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bordeaux - Page 40

  • Bordeaux: le quartier des Bassins à flot chauffé à 70% aux énergies renouvelables

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    Image de synthèse du nouveau quartier des Bassins à flot, à Bordeaux. DR

    C'était la bonne nouvelle de la Semaine du développement durable à la bordelaise. La semaine s'est achevée, la bonne nouvelle demeure. Le réseau de chaleur du nouveau quartier des Bassins à flot, à Bordeaux, sera alimenté par 70 % d'énergies vertes et locales provenant de trois sources différentes : le bois énergie (biomasse constituée par le bois), la récupération des calories des eaux traitées de la station d'épuration Louis Fargue et la géothermie de surface.

    Bassins à flot, Bacalan les Chartrons

    Et comme l'écologie est partageuse et solidaire, ce réseau  alimentera en chauffage et eau chaude sanitaire une partie de Bacalan et des Chartrons, deux quartiers historiques de Bordeaux voisins de celui des Bassins à flots. Soit, à terme, plus de 750.000 m2, et 5.000 logements, bureaux et commerces implantés dans ce nouveau quartier et conçus dans l'esprit des politiques de Développement Durable de la ville, qui seront desservis par les 10 km du réseau. Pas mal.

    Vertueux et moins cher

    Cette réalisation très verte est la conclusion d'une histoire au scénario bien écrit. En juillet 2013, trois acteurs de la transition énergétique s'associent pour créer "Energie des Bassins". Sa mission : concevoir, construire et exploiter le futur réseau de chaleur du quartier durable des Bassins à flot à Bordeaux. Avec un challenge de taille :" utiliser au mieux les ressources vertes produites localement tout en garantissant aux habitants une maîtrise de leurs charges, très largement déconnectées du prix des énergies fossiles". En clair: une énergie vertueuse et moins chère pour l'usager. Détenue à 51% par Mixéner, 40% par EDF Optimal Solutions et 9% par Idex, "Energie des Bassins" est le fruit de l'alliance de savoir-faire complémentaires. Mixéner assure la maitrise d'ouvrage déléguée. EDF Optimal Solutions réalise les chaufferies et les sous-stations. L'exploitation et la maintenance du réseau de chaleur reviendront quant à elles à Idex, qui communique également sur le projet. Le tout a été présenté le 3 avril dernier à Bordeaux.

    Trois énergies vertes

    Le réseau chauffera ses abonnés grâce à 70% d'énergies renouvelables et de récupération : 50% seront issues de la biomasse (deux chaudières biomasse d'une puissance totale de 6 MW implantées côté Bacalan et alimentées avec 8 à 10.000 tonnes de bois par an grâce à un approvisionnement de proximité). Les 20% d'énergies vertes restantes proviendront de la récupération calorifique du traitement des effluents de la station Louis Fargue (deux échangeurs de 6,6 MW au total, complétés par des pompes à chaleur et des échangeurs en sous-stations pour une puissance de 8,4 MW).  Ces deux chaufferies seront complétées par une troisième installation alimentée par de la géothermie de surface, puisée dans la Garonne. Le débit de pompage étant limité, l'utilisation de cette troisième source d'énergie alimentera la Cité des Civilisations du Vin en complément du réseau de chaleur. Enfin, le système ainsi configuré, d'une puissance totale de 21 MW, sera sécurisé par une alimentation gaz (chaudières de 26,1 MW), susceptible de prendre le relais en période de grand froid, sans surcoût pour l'usager.

    Rendez-vous en septembre

    Le réseau de chaleur des Bassins à Flot sera mis en service à compter du 1er septembre 2014. Son déploiement se fera en deux étapes, au gré de la livraison des projets immobiliers : 2014-2016 et 2017-2020. Il s'inscrit dans la déclinaison territoriale du Plan Climat Energie gouvernemental, en limitant au maximum les émissions de gaz à effet de serre. "En effet l'émission de 8.000 tonnes de CO2 sera évitée chaque année, soit l'équivalent de 4.500 véhicules parcourant 15.000 km par an", précise Idex. Afin de soutenir "Energie des Bassins" dans les investissements nécessaires à un tel projet (près de 30 M€), une aide à hauteur de 2,5 M€ lui a été octroyée par l'ADEME à travers le Fonds chaleur.

