Le chantier du golf de Villenave-d'Ornon, Domaine de la Plantation, le 26 septembre 2016. Photo archives Sud Ouest / Fabien Cottereau
Du 27 janvier au 6 février, pour la onzième année consécutive, la France organise les Journées des zones humides. Marais, tourbières, prairies humides, mangroves, deltas, baies, rives de lacs et de rivière... Ces milieux abritent en effet une multitude d'espèces animales et végétales, et constituent d'incroyables écosystèmes et des réservoirs de biodiversité exceptionnels.
Avec en point d'orgue, une Journée mondiale, célébrée partout sur la planète le 2 février, depuis 46 ans, et consacrée en 2017 au "rôle primordial de ces territoires pour la prévention des catastrophes naturelles". Une thématique qui, chez les écolos, n'est pas tombée dans l'oreille de sourds. Car pour les zones humides, c'est loin d'être gagné : on estime à environ 2,5 millions d’hectares la surface de ces territoires disparus au cours du XXème siècle, en dépit de leur "rôle primordial".
C'est que, même classés zones Natura 2000 et protégés par l'Europe via les Directives eau ou habitats, ces espaces naturels fragiles, indispensables à l'équilibre de la planète et de son climat, sont loin d'être toujours sacralisés et préservés des appétits des aménageurs et des constructeurs immobiliers. On le voit à Notre-Dame-des-Landes (Pays-de-Loire), le site emblématique du futur aéroport nantais ultra-contesté, ou encore en Gironde, à Villenave-d'Ornon, où la municipalité est en train d'aménager avec le groupe Mulliez (Auchan, Décathlon etc.) et Plabo SAS, un golf assorti d'un ensemble immobilier (parc d’affaire, hôtels de luxe et lotissements), réalisé par le groupe Vizzion Europe sur 200 hectares de zones humides, et qui devrait ouvrir en juin 2017.
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