Chimiste toxicologue, André Cicolella préside le "Réseau environnement santé", à l'origine due l'interdiction du bisphénol A dans les biberons et du perchloroéthylène pour le nettoyage à sec. Photo archives Sud Ouest/Stéphane Lartigue
On est d'accord. Si on a un petit moral et que l'on cherche à se débrancher des soucis du quotidien, le dernier livre d'André Cicolella, scientifique réputé, n'est pas à proprement parler la lecture idéale pour les vacances. "Les perturbateurs endocriniens en accusation : cancer de la prostate et reproduction masculine", reste toutefois un ouvrage indispensable pour mieux comprendre pourquoi, après le cancer du sein, l'incidence du cancer de la prostate a grimpé dans le monde de façon spectaculaire au cours des vingt dernières années. Et aussi pourquoi les troubles de la reproduction masculine (cancer des testicules, malformations génitales, baisse de la qualité du sperme) sont également de plus en plus répandus.
Les données scientifiques sont unanimes : la première cause de cette épidémie, c'est notre environnement, avec notamment, la contamination chimique de type perturbateurs endocriniens, à l'âge adulte mais surtout in utero, que l'on trouve par exemple dans les pesticides, les phtalates, le bisphénol A, certains PCB.... largement répandus partout dans l'environnement. La pollution atmosphérique, l'obésité et le surpoids, une activité physique insuffisantes, le tabac et une alimentation malsaine sont également responsables de la diminution de la qualité du sperme.
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