    Un dispositif  qui pourrait essaimer dans d'autres quartiers de Bordeaux, comme le secteur Niel et Brazza, rive droite, et contribuer à faire de la ville une ville à énergie positive.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Mixéner. Mixéner est une filiale détenue à 100% par la SAEML Régaz-Bordeaux, gestionnaire du réseau de distribution de gaz naturel sur Bordeaux et 45 communes girondines. Créée en 2010, elle est spécialisée dans l'ingénierie appliquée aux systèmes innovants faisant appel aux énergies renouvelables.  Cliquer ICI. Contact Presse Mixéner : Eric Destarac - edestarac@regazbordeaux.com
    • EDF Optimal Solutions. Cette filiale du Groupe EDF, assure la conception et la mise en œuvre de solutions d'éco-efficacité énergétique globales et sur-mesure visant à aider les collectivités territoriales, les bailleurs sociaux et les entreprises à réduire leurs consommations d'énergie et leurs émissions de CO2. Cliquer ICI. Contact Presse EDF Optimal Solutions : Géraldine Gauthier- edfoptimalsolutions@bm.com
    • Idex. Acteur de l'efficience énergétique, Idex assure le bien-être thermique de ses clients et réduit l'empreinte carbone du territoire, à travers une palette de services liés à l'énergie et à l'environnement. Capable d'exploiter toutes les énergies du territoire (biomasse, biogaz/méthanisation, géothermie, énergies de récupération...), Idex accompagne dans la durée les collectivités et les industries dans leurs projets d'infrastructures énergétiques, comme les réseaux de chaleur ou de froid. Cliquer ICI. Contacts Presse IDEX : Isabelle Laville - Agence Réplique -laville@replique-com.com; Hélène Senée - helene.senee@idex-groupe.com 
  • Villes durables. Bordeaux 8ème au palmarès "Terra Eco" 2014

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    Les quais de la Garonne à Bordeaux contribuent à rendre attractive la ville aux yeux des Français. Photo archives "Sud Ouest" / Laurent Theillet

    Quelles sont les grandes villes de France les plus vertes, innovantes et solidaires ?  Avant les municipales, le numéro de mars de la revue "Terra Eco", en ligne sur internet, s'est penché sur la question.
     
    La réalité et l'image
     
    Première bonne idée de "Terra Eco" : faire une enquête très complète sur les 20 critères du développement durable afin de produire un classement inédit et objectif des 30 plus grandes villes de France. Deuxième bonne idée : commander en même temps à OpinionWay un double sondage sur ce qui fait une "ville idéale" et durable, et sur les villes, qui selon les Français, s'en rapprochent le plus. Etrangement, il y loin de la réalité à l'image : le tiercé de tête des villes durables issu de l'enquête de terrain de "Terra Eco", Rennes, Grenoble et Besançon, ne correspond pas du tout à celui de l'idée que se font les Français des "villes idéales" : Bordeaux, Nantes et Montpellier. Explications.
     
    Une "ville idéale", c'est...
     
    Pour commencer, qu'est-ce qu'une "ville idéale" ? Bonne question. Un air pur à respirer, des jardins et des espaces verts à la pelle pour se promener, mais aussi un faible taux de chômage avec de l'emploi local, sans embouteillages, et une vie associative dynamique... Solidaire et égalitaire, accessible à tous (familles, handicapés, personnes âgées) la ville durable privilégie aussi les mobilités douces (vélo, tram, covoiturage…) et le lien social, via la culture ou l’habitat participatif. Bref, une ville écolo et durable qui offre une bonne qualité de vie pour tous ses habitants et ne se préoccupe pas que des fleurs et des petits oiseaux. C'est ce qui ressort du sondage effectué par Opinionway pour Terra Eco, réalisé sur 1.022 personnes, entre le 5 et le 6 février 2014.
     
    Rennes.jpgLe tiercé des "villes durables"
     
    Sur ce, "Terra Eco" a mené son enquête et a passé au crible les 30 plus grandes villes françaises en établissant leurs performances dans 20 critères, de la quantité de nitrates par litre d’eau au nombre de toilettes publiques, de la production d’énergies renouvelables aux émissions de CO2, en passant par la diversité et la parité, les équipements culturels, l'accessibilité pour les handicapés, les déchets, le chômage, les logements sociaux…  Un énorme boulot, plus compliqué qu'il n'y paraît : en dépit du développement des Plans climat et des Agendas 21, ces données ne sont pas toujours accessibles ou exploitables. Rennes (photo ci-dessus), Grenoble et Besançon, les trois villes qui caracolent en tête du palmarès se distinguent sur tous ces critères qui correspondent aussi à ceux des Agendas 21, chargés d'aider les agglomérations à passer à un mode de développement durable. Dans la région, Bordeaux arrive en 8ème position. Aix-en-Provence est 4ème, Paris, 13ème, Lille, 28ème, Toulouse, 20ème, Marseille, 29ème... Le Havre, lanterne rouge du classement occupe la dernière place.
     
