageots et cagettes, bouteilles et bocaux en verre, sacs en papier ou en plastique… La Recharge s'engage à recharger tous vos contenants.  Un peu comme dans les épiceries de nos grand-mères et arrière-grand-mères ? Exactement. Et les intérêts sont multiples. On choisit la quantité exacte des produits que l'on veut acheter, on pèse et on paie au comptoir. Et si l'on a oublié son contenant ? Pas de panique, on peut se fournir en contenants réutilisables sur place. Et voilà, le tour est joué.Tous les produits vendus par La Recharge ne sont pas bio, mais ils proviennent d'un approvisionnement en circuit court, directement auprès des producteurs locaux.

    Guillaume...

    déchets,emballages,épicerie,bordeaux,circuits courts,zéro emballages

    La Recharge, c'est le bébé de Guillaume (dessin ci-contre) qui "n'a jamais aimé sortir les poubelles" et qui s'occupe des questions d'approvisionnement et de traçabilité et de Jules, qui a "toujours aimé la bonne bouffe du terroir" et qui gère les questions financières et les partenariats.

    déchets,emballages,épicerie,bordeaux,circuits courts,zéro emballages... et Jules

    Jules (dessin ci-contre) est bordelais depuis cinq ans, et Guillaume, son associé zéro-déchets est originaire de Rennes.

    Une première en  France et à Bordeaux

    Âgés de 23 et 24 ans, les deux écolos bossent sur le projet d'épicerie sans emballages jetables depuis deux ans. Une fois leur diplôme en poche, en septembre dernier, ils se sont mis à plein temps pour être les premiers en France à proposer aux consommateurs de venir avec leurs propres contenants pour les recharger. Car si le concept est simple et opère un retour aux sources dans l'histoire des méthodes de vente,  paradoxalement, créer une épicerie "zéro-emballages" nécessite pas mal de réflexion, de créativité et d'ingéniosité...

    Jules et Guillaume devraient ouvrir leur éco-épicerie dans trois semaines, en plein centre-ville. D'ici là, top secret : l'adresse ne sera connue qu'au dernier  moment....

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    A LIRE

    REPERES

    • 390 kg : le poids des poubelles d'un Français par an
    • 5 millions de tonnes : le poids des emballages jetés en France par an. Seulement 37% d'entre eux sont recyclés.
  • Santé : selon une étude bordelaise, l'usage intensif du portable augmente le risque de tumeur cérébrale

    recherche,étude,téléphonie mobile,ondes électromagnétiques,bordeaux,maladie,cancer

    L'exposition aux ondes électromagnétiques n'a pas « d'effet avéré » sur la santé, indique l'Anses, qui recommande cependant de limiter l'exposition aux ondes, notamment pour les enfants. Photo AFP

    La revue Occupationnal and Environmental Medecine vient de publier, le 9 mai, les résultats d'une enquête épidémiologique menée par une équipe française bordelaise de l'Université Bordeaux Segalen : pour les utilisateurs dits "intensifs" du téléphone portable,  le risque de tumeur cérébrale pour un cas de cancer, serait doublé.  Si les chercheurs estiment que cette étude ne leur permet toutefois pas de conclure au risque cancérigène du portable, des précautions s'imposent afin de prévenir les risques sanitaires liés aux ondes électromagnétiques.  Décryptage.

    recherche,étude,téléphonie mobile,ondes électromagnétiques,bordeaux,maladie,cancerQu'est-ce qu'un utilisateur intensif ?

    Pour les scientifiques, l'"utilisateur intensif" de portable utilise son mobile plus de 15 heures par mois, soit une demi-heure par jour. Une durée largement dépassée aujourd'hui par de très nombreux utilisateurs, dont les plus jeunes, mais aussi les professionnels. 

