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Initiative - Page 169

  • En Dordogne, les coiffeurs passent au vert

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    Avoir des cheveux tout beaux tout bio, c'est de plus en plus possible, grâce au réseau "Développement durable, mon coiffeur s’engage". Photo DR

    Bonne nouvelle pour les éco-coquettes périgourdines : les coiffeurs de la Dordogne s’engagent dans le développement durable avec six nouveaux salons labellisés "Développement durable, mon coiffeur s’engage".  Initié par la profession de la Coiffure et porté par les Institutions de la Coiffure, le label de la "green coiffure" poursuit dans la région le développement de son réseau de salons bio.

    La Dordogne, département en pointe

    label dév durable coiffure.jpgAllez savoir pourquoi, le concept du cheveu "bio" fait fureur en Dordogne,  l’un des départements les plus représentatifs de la mobilisation des coiffeurs en faveur de la démarche de développement durable. A ce jour, sur les quinze salons qui bénéficient de la labellisation en Aquitaine, douze sont installés au pays de la grotte de Lascaux et du site préhistorique des Eyzies. Parmi eux, les salons « Valérie Coiffure » (Cours-de- Pile), « Tendance Coiffure » (Sarlat-la-Caneda), « Coiffure Laurence » (Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilac) et « Salon Combe Bernard » (Bergerac) ont même obtenu trois étoiles en matière de performance développement durable. Pas mal non plus pour « Coiff Influence » (Cibjac) et «Cile Coiffure » (Périgueux), qui ont acquis leurs deux étoiles. Et d’autres dossiers de candidatures sont en cours de traitement : il y aura un jour plus de coiffeurs verts que de restaurants étoilés dans un département roi de la gastronomie made in Sud-Ouest...

    Un engagement éhair punch.jpgco-citoyen et des actions concrètes

    Pour faire partie du réseau des Ambassadeurs «Développement durable, mon coiffeur s’engage», une labellisation accordée pour trois ans, les salons de coiffure s’engagent à respecter les principes énoncés dans la Charte de développement durable de la profession de la coiffure et à adopter, au quotidien, des comportements destinés à réduire les consommations des ressources (eau et électricité), à améliorer la santé de ses salariés et à assurer le bien-être de sa clientèle. Parmi les multiples actions éco-citoyennes menées au quotidien par ces éco-salons, on relève : le recyclage et le tri des déchets, l’utilisation de mousseurs pour réduire la consommation d'eau, l'éclairage aux ampoules LED, l’utilisation de matériels ergonomiques pour les équipes et, enfin, l’application de produits respectueux de l’environnement, du cheveu et de la peau. En revanche, oubliez le blond platine : les colorations uniquement végétales et bio ne peuvent pas tout faire ! Quant à celles qui ne rêveent que boucles et frisettes alors qu'elles ont le cheveu désespérément raides, c'est aussi un poil compliqué : les permanentes sont toujours plus ou moins chimiques, même s'il existe aujourd'hui des produits plus écologiques. 

    L'écologie, tout le monde y trouve son compte

    coiffure,salon,bio,développement durable,dordogne,aquitaine,sud-ouestDans le département, les Institutions de la Coiffure bénéficient du soutien de Patricia Faurie (photo ci-contre), responsable du salon labellisé bio « Hair Punch» à Périgueux  et élue à la  Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA) de Dordogne et la CMA d’Aquitaine. Avec conviction et détermination, la coiffeuse qui concilie beauté et santé capillaire dans son propre salon, favorise le déploiement du label en sensibilisant le plus grand nombre, professionnels de la coiffure et clientèle. Chez "Hair Punch", un complexe de beauté 100% verte qui accueille hommes et femmes sur quatre niveaux et une surface de 250m2, tout est écolo, des peintures bio au lustre en carton recyclé. «Convaincue par les bienfaits de cette démarche éco-citoyenne indispensable, j’incite mes collègues à la suivre car tout le monde y trouve son compte» explique Patricia Faurie.

    Il est vrai que les coiffeurs labellisés "développement durable" parviennent à réaliser jusqu’à 70% d’économie en eau et 45% en électricité tout en protégeant leur santé et celle de leurs clientes, en appliquant une cosmétique bio non agressive pour l'organisme. Une démarche exemplaire à suivre.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le label « Développement durable, mon coiffeur s’engage » : cliquer ICI
  • Un jour, peut-être, nous vivrons dans des maisons flottantes...

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    La maison flottante hibiscus, conçue par la société Batifl'o. Copyright Batifl'o

    Pour être spectaculaires, les grandes marées de ce week-end ne seront fort heureusement pas catastrophiques, grâce à une météo clémente. Elles sont pourtant l'occasion de reparler du risque de submersion qui menace notre littoral. Avec le réchauffement climatique, le niveau des mers monte, les océans se réchauffent, les tempêtes et les précipitations deviennent plus violentes. Aux Etats-Unis, les inondations et les ravages de l’ouragan Katrina ont coûté 80 milliards de dollars. En février 2010, la France où la tempête Xynthia a provoqué une inondation monstre qui ont tué 29 personnes à La Faute-sur-Mer (Vendée), a pris à son tour brutalement conscience du risque de submersion, intensifié par le changement climatique.