    L'autre tiercé gagnant : celui des "villes idéales"

    Nantes.jpgVoilà pour les réalités de terrain. Terra eco et OpinionWay ont aussi sondé les Français sur les villes de l’Hexagone qui se rapprochent le plus de la "ville idéale".  Selon OpinionWay, pour les Français, la propreté est le premier critère qui définit la ville idéale (45%) suivi d'un taux de chômage bas (40%), de transports en commun et d'espaces verts (36%) et d'absence d'embouteillages (17%)Surprise:  les trois villes gagnantes citées par les Français sont radicalement différentes de celles du palmarès des villes durables. Bordeaux arrive en tête, suivie de Nantes et de Montpellier (citées respectivement par 17 %, 14 % et 12 % des personnes interrogées). Certes, outre leur attractivité naturelle, avec la proximité de l’Atlantique et la Méditerranée, ces villes profitent des retombées des succès de leurs politiques publiques en matière de transports, d'urbanisme ou de culture (tramway et aménagement des quais à Bordeaux, culture à Nantes…). Mais aussi, analyse "Terra Eco", "de leur communication efficace sur leur image". En effet, Nantes (photo ci-dessus), deuxième "ville idéale", n'est que 7ème au classement des villes durables de "Terra Eco". Montpellier (19ème au classement des villes durables) compte 25% de pauvres et Bordeaux,  (8ème) est la cinquième ville la plus embouteillée de France. Le coût du logement y a explosé, la propreté est pointée par ses habitants comme un problème majeur, avec le stationnement. 

    De quoi faire dire à "Terra Eco" qu'en matière d'écologie, de développement durable et de qualité de vie, les candidat-e-s aux municipales et aux scrutins qui viennent ont encore un petit effort à faire pour concilier rêve et réalité…

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le palmarès des villes durables de  "Terra Eco" : cliquer ICI
    • L'enquête de "Terra Eco" a été menée auprès des 30 agglomérations les plus peuplées de France, entre le 1er janvier et le 12 février 2014. Toutes les données ont été pondérées en fonction du nombre d’habitants de l’agglomération ou de la ville centre, selon les critères. « Null » signifie 0. Quand il n’y a pas de données, cela est indiqué en toutes lettres. Pour visualiser l’intégralité des résultats : cliquer ICI
    • Le sondage OpinionWay-"Terra Eco" sur la ville idéale : cliquer ICI
  • Bordeaux: le bateau-bus l"Hirondelle" reprend du service

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    Le BatCub à Bordeaux, 29 août 2013. Photo archives Sud Ouest/Thierry David

    A Bordeaux, une "Hirondelle" fait le printemps.  Après bien des désagréments, le BatCub "L'Hirondelle", l'une des deux navettes fluviales bordelaises chargées d'assurer un service de transport en commun fluvial sur la Garonne, a été remise à l'eau ce jeudi 13 mars. Apte au service. Sa soeur jumelle, "La Gondole", doit la rejoindre en avril.

    batcub,bordeaux,bateau-bus,transport en commun fluvialUne technologie fragile, car innovante

    Pour ceux qui auraient raté les épisodes cruciaux du  feuilleton plutôt démoralisant de bateaux-bus bordelais, les deux navettes avaient été mises en service en mai 2013. Après moult incidents,  "La Gondole" s'était échouée sur une pile du pont de pierre, le 7 juillet 2013 (photo "Sud Ouest ci-contre) et "L'Hirondelle" sur le ponton Jean Jaurès, le 1er septembre. Selon Clément Rossignol, l'élu écologiste en charge des déplacements doux à la Cub, depuis l'arrêt de l'"Hirondelle", on n'a pas chômé sur les rives de la Garonne, pour apporter des solutions aux graves problèmes rencontrés sur les deux catamarans à propulsion hybride (électrique-thermique). "Leur technologie respectueuse de l'environnement, rappelle l'élu qui fait le parallèle avec les difficultés rencontrées par le système de l'APS du tramway bordelais à ces débuts, est totalement innovante et leur fabrication tout-à-la fois industrielle et artisanale. D'où les pannes lors de leur lancement, et les difficultés pour remplacer les pièces défaillantes, chacune d'entre elle étant unique".

