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Animal - Page 224

  • Nucléaire : en 2014, le dernier homme de Fukushima partira en voyage

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    Naoto Matsumura, photo DR 

    A Fukushima, deux ans après la catastrophe nucléaire, Naoto Matsumura, un fermier de 53 ans, vit toujours dans la zone désormais interdite de 20 km autour de la centrale dévastée par le tsunami du 11 mars 2011. Il a décidé de prendre son bâton de pélerin-samouraï et de faire le tour du monde pour alerter l'opinion contre les dangers du nucléaires.

    naoto.jpgL'histoire de Naoto Matsumura

    En mars 2011, quatre jours après l'explosion du réacteur n°4, le paysan de Fukushima quitte avec les siens la ferme exploitée par sa famille depuis cinq générations. Ne pouvant trouver d'hébergement, il laisse sa famille à Iwaki et retourne chez lui pour nourrir ses animaux. Il découvre d'abord chez ses voisins puis dans tous les environs, que partout des animaux ont été abandonnés, souvent enfermés et incapables de se nourrir, leurs propriétaires pensant pouvoir rentrer assez rapidement chez eux. Il décide alors de rester définitivement dans la zone évacuée et interdite, pour sauver et s'occuper d'autant d'animaux qu'il le pourra, et leur éviter de mourir de faim ou d'être abattus selon les consignes gouvernementales. 

    "Le dernier homme de Fukushima"...

    C'est un journaliste italien Antonio Pagnotta qui a fait connaître Naoto Matusumura. Après l'avoir rencontré  lors d'un voyage dans la zone, il en a fait un livre très émouvant, "Le dernier homme de Fukushima", publié aux éditions Don Quichotte en 2013. Le "samouraï sans maître",  plein de rage à l'encontre des responsables de ce désastre nucléaire, est bien décidé à ne pas les laisser supprimer les preuves de l'impact de la contamination radioactive, en éliminant les animaux possiblement affectés et leur descendance. C'est en vivant dans la zone contaminée, sans eau courante, électricité ni sanitaires que cet homme courageux  a décidé de manifester sa colère face à Tepco, le géant de l'industrie nucléaire japonais. 

    .... ou pas ? 

    Depuis l'assouplissement de l'interdiction de résider dans la zone, une poignée d'autres paysans auraient regagné les environs de Fukushima. A l'instar de Keigo Sakamota, 58 ans,  qui s'occupe également d'une véritable ménagerie d'animaux, malgré les risques de radiations. Sa vidéo tourne sur le web depuis le 5 novembre 2013 et le montre en train de nourrir chaque jour près de 5000  chiens, chats, canards, chèvres, lapins....tous abandonnés par leurs propriétaires qui ont dû évacuer leurs fermes. "Si j'évacuais ne serait ce qu'un mois, je ne crois pas qu'une seul animal survivrait" explique-t-il. Bien décidé à ne pas lever le camp: "Je ne m'inquiète pas le moins du monde parce que je protège des centaines de vies. Je vais continuer à les protéger. Je resterai ici. Je ne bougerai pas un orteil même pour un seul jour" affirme-t-il. 

    Aujourd'hui, Naoto Matsumura n'est peut-être plus vraiment "le dernier homme de Fukushima"  ? Mais la question n'est vraiment pas là, surtout vu d'ici... Qu'ils soient un, deux ou dix, Naoto comme Keigo incarnent avec un extraordinaire courage une forme de résistance inédite face à la nucléocratie japonaise.

    Naoto Masumura à Fessenheim et au Parlement européen

    Naoto, quant à lui, a décidé de quitter Fukushima, pour venir en France entre le 5 et le 20 mars 2014  et plus particulièrement à Fessenheim, lors des manifestations qui se tiendront sur le Rhin pour le troisième anniversaire du début de la catastrophe de Fukushima. Le "dernier homme de Fukushima" veut raconter sa douloureuse expérience de l’explosion de la centrale de Fukushima Daii Ichi, véritable « sœur jumelle » de Fessenheim. Né d’une idée d'Antonio Pagnotta, ce voyage symbolique est organisé par un collectif d’associations et coordonné par le groupe local de Greenpeace Strasbourg. Sa rencontre avec les agriculteurs, les habitants de cette région sera pour lui l’occasion de faire comprendre aux gens que la vie peut basculer du jour au lendemain et qu’on peut tout perdre. Qu’une explosion nucléaire peut détruire toute une région durablement : sa terre, ses animaux, ses habitants. La parole lui sera également donnée au Parlement Européen dans une conférence de presse, pour faire l’état des lieux à Fukushima, le 11 mars 2014, jour anniversaire de la catastrophe nucléaire.

    Bon voyage, Monsieur Matsumura !

    Cathy Lafon

    • Pour lire les articles de Ma Planète sur Fukushima : cliquer ICI
  • Consommation: mangerons-nous des insectes à Noël ?

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    Les chocolats aux insectes made in France de la jeune entreprise Micronutris, producteur d'insectes alimentaires, et du maître chocolatier Guy Roux, spécialiste du chocolat sans sucre. Photo AFP

    Dégusterons-nous des chocolats aux insectes à Noël ? Aurons-nous des grillons grillés, des vers, des criquets ou des larves d'abeilles à côté du traditionnel foie gras, sur les tables de nos réveillons cette année ? Chez les écolos, croquer l'insecte est tendance et, c'est une chance, il se démocratise : les insectes à consommer viennent de faire leur première apparition dans les rayons des grandes surfaces.

    Les insectes, le bon plan écolo

    Très prisés dans une grande partie du monde où on les consomme avec délice et ardeur, les insectes constituent une alternative écologique intéressante pour assurer la sécurité alimentaire de la planète. Plus raisonnable et moins coûteuse, en tout cas, que la viande de synthèse, cultivée in vitro. Les insectes contiennent en outre davantage de protéines qu'un steak et leur élevage a un impact carbone bien plus léger que celui des bovins, des porcs ou des volailles. L'insecte, l'air de rien, est tout bénef, autant pour la santé du consommateur que pour celle de la planète.

    insecte,élevage,consommation,grande surfaceLa vente des insectes à la portée de tous

    Phénomène de mode introduit par des chefs avant-gardistes, les insectes se dégustaient jusqu'à présent en France surtout dans certains restos ou bistrots branchés, à Paris, mais aussi sur la Côte d'Azur. On peut également s'en procurer sur le web. A la réflexion, finalement, croquer un criquet grillé au lieu d'une crevette mayo, ça peut le faire. Mais où acheter le criquet ? Pas au marché du coin, pour l'instant. Quand on habite en région, et que l'on compte les euros de son porte-monnaie, où aller pour trouver des insectes?  Réponse : chez Auchan et Carrefour, deux grandes enseignes qui se lancent dans la distribution d’insectes à consommer, avec deux marques françaises,  Crickeat et Micronutris. C'est l'hypermarché Auchan de Pérols, près de Montpellier (Hérault) qui s'est lancé le premier, le 22 novembre dernier.

    Grillons pour l'apéro

    C'est le rayon apéro qui est la première cible des deux poids lourds historiques de la grande distribution: après les chips, Mesdames et Messieurs, voici les grillons crème d’oignon, paprika, thym ou sésame !  Selon Auchan, "la dégustation a été un succès, même si les clients n’achètent en général qu’un paquet, pour goûter". Il se serait écoulé plus de 250 sachets de grillons Crickeat en une seule journée. La version crème d'oignon étant plébiscitée. Un bon accueil, normal pour un nouveau produit, selon l'enseigne. Le plus dur reste à venir : les autres clients vont-ils mordre à cette nouvelle offre gustative et s'habituer à la présence d'insectes dans leur assiette de tapas ?

    Un vrai pari commercial

    Carrefour devrait rapidement suivre l'exemple d'Auchan, avec les biscuits aux insectes de la société toulousaine Micronutris, qui produit aujourd'hui une tonne d'insectes et prévoit de multiplier ce chiffre par dix en 2014.  Pour les enseignes comme pour les deux marques, le pari commercial de l'innovation n'est pas mince : si l’initiative a du succès, tous les supermarchés vont s'arracher les-dits insectes, qu'on finira par trouver à l'épicerie bio et au marché du coin...

    Bon, pour être vendu chez Auchan ou Carrefour, le sachet d'insectes n'est quand même pas donné :  il faut compter 6,90€ le sachet de 17g (environ une cinquantaine d'insectes croustillants). Ca fait cher la patte...

    Cathy Lafon

    EN CHIFFRES

    • 30 g de protéines : c'est 150 grammes de steak hâché, ou 110 grammes de grillons, 17 criquets, ou 220 larves d'abeilles.

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  • Planète vidéo. Une quarantaine de baleines échouées dans un parc naturel en Floride

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    41 baleines globicéphales étaient coincées le 4 décembre dernier en Floride, dans les Everglades. AFP

    Une quarantaine de baleines se sont échouées début décembre dans les eaux peu profondes du parc des Everglades en Floride, dans le sud-est des Etats-Unis. Une dizaine d'entre elles en sont mortes.

     

    Ce groupe d'une cinquantaine de baleines avait été découvert mardi dans une zone reculée du comté de Monroe, dans le sud de la Floride, nageant dans moins d'un mètre d'eau, alors que ces animaux vivent d'habitude en eau profonde. Les sauveteurs dont le travail était compliqué par le lieu, très isolé, n'ont pu toutes les tirer d'affaire.  « Quatre baleines ont été enthanasiées mercredi et six autres sont mortes », a expliqué Blair Mase, porte-parole de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), lors d'une conférence de presse reprise par l'AFP, le 5 décembre.

    Des "chances de survie"

    Les autres baleines, au nombre de 35, nageaient le lendemain dans des eaux un peu plus profondes, ce qui faisait dire à Mary Plumb, porte-parole du Parc National des Everglades, que les équipes de sauveteurs étaient plus optimistes pour "leurs chances de survie".

    Pourquoi y a-t-il tant d'échouages de cétacés ?

    On évoque souvent des raisons "mystérieuses" pour tenter d'expliquer les échouages en masse de cétacés, baleines et dauphins. Si ils sont peu étudiés, on sait qu'ils peuvent être le fait d'animaux épuisés soit par des conditions météo exceptionnelles  (tempête en mer durant plusieurs jours) soit par des maladies et intoxications diverses, dues à la pollution des océans, ou encore par les sonars de bateaux. Ainsi, en mai-juin 2008, un échouage massif d'une centaine de dauphins d'Électre avait eu lieu à Madagascar. Les spécialistes avaient émis l'hypothèse que ce soit les sonars d'un bateau de recherche pétrolière de la société ExxonMobil parti la veille des échouages, qui ait désorienté les animaux.

    Cathy Lafon

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