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andre cicollela

  • Le livre vert du dimanche. "Les perturbateurs endocriniens en accusation : cancer de la prostate et reproduction masculine"

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    Chimiste toxicologue, André Cicolella préside le "Réseau environnement santé", à l'origine due l'interdiction du bisphénol A dans les biberons et du perchloroéthylène pour le nettoyage à sec. Photo archives Sud Ouest/Stéphane Lartigue

    On est d'accord. Si on a un petit moral et que l'on cherche à se débrancher des soucis du quotidien, le dernier livre d'André Cicolella, scientifique réputé, n'est pas à proprement parler la lecture idéale pour les vacances. "Les perturbateurs endocriniens en accusation : cancer de la prostate et reproduction masculine", reste toutefois un ouvrage indispensable pour mieux comprendre pourquoi, après le cancer du sein, l'incidence du cancer de la prostate a grimpé dans le monde de façon spectaculaire au cours des vingt dernières années. Et aussi pourquoi les troubles de la reproduction masculine (cancer des testicules, malformations génitales, baisse de la qualité du sperme) sont également de plus en plus répandus.

    Les données scientifiques sont unanimes : la première cause de cette épidémie, c'est notre environnement, avec notamment, la contamination chimique de type perturbateurs endocriniens, à l'âge adulte mais surtout in utero, que l'on trouve par exemple dans les pesticides, les phtalates, le bisphénol A, certains PCB.... largement répandus partout dans l'environnement. La pollution atmosphérique, l'obésité et le surpoids, une activité physique insuffisantes, le tabac et une alimentation malsaine sont également responsables de la diminution de la qualité du sperme.

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  • Santé : 40% des produits de beauté contiennent des perturbateurs endocriniens

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    Certains vernis à ongle cancérigènes ? Selon une étude de Noteo rendue publique le 13 septembre 2013, 74% d’entre eux contiennent au moins un perturbateur endocrinien. Photo DR

    Noteo, un institut indépendant français, révèle que 40% des produits d'hygiène et de beauté que nous consommons, contiennent au moins un perturbateur endocrinien (PE). En tête du palmarès figurent les vernis à ongles.

    BAPTISTE MARTY.jpgNoteo, une agence de notation créée par un Rochelais

    Noteo est une agence de notation des produits de consommation, conçue pour "éclairer" nos choix de consommateur. Créé par Baptiste Marty, 31 ans, un Rochelais installé à Nantes depuis quelques années ce service accessible sur internet ou par application Smartphone, est entièrement gratuit pour l'internaute consommateur.  Le site www.noteo.info  permet de mesurer l'impact d'un produit sur la santé, l'environnement, le budget ou les conditions sociales de la fabrication. Il évalue des dizaines de milliers de produits du quotidien selon quatre critères : santé, environnement, social et budget.


    Présentation Noteo par noteoinfo

    Des notes attribuées par 20 spécialistes indépendants

    cicolella.jpgSur Noteo, une note sur 10 est attribuée au produit ciblé, sur la base de ces quatre critères. Officiellement lancé le 29 novembre dernier, le site a démarré avec un catalogue de 45.000 produits alimentaires, d'hygiène ou d'entretien. Mais Baptiste Marty espère vite atteindre 90.000 références produits. Vingt spécialistes totalement indépendants travaillent pour l'Institut Noteo. Parmi eux  André Cicolella, chercheur depuis 1971 en santé environnementale, toxicologie, évaluation des risques sanitaires, et le premier « lanceur d’alerte », à l’origine du scandale sur les éthers de glycol au sein de l’INRS. Aujourd'hui chercheur en évaluation des risques sanitaires à l’INERIS et Président du Réseau Environnement Santé (RES) qu’il a co-fondé, les autorités publiques le consultent régulièrement sur la règlementation, par exemple sur le Bisphenol A et les perturbateurs endocriniens. L'"Expert" des experts, donc.

