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Initiative - Page 167

  • Sécheresse : la verte Californie à l'heure du réchauffement climatique

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    Depuis plus d'un an, la Californie est en proie à une sécheresse d'une ampleur exceptionnelle, qualifiée par les autorités locales d'"historique". Jerry Brown, le gouverneur de l'Etat de l'ouest américain, a dû annoncer sur la chaine ABC, le 5 avril dernier, des mesures d’urgence d’économies d’eau, en soulignant que le changement climatique n'était "pas un canular" pour son Etat. Une pierre dans le jardin des climato-sceptiques. "Le temps que nous avons en Californie, ce temps sévira dans d’autres endroits du monde", a-t-il aussi averti.


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    Un signal d'alarme

    Les mesures d'économie visent à réduire de 25% la consommation d’eau dans cet Etat où vivent 40 millions de personnes, et où le ministère californien des Ressources en eau a indiqué que, cette année, le 1er avril, il n'a pas trouvé de neige à 2.000 mètres d’altitude dans la Sierra Nevada. Une première en 75 ans. "C’est un signal d’alarme et il devrait concerner tout le monde, parce que ce décret est pris en vertu des pouvoirs d’urgence", a insisté Jerry  Brown, rappelant que les contrevenants s’exposaient à des amendes de 500 dollars par jour, voire à la coupure du service d'eau.

    L'agriculture épargnée

    Interrogé sur le fait que l'agriculture était largement épargné par ces mesures, le gouverneur a reconnu que 80% de l’eau était consommée par ce secteur, qui ne représente que 2% de l’économie californienne. Mais les agriculteurs "n’arrosent pas leur pelouse ou ne prennent pas de longues douches. Ils produisent la majorité des fruits et des légumes fournis par l’Amérique à une partie importante du monde", a-t-il souligné. "Bien sûr, on pourrait tout couper. Si on ne veut pas produire d’aliments et les importer d’ailleurs, théoriquement c’est possible. Mais cela déplacerait des centaines de milliers de personnes", a argumenté Jerry Brown. Et l'impact écologique en terme d'émissions de gaz à effet de serre, serait désastreux.

    Transition écologique à la californienne

    sécheresse,etats-unis,californie,mesures,économie d'eauParmi les mesures annoncées, l'Etat va, par exemple, demander le remplacement de 4,6 millions de mètres carrés de pelouse par des plantes peu consommatrices d’eau.  La Cité des Anges avait déjà instauré des mesures d’incitation, comme le programme "pelouse contre dollars", mais sur la base du volontariat.  Les "normes des toilettes et robinets" vont également être revues pour limiter le débit d’eau, et la « police de l’eau » déjà existante pourrait devenir plus sévère. La batterie d'actions envisagées pour économiser l'eau en Californie implique un véritable changement de mode de vie. L'Etat le plus écolo de l'Amérique de Barack Obama a déjà bien engagé cette transition écologique en développant, notamment,  les énergies renouvelables dont le photovoltaïque. Par ailleurs, la ville de San Francisco, qui a banni les sacs plastiques, s'est fixée pour objectif de parvenir, d'ici à 2020, à zéro déchet non recyclé ou composté, afin d'éviter les décharges et les incinérateurs, très polluants.

    Cathy Lafon avec l'AFP

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  • Initiative. H&M et Puma testent un nouveau procédé de recyclage de fibres textiles

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    L'enseigne H&M Bordeaux, rue Sainte-Catherine. Photo archive Sud Ouest / Thierry David 

    Le groupe de luxe et d’habillement sportif Kering, maison mère notamment de Puma, et le géant suédois du prêt-à-porter Hennes et Mauritz (H&M) veulent tester un nouveau procédé de fabrication textile à partir de fibres recyclées, mis au point par la start-up Worn Again.

    Modèle circulaire pour tissus vertueux

    La start-up britannique a mis au point « un procédé inédit de recyclage chimique "de textile à textile», capable de séparer et d’extraire le polyester et le coton des vêtements et textiles anciens ou usagés, afin fabriquer de nouveaux tissus, « créant ainsi un "modèle circulaire" pour les textiles », soulignent les trois enseignes. 

    Se substituer au polyester dérivé du pétrole

    recyclage,tissu,h&m,puma,kering,vêtement,enseigne,modeCe procédé entre « dans sa dernière phase de développement » et sera testé dès cette année dans les chaînes d’approvisionnement de Puma et H&M. Il s’agit d' une « solution capable de se substituer au polyester dérivé du pétrole » pour fournir une nouvelle source de matières premières « à faible impact environnemental pour les fibres et les tissus composés de cellulose », selon ces promoteurs.  Elle permet surtout de contourner l’une des principales barrières du recyclage, à savoir la nécessité de décomposer les vêtements en fibres mélangées, et de séparer du polyester et de la cellulose les colorants et autres agents contaminants.

