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Nucléaire - Page 78

  • News fil vert. Fukushima un an après : l'IRSN tire les premières leçons de la castrophe

    irsn,rapport,sûreté nucléaireL'IRSN (Institut de Radiprotection et de Sûreté Nucléaire) vient de mettre en ligne sur son site internet un dossier très complet sur le drame nucléaire de Fukushima : "Fukushima,  premières leçons". En quatre points, ce dossier spécial revient avec de nombreuses vidéos, sur le déroulement de l'accident à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, et sur les premiers enseignements tirés en France et au Japon. Le point de vue très complet de l’expert public en matière de recherche et d’expertise sur les risques nucléaires et radiologiques. Lire la suite...

    Cathy Lafon

  • News fil vert. "Gorbi" veut un tribunal international pour juger les crimes écologiques

    forum mondial de l'eau,marseille

    Mikhaïl Gorbatchev au Forum mondial de l'eau, Marseille, 12 mars 2012. Photo AFP

    Juger les crimes écologiques

    L'ancien président soviétique Mikhaïl Gorbatchev, très impliqué depuis 20 ans dans la défense de l'environnement, a pris la parole, lundi 12 mars, pour l'ouverture du Forum mondial de l'eau à Marseille, en sa qualité de fondateur et président de Green Cross International.  Dans un entretien au "Monde", publié mardi 13 mars, il plaide en faveur de la création d'un tribunal international chargé de juger les crimes écologiques.

    Cette proposition devrait bien plaire à Michel Serres, le philosophe français, originaire du Lot-et-Garonne, qui déplore dans son livre "Le temps des crises", que ni la Terre, ni la faune, ni la flore ne puissent parler pour se défendre... Et qui faisait l'amer constat suivant, lors du Sommet mondial du climat de Cophenhague en 2009 :  " Mais personne ne représente la terre; il n’y a pas de représentant des océans, de la banquise, des espèces menacées. Et nos gouvernants n’ont pas la culture nécessaire pour parler au nom de la planète." Un tribunal international pour défendre les intérêts de la nature, quand elle est victime de "crimes écologiques" ... L'idée est plus que séduisante.

    A propos de la proposition française de création d'une organisation mondiale de l'environnement, Gorbatchev s'avoue en revanche "sceptique" : selon lui, le risque serait de mettre en place une "nouvelle organisation bureaucratique", qui pourrait "freiner l'énergie de la société civile".

    Le développement durable : c'est tous ensemble

    Le dernier président de l'URSS, qui a eu à gérer la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986, se prononce aussi, avec son organisation environnementale, pour "une sortie progressive du nucléaire militaire et civil". Pour lui, il y a eu "un avant et un après Tchernobyl" et la transition énergétique est nécessaire. Cependant, il reconnaît qu'il est compréhensible que  "pour certains pays comme la France qui ont peu d'autres ressource, la transition énergétique prenne plus de temps". "On aurait pu penser que, 35 ans après (Tchernobyl), le Japon, nation évoluée, confrontée au désastre de Fukushima s'en serait mieux sorti. Or les Japonais se débattent toujours aujourd'hui dans les difficultés", ajoute-t-il. Enfin, à propos du développement durable et de la nécessaire remise en question du modèle basé sur la course à la croissance, également pour des pays émergents comme la Russie ou la Chine, Gorbatchev ne botte pas en touche : ils sont concernés et doivent aussi entendre ce discours. Mais il estime que "c'est aux pays développés de montrer l'exemple au reste du monde".

    Une réforme environnementale du Code civil français ?

    Plus modestement, on s'interroge aussi en France à la veille de l'élection présidentielelle, sur les moyens de rendre plus efficace le droit de l'environnement. Le Club des juristes vient de rendre public, le 14 mars, un rapport critique sur la responsabilité environnementale. Pour ce think tank, la réforme du Code civil s’impose, afin d’inscrire en toutes lettres l’obligation de réparer un dommage causé à l’environnement. Adossée à la constitution française, la "Charte de l’environnement" rappelle quant à elle le principe de la responsabilité environnementale (art. 4), via la réparation des dommages causés. Mais elle ne règle pas le problème puisqu’elle renvoie à la loi le soin de définir les conditions de son application.  «Au final, tous les juristes s’accordent aujourd’hui pour dire qu’une nouvelle loi doit venir compléter le Code civil», résume Yann Aguila, ancien conseiller d'Etat, président de la Commission Environnement du Club des Juristes

    Cathy Lafon

    REPERES

    Mikhaïl Gorbatchev :  81 ans, président de l'URSS de 1985 à 1991. Prix Nobel de la Paix en 1990 pour sa contribution à la fin de la guerre froide. Fondateur en 1993 de la "Green Cross international", asociation de défense de l'environnement.

