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Pêche - Page 21

  • Sciences : le voilier "Tara" part à l'assaut du Pôle nord

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    Le voilier "Tara" repart pour un dernier épisode de l'expédition "Tara Oceans Polar Circle". Photo Tara DR

    Les  océans sont le berceau de la vie animale et humaine sur Terre. Ils sont aussi les meilleurs révélateurs de l'état des écosystèmes de la planète bleue tant ils concentrent les effets de toutes les pollutions humaines. Greenpeace, "7ème Continent"... nombreuses sont les expéditions éco-scientifiques qui partent les explorer pour étudier leur évolution et comprendre les phénomènes qui causent leur mauvaise santé. Afin de pouvoir aussi mieux les combattre pour améliorer l'état de la mer.

    tara bdx.jpg"Tara Ocean Polar Circle", dernière saison

    Le dimanche 19 mai, c'était au tour du voilier polaire "Tara" qui avait fait escale à Bordeaux en avril dernier pour la Semaine du développement durable (photo ci-contre), de quitter le port de Lorient pour une nouvelle expédition : "Tara Oceans Polar Circle". Lors de cette aventure scientifique de 25.000 km autour de l'océan Arctique, le célèbre voilier polaire à la coque en aluminium, empruntera les passages du Nord-Est et du Nord-Ouest pour revenir à Lorient en décembre 2013.

     

    expédition scientifique,réchauffement climatique,tara,océans,pole nord,arctique,planctonLe Pôle nord, marqueur du réchauffement climatique

    L'Arctique au Pôle nord, comme l'Antarctique au Pôle sud  subissent les effets des bouleversements climatiques plus intensément que partout ailleurs. En témoigne la fonte accélérée de la banquise Arctique en été qui a battu les records en 2012. Milieu unique et fragile  pour sa biodiversité et son rôle de "climatiseur" de la planète, l'Arctique est en outre de plus en plus convoité, notamment pour ses richesses en gaz, pétrole, minerai et pêcheries ou ses voies maritimes que le réchauffement climatique dégage, alors qu’il est un espace clé pour comprendre les changements de la planète... Comprendre l'évolution de notre maison la Terre, tel est bien le projet de "Tara" qui va pouvoir étudier de près le phénomène de la fonte de la banquise, conséquence du réchauffement climatique et accélérateur de ce dernier: l'océan le plus froid du monde est aussi un des "puits de carbone" naturels les plus efficaces de la planète. Son réchauffement et la perte de sa couverture de glace tendent à diminuer son action de glouton de CO2.

    expédition scientifique,réchauffement climatique,tara,océans,pole nord,arctique,planctonLe plancton de l'Arctique

    La nouvelle expédition de "Tara" qui réunit une quarantaine de biologistes et océanographes va s’intéresser aussi durant six à sept mois à la biodiversité du plancton, élément fondamental de la chaîne alimentaire en Arctique. Les recherches seront menées en lisière de banquise, là où l’activité planctonique est la plus importante. "Tara Oceans Polar Circle" parachève ainsi l’ambition de l’expédition "Tara Oceans" (2009-2012) : récolter du plancton dans tous les océans du monde, y compris les océans polaires.

    Pollution de l'air et de l'océan

    En complément, d’autres mesures seront effectuée, comme par exemple l’évaluation des taux de mercure présents dans l’atmosphère et dans la mer, qui contaminent la chaîne alimentaire et menacent la santé humaine. Ou encore la concentration de particules de plastique, autre danger pour la vie marine, comme en témoignent les immenses plaques de "soupe de plastique" qui se forment dans les océans, et les nombreux animaux marins intoxiqués par l'ingestion de ces résidus de la pollution humaine. Ces mesures inédites permettront de mieux évaluer leur impact sur l’écosystème arctique.

    Signe des temps, la période de dégèle dans l'Arctique s’allonge chaque année davantage et les bateaux, y compris de plaisance, qui empruntent les eaux libres du passage du nord-est (côte nord de la Sibérie) et du passage du nord-ouest (îles arctiques du Grand Nord canadien) sont de plus en plus nombreux. Mais "Tara" naviguera cependant dans un milieu où les conditions naturelles restent difficiles : la fenêtre de passage avant que la glace ne se referme est courte et laisse peu de place à l’imprévu. Au delà du cercle polaire, les températures varient entre -10°C et +5°C en été et il faut pouvoir faire face aux aléas de la météo.

    La science en haute mer, à bord d'un voilier, c'est aussi un exploit de navigation... Bon vent,"Tara" !