    En France, l'inondation est le risque numéro 1

    Dans l'Hexagone, le risque numéro 1 en matière de catastrophe naturelle, c'est l'inondation : 19.000 communes sont situées en zone inondable et un habitant sur quatre est exposé à ce risque qui ne cesse d'augmenter. Au cours de l'hiver 2013-2014, l'état de catastrophe naturelle a été déclaré pour 566 communes contre 466 au printemps 2013. Les dommages annuels moyens sont évalués entre 650 et 800 millions d'euros. Si la région parisienne subissait une crue similaire à celle de 1910, le coût direct en serait de 17 milliards d'euros.... Pourtant, au lieu de chercher à s'adapter, la France, pays de bâtisseurs obsédés par les grands travaux et les grands équipement, a longtemps choisi de répondre au risque en construisant des digues pour se protéger de la montée des eaux. Jusqu'à la tempête Xynthia, qui a remis en question la justesse de cette doctrine. 

    S'adapter et vivre avec l'eau, et non pas lutter contre elle

    inondation,risque,construction,immbilier,adaptation,logement,batifl'o,pau,aquitaineOui, mais alors, comment s'adapter au risque inondation? Si dans ce domaine la France a des décennies de retard, de nombreuses solutions existent pourtant pour continuer à vivre dans une zone exposée aux crues, comme l'expérimentent notamment depuis longtemps les Pays-Bas . Un certain nombre d'architectes avant-gardistes ont déjà des propositions concrètes. Ainsi, le Néerlandais Koen Oldhuis qui construit des maisons, des stades, des mosquées et des terrains de golf partout dans le monde, autant de bâtiments dont la particularité est d'être flottants (photo ci-dessus, appartements flottants aux Pays-Bas).

    Le Sud-Ouest doit apprendre à vivre avec le risque inondation 

    inondation,risque,construction,immbilier,adaptation,logement,batifl'o,pau,aquitaineDans la région, réchauffement climatique oblige, la question devient de plus en plus prégnante, avec le risque de submersion sur le littoral atlantique et des inondations catastrophiques de plus en plus fréquentes, dues aux orages violents et aux précipitations de plus en plus intenses. Parmi les zones menacée, l'estuaire de la Gironde est directement concernée par la montée des eaux. Quant à la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB), elle est particulièrement concernée par le risque inondation : sur les 27 communes de la CUB, 16 sont soumises à ce risque. Dont Bordeaux. Autant de bonnes raisons pour l'agglomération bordelaise, devenue depuis Métropole, de commencer à plancher sur la question des aménagements en zone humide dès le mois de janvier 2012, avec le concours du paysagiste Michel Hössler (photo ci-dessus).

    Batiff'lo, un procédé breveté, "simple, écologique et durable"

    La bonne nouvelle, c'est que la France rattrape son retard et qu'il existe déjà des solutions dans la région. Ainsi, la société Batifl'o, dont le siège est à Pau (Aquitaine), propose des logements sur pilotis, des maisons surélevées sur une butte artificielle, ou encore des maisons amphibies construites sur des caissons flottants installés sous l'habitation qui permettant de la faire flotter en cas d'inondation.

    Construire en zone inondable : un grand prix pour les projets innovants

    Il semble donc que la France se soit éveillée à son tour à l'urgente nécessité de proposer de nouveaux projets immobiliers prenant en compte la montée des eaux. Signe des temps, dans le cadre de la stratégie nationale de gestion du risque inondation, les ministère de l'Ecologie et du Logement viennent de lancer un Grand prix d'aménagement visant à "mieux bâtir en terrains inondables constructibles " En juin, les deux ministères récompenseront plusieurs projets d'architectes, d'urbanistes et de paysagistes qui ont intégré dans leur construction, dès la conception, le risque inondation. La société paloise Batifl'o sera-t-elle récompensée ? A suivre...

    Cathy Lafon

    A VOIR 

    • "L'architecture climatique, construire pour demain", un documentaire d'Ariane Riecker (Allemagne 2014), Arte. 

    PLUS D'INFO

    • Le site de Batifl'o : cliquer ICI
    • La circulaire du ministère de l'Ecologie  du 5 juillet 2011 relative à la mise en oeuvre de la politique de gestion des risques d'inondation : cliquer ICI
    • Les risques d'inondations pour l'agglomération bordelaise (document CUB,  août 2011) : cliquer ICI
    • Précautions aux Bassins à flots de Bordeaux : cliquer ICI
    • Le projet Hafencity de Hambourg (Allemagne) : cliquer ICI

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
  • Pollution : de l'océan aux montagnes, cette année, Surfrider prend de l'altitude

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     Le 20 juin 2013, après une crue subite du gave de Pau, les sanctuaires de Lourdes sont envahis d'ordures. Photo archives AFP

    Collecter les déchets des montagnes à l'océan, c'est le nouveau défi que lance cette année Surfrider Foundation Europe, jamais à court d'idée pour traquer et dénoncer la pollution marine et qui organise depuis 20 ans les Initiatives océanes, afin de nettoyer les plages et les fonds marins, mais aussi les bords des rivières et de lacs.

    80 % des déchets que nous produisons arrivent dans la mer par les rivières

    surfrider,initiatives océanes,pollution marine,fleuve,rivière,adour,pays basque80% des déchets échoués sont d'origine humaine et arrivent dans la mer par les cours d'eau : pour le démontrer, Surfrider mène une étude sur l'Adour et ses affluents. Depuis un an et demi, deux Biarrots ingénieurs de l'environnement, Jean-Baptiste Dussaussois et Alexandre Schaal aidés par une trentaine de bénévoles, collectent des macrodéchets, une fois par mois sur huit points précis du fleuve pyrénéen, de la montagne (lac de Payolle) jusqu'à la plage de La Barre, à Anglet. Et ce n'est pas triste : déchetteries, stations dépuration, agriculture, tourisme, zone urbaine, l'Adour est bien loin d'être propre... Quant aux déchets, selon les premières conclusions des chercheurs, mauvaise surprise : ils se déposent à 10% sur la plage, 15% restent à la surface, et le reste tombe au fond de l'océan. Aussi étrange que cela puisse paraître, une telle étude est inédite : si les déchets sont considérés au niveau européen comme un indicateur de l'état écologique des milieux marins, tel n'est pas le cas pour les rivières et les cours d'eau qui charrient pourtant plastiques, polystyrènes, déchets médicaux et autres ordures issues de notre mode de vie, destinées à encombrer et empoisonner, souvent pour des centaines d'années, les océans et leurs habitants, poissons, cétacés, coquillages, crustacés, plancton et végétaux. Baptisé Riverine Input, le projet mené par Surfrider sur le bassin de l'Adour, donnera lieu à un protocole européen applicable aux autres grands fleuves.

    "Les déchets, ça Gave"

    D'où la lumineuse idée de lantenne Côte Basque de Surfrider  d'organiser du 18 au 22 mars une grande action de nettoyage et de sensibilisation au long de l'Adour, depuis Beaucens, en amont de Lourdes, au pied des Pyrénées, jusqu’à Anglet au bord de l’océan, pour sensibiliser l'opinion publique à un problème encore méconnu. Le choix de Beaucens comme point de départ ne doit rien au hasard : l’ancien site d’enfouissement contenait à sa fermeture 50.000 tonnes de déchets dont près de 40.000 tonnes ont été emportés dans le fleuve par les grandes crues du gave en 2012 et 2013. Un désastre écologique sans précédent sur près de 200 km de berges jusqu’à l’océan... Des travaux de démantèlement de la décharge sont en cours depuis septembre 2014. Mais qu’en est-il de la pollution en aval ?

    Un radeau-totem au fil de l'Adour

    Pour le savoir, Surfrider promène depuis ce mercredi un radeau-totem flottant représentant une montagne, qui sera «habillé» des déchets représentatifs des ramassages. Tout comme 80 % des déchets qui souillent nos océans, il descendra l'Adour jusqu’à son embouchure, s’étoffant de jour en jour, avant d'arriver en fin de matinée le samedi 21 mars, à Bayonne puis à Biarritz, au siège de l'ONG sur la Côte basque où ils seront triés. La balade du radeau-totem, c'est tout un programme : descente en rafting de Beaucens à Nay, animations pour enfants à Orthez et Biarritz, traversée de Bayonne à Anglet en pirogue hawaïenne, projection-débat du documentaire "Supertrash, l'enfer d'une décharge", de Martin Esposito, à 21 h au Cinéma le Royal de Biarritz...

    surfrider,initiatives océanes,pollution marine,fleuve,rivière,adour,pays basqueToute la journée du 21, des collectes de déchets seront aussi organisés par différents clubs et communes (Miantaut, Lestelle, Betharram), et le dimanche 22 mars, l'opération "Les déchets, ça Gave", s'achèvera par un grand nettoyage de plage à la Barre (Anglet),  à 10h00, suivi d'un brunch participatif et de l'immortalisation du "Totem voyageur" de Surfrider.

    Cathy Lafon

    EN CHIFFRES

    • En 2014, les Initiatives Océanes ont rassemblées 45.000 personnes qui ont nettoyé près de 1,5 millions de mètres linéaires.
    • 206 kilos de déchets en plastique sont déversés chaque seconde dans l'océan.
    • L'estomac d'un fulmar (oiseau marin qui vit en mer du Nord), contient en moyenne 34 morceaux de plastique.

    PLUS D'INFO

    • Pour tout savoir sur l'opération "Les déchets ça Gave" : cliquer ICI
    • Et pour les Initiatives Océanes : c'est ICI

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    • Les articles de Ma Planète sur Surfrider : cliquer ICI
    • Les articles de Ma Planète sur la pollution des océans : cliquer ICI