    batcub,bordeaux,bateau-bus,transport en commun fluvialTout a été revu, corrigé, réparé et amélioré

    L'ensemble du câblage électrique (4 km) et de la connectique a été regardé et renforcé, la chaîne de propulsion comme les chargeurs ont fait l'objet d'une vérification ainsi que les alarmes. L'ergonomie du poste de travail du pilote a été revue et une marche à blanc de plus de 300 heures, a notamment permis de résoudre un défaut repéré sur un boitier de commande. Une boîte noire d'enregistrement des incidents a également été installée et les systèmes de sécurité développés (coup de poing d'urgence, système de mouillage d'ancre...). Le toit, l'étrave, et la superstructure ont été réparés. Sacré boulot. Pour ce faire, la Cub et Keolis, l'exploitant, n'ont pas lésiné. Trente personnes personnes ont été mobilisées et TBC (le réseau tram et bus de l'agglomération bordelaise) a fait appel à deux experts, l'un technique, pour le fonctionnement du bateau et l'autre pour son pilotage. Parallèlement, une formation intensive des pilotes a été mise en place.

    batcub,bordeaux,bateau-bus,transport en commun fluvial200.000 passagers par an

    Clément Rossignol l'assure : les tests ayant été effectués par les BatCub en janvier et février, "ils sont désormais capable de résister à tout". Il sera en effet sûrement difficile de rencontrer pires conditions météorologiques que celles de cet hiver, même sur un fleuve comme la Garonne qui, s'il est long, n'est jamais vraiment tranquille. L'élu qui a bataillé à la Cub pour soutenir le projet depuis longtemps rêvé par Philippe Dorthe, le conseiller général socialiste girondin, et imaginé en 2006 par Olivier Cazaux, écologiste bordelais, nage dans le bonheur et ne doute pas que les passagers seront au rendez-vous. "92.000 voyageurs ont emprunté les BatCub durant les cinq premiers mois de leur lancement, pour un objectif commercial de 200.000 usagers par an", rappelle-t-il. Pas besoin de la calculette pour en déduire que les bateaux-bus bordelais devraient atteindre leur objectif.

    batcub,bordeaux,bateau-bus,transport en commun fluvialPromesses tenues...

    Bref, c'est un BatCub "tout beau-tout neuf" qui repointe son double nez bleu ciel sur la Garonne, avec des pilotes affûtés. Juste à temps pour fêter le retour des beaux jours et accueillir les touristes de plus en plus nombreux à Bordeaux. Clément Rossignol précise qu'il reste à finir le ponton Jean-Jaurès, aux Quinconces, qui pourrait être opérationnel à la mi-avril. Pour le reste, le cadencement des bateaux,15 minutes d'attente et 5 minutes de traversée aux heures de pointe, promis juré, sera respecté. L'on pourra à nouveau monter à bord avec son vélo, les personnes à mobilité réduite et les parents équipés de poussettes seront les bienvenus.

    Bientôt, "La Gondole"

    batcub,bordeaux,bateau-bus,transport en commun fluvialLa marche à blanc de "La Gondole " (arrêtée depuis le 7 juillet) démarre la semaine prochaine, pour une durée de trois semaines, avec des bilans prévus chaque semaine. Une fois son retour dans le Port de la lune effectué en avril, toutes les promesses alléchantes du service des BatCub aux usagers seront intégralement remplies. Ah, oui. Quand même : "La Mouette" (photo ci-contre), le bateau de remplacement sera toujours là, prêt à se substituer en cas de panne. Juste au cas où.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma Planète sur les bateaux-bus : cliquer ICI

    PLUS D'INFO

    Le service offert par "L'Hirondelle" :

    • Parcours Stalingrad <-> Quinconces-Ponton d'honneur assuré toutes les 15 minutes en heures de pointe (07h-09h, 12h-14h, 17h-19h) la semaine uniquement.
    • Parcours Stalingrad <-> Quinconces- Ponton d'honneur <-> Les Hangars assuré toutes les 45 minutes de 09h à 12h et de 14h à 17h du lundi au vendredi et de 8h à 19h le week-end.
    • En attendant le retour de "La Gondole", "La Mouette" (bateau de secours ne pouvant accueillir ni les personnes à mobilité réduite ni les vélos) effectue le parcours Lormont-Bas <-> Les Hangars <-> Quinconces assuré toutes les 75 minutes de 07h à 19h du lundi au vendredi et de 08h à 19h le week-end.