    6e Forum mondial de l'eau (Marseille) : 140 pays représentés par 20.000 personnes, y participent jusqu'au 17 mars,  avec pour objectif de faire avancer l'accès universel à l'eau potable.

    Green Cross International : association internationale de défense de l''environnement, doté d'un budget de 18 millions d'euros, financée par des donations privées et des subventions allouées par 34 Etats.

    LIRE AUSSI

    "Il faut un tribunal international pour juger les crimes écologiques", "Le Monde", 14 mars 2012 : cliquer ICI

    "Comment rendre efficace le droit de l'environnement", Journal de l'environnement  : cliquer ICI.

  • Nucléaire : un rapport parlementaire épingle Areva et l'Etat dans l'affaire Uramin

    rapport parlementaireUn rapport parlementaire a mis en évidence mercredi 7 mars des "carences" tant du côté d'Areva que de l'Agence des participations de l'Etat (APE) lors de l'acquisition en 2007 de la société minière Uramin par le groupe nucléaire public, une opération qui a depuis viré au désastre financier.

    "Un pari industriel trop coûteux"

    L'acquisition d'Uramin s'est révélée être "un pari industriel, non illégitime pour Areva, mais trop coûteux au regard de l'aléa qu'il comportait et de la capacité de l'entreprise à y faire face", estime ce rapport d'information sur la situation financière d'EDF et Areva, rédigé par les députés Marc Goua (PS) et Camille de Rocca Serra (UMP).Les deux parlementaires ont largement repris les conclusions d'un comité d'enquête interne d'Areva sur cette acquisition, qui avait estimé qu'elle n'avait pas donné lieu à des manoeuvres frauduleuses mais avait été entachée par des "dysfonctionnements" en matière de gouvernance.

    Des "carences" de l'Etat

    Ils ont également relevé des "carences" dans les échanges au sujet d'Uramin entre Areva et l'APE, l'organisme qui défend les intérêts de l'Etat au sein de ce groupe public à 87%. Ils regrettent notamment que l'Agence des participations de l'Etat n'ait pas fait appel au Bureau national de recherches géologiques et minières (BRGM) pour l'aider à jauger la pertinence de l'acquisition d'Uramin, alors que ses propres compétences ne lui permettaient pas "de porter un regard critique sur les analyses géologiques et les conclusions que l'on pouvait en tirer".

    Défaut d'alerte de la part d'Areva

    Quant à Areva, les rapporteurs estiment que l'entreprise avait "le devoir d'apporter les éclairages nécessaires sur ces points techniques" à l'APE, ce qui n'a pas été le cas. Une synthèse critique des experts miniers d'Areva émettant "quelques alertes" quant aux incertitudes sur les réserves d'uranium d'Uramin n'aurait ainsi pas été communiquée à l'APE, même si les rapporteurs disent ne pas avoir pu déterminer clairement quand elle avait été rédigée et qui en avait eu connaissance.

    EDF en question

    Au total, conclue le rapport, "cet épisode Uramin a montré l'importance d'améliorer ou corriger encore les relations entre les entreprises publiques et l'APE". Les députés se sont par ailleurs étonnés qu'EDF, invité à participer au rachat d'Uramin, se soit désisté sans détailler ses raisons à l'APE, ce qui pose selon eux "la question de l'étendue du devoir d'information que l'on peut attendre des entreprises publiques" quand l'intérêt national est en jeu.

    Uramin au coeur des difficultés d'Areva

    Areva a vu ses comptes plonger l'an dernier dans le rouge en raison notamment d'une provision de 1,46 milliard d'euros liée à Uramin, acquise en 2007 pour environ 2 milliards d'euros, et qui vaut aujourd'hui cinq fois moins. De plus, l'achat d'Uramin est au coeur d'un bras de fer avec Anne Lauvergeon, qui dirigeait Areva lors de l'acquisition. Anne Lauvergeon, qui a quitté contre son gré la présidence d'Areva en juin dernier, a porté plainte contre son ex-employeur pour avoir été espionnée en lien avec cette acquisition.

    Cathy Lafon, avec AFP (Photo AFP)

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