    Cathy Lafon

    REPERES

    Les objectifs de la mission scientifique "Tara" en bref :

    • Comparaison des données biologiques du plancton et de leur contexte physico-chimique en Arctique avec les données récoltées dans les autres océans depuis 2009 lors de l'expédition "Tara Oceans".
    • Etude du plastique dérivant, du mercure dissous et atmosphériques présents en Arctique.
    • Etude de la "couleur" de l'océan, de sa composition et des pigments de particule en surface.
    • Etude spécifique des blooms (floraisons) de phytoplancton en lisière de banquise.

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    • Tous les articles de Ma Planète sur la fonte des glaciers et des banquises : cliquer ICI
  • Sciences : un Français à la recherche du "7ème Continent" de déchets plastique

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    Le navigateur explorateur français Patrick Deixonne conduit l'expédition 7ème Continent, qui part aujourd'hui des Etats-Unis. Photo AFP

    Ca manque de poésie et de glamour, mais un septième continent existe bel et bien sur la planète et il est constitué de déchets plastique. L'expédition "7e Continent" part aujourd'hui d'Oceanside (Californie), à la découverte de cette plaque qui flotte sur l'océan Pacifique Nord, grande comme six fois la France, afin d'effectuer des mesures sur la nature de sa composition.

    "Christophe Colomb" du XXIème siècle

    deixonne.pngC'est un Français qui est à l'origine de l'expédition "7e Continent", l'explorateur guyanais Patrick Deixonne, 48 ans. Le navigateur-aventurier des temps modernes, qui un petit air de Russell Crowe, l'acteur américain, a découvert en 2009 le phénomène lors de sa participation à la course en solitaire à l'aviron Rames-Guyane. Il rencontre alors une multitude de déchets plastiques, notamment un pare-choc de voiture à des milliers de kilomètres des côtes. Il ne s'agissait pas de l'un des cinq gyres, ou «tourbillons d’ordures» , déjà répertoriés sur la planète (Pacifique Nord et Sud, Atlantique Nord et Sud et océan Indien).

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    La carte du parcours de l'expédition 7ème Continent DR

    soupe plastique.jpgDe toutes les soupes, c'est pas celle de plastique qu'on préfère

    Après un échec en 2012 pour des raisons techniques, Patrick Deixonne s'élance aujourd'hui d'Oceanside (San Diego, Californie) à la découverte de l’immense plaque de déchets plastique du nord-est de l’océan Pacifique. D’une taille équivalente à six fois celle de la France, cette «soupe de détritus» pourrait atteindre la taille du continent européen dans une vingtaine d’années. Le gros problème du 7ème Continent, c’est qu’il est invisible. Sa matière le rend impossible à photographier par les satellites. Contrairement aux catastrophes climatiques, comme la fonte des pôles ou les ouragans, les conséquences de cette pollution ne sont pas non plus spectaculaires, mais elles sont pourtant extrêmement dangereuses à long terme.

    En effet, les déchets plastique finissent, après plusieurs dizaines d’années, en microparticules d’une taille inférieure à 5mm. Ces billes de plastique, ingérées par la faune marine, fixent de nombreuses toxines et sont dangereuses pour la santé des animaux et les hommes qui les mangent. Elles joueraient par exemple un rôle dans la perturbation des hormones de reproduction de l’être humain.

    Trois îles de déchets plastiques découvertes dans le Pacifique Sud

    Cathy Lafon

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    • Le site de l'expédition 7ème Continent : cliquer ICI
  • Fukushima : "Une catastrophe illimitée dans le temps"

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    Deux ans après la catastrophe, commment vivent les enfants de Fukushima ? Photo ARTE DR

     Japon, vendredi 11 mars 2011, 5 h 46 mn 23 s UTC, soit 14 h 46 mn 23 s heure locale. Un séisme de magnitude 9  provoque un tsunami monstrueux : une vague de 15 à 30 mètres de haut submerge la région de Fukushima, au nord-est de Tokyo. Parcourant jusqu'à 10 km à l'intérieur des terres, elle ravage près de 600 km de côtes et détruit partiellement ou totalement de nombreuses villes et zones portuaires : 18.000 personnes meurent ou disparaissent. Le tsunami provoque enfin l'accident de la centrale de Fukushima-Daïchi, classé comme la catastrophe de Tchernobyl en 1986, au niveau 7, le plus élevé d l'échelle internationale des "événements" nucléaires.

     "Le monde après Fukushima"

     À quoi ressemble la vie des gens deux ans après une catastrophe nucléaire ? Entre résistance et désespoir, le documentariste japonais Kenichi Wabanabe raconce dans un documentaire exceptionnel diffusé sur ARTE le 5 mars dernier, "  le triste quotidien des gens dans la région de Fukushima : la non-vie, la vie le coeur arraché, la vie au jour le jour.

