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Pêche - Page 18

  • Réchauffement climatique. "Billet retour" à Shishmaref, sur France 24

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    A Shishmaref, en Alaska, les quad ont remplacé les motoneiges, faute de neige. Photo Valérie Deffert

    "Billet retour", le magazine de France 24, s'intéresse ce dimanche soir à Shishmaref, un petit village esquimau posé sur un îlot aux confins de l’Alaska.

    L’Arctique fond à une vitesse inquiétante, la banquise a perdu 30% de sa surface en 30 ans, et pourrait disparaître complètement l’été d’ici 2030. Plutôt que de considérer ce signal d’alarme sérieux, les industriels du pétrole et de la pêche y voient l’opportunité d’exploiter des ressources jusque-là inaccessibles du fait de la glace. Et pourtant, pour les  habitants qui vivent dans la région, une véritable catastrophe humanitaire est en cours.

    Un cauchemar bien réel

    Le reportage de Valérie Deffert montre que pour les 600 habitants du village de Shishmaref, le réchauffement climatique n’est pas un lointain concept mais un cauchemar bien réel. A l'instar des atolls du Pacifique Sud, comme les îlesTuvalu dont le naufrage est bien connu, de l'autre côté du globe, un îlot s’enfonce aussi dans la mer un peu plus chaque année et semble condamné à disparaitre. Dans l'indifférence générale.

     



    alaska.jpgLe symbole du réchauffement climatique

    Et pourtant... Posé sur une île à l'extrémité de l'Alaska, Shishmaref est devenu le symbole du réchauffement climatique. Depuis dix ans, ce village s'effondre. Avec la fonte des glaces, les eaux montent et, petit à petit, la mer grignote la côte. Si rien n'est fait, Shishmaref pourrait bientôt être rayé de la carte. Et la culture inuite, vieille de 4.000 ans, risque de disparaître. En près de trente ans la vie basée autour de la chasse et de la pêche a complètement changé. 

    Réfugiés climatiques

    Après des siècles passés sur cette île, les habitants savent qu’ils devront la quitter, au risque de perdre leur identité : les esquimaux de Shishmaref s'apprêtent à devenir des réfugiés climatiques. Pour quel avenir, et où ?

    La raison de ce drame environnemental et  humain ? Les émissions de gaz à effet de serre des activités humaines qui entraînent le réchauffement du climat de la planète. Comme quoi, la question cruciale de la réduction des GES ne concerne vraiment pas que les ours de la banquise...

    Ce qui ne veut pas dire qu'il faut arrêter de les défendre !

    Cathy Lafon

    • Rendez-vous dimanche 26 janvier, 20h40. Reportage en multidiffusion.  "Billet Retour" est un magazine bimensuel de grands reportages consacré aux villes oubliées qui ont fait la Une de l’actualité, réalisé par la rédaction de France 24 et présenté par Valérie Fayolle.

    ►LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique: cliquer ICI
  • Pêche en eaux profondes : l'Ifremer jette un pavé dans l'océan

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    Un marin-pêcheur sur bateau de pêche français Photo archives AFP

    Le Parlement européen doit se prononcer le 10 décembre sur un nouveau règlement relatif à la pêche en eaux profondes, contre lequel s'élèvent la France et l'Espagne  : début novembre, en commission Pêche, les parlementaires n'ont pas suivi la Commission qui souhaitait interdire la technique de chalutage profond. Et, pour la première fois, les scientifiques de l'Ifremer se désolidarisent des partisans de la pêche en eaux profondes.