    L'étude CERENAT

    Les chercheurs bordelais de l'ISPED ne sont pas des novices en la matière. Depuis 1999, ils relèvent toutes les tumeurs  primitives du système nerveux central en Gironde et ils ont entamé, en 2004, le programme CERENAT. Objectif : observer le lien possible entre tumeurs et pesticides, tumeurs et solvants, tumeurs et champs électromagnétiques, et notamment  l'exposition aux radiofréquences des téléphones portables. L'étude cas-témoins de CERENAT porte sur une population adulte, et concerne 892  personnes saines et 447 qui souffrent d'un cancer au cerveau, dont 253 cas de gliomes (tumeurs cancéreuses cérébrales bénignes ou malignes) et 194 cas de méningiomesdans quatre départements de différentes régions : Gironde, Hérault, Manche et Calvados

    Risque multiplié par deux

    Les chercheurs rappellent en préambule de la publication que "si la dangerosité des ondes électromagnétiques sur la santé humaine demeure controversée, elles pourraient pourtant être la cause de certains cancers". Elle précise aussi qu'il n'y a pas de lien établi entre l'apparition d'une tumeur au cerveau et l'utilisation du téléphone portable.  Gaëlle Coureau et ses collègues de l'Université Bordeaux Segalen relèvent toutefois dans leur étude un lien statistique entre un type de cancer du cerveau, le gliome, et l'usage intensif du portable :"le risque est plus élevé pour les gliomes, les tumeurs temporales, les usages professionnels et urbains du téléphone". Ce risque est multiplié par deux. 

    Les limites de l'étude

    L'étude des scientifiques ne montre pas qu'on va attraper une tumeur parce qu'on utilise un portable. Les chercheurs n'ont pas pu mettre en évidence d'effet-dose en montrant que le risque augmente avec l'augmentation de l'utilisation des téléphones portables. Par ailleurs, ils n'ont pas pris en compte d'autres paramètres, comme l'alimentation des cas-témoins.  Mais en conclusion, les chercheurs estiment bien qu''il y a un lien possible entre usage intensif des téléphones mobiles et tumeurs au cerveau".

    recherche,étude,téléphonie mobile,ondes électromagnétiques,bordeaux,maladie,cancerD'autres études mettent en évidence des effets avérés sur la santé

    Selon l'association Priartem (Pour une Réglementation des Implantations d'Antennes Relais de Téléphonie Mobile), l'étude bordelaise confirme les résultats des travaux du suédois Hardell et du programme Interphone de l'OMS, et  "constitue une preuve supplémentaire de l’effet potentiellement cancérigène du téléphone portable".

    Le rapport de l'Anses

    En octobre 2013, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) a confirmé dans le rapport "Radiofréquence et santé,  les effet biologiques d'une exposition aux ondes, qui sont des "changements d'ordre biochimique, physiologique ou comportemental sont induits dans une cellule, un tissu, ou un organisme en réponse à une stimulation extérieure".  Après avoir compulsé un millier d'études scientifiques publiées dans le monde, l'Anses avait indiqué ne pas avoir pu "établir un lien de causalité entre les effets biologiques décrits sur l'homme ou l'animal et d'éventuels effets sanitaires". Tout en reconnaissant pourtant, que certaines études mettaient bien en évidence des effets avérés sur la santé : sommeil, trouble cognitifs, fertilité mâle. Et que d'autres publications dans le monde évoquaient une possible augmentation du risque de tumeur cérébrale sur le long terme, pour des usagers intensifs de téléphones portables.

    Limiter l'exposition aux ondes

    L'Anses concluait qu'il n'était pas nécessaire de modifier la réglementation qui fixe des seuils limites mais recommandait néanmoins de limiter l'exposition aux ondes. En particulier celles des téléphones mobiles, surtout pour les enfants et les utilisateurs intensifs, qui passent chaque jour plus d'une quarantaine de minutes au téléphone. Utiliser un kit mains libres, privilégier des téléphones émettant moins d'énergie (débit d'absorption spécifique) et réduire l'exposition en limitant la durée de l'usage et en ne dormant pas avec son téléphone allumé sur l'oreiller : autant de bonnes pratiques recommandée par le bon sens et par les associations qui militent pour la prévention des risques sanitaires en matière d'ondes sans réclamer pour autant la fin des portables.

    Cathy Lafon

    POUR LIRE L'ETUDE DE L'ISPED

    • « Mobile phone use and brain tumours in the CERENAT case-control study », Occupationnal and Environmental Medecine, mai 2014  : cliquer ICI
    • Contact :  Dr Gaëlle Coureau, Université Bordeaux Segalen, ISPED, Equipe Santé Travail Environnement, 146 rue Léo Saignat, 33076 Bordeaux, Cedex, France; gaelle.coureau@isped.u-bordeaux2.fr

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma Planète sur les ondes électromagnétiques : cliquer ICI

    PLUS D'INFO

    Les gliomes sont rares mais représentent environ la moitié des tumeurs primitives du cerveau. Leur incidence est environ de 5 cas pour 100 000 habitants. Le pic de fréquence se situe entre 50 et 60 ans et ces tumeurs sont la troisième cause de mortalité chez l’adulte jeune. Chez l'enfant, il s'agit du deuxième cancer le plus fréquent (derrière la leucémie).

