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  • Portables, tablettes, WiFi et santé : mieux protéger les enfants des ondes électromagnétiques est une nécessité

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    Photo AFP

    C'est une première dans le long feuilleton de la reconnaissance de l'impact potentiel des ondes électromagnétiques de la téléphonie mobile et des outils numériques sans fil sur la santé humaine, dont la dangerosité est dénoncée depuis longtemps par les associations comme Priartem.

    "Usage modéré des portables"

    Pour la première fois, à l’issue d’un long travail d’expertise, un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a conclu clairement ce vendredi à la nécessité de mieux protéger les enfants de la WiFi et des rayonnements des téléphones portables, tablettes tactiles ou jouets connectés. Selon les experts, les radiofréquences émises par ces appareils peuvent avoir des effets négatifs sur les fonction cognitives -mémoire, attention, coordination - des plus jeunes. Plus largement, l'Anses renouvelle pour tous les utilisateurs, grands ou petits, sa recommandation émise en 2013, de s'en tenir à un "usage modéré des portables" et d'utiliser le plus souvent possible le kit main libre.

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  • Santé : selon une étude bordelaise, l'usage intensif du portable augmente le risque de tumeur cérébrale

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    L'exposition aux ondes électromagnétiques n'a pas « d'effet avéré » sur la santé, indique l'Anses, qui recommande cependant de limiter l'exposition aux ondes, notamment pour les enfants. Photo AFP

    La revue Occupationnal and Environmental Medecine vient de publier, le 9 mai, les résultats d'une enquête épidémiologique menée par une équipe française bordelaise de l'Université Bordeaux Segalen : pour les utilisateurs dits "intensifs" du téléphone portable,  le risque de tumeur cérébrale pour un cas de cancer, serait doublé.  Si les chercheurs estiment que cette étude ne leur permet toutefois pas de conclure au risque cancérigène du portable, des précautions s'imposent afin de prévenir les risques sanitaires liés aux ondes électromagnétiques.  Décryptage.

    recherche,étude,téléphonie mobile,ondes électromagnétiques,bordeaux,maladie,cancerQu'est-ce qu'un utilisateur intensif ?

    Pour les scientifiques, l'"utilisateur intensif" de portable utilise son mobile plus de 15 heures par mois, soit une demi-heure par jour. Une durée largement dépassée aujourd'hui par de très nombreux utilisateurs, dont les plus jeunes, mais aussi les professionnels. 

    L'étude CERENAT

    Les chercheurs bordelais de l'ISPED ne sont pas des novices en la matière. Depuis 1999, ils relèvent toutes les tumeurs  primitives du système nerveux central en Gironde et ils ont entamé, en 2004, le programme CERENAT. Objectif : observer le lien possible entre tumeurs et pesticides, tumeurs et solvants, tumeurs et champs électromagnétiques, et notamment  l'exposition aux radiofréquences des téléphones portables. L'étude cas-témoins de CERENAT porte sur une population adulte, et concerne 892  personnes saines et 447 qui souffrent d'un cancer au cerveau, dont 253 cas de gliomes (tumeurs cancéreuses cérébrales bénignes ou malignes) et 194 cas de méningiomesdans quatre départements de différentes régions : Gironde, Hérault, Manche et Calvados

    Risque multiplié par deux

    Les chercheurs rappellent en préambule de la publication que "si la dangerosité des ondes électromagnétiques sur la santé humaine demeure controversée, elles pourraient pourtant être la cause de certains cancers". Elle précise aussi qu'il n'y a pas de lien établi entre l'apparition d'une tumeur au cerveau et l'utilisation du téléphone portable.  Gaëlle Coureau et ses collègues de l'Université Bordeaux Segalen relèvent toutefois dans leur étude un lien statistique entre un type de cancer du cerveau, le gliome, et l'usage intensif du portable :"le risque est plus élevé pour les gliomes, les tumeurs temporales, les usages professionnels et urbains du téléphone". Ce risque est multiplié par deux. 

