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  • Evénement : Bordeaux, reine des Ressourceries de France, les 22 et 23 avril

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    L'Atelier d'éco Solidaire à Bordeaux. Photo DR

    bordeaux,déchets,recyclerie,ressourcerieComme chaque année, le Réseau des Ressourceries de France fait son Assemblée générale dans une ville différente. A l’initiative de l’ATELIER D’éco SOLIDAIRE, une recyclerie créative bordelaise, Bordeaux a été retenue en 2015 pour réunir plus de 120 structures impliquées dans la seconde vie des objets, mobilier et matières, venues de tout l’hexagone.

    Un rendez-vous important pour le développement durable en France et l'avenir de la planète.

    Une Ressourcerie, késaco ?

    Une Ressourcerie, quel beau nom quand on y pense,  gère, sur un territoire donné, un centre de récupération, de valorisation, de revente et de sensibilisation et d’éducation à l’environnement. Son activité est inscrite dans le schéma de prévention et de gestion des déchets du territoire et elle participe à la mise en œuvre d’un développement local intégré.

    Sensibiliser et éduquer

    bordeaux,déchets,recyclerie,ressourcerieAu quotidien, elle donne la priorité à la réduction, à la réutilisation, au réemploi puis au recyclage des déchets en sensibilisant son public à la mise en pratique de comportements respectueux de l’environnement. Une Ressourcerie met aussi en œuvre des modes de collecte des déchets (encombrants et plus largement déchets issus de biens de consommation) qui préservent leur état en vue de favoriser leur valorisation prioritairement par réutilisation et réemploi puis recyclage.

    Economie sociale et solidaire

    Issue de l’économie sociale et solidaire et acteur du développement local, une Ressourcerie tisse, à ce titre, de nombreux partenariats, crée des emplois socialement utiles, privilégie le service à la population et est attentive à la qualification professionnelle et à l’épanouissement de ses salariés. Ainsi, une Ressourcerie est à la fois une actrice de la gestion des déchets, de la prévention des déchets et une actrice sociale et solidaire.

    L’assemblée se réunit à la Philomatique à Bordeaux, pendant deux jours, aujourd'hui et demain.

    Cathy Lafon

    La Philomatique, c'est où ?

    • Société Philomatique de Bordeaux, 66 rue Abbé de l'Épée, 33000 Bordeaux. Tél : 33 (0)5 56 52 23 26

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  • Climat : l'impact durable des éruptions volcaniques dans l'Atlantique nord

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    L'éruption du Pinatubo, aux Philippines, en 1991, est l'une des éruptions volcaniques majeures qui expliquent la variabilité récente des courants de l'océan Atlantique nord, qui modulent le climat européen. Archives AFP

    Le climat se réchauffe et les scientifiques commencent à bien connaître les mécanismes de ce changement rapide, dû aux activités humaines. Mais quelle est l'incidence climatique de paramètres naturels comme les éruptions volcaniques ? Cette année, la Terre gronde en Amérique du sud, où les volcans Colima, au Mexique, Fuego au Guatemala, Villarrica, au Chili, et Turrialba au Costa Rica se sont mis en colère, projetant de monstrueux panaches de cendres qui réfléchissent les rayons du Soleil et refroidissent l'atmosphère. Cet effet "parasol" ponctuel, aura bel et bien un effet durable sur le climat, comme des scientifiques bordelais et français viennent de le mettre en évidence.

    L'influence des cendres des volcans sur le climat

    Les particules émises lors d'éruptions volcaniques majeures, en réfléchissant les rayons solaires, refroidissent l'atmosphère. Cet effet direct qui dure deux à trois ans, est assez bref.  Mais quel est l'impact ultérieur de tels événements sur le climat de la planète bleue ? Des chercheurs du CNRS de Bordeaux, de l'IRD, du CEA et de Météo‐France ont découvert qu'ils modifient pendant plus de 20 ans la circulation océanique de l'Atlantique nord, qui relie courants de surface et courants profonds, et module le climat européen. Ces résultats, obtenus en combinant, pour la première fois, des simulations climatiques, des mesures océanographiques récentes et des informations issues d'archives naturelles du climat (glaces et coquillages), ont été publiés le 30 mars dernier dans "Nature Communications".

    Les glaces du  Groenland, archives naturelles du climat

    carottes glace.jpgL'océan Atlantique est le siège de variations de la température de surface qui s'étendent sur plusieurs décennies et qui influencent le climat de l'Europe. Cette variabilité lente est due à des modifications de la circulation océanique, qui relie les courants de surface aux courants profonds, et qui transporte la chaleur depuis les tropiques jusqu'aux mers de Norvège et du Groenland. Cependant, sa cause reste mal connue. Afin d'en décrypter les mécanismes, les chercheurs ont tout d'abord utilisé des informations couvrant le dernier millénaire et issues d'archives naturelles du climat, obtenues en étudiant la composition chimique de l'eau des carottes de glace du Groenland, mémoire des changements passés de température. Selon ces données, il y a un lien étroit entre la température de surface de l'océan Atlantique et la température de l'air au-dessus du Groenland.