     Victimes mais "debout"

     Watanabe donne la parole aux victimes de l'accident. Bouleversant. Le réalisateur va partout. A 50 km de la centrale, où l'on voit des mères accompagnées leurs enfants irradiés chez le médecin pour leur contrôle obligatoire, jusqu'à 250 km de là, à Tokyo, la mégalopole de 30 millions d'habitants que les autorités ont envisagé évacuer, en mars 2011. En passant par une zone de pêche à 160 km au nord de la centrale, où l'on pêche toujours des poissons fortement contaminés, sans oublier Hiroshima, à 850 km de Fukushima. Fukushima :  "l'île de la Fortune", en japonais...  Tous victimes, tous profondément malheureux. Mais tous "debout".

    Vivre, est-ce juste "exister" ?

    Paroles de mères, paroles d'instutrices, paroles d'agriculturices et d'agriculteurs parole de pêcheurs... Les larmes sont étouffées, les mots dignes, courageux, émouvants mais précis pour évoquer la douleur qui accompagne depuis deux ans, au nord-est du Japon chaque petite chose de la vie quotidienne.  Avec les priorités et les obsessions qui sont désormais les leurs : se protéger, protéger les enfants, se nourrir, comprendre... Tous posent à leur manière la question fondamentale : vivre après la catastrophe nucléaire, est-ce vivre ?

     emission,télévision,fukushima,documentaireNettoyer l"innettoyable"

     Est-ce vivre que de devoir rejeter à la mer, dès que pêchés tous les poissons, trop contaminés pour être vendus et consommés,  moyennant une indemnisation de Tepco, la compagnie électrique de la centrale de Fukushima ? Quel avenir pour la  pêche dans cette région du Japon ? Est-ce vivre que de devoir se balader partout avec son dosimètre, afin d'évaluer le taux de radioactivité de l'endroit où l'on se trouve ? Enfants, adultes, chacun le sien chez les Ota. La famille d'agriculteurs revenue dans la zone doit déjouer les pièges de la "peau de léopard", ces taches de radioactivité qui contaminent la nature pourtant si belle. En fonction des vents, de la  pluie, l'ennemi omniprésent mais invisible et inodore, s'est répandu inégalement sur le sol, la végétation, les maisons. Alors, à Fukushima, on s'efforce aussi d'enlever la radioactivité des terres, des arbres, des maisons, des rues, des trottoirs... Mais que faire des déchets, eux-aussi contaminés ? Est-ce vivre que d'être condamné, chaque jour, à nettoyer avec les moyens du bord l'"innettoyable" ? Comme des prisonniers, condamnés à arracher chaque jour l'herbe invisible de la cour pavée d'un camp de travail.

     sato.jpg"L'argent ne remplace pas ce qu'on a perdu dans le coeur"

     Est-ce vivre, quand on est agricultrice comme Mikiko Sato, que de revenir dans une propriété abandonnée, dont la terre en apparence inchangée est désormais incultivable ? Madame Sato, âgée d'une soixantaine d'années, pleure : "Le nucléaire, c'est un désastre inventé par l'homme. La sécurité absolue, c'est un mythe". Elle esssuie des larmes, discrètes mais brûlantes : "On peut remplacer les choses matérielles avec de l'argent, mais pas ce qu'il y a dans le coeur et qu'on a perdu...[...] On a beau savoir que c'est dangereux, on a tellement de chagrin qu'on n'arrive pas à s'arracher du pays". Et encore : "Tepco est coupable, mais c'est surtout le gouvernement qui est coupable. Avec la course au profit qu'il a mené avec le nucléaire, il a vendu nos vies. Nous soufffrons. Et pour longtemps."

     dosimètres.png"Ne pas avoir d'enfants"

     Est-ce vivre, pour une mère, que de devoir demander à ses filles, âgées de 17 et 24 ans "de ne pas avoir d'enfants, et peut-être de ne pas se marier. Parce que certainement leur santé sera affecté plus tard..." ? Les dosimètres aux carrefours ou accrochés au cou des enfants renvoient sans cesse les habitants au"monstre invisible", comme ils disent, et aux particules tueuses qu'ils tentent de retenir en disposant de dérisoires bouteilles d’eau aux fenêtres, autour des parcs de jeux et des piscines... Est-ce vivre que de se demander tous les jours, quand on est institutrice :  " Il fait plus de 35 °C, peut-on laisser les enfants jouer dehors et se rafraîchir dans la pataugeoire ?" "On fait des contrôles réguliers, on apprend à vivre en décryptant les infomations des médecins et les analyses médicales", confie une jeune mère de famille, en chuchotant, au bord des larmes : "Jusqu'à quand ? On est épuisé, tellement fatigué..."

