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Sciences : un Français à la recherche du "7ème Continent" de déchets plastique

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Le navigateur explorateur français Patrick Deixonne conduit l'expédition 7ème Continent, qui part aujourd'hui des Etats-Unis. Photo AFP

Ca manque de poésie et de glamour, mais un septième continent existe bel et bien sur la planète et il est constitué de déchets plastique. L'expédition "7e Continent" part aujourd'hui d'Oceanside (Californie), à la découverte de cette plaque qui flotte sur l'océan Pacifique Nord, grande comme six fois la France, afin d'effectuer des mesures sur la nature de sa composition.

"Christophe Colomb" du XXIème siècle

deixonne.pngC'est un Français qui est à l'origine de l'expédition "7e Continent", l'explorateur guyanais Patrick Deixonne, 48 ans. Le navigateur-aventurier des temps modernes, qui un petit air de Russell Crowe, l'acteur américain, a découvert en 2009 le phénomène lors de sa participation à la course en solitaire à l'aviron Rames-Guyane. Il rencontre alors une multitude de déchets plastiques, notamment un pare-choc de voiture à des milliers de kilomètres des côtes. Il ne s'agissait pas de l'un des cinq gyres, ou «tourbillons d’ordures» , déjà répertoriés sur la planète (Pacifique Nord et Sud, Atlantique Nord et Sud et océan Indien).

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La carte du parcours de l'expédition 7ème Continent DR

soupe plastique.jpgDe toutes les soupes, c'est pas celle de plastique qu'on préfère

Après un échec en 2012 pour des raisons techniques, Patrick Deixonne s'élance aujourd'hui d'Oceanside (San Diego, Californie) à la découverte de l’immense plaque de déchets plastique du nord-est de l’océan Pacifique. D’une taille équivalente à six fois celle de la France, cette «soupe de détritus» pourrait atteindre la taille du continent européen dans une vingtaine d’années. Le gros problème du 7ème Continent, c’est qu’il est invisible. Sa matière le rend impossible à photographier par les satellites. Contrairement aux catastrophes climatiques, comme la fonte des pôles ou les ouragans, les conséquences de cette pollution ne sont pas non plus spectaculaires, mais elles sont pourtant extrêmement dangereuses à long terme.

En effet, les déchets plastique finissent, après plusieurs dizaines d’années, en microparticules d’une taille inférieure à 5mm. Ces billes de plastique, ingérées par la faune marine, fixent de nombreuses toxines et sont dangereuses pour la santé des animaux et les hommes qui les mangent. Elles joueraient par exemple un rôle dans la perturbation des hormones de reproduction de l’être humain.

Trois îles de déchets plastiques découvertes dans le Pacifique Sud

Cathy Lafon

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  • Le site de l'expédition 7ème Continent : cliquer ICI

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