    L'effet "parasol" se projette sur plusieurs décennies

    En utilisant des simulations numériques de plus de vingt modèles de climat différents, les chercheurs ont également mis en évidence que des éruptions volcaniques majeures, comme celle du Pinatubo, aux Philippines, en 1991, pouvaient modifier en profondeur la circulation océanique de l'Atlantique nord. En effet, les grandes quantités de particules émises par ces éruptions vers la haute atmosphère réfléchissent une partie du rayonnement solaire par un effet similaire à celui d'un parasol, ce qui entraîne un refroidissement du climat à la surface de la Terre. Ce refroidissement, qui ne dure que deux à trois ans, provoque alors une réorganisation de la circulation océanique dans l'océan Atlantique nord. Quinze ans environ après le début de l'éruption, cette circulation s'accélère, puis ralentit au bout de vingt-cinq ans, et accélère à nouveau trente-cinq ans après le début de l'éruption volcanique. Les éruptions volcaniques semblent ainsi fonctionner, sur la circulation océanique de l'Atlantique nord, à la manière d'un"pace-maker" qui met en route une variabilité sur 20 ans.

    Salinité des eaux et accélération de la circulation océanique

    Les scientifiques ont confirmé ces résultats en les comparant avec des observations de la salinité océanique, facteur déterminant pour la plongée des eaux et donc de la circulation océanique. Ils ont décelé, dans les simulations numériques et dans ces observations océanographiques modernes, des variations similaires au début des années 1970 et 1990, liées à l'éruption du volcan Agung en Indonésie, en 1963. Ainsi, grâce à des observations issues de carotte de glace groenlandaise, à des recherches effectuées sur des coquillages bivalves, âgés de plus de cinq cent ans et vivant au nord de l'Islande, et à une simulation du climat du dernier millénaire, les chercheurs ont pu systématiquement identifier une accélération de la circulation océanique, quinze ans après cinq éruptions volcaniques ayant eu lieu il y a plusieurs centaines d'années.

    L'incidence d'une future éruption majeure

    abung.jpgPour les scientifiques français, les interférences produites par les trois dernières éruptions volcaniques majeures, Agung en 1963, El Chichon, au Mexique en 1982 et Pinatubo en 1991, expliquent, pour la première fois, la variabilité récente des courants de l'océan Atlantique nord. Les chercheurs en déduisent qu'une éruption majeure dans un futur proche pourrait avoir une incidence pendant plusieurs décennies sur les courants de l'océan Atlantique nord et sur la capacité de prévoir la variabilité du climat européen

    Cathy Lafon

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  • Littoral : "Submersion", le documentaire qui veut éduquer au risque de la montée des eaux

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    La Charente-Maritime est particulièrement exposée au risque de submersion. Photo archives "Sud Ouest"/ Xavier Léoty

    Il arrive parfois que le hasard fasse vraiment bien les choses... Comme ce soir, à Bordeaux, où la projection du film "Submersion", un documentaire sur la montée des eaux sur le littoral, était initialement prévue dans le cadre des Journées mondiales des zones humides.

    bordeaux alerte-inondations-pendant-cinq-jours-du_2479938_800x400.jpgVoilà qu'elle tombe en pleine alerte au risque inondation à Bordeaux, en Gironde, et sur toute la façade atlantique, en raison du phénomène de grandes marées de février dont le plus fort coefficient est prévu ce vendredi 20 février (118). Et à 9 jours du cinquième anniversaire de la tempête Xynthia qui a causé la mort de 35 personnes dans le grand Sud-Ouest, dont 29 dans la seule petite commune de La Faute-sur-Mer en Vendée, noyées par un véritable raz-de-marée qui a inondé brutalement les côtes de la Charente-Maritime... Deux excellentes raisons, vous en conviendrez, pour se déplacer à 18h30 au siège de l'association Boulevard des Potes, 29 rue Bergeret, et participer au débat qui suivra la projection de "Submersion", animé par Olivier Sigaut, enseignant bordelais en sociologie de l'environnement, coréalisateur du documentaire avec Elise Leroy et Sylvie Monin.