      "Toutes les victimes de cet accident ne sont même pas encore nées"

     Watanabe ponctue les témoignages de paroles de spécialistes et d'experts, afin, dit-il, "d'analyser la réalité scientifique et médicale sur la contamination". Le sociologue Ulrich Beck, auteur de "La société" du risque" (1986), livre en contrepoint son éclairage. Deux ans après, les débris des dégâts du tsunami ont été plus ou moins déblayés. La contamination due à la radioactivité échappée de la centrale, elle, est encore là, pour des centaines d'années... Alors, pour Ulrich Beck, il faut  parler de "catastrophe nucléaire", à propos de Fukushima, car "c'est le genre d'événements [...] qui ont une "fin ouverte", ce sont des catastrophes illimités dans le temps. [...] Nous avons du mal à appréhender le nombre de morts et de victimes que cela entraîne. [...] Plus de 25 ans après Tchernoby, toutes les victimes de cet accident ne sont même pas encore nées.", analyse-t-il. La particularité d'une catastrophe nucléaire, c'est qu'elle est en cours. On ne vit pas dans l'après, mais avec et pour des centaines d'années.

     manif tokyo.jpg"Après tout, ce n'est que de l'électricité !"

     A 250 km de Fukushima, à Tokyo, Watanabe filme les Japonais qui manifestent  régulièment en nombre contre le nucléaire depuis la catastrophe, et dénoncent le gouvernement qui, selon eux, "a abandonné les gens qui vivent dans les zones irradiées". Paroles de manifestants qui ne croient plus dans le nucléaire et critiquent la "nucléocratie" : de vieilles dames anonymes, comme cette grand-mère qui se dit "prête à mourir" pour que le monde sorte définitivement du nucléaire, des parents avec leurs enfants, des écrivains, comme Kenzaburo Oê, prix Nobel de littérature. Ou encore ce musicien, qui s'écrie: "Garder le silence après Fukushima est une autre forme de barbarie !". Et qui s'étonne de l'absurdité qui consiste à accepter que l'on puisse sacrifier de la sorte des vies humaines :" Après tout, ce n'est que de l'électricité ! Il y a d'autres moyens de produire de l'énergie. L'atome est une aberration." 

     ministre 70.jpg"L'unique sécurité est de ne pas avoir de centrale nucléaire du tout"

     D'autres paroles s'ajoutent encore. D'autres visages, filmés par Watanabe, ceux de "décideurs", comme Yoshihiko Noda, premier ministre japonais en exercice à l'époque de la catastrophe, dont les propos clôturent le film.  "A propos du nucléaire, j'ai changé d'avis à 180°. Je suis un grand-père, j'ai des petits-enfants. [...]. La sécurité absolue l'existe pas. L'unique sécurité, c'est de ne pas avoir de centrale nucléaire." avoue-t-il, en brandissant la photo de son petit-fils.

     "La demi-vie"

     Alors, oui, depuis Fukushima, une partie des Japonais vit, enfermée dans l'absurdité d'une situation incontrôlable qu'elle subit sans l'avoir choisie. Comme le dit Michaël Ferrier, l'écrivain français qui vit à Tokyo, dans "Fukushima, récit d'un désastre" : " On peut très bien vivre dans des zones contaminés : c'est ce que nous assurent les partisans du nucléaire. Pas tout-à-fait comme avant, certes. Mais quand même. La demi-vie. Une certaine fraction des élites dirigeantes est en train d'imposer  une entreprise de domestication comme on en a rarement vu depuis l'avènement de l'humanité".

    Cathy Lafon

    FUKUSHIMA EN CHIFFRES

    • 7 : c'est le niveau de gravité auquel est classé l'accident nucléaire de Fukushima, comme celui de Tchernobyl (Ukraine, 1986).  C'est le plus élevé sur l'échelle Ines (International Nuclear Event Scale).
    • 6.500 petabecquerels (PBq) : ce sont les rejets de gaz rares que la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi a relachés dans l'atmosphère, soit autant qu'à Tchernobyl.
    • 408 PBq : les émissions d'iodes radioactifs.58 PBQ : les émissions de césiums radioactifs.
    • 1.500 km2 : les sols fortement contaminés au Japon par la catastrophe, c'est à dire contenanant un dépôt de césiupm 137 supérieur à 300.000 Bq/m2.
    • 80% : la part des déchets radioactifs tombés dans l'océan. Il s'agit à la fois des eaux qui ont servi à refroidir les réacteurs et des retombées indirectes de poussières. 
    • 160.000 : le nombre de personnes évacuées qui n'ont pu réintégrer leur domicile. 220.000 habitants ont été déplacés au moment de l'accident.

    "Fukushima deux ans après" sur ARTE : 

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