    Les limites de l'étude

    L'étude des scientifiques ne montre pas qu'on va attraper une tumeur parce qu'on utilise un portable. Les chercheurs n'ont pas pu mettre en évidence d'effet-dose en montrant que le risque augmente avec l'augmentation de l'utilisation des téléphones portables. Par ailleurs, ils n'ont pas pris en compte d'autres paramètres, comme l'alimentation des cas-témoins.  Mais en conclusion, les chercheurs estiment bien qu''il y a un lien possible entre usage intensif des téléphones mobiles et tumeurs au cerveau".

    recherche,étude,téléphonie mobile,ondes électromagnétiques,bordeaux,maladie,cancerD'autres études mettent en évidence des effets avérés sur la santé

    Selon l'association Priartem (Pour une Réglementation des Implantations d'Antennes Relais de Téléphonie Mobile), l'étude bordelaise confirme les résultats des travaux du suédois Hardell et du programme Interphone de l'OMS, et  "constitue une preuve supplémentaire de l’effet potentiellement cancérigène du téléphone portable".

    Le rapport de l'Anses

    En octobre 2013, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) a confirmé dans le rapport "Radiofréquence et santé,  les effet biologiques d'une exposition aux ondes, qui sont des "changements d'ordre biochimique, physiologique ou comportemental sont induits dans une cellule, un tissu, ou un organisme en réponse à une stimulation extérieure".  Après avoir compulsé un millier d'études scientifiques publiées dans le monde, l'Anses avait indiqué ne pas avoir pu "établir un lien de causalité entre les effets biologiques décrits sur l'homme ou l'animal et d'éventuels effets sanitaires". Tout en reconnaissant pourtant, que certaines études mettaient bien en évidence des effets avérés sur la santé : sommeil, trouble cognitifs, fertilité mâle. Et que d'autres publications dans le monde évoquaient une possible augmentation du risque de tumeur cérébrale sur le long terme, pour des usagers intensifs de téléphones portables.

    Limiter l'exposition aux ondes

    L'Anses concluait qu'il n'était pas nécessaire de modifier la réglementation qui fixe des seuils limites mais recommandait néanmoins de limiter l'exposition aux ondes. En particulier celles des téléphones mobiles, surtout pour les enfants et les utilisateurs intensifs, qui passent chaque jour plus d'une quarantaine de minutes au téléphone. Utiliser un kit mains libres, privilégier des téléphones émettant moins d'énergie (débit d'absorption spécifique) et réduire l'exposition en limitant la durée de l'usage et en ne dormant pas avec son téléphone allumé sur l'oreiller : autant de bonnes pratiques recommandée par le bon sens et par les associations qui militent pour la prévention des risques sanitaires en matière d'ondes sans réclamer pour autant la fin des portables.

    Cathy Lafon

    POUR LIRE L'ETUDE DE L'ISPED

    • « Mobile phone use and brain tumours in the CERENAT case-control study », Occupationnal and Environmental Medecine, mai 2014  : cliquer ICI
    • Contact :  Dr Gaëlle Coureau, Université Bordeaux Segalen, ISPED, Equipe Santé Travail Environnement, 146 rue Léo Saignat, 33076 Bordeaux, Cedex, France; gaelle.coureau@isped.u-bordeaux2.fr

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    • Les articles de Ma Planète sur les ondes électromagnétiques : cliquer ICI

    PLUS D'INFO

    Les gliomes sont rares mais représentent environ la moitié des tumeurs primitives du cerveau. Leur incidence est environ de 5 cas pour 100 000 habitants. Le pic de fréquence se situe entre 50 et 60 ans et ces tumeurs sont la troisième cause de mortalité chez l’adulte jeune. Chez l'enfant, il s'agit du deuxième cancer le plus fréquent (derrière la leucémie).