    Le littoral face au changement climatique

    xynthia.jpgS'il vous faut une motivation supplémentaire, sachez que ce film aborde d'une façon doublement inédite et originale la question prégnante du changement climatique. "Submersion" s'intéresse au point de vue des populations concernées, souvent modestes, qui ont fait construire en zone inondable. Dans le film, habitants, élus, associatifs, universitaires, techniciens et experts parlent en exprimant leur savoir, mais aussi leurs doutes, leurs angoisses et leur désarroi face à une réalité qui les a rattrapés et frappés de plein fouet en 2005, lors de la tempête Xynthia (photo "Sud Ouest" ci-dessus). Deuxième originalité, le documentaire est le fruit du travail collectif d'étudiants, d'enseignants et de professionnels. Il a en effet été réalisé dans le cadre de la formation du BTS gestion et protection de la nature du lycée Henri-Queuille (Neuvic, Corrèze).

    affiche submersion bvd des potes + bandeau pt web jpeg.jpgInformer et donner les clés

    Une chose est sûre, le niveau des océans monte inexorablement. Avec comme conséquences directes les risques de submersions qui menacent aujourd’hui le littoral, et posent la double question de sécurité des habitants et de l'avenir de certaines zones humides, premiers remparts naturels contre la submersion. Mais quand on a dit ça, on n'a rien dit. Face au risque de submersion, que faire ? Comment permettre, notamment, aux populations locales d'accéder à l'information nécessaire pour s'emparer du débat et avoir une réflexion sur les enjeux littoraux du réchauffement climatique ? Sans les culpabiliser, dans le cadre d'une véritable éducation populaire au risque et à l'écologie ? "Tel était l'objet du travail pédagogique qui a donné naissance à "Submersion", un documentaire interactif et grand public, destiné aux gens qu'il met en scène", explique Olivier Sigaut.

    De Rochefort à l'Île de Ré, en passant par La Rochelle

    tempete charente maritime.jpgLe film a été tourné en Charente-Maritime en février 2014, sur la côte atlantique, durant la période des fortes tempêtes qui ont frappé sans relâche le littoral avec un acharnement inouï, contribuant à un retrait du trait de côte de 40 mètres par endroit. Les étudiants dont le futur métier de technicien de l'environnement les conduira à affronter des situations socio-économiques et écologiques complexes, ont questionné et observé l’ensemble des acteurs concernés par les problématiques de submersions marines et d’érosion dans une zone qui allait de Rochefort à l’île de Ré en passant par La Rochelle. On note au passage l'approche nuancée de l'enquête et la richesse des apports des intervenants, dont Didier Roblin, le maire d'Yves ou encore la navigatrice rochelaise Isabelle Autissier, patronne de l'ONG WWF-France.

    Les zones humides, remparts naturels pour atténuer la montée des eaux

    marais d'Yves.jpg"Submersion" met aussi en valeur la nécessité écologique de conserver et de restaurer les zones humides situées en milieu littoral, comme la réserve naturelle du marais d'Yves (photo ci-contre). Dans le Sud-Ouest, rappelle Olivier Sigaut, comme partout en France et dans le monde, "elles jouent en effet un rôle de zones tampons qui permettent d’atténuer naturellement la montée des eaux et protègent donc les populations face aux risques de submersion". "Un juste retour des choses après le mouvement de poldérisation et d’asséchement initié dès le XVIIe siècle et qui s’est accéléré tout au long du XX°", souligne l'universitaire.

    Vous n'avez pas la chance d'être bordelais ? Pas de panique : vous aurez droit à des séances de rattrapage. Le documentaire sera mis dès que possible en ligne sur internet, sur Vimeo. Par ailleurs, une version plus complète est prévue pour la télévision, en collaboration avec la chaine Arte. Le producteur du film, Olivier Chantriaux, de Filmo Production, doit inscrire "Submersion" au festival de Cannes 2015, dans la sélection Short Corner réservée aux courts-métrages. Enfin, cerise sur le gâteau, le ministère de l'Ecologie de Ségolène Royal a demandé une copie du documentaire, qui sera peut-être cité dans le cadre de la conférence sur le climat COP21, qui se tiendra à Paris en décembre 2015.

    Cathy  Lafon

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    •  "Submersion", film de 52 minutes, 18 h 30, au siège de l'association Boulevard des Potes, 29 rue Bergeret, Bordeaux. Entrée libre. La projection est suivie d'un débat avec la participation de : Marie Laure Cayatte, Conservatrice de la réserve naturelle du marais d’Yves (Charente Maritime) et salariée de la Ligue de Protection des Oiseaux ; Hervé Thomas, enseignant en sciences naturelles et écologies, entomologiste et auteur du "Guide des Papillons et des insectes littoraux" aux éditions Sud Ouest ; Mathilde Raimond Cagnato, étudiante en Master d’Ecologie à l’Université Bordeaux ;  Olivier Sigaut (professeur en sociologie de l’environnement) et Elise Leroy, co-réalisateurs. Contacts: Olivier Sigaut ou Hélène Boineau. Tél : 05 56 31 94 62 - e-mail: olivier.sigaut@gmail.com
    • Le lycée Henri-Queuille, Lycée de l'environnement, de la forêt, de la nature et des professions agricole, est situé à Neuvic-Meymac (Corrèze). Site internet : cliquer ICI

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