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  • Planète vidéo. L'agriculture urbaine, c'est possible !

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    Agriculture urbaine, photo DR

    L’agriculture urbaine ? Encore un truc pour ces bobos des centres villes ! Et bien non. Raté. Le concept se développe et, sachez le, faire pousser en ville de quoi se nourrir ne se réduit pas aux seuls potagers et n'est pas un pur fantasme d'écolo des villes.

    Le documentaire "Des cultures et des villes", réalisé par le photographe et vidéaste Jean-Hugues Berrou pour l’école AgroParisTech, montre ainsi différentes expériences conduites dans le monde : des jardins potagers en ville, des containers pour faire pousser des champignons, des projets de fermes verticales ou encore des défenseurs du pâturage des moutons en ville…


    Des cultures et des villes par AgroParisTech

    new york potager toit.jpgL'agriculture urbaine, késaco ?

    Résultat d’une enquête, le film montre ce qu'est l'agriculture urbaine, à savoir tout ce qui pousse en ville et qui se destine à l’alimentation. Par ville, il faut entendre un milieu urbain dense. Il ne s'agit pas de maraîchage, mais par exemple, de potagers sur les toits, comme à New York, de jardins communautaires et partagés, comme à Bordeaux, avec le jardin du collectif « L'Atelier des bains douches », réalisé par les habitants du vieux quartier Belcier, près la gare. Ou encore de ruches en ville.

    Le lien avec la terre

    Certes, aucune ville ne deviendra auto-suffisante sur le plan alimentaire grâce à l'agriculture urbaine. Mais cette dernière joue un rôle complémentaire et surtout, elle permet d’éviter que les citadins ne se coupent totalement de la terre. Elle a aussi un rôle pédagogique fort, en apprenant aux enfants que ce qu’ils mangent vient de terre. Enfin, elle participe au maintien de la biodiversité en ville, à la préservation des espaces verts. Et par là-même, au bonheur et à la qualité de vie de ses habitants.

    Tiens, c'est aussi ce que nous enseigne Pierre Rabhi