    Objectif 2020 : que du coton éco-responsable

    recyclage,tissu,h&m,innovation,puma,kering,vêtement,enseigne,modeLes modeuses vertes vont craquer. D'autant que H&M, déjà installé à Bordeaux, Libourne, Pau et Anglet, renforce sa présence dans la région Aquitaine avec l'ouverture, le 22 avril prochain, d'un nouveau magasin familial à Dax, dans les Landes, sur le site du Centre Commercial Grand Mail. Thomas Lourenço, Directeur de H&M France, précise à cette occasion dans un communiqué que l'enseigne propose "une mode plus durable, avec une utilisation croissante de matière éco-responsable" : en 2020, tout le coton utilisé par la maison suédoise doit provenir de sources durables.

    En 2014, environ 65 millions de tonnes de filaments de polyester et de fibres de coton ont été produites à l’échelle mondiale. On estime qu’en 2020, la demande internationale pour ces fibres sera de 90 millions de tonnes.

    Cathy Lafon avec l'AFP

  • Voitures électriques : en septembre, la Dordogne passera au vert

    bornes électriques dordogne.jpg

    En septembre 2014, la Dordogne ne disposait que deux stations de charge pour véhicules électriques, dont celle du parking de Leclerc à Trélissac. Photo archives Sud Ouest /Jean-Christophe Sounalet

    Selon Avere France (Association nationale pour le développement de la mobilité électrique), en septembre prochain, le département de la Dordogne va entamer un déploiement de 160 bornes de recharge pour véhicule électrique sur son territoire. Ce plan d’installation prévu par le syndicat d’énergie du département (SDEM24) s’inscrit dans une dynamique nationale soutenue par l’État et l’ADEME.
     
    mobilité électrique,plan,bornes de recharge électrique,voitures,région aquitaine,ademe,etatProfiter du "superbonus écologique"
     
    Depuis le 1er avril, les Français peuvent bénéficier d'un bonus qui va jusqu'à 10.000 euros pour remplacer leur vieux diesel. Une bonne nouvelle pour la qualité de l'air de nos villes, même si la voiture électrique n'est, hélas, pas la panacée environnementale que certains voudraient y voir. Et surtout, gros bémol: le nombre de bornes électriques en France est très insuffisant, pour permettre aux usagers de recharger facilement en électricité des véhicules qui ne disposent que d'une faible autonomie. Voilà pourquoi le gouvernement avait pris le soin de lancer auparavant, en septembre 2014, un plan national de développement visant à installer 160.000 bornes dans le paysage français, soutenu par l'Etat.
     
    160 points de charge électrique en Dordogne
     
    Dans la région, le syndicat d’énergie périgourdin n'a pas voulu rater le coche et a récemment déposé un dossier, dans le cadre du dispositif de financement géré par l'ADEME, pour un maillage couvrant l'ensemble du département. Les implantations devraient couvrir la totalité des zones urbaines, périurbaines et rurales, ou encore les sites touristiques de la Dordogne. Quatre-vingt dix communes seront maillées et chaque canton doté d'une borne. La distance maximale entre les points de charge sera de 15 km en moyenne. Ce sont au total 160 bornes pour véhicule électrique qui fleuriront au pays des  grottes de Lascaux, des Eyzies et du foie gras, dont 55 accélérées (22 kVA) et 19 rapides (au-dessus de 22 kVA) La nature de la puissance des 86 bornes restantes n'a pas encore été déterminée.
     
    bornes électriques.jpgDordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne et Pyrénées Atlantiques : même combat

    Pour obtenir un tarif intéressant, l'Avere indique que le syndicat d'énergie de la Dordogne va se regrouper avec les quatre autres syndicats d'énergie de la Région Aquitaine (la Gironde, les Landes, le Lot-et-Garonne et les Pyrénées-Atlantiques) afin de procéder à un appel d'offre commun. Il devrait être lancé entre juillet et août, précise l'Association qui milite pour le développement de la mobilité électrique, et les premières bornes pourraient voir le jour courant septembre.

    Les aides de l'ADEME et de la Région Aquitaine

    Dans le même esprit, une réflexion relative à la gestion de ce parc de bornes de recharge électriques est menée par la Dordogne qui est soutenue dans cette démarche, non seulement par l'ADEME qui financera 30 à 50% du coût total du maillage, mais également par la Région Aquitaine qui prendra à sa charge, sous certaines conditions, 30% du prix d'une borne de charge rapide.

    L'ambition de la Dordogne est de permettre à un maximum de personnes de trouver sur leur trajet quotidien les équipements nécessaires pour pouvoir se déplacer en véhicule rechargeable, pour le travail, les loisirs et le tourisme. Sans émettre de gaz à effet de serre.

    Cathy Lafon

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