    Au premier rang des accusés :  les vernis à ongles

    Mesdemoiselles, Mesdames, c'est vrai, c'est dur à avaler. Selon cette étude réalisée sur une base de 15.000 produits de beauté-hygiène par l’institut indépendant de notation Noteo, les vernis à ongles arrivent en tête. 74% d’entre eux contiennent au moins un PE  devant les fonds de teint (71%), les produits de maquillage pour les yeux (51%), les démaquillants (43%), les rouges à lèvres (40%), les soins du visage (38%) les déodorants (36%), les dentifrices (30%) et les shampoings (24%). A la veille d'un week-end, où le shopping "beauté" est l'un des must des sorties féminines en ville, de tels chiffres sont à méditer... En juin 2012, un rapport de la Commission européenne révélait déjà que 10% des vernis commercialisés en France contenait des substances toxiques et cancérigènes. Les cosmétiques montrés du doigt proviennent le plus souvent des Etats-Unis, mais peuvent aussi être originaires de pays membres de l'Union européenne, comme le Royaume-Uni par exemple. Dans la majorité des cas, il s'agit de vernis à ongles vendus sur les marchés, les braderies ou encore les solderies.

    C'est grave ?

    En tout cas, c'est loin d'être anodin pour la santé. Les perturbateurs endocriniens se définissent comme des substances chimiques interférant avec la régulation hormonale des êtres vivants et sont susceptibles de provoquer, même à très faibles doses, une grande variété d’effets, notamment sur le développement physiologique des individus exposés pendant la période intra-utérine. Ils sont notamment suspectés d’avoir un impact sur la fertilité et d’être liés à l’augmentation du nombre de cancers dits hormono-dépendants, principalement ceux du sein et de la prostate. On en trouve dans les produits d’hygiène mais également dans les contenants alimentaires.

    Le bio : c'est beau et c'est bon pour la santé

    Alors, se faire belle ou être en bonne santé, il faut vraiment choisir? Mais non, la solution, c'est le bio ! Les produits labellisés bio semblent largement épargnés par le phénomène selon l’étude de Noteo qui n’a retrouvé un PE que dans 1,3% d’entre eux, essentiellement le cinnamal, que l’on retrouve naturellement dans certaines huiles essentielles (cannelle, jacinthe, patchouli). Pour être belle jusqu'au bout des ongles, il existe aussi une nouvelle génération de vernis écolo à l'eau, qui contiennent 85 % de substances naturelles et sans danger. Si ce sont de bonnes nouvelles, ce ne sont pas pour autant des scoop : ou sinon, pourquoi se décarcasser à acheter des produits bio et écolo ?

    Le bisphenol A est désormais interdit

    Selon André Cicolella, quelque 870 PE ont d’ores et déjà été identifiés parmi les 143.000 substances présentes sur le marché aujourd’hui, mais leur nombre réel pourrait être «beaucoup plus important». La mobilisation autour de l’un d’entre eux, le bisphenol A (PBA), une substance présente principalement dans les plastiques, a abouti à l’interdiction de ce perturbateur dans les biberons en Europe en 2011. Cette interdiction a été étendue par la France le 1er janvier dernier à tous les contenants alimentaires destinés aux enfants de 0 à 3 ans et s’appliquera à tous les contenants alimentaires à partir de juillet 2015.

    Fatal cocktail

    Selon l'étude de Noteo, parmi les PE les plus fréquemment utilisés dans les produits d’hygiène-beauté, on trouve les parabènes (23%) et le cyclopentasiloxane (15%), le triclosan n’étant présent que dans 1,3% des produits. Circonstance aggravante, "On trouve souvent plusieurs de ces substances dans un même produit", souligne Baptiste Marty. C'est l'effet "cocktail".

    Le président de Noteo s'appuie sur les résultats de cette étude, pour appeler le gouvernement à suivre l'exemple du bisphenol A et à interdire l'usage des perturbateurs endocriniens dans les produits du quotidien.

     Cathy Lafon

    ►PLUS D'INFO SUR  L'APPLI MOBILE NOTEO

    • L'appli mobile de Noteo est téléchargeable sur Google Play et l'Applestore. Avec l'appli de Noteo, on part faire ses courses après les avoir préparées sur le site noteo.info en consultant les listes de produits. On peut ensuite à tout moment scanner le code barres d’un produit et découvrir ses notes où qu'on soit et ajouter en temps réel des produits et ses alternatives à la liste des courses. Et bien sûr, partager ses impressions avec ses amis en les relayant sur sur Facebook et Twitter.... 

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