    Les méningiomes  représentent environ 20 % des tumeurs observées dans le système nerveux central ou à son contact et surviennent deux fois sur trois dans la deuxième moitié de la vie.

  • Le principe de "sobriété" des ondes électromagnétiques adopté à l'Assemblée

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    L'exposition aux ondes électromagnétiques n'a pas « d'effet avéré » sur la santé, indique l'Anses, qui recommande cependant de limiter l'exposition aux ondes, notamment pour les enfants. Cette préconisation aura bientôt force de loi. Photo AFP

    Un an après son "enterrement de première classe" il y a un an de cela, une proposition de loi écologiste de compromis avec le gouvernement  revient à l'Assemblée, pour limiter l'exposition aux ondes électromagnétiques. Contre l'avis de l'UMP et des entreprises de télécoms.

    Soutenue cette fois-ci par le , la nouvelle mouture du texte réduit la voilure et propose d’encadrer davantage l’installation des antennes-relais et de réduire au minimum l’usage du wi-fi dans les écoles.

    ondes électromagnétiques,téléphonie mobile,loi,publicité"Cancérigène possible"

    Pourquoi légiférer sur le sujet ? Les téléphones portables sont la principale source d'exposition aux ondes électromagnétiques. L'exposition est mesurée soit par le débit d'absorption spécifique (DAB), soit par le calcul volt/mètre. En France, l'exposition maximale doit varier entre 28 et 61 V/m, alors que pour certaines associations de défense des consommateurs, le seuil maximal pour la santé devrait être de 0,6 V/m. Pour l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les ondes électromagnétiques font partie de la catégorie "cancérigène possible".  De son côté, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) se borne à inviter à la prudence et appelle à "limiter les expositions", notamment en ce qui concerne les téléphones portables.

    ondes électromagnétiques,téléphonie mobile,loi,publicitéLimiter et contrôler les sources d'émissions d'ondes

    S'il tient compte des inquiétudes sanitaires liées aux ondes électromagnétiques, le nouveau texte porté par Laurence Abeille (photo ci-contre), s'aligne désormais plus sur les préconisations de l'ANSES que sur les recommandations de l'OMS. Il prévoit notamment que l'Agence nationale des fréquences (ANFR) publiera des outils de simulation de l'exposition engendrée par l'implantation d'une installation radioélectrique, afin de limiter et mieux contrôler les sources d'émissions d'ondes ou encore de renforcer les règles relatives à la publicité pour les téléphones portables et les terminaux radioélectriques.

    Encadrer la publicité

    Un message de recommandation sur la bonne utilisation du téléphone portable devra ainsi accompagner toutes les publicités visant à les promouvoir et il conviendra de montrer les utilisateurs de téléphones portables avec les kits oreillettes dans chaque publicité. Un amendement oblige à informer le public, notamment les enfants, sur la bonne utilisation et les risques liés à l'utilisation des téléphones portables. Un autre interdit l'installation de boîtiers wifi dans les écoles maternelles et plus seulement, comme c'est déjà le cas, dans les crèches et garderies.

    "Sobriété" et non pas "principe de précaution"

    Mais le compromis majeur du texte reste que la proposition de loi vise la "sobriété" dans l'exposition aux ondes des téléphones portables, boîtiers wifi et antennes relais, et non plus un "principe de précaution", comme l'avaient écrit les écologistes il y a un an de cela. Selon eux, en effet, les études scientifiques "s'accordent toutes sur le fait qu'on ne peut pas exclure totalement le risque" d'effets nocifs sur la santé. De leur côté, les associations anti-ondes exigent depuis des années, l’application du principe de précaution et la création de "zones refuges" en milieu urbain, protégées des ondes, pour accueillir les personnes électrohypersensibles (EHS) et la reconnaissance de cette maladie qui affecte au moins un millier de Français.