    Les données sont insuffisantes pour conclure à la durabilité de la pêche profonde

    En juillet 2012, l'Ifremer écrivait que "l'exploitation des stocks de poissons profonds a été amenée à un niveau soutenable, après la surexploitation au début des années 2000". Cette  année, l'Ifremer se veut plus prudent.  C'est une première : lors d'une table ronde organisée le mardi 26 novembre à l'Assemblée nationale, à deux semaines d'un vote sur le sujet au Parlement européen, le directeur général délégué de l'Ifremer, Patrick Vincent, a estimé que les données étaient insuffisantes pour conclure à la durabilité de la pêche profonde.  En s'expliquant sur un texte "que tout le monde cite". "Dans ce papier, on lit que trois espèces sont au rendement maximum durable : doit-on conclure qu'il y a durabilité ?", a-t-il interrogé.   Non, selon lui. "En résumé, sur certains stocks, il y a durabilité, sur d'autres stocks, la connaissance est insuffisante". Ce texte "avait une intention pédagogique (...) avec des raccourcis, et probablement trop de raccourcis" et il n'était pas "scientifiquement suffisamment précis", a-t-il fait valoir.

    "La fin d'une imposture scientifique française"

    L'ONG Bloom, qui milite pour une plus stricte encadrement de la pêche profonde, a salué la mise au point du directeur général délégué de l'Ifremer qui, selon l'association, a "mis fin à une imposture scientifique française (...)" en réfutant l'imaginaire durabilité des pêches profondes au chalut : l'Ifremer "retire la maigre caution scientifique aux lobbies de la pêche profonde".

    L'énorme succès de la pétition de Bloom

    La pétition mise en ligne par l'association de défense des océans Bloom, exhortant François Hollande à soutenir la proposition européenne d'interdire le chalutage en eaux profondes, recueillait plus de 714.000 signatures lorsqu'elle a été remise au président de la République, lundi dernier. Une méthode de pêche qualifiée d'activité "résiduelle, déficitaire et subventionnée", selon la pétition, qui précise qu'elle ne concerne que neuf navires en France, mais que son "impact environnemental est disproportionné". "D'immenses filets lestés ratissent les milieux océaniques les plus vulnérables et capturent plus de 100 espèces, ensuite rejetées, dont certaines menacées d'extinction", affirme Bloom, qui s'appuie sur de multiples travaux scientifiques.

    europe,pêche,surpêche,ifremer"Il faut se secouer les fesses ": le buzz de la BD de Pénélope 

    Lancée en juin dernier,  la pétition a littéralement explosé avec la médiatisation d'une BD drôle et pédago de l'illustratrice et dessinatrice Pénélope Bagieu, publiée sur son blog,  le 18 novembre dernier. Dénonçant la pêche en eaux profondes, la BD reprend les informations et chiffres de l'association Bloom et rappelle notamment que ,"malgré les millions d'euros d'aides publiques qu'ils perçoivent, les navires industriels sont tous déficitaires". Une BD jugée "simpliste" par le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM), qui regrette dans un communiqué "le brouillage de la réalité socio-économique de la pêche française pour susciter une levée des bonnes consciences", et qui a cependant, en deux jours,  été tweetée et retweetée plus de 3.000 fois, et "likée" 356.000 fois sur Facebook...

    En attendant, l'idée de la nécessité de protéger les stocks halieutiques du chalutage profond fait son chemin dans l'opinion: à partir du 1er janvier, le groupe Casino, les hypermarchés et supermarchés de l'enseigne, ne commercialiseront plus aucune des cinq espèces de poissons de grands fonds extrêmement vulnérables que sont le sabre, le grenadier, l'empereur, la lingue bleue et le brosme.

    Cathy Lafon

    LA PETITION

    • La pétition de l'association Bloom totalise désormais plus de 714.000 signature. On la trouve  sur le site de l'association :ICI
    • La BD de Pénélope Jolicoeur : cliquer ICI

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    • Les articles de Ma Planète sur la pêche : cliquer ICI
  • Antarctique : nouvel échec des négociations sur les sanctuaires marins

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    La Russie et la Chine on fait échouer le projet de création de sanctuaires marins en Antarctique. Photo archives AFP

    Grosse déception pour les écologistes, vendredi 1er novembre. Les négociations sur la création de sanctuaires marins en Antarctique se sont de nouveau conclues sur un échec en Australie. La Chine et la Russie portent la responsabilité de cet échec, le troisième depuis 2012.