    Les méningiomes  représentent environ 20 % des tumeurs observées dans le système nerveux central ou à son contact et surviennent deux fois sur trois dans la deuxième moitié de la vie.

  • Véhicules électriques : la France veut développer les bornes de recharge

    automobile,véhicule électrique,borne,loi,recharge,lutte,pollution,air,industrie automobile

    Une borne de recharge électrique rapide à Bordeaux. Photo Ville de Bordeaux

    L'Assemblée nationale a voté, le mardi 6 mai, une proposition de loi socialiste, fortement soutenue par le ministre Arnaud Montebourg, pour accélérer le déploiement d'infrastructures de recharge de véhicules électriques sur le territoire. Objectifs: relancer  l'industrie automobile française et lutter contre la pollution urbaine.

    Développer le maillage existant

    automobile,véhicule électrique,borne,loi,recharge,lutte,pollution,air,industrie automobileLe texte, traduction législative d'un des 34 plans de la Nouvelle France industrielle du ministre du Redressement productif, a reçu les suffrages des socialistes, des écologistes, des radicaux de gauche et de l'UDI "malgré des réserves". L'UMP et le Front de Gauche se sont abstenus, affichant des craintes sur des "zones d'ombre" liés notamment au futur opérateur national. Actuellement, seules les communes, ou les intercommunalités, sont compétentes pour implanter des bornes de recharge sur l'espace public. "Malgré les efforts de nombreuses collectivités, le maillage du territoire reste durablement incomplet faute d'un relais au niveau national", selon les auteurs de la proposition de loi.

    En attendant la loi sur la transition énergétique

    Comme le projet de loi promis sur la transition énergétique "sera très lourd" et n'est "pas encore inscrit à l'ordre du jour", "il fallait accélérer", a justifié la rapporteure, Frédérique Massat (PS). La crainte de la panne par manque de points de rechargement a été citée comme un frein à l'achat de voitures électriques. Affirmant que la France compte "le plus dense réseau d'Europe avec plus de 8.000 points de recharge opérationnels ou programmés", le ministre a affiché l'objectif de "doubler ce chiffre avant fin 2014" et que la France devienne "un leader européen, si ce n'est mondial, des véhicules électriques".

    automobile,véhicule électrique,borne,loi,recharge,lutte,pollution,air,industrie automobileZoé comme modèle

    Le modèle Zoé, du constructeur automobile français Renault, a été cité par le ministre mais aussi par des députés, dont l'EELV François-Michel Lambert. L'Etat, ou un opérateur national dans lequel l'Etat a une participation, pourra implanter des bornes de recharge de véhicules électriques ou hybrides rechargeables sur le domaine public des collectivités territoriales, sans être obligé de leur verser de redevance si cela entre dans un projet national. Les modalités d'implantation feront l'objet d'une concertation avec les collectivités.

    L'Etat compensera toute éventuelle perte de ressources des collectivités locales

    Face aux inquiétudes, de l'UMP mais aussi du Front de Gauche, sur le rôle des collectivités locales ou le risque de "zones blanches" dans les territoires "non rentables", principalement ruraux, la rapporteure et le ministre se sont voulus rassurants : il s'agit de "combler les trous" du maillage, pas de "déposséder les collectivités" ni de les contraindre.

    20 bornes de recharge à Bordeaux

    Outre les bornes de recharge spécifiques aux BlueCub déjà installées, une vingtaine de bornes de recharge pour véhicules électriques devraient apparaître à Bordeaux d'ici à 2015. Elles visent les particuliers qui hésitent encore à se lancer d'ans l'achat de ce type de voitures, en raison de leur coût, de leur faible autonomie (100 à 150 km en moyenne) et de la difficulté majeure de trouver des stations où recharger les batteries. Les bornes seront là pour éviter aux Bordelais le coup de la panne, gratuitement et rapidement. Et les inciter auparavant à passer à l'acte d'achat d'un véhicule électrique, afin de réduire la pollution de l'air en ville. Sept premières bornes de recharge rapide ont déjà été installées dans les quartiers de la ville.

    En France, 13.954 véhicules électriques ont été vendus en 2013, soit une hausse de 50% en un an.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI