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  • C'est la rentrée... A Pau, Babychou lance un carnet bio et écolo pour les bouts de chou

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    Photo Babychou

    Pour la rentrée scolaire, Babychou Services,  réseau national de 56 agences spécialistes de la garde d'enfants à domicile, se veut aussi éco-responsable. Cette année, il lance "Mon carnet d'activités bio & écolo by Babychou", un nouveau livret accompagné d'ateliers d'initiation aux écogestes destinés aux enfants, des tout-petits aux pré-ados. Une initiation aux bonnes pratiques de l'écologie que compte bien développer dans la région, l'agence Babychou de Pau (Pyrénées-Atlantiques), ouverte le 1er juin 2015.

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  • Un jour, peut-être, nous vivrons dans des maisons flottantes...

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    La maison flottante hibiscus, conçue par la société Batifl'o. Copyright Batifl'o

    Pour être spectaculaires, les grandes marées de ce week-end ne seront fort heureusement pas catastrophiques, grâce à une météo clémente. Elles sont pourtant l'occasion de reparler du risque de submersion qui menace notre littoral. Avec le réchauffement climatique, le niveau des mers monte, les océans se réchauffent, les tempêtes et les précipitations deviennent plus violentes. Aux Etats-Unis, les inondations et les ravages de l’ouragan Katrina ont coûté 80 milliards de dollars. En février 2010, la France où la tempête Xynthia a provoqué une inondation monstre qui ont tué 29 personnes à La Faute-sur-Mer (Vendée), a pris à son tour brutalement conscience du risque de submersion, intensifié par le changement climatique.

    En France, l'inondation est le risque numéro 1

    Dans l'Hexagone, le risque numéro 1 en matière de catastrophe naturelle, c'est l'inondation : 19.000 communes sont situées en zone inondable et un habitant sur quatre est exposé à ce risque qui ne cesse d'augmenter. Au cours de l'hiver 2013-2014, l'état de catastrophe naturelle a été déclaré pour 566 communes contre 466 au printemps 2013. Les dommages annuels moyens sont évalués entre 650 et 800 millions d'euros. Si la région parisienne subissait une crue similaire à celle de 1910, le coût direct en serait de 17 milliards d'euros.... Pourtant, au lieu de chercher à s'adapter, la France, pays de bâtisseurs obsédés par les grands travaux et les grands équipement, a longtemps choisi de répondre au risque en construisant des digues pour se protéger de la montée des eaux. Jusqu'à la tempête Xynthia, qui a remis en question la justesse de cette doctrine. 

    S'adapter et vivre avec l'eau, et non pas lutter contre elle

    inondation,risque,construction,immbilier,adaptation,logement,batifl'o,pau,aquitaineOui, mais alors, comment s'adapter au risque inondation? Si dans ce domaine la France a des décennies de retard, de nombreuses solutions existent pourtant pour continuer à vivre dans une zone exposée aux crues, comme l'expérimentent notamment depuis longtemps les Pays-Bas . Un certain nombre d'architectes avant-gardistes ont déjà des propositions concrètes. Ainsi, le Néerlandais Koen Oldhuis qui construit des maisons, des stades, des mosquées et des terrains de golf partout dans le monde, autant de bâtiments dont la particularité est d'être flottants (photo ci-dessus, appartements flottants aux Pays-Bas).

    Le Sud-Ouest doit apprendre à vivre avec le risque inondation 

    inondation,risque,construction,immbilier,adaptation,logement,batifl'o,pau,aquitaineDans la région, réchauffement climatique oblige, la question devient de plus en plus prégnante, avec le risque de submersion sur le littoral atlantique et des inondations catastrophiques de plus en plus fréquentes, dues aux orages violents et aux précipitations de plus en plus intenses. Parmi les zones menacée, l'estuaire de la Gironde est directement concernée par la montée des eaux. Quant à la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB), elle est particulièrement concernée par le risque inondation : sur les 27 communes de la CUB, 16 sont soumises à ce risque. Dont Bordeaux. Autant de bonnes raisons pour l'agglomération bordelaise, devenue depuis Métropole, de commencer à plancher sur la question des aménagements en zone humide dès le mois de janvier 2012, avec le concours du paysagiste Michel Hössler (photo ci-dessus).

    Batiff'lo, un procédé breveté, "simple, écologique et durable"

    La bonne nouvelle, c'est que la France rattrape son retard et qu'il existe déjà des solutions dans la région. Ainsi, la société Batifl'o, dont le siège est à Pau (Aquitaine), propose des logements sur pilotis, des maisons surélevées sur une butte artificielle, ou encore des maisons amphibies construites sur des caissons flottants installés sous l'habitation qui permettant de la faire flotter en cas d'inondation.

    Construire en zone inondable : un grand prix pour les projets innovants

    Il semble donc que la France se soit éveillée à son tour à l'urgente nécessité de proposer de nouveaux projets immobiliers prenant en compte la montée des eaux. Signe des temps, dans le cadre de la stratégie nationale de gestion du risque inondation, les ministère de l'Ecologie et du Logement viennent de lancer un Grand prix d'aménagement visant à "mieux bâtir en terrains inondables constructibles " En juin, les deux ministères récompenseront plusieurs projets d'architectes, d'urbanistes et de paysagistes qui ont intégré dans leur construction, dès la conception, le risque inondation. La société paloise Batifl'o sera-t-elle récompensée ? A suivre...

    Cathy Lafon

    A VOIR 

    • "L'architecture climatique, construire pour demain", un documentaire d'Ariane Riecker (Allemagne 2014), Arte. 

    PLUS D'INFO

    • Le site de Batifl'o : cliquer ICI
    • La circulaire du ministère de l'Ecologie  du 5 juillet 2011 relative à la mise en oeuvre de la politique de gestion des risques d'inondation : cliquer ICI
    • Les risques d'inondations pour l'agglomération bordelaise (document CUB,  août 2011) : cliquer ICI
    • Précautions aux Bassins à flots de Bordeaux : cliquer ICI
    • Le projet Hafencity de Hambourg (Allemagne) : cliquer ICI

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
  • "L'Impossible Procès" du nucléaire s'ouvre au théâtre, à Bordeaux et à Pau

    impossible procès.png

    Les autorités nucléaires françaises, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN)  entre autres, l'ont rappelé lors des différents rapports qui ont suivi la catastrophe de Fukushima : en dépit de la sécurité maximale qui entoure le secteur du nucléaire en France, on ne peut, hélas, exclure l'éventualité d'un accident dans l'une de nos centrales.

    Quelles en seraient les conséquences sanitaires, économiques et environnementales, et comment mettre en cause les responsables en amont d’une catastrophe atomique ? Telles sont les questions soulevées par la pièce de théâtre « L’Impossible Procès »,  invitée dans la région par Europe Ecologie-les Verts à Bordeaux et à Pau, les 17 et 19 septembre prochains.

    "L'impossible Procès" du nucléaire s'est ouvert pour de vrai au Japon...

    La pièce de la compagnie Brut de Béton pose les bonnes questions, si l'on en croit l'actualité récente de Fukushima : le 9 septembre, à Tokyo, la justice a rejeté  les plaintes d'habitants de la zone contaminée par la radioactivité, contre les dirigeants de la centrale dévastée en 2011 et le premier ministre japonais d'alors.

    centrale-du-blayais-photo-d-archives_586358 (1).jpgL’accident fictif du Blayais

    Le synopsis de la pièce est simple et efficace. Les spectateurs sont projetés dans le futur. Dans la nuit du 3 novembre 2015, un Boeing 747 de la compagnie Royal Air Maroc immatriculé EI-­CSY, en provenance de Casablanca, vol AT 764, arrivée prévue à Paris Orly à 4h15, s'est écrasé sur la centrale nucléaire du Blayais, située sur la commune de Braud et Saint-­Louis, dans le département de la Gironde. A son bord : deux pilotes, quatre hôtesses, 140 passagers dont deux bébés. Il n’y a eu aucun survivant. La radioactivité dégagée par la centrale nucléaire dévastée a causé dans la population environnante de nombreux décès et pollué durablement tout un territoire agricole et viticole, ainsi que les eaux de la Garonne et le proche océan.


    L'impossible procès - Ministère de la Santé... par IndependentWHO

    Le procès

    Trois ans plus tard, en 2018, s'ouvre à Bordeaux, puis à Pau, le procès de l'Industrie électronucléaire française. Sur scène, uniquement et fort heureusement : si l'histoire utilise des faits réels (la catastrophe de Tchernobyl, notamment),  l'accident d'aviation du Blayais, est bien sûr, à ce jour, une pure fiction.  Le Président (Patrick Gay-Bellile) du Tribunal mène les débats du procès au cours duquel est jugée "au nom du Peuple français, l’Industrie électronucléaire française, représentée ici par Monsieur le Très Haut Commissaire à l’Energie Nucléaire Civile, Monsieur De Pressac François, Directeur Président du Très Haut Commissariat à l’Energie Nucléaire Civile, pour risque causé à autrui, non assistance à personne en danger, et homicide involontaire.". Il y a la procureure (Véronique Pilia), l’avocat (Jean-Louis Debard) et le prévenu (Bruno Boussagol). Une narratrice (Noémie Ladouce) commente le procès entre chaque acte, et apporte les informations complémentaires nécessaires à la compréhension de l’histoire. 

    Un scénario nourri par des éléments réels

    Dans la pièce, la radioactivité dégagée par la catastrophe a causé dans la population environnante "300.000 décès, selon un rapport de la Croix Rouge Internationale". Le juge cherche en particulier à savoir pourquoi "des institutions aussi sérieuses que l’AIEA ou à fortiori l’OMS, continuent de parler de 613 victimes." Ce qui n'est pas sans rappeler les controverses autour des bilans de la catastrophe de Tchernobyl.  Après l'ouverture du procès, s'ensuivent 1h35 d’échanges argumentés durant lesquels on ne s'ennuie pas. Une dizaine de spécialistes se sont investis pour apporter des éléments scientifiques, romanesques et juridiques permettant d’étayer les « minutes » du procès écrites par Jean‐Louis Debard, qui joue le rôle de l'avocat.  Après l'entr’acte, la séance reprend mais cette fois-ci avec des "vraies gens", des victimes du nucléaire, des témoins, des « experts » vivants dans la ville où se joue "L'Impossible Procès".  C’est l’occasion de présenter « à la barre » des problématiques locales et/ou de véritables procès en instructions. Les contributions recueillies seront publiées après la tournée.

    Débattre de l'avenir énergétique de la France

    Créée le 3 novembre 2012 à la "Cour des 3 Coquins" à Clermont-­Ferrand (Puy-de-Dôme), la pièce de théâtre a été jouée une trentaine de fois. "L'Impossible Procès" de Brut de Béton a participé à plusieurs  festivals cet été, dont le prestigieux festival de théâtre d'Avignon. Théâtre citoyen d'une compagnie qui veut "participer au lien social", le Procès s'inscrit dans le « débat national sur la transition énergétique » et contribuant à faire participer le public à la réflexion sur l'avenir énergétique de la France en général, et du nucléaire en particulier.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • C'est où, c'est quand ?

    Deux représentations dans la région : A Bordeaux, le  mardi 17 septembre à 20h30 au Théâtre du Pont Tournant, 13 rue Charlevoix de Villers. A Pau, le jeudi 19 septembre à 20h30 au Théâtre Saint Louis, Rue Saint Louis. Entrée de soutien : 10 €

    • "L'Impossible Procès"  est un spectacle réalisé par Bruno Boussagol, écrit par Jean-Louis Debard. Avec : Noémie Ladouce, Véronique Pilia, Patrick Gay-Bellile, Jean-Louis Debard et Bruno Boussagol. 
    • Après une tournée en avril et mai 2013 en France et en Suisse, "L’Impossible Procès" a déjà été joué aux lieux et dates suivantes : Paroles enragées de l’été : Clermont Ferrand le 14 juin, Festival Le Manifest" : Grande Synthe le 13 juillet (à coté de Dunkerque),  Festival d’Avignon : au Grand théâtre de Montfavet du 15 au 21 juillet, Festival de Bure : sous chapiteau le 31 août.