    Copie blanche

    Réunis à Hobart sur l'île de Tasmanie, les candidats à la protection des ressources marines du continent de glace ont rendu hier leur copie, blanche comme neige. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir eu le temps de réviser. Cela fait désormais un an que les 24 pays plus l'Union européenne, regroupés depuis 1982 au sein de la Convention sur la conservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR) planchent sur leurs notes; concernant ce fragile écosystème menacé par la pêche et la navigation. Mais, la Russie et la Chine jouant les mauvais élèves, impossible d'être tous sur la même longueur d'ondes. Surtout en matière d'écologie. Et encore plus alors que le pays de Vladimir Poutine retient toujours en prison trente militants de Greenpeace: en Russie, militer pour protéger le patrimoine naturel de l'Arctique est un délit, voire un crime. Alors protéger l'Antarctique... 

    antarctique,protection,océan,animaux,conflit,ccamlr16.000 espèces

    Les eaux de l'océan Austral autour de l'Antarctique abritent pourtant des écosystèmes exceptionnels en bonne partie préservés des activités humaines mais désormais menacés par le développement de la pêche et la navigation.  Deux projets de sanctuaires ont été mis sur la table aux fins de créer une vaste réserve marine couvrant l'équivalent du territoire indien, potentiellement la plus étendue au monde, peuplée de cétacés, mammifères marins et manchots. 

    Automne 2014

    Les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande proposaient de sanctuariser une aire de 1,25 million de km2 en mer de Ross, une immense baie, côté Pacifique, sous juridiction néo-zélandaise. La France, l'Australie et l'Allemagne recommandaient de leur côté la création de sept aires marines protégées (AMP) côté océan indien, sur une étendue de 1,6 million de km2. En s'opposant aux deux options, la Russie et la Chine ont repoussé à l'automne 2014 de nouvelles consultations, puisque la CCAMLR se réunit une fois par an et que toute décision en son sein est adoptée par consensus.

    La Russie, dans le rôle du grand méchant

    "La communauté internationale s'était rassemblée à Hobart pour protéger des zones essentielles de l'océan Antarctique -un des derniers écosystèmes inviolés de la planète- et la Russie a choisi de faire obstacle", a déploré Joshua Reichert, vice-président exécutif de l'organisation américaine de défense de l'environnement Pew Charitable Trusts dont un représentant participait aux négociations. Une rencontre exceptionnelle au mois de juillet en Allemagne avait déjà achoppé en raison, selon les ONG, de l'opposition de la Russie qui craint de voir trop fortement se réduire ses zones de pêche.  Pour tenter de débloquer la situation, avant le sommet de Hobart, la Nouvelle-Zélande avait considérablement diminué la surface devant être sanctuarisée. En vain.

     "Un jour noir pour les océans du monde entier"

    "C'est triste", a déclaré à l'AFP le chef de la délégation suédoise, Bo Fernholm, à l'issue de la réunion vendredi. "C'est un jour noir pas seulement pour l'Antarctique mais pour les océans du monde entier", s'est exclamée Andrea Kavanagh, responsable de projets marins de Pew Charitable Trusts. "Les fondements scientifiques justifiant la création de ces réserves sont incontestables. L'égoïsme têtu de quelques uns ne devrait pas se substituer à la volonté de la majorité des pays à travers le monde", a-t-elle ajouté.

    antarctique,protection,océan,animaux,conflit,ccamlrDes" nurseries" pour les espèces

    "C'est une grosse déception. Et c'est regrettable parce que les zones marines protégées sont des nurseries pour protéger les espèces. Elles ne sont pas contre la pêche. Les pêcheurs s'y retrouvent" a également réagi hier sur France info l'explorateur polaire Jean-Louis Etienne.

    Cathy Lafon avec l'AFP

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