    ondes électromagnétiques,téléphonie mobile,loi,publicitéLe combat des électrosensibles

    Obtenir la reconnaissance de l'électrohypersensibilité, c'est le difficile combat des malades victimes des ondes. Deux associations qui les représentent, Les électrosensibles de France et Priartem ont saisi l'occasion de l'examen de la proposition de loi pour publier un livre de témoignages préfacé par l'écrivain Jean-Yves Cendrey. Le mari de Marie NDiaye, prix Goncourt 2009, souffre d'hyper électrosensibilité. Ce livre, à télécharger sur internet, réunit plus de 110 récits qui illustrent à la fois la variété des situations de individuelles, mais aussi les grandes constantes des symptômes de cette maladie handicapante et douloureuse. Il permet de prendre la mesure des souffrances que vivent au quotidien les personnes affectées.

    Une étape symbolique

    Robin des Toits, Priartem, Agir pour l'environnement, les Electrosensibles de France : les associations attendaient des députés qu'ils renforcent le texte de la proposition de loi et avaient porté en ce sens des amendements, qui n'ont pas été pris en compte.  Elles reconnaissent que "ce texte marque cependant une étape symbolique pour la reconnaissance de l’électrohypersensibilité".  "Loin d’un texte idéal garantissant aux riverains d’antennes, utilisateurs de portables et électrohypersensibles la sobriété électromagnétique affichée, le texte voté n’en n’est pas moins une avancée comblant un vide règlementaire persistant", précisent-elles.

    Adopté jeudi 23 janvier en première lecture, le texte doit encore être examiner par le Sénat. Les associations espèrent que les sénateurs sauront le renforcer, en ce qui concerne l’exposition des enfants et la difficile question de l'électrohypersensibilité.  La loi, sur ce point, loin de créer des "zones blanches" ou "zones refuge", se contente de demander au gouvernement, dans un délai d'un an après la promulgation de la loi, un rapport sur « l'opportunité de créer des zones à rayonnements électromagnétiques limités, notamment en milieu urbain, les conditions de prise en compte de l'électrohypersensibilité en milieu professionnel et l'efficacité des dispositifs d'isolement aux ondes ».

    Cathy Lafon

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    EXPOSITIONS AUX ONDES MODE D'EMPLOI

    Voici les quatre règles d'or à suivre pour réduire l’exposition aux ondes lorsque l'on téléphone.

    1. On ne téléphone pas en voiture ou dans le train. D'abord pour la voiture, parce que c'est interdit par la sécurité routière. Ensuite, parce que le train comme la voiture bougent et contraignent le mobile utilisé à chercher sans cesse un émetteur, ce qui  génère un fort taux d’ondes. Comme on est en vase clos, cela produit un effet "cage de Faraday". Il convient de ne téléphoner que lorsque le véhicule est à l’arrêt. On peut aussi envoyer un SMS.
    2. On ne dort pas avec son mobile sous l’oreiller. Ca, c'est pour tous les ados geeks. C’est à moins de 30 cm de la  que le rayonnement est le plus fort. Si votre mobile sert de réveil, pas de souci. Il suffit de penser à le régler en mode  en vous couchant.
    3. 3 On choisit le bon modèle de téléphone. Les mobiles doivent afficher leur taux d’émission d’ondes, appelé DAS. En Europe, il est plafonné à 2 W/kg (2 watts par kilogramme). La plupart des mobiles proposés en  sont sous le seuil de 1 W/kg ; le Samsung Galaxy Note 2, en particulier, affiche le record de 0,171 W/kg.
    4. 4 On utilise le kit mains libres. Pour de longues conversations, on évite de garder son téléphone longtemps sur l'oreille, près du cerveau. La bonne option, c'est le mode haut-parleur ou, mieux, le kit mains libres qui réduit jusqu’à 400 fois l’exposition s’il est Bluetooth et 10 fois s’il est filaire, car le fil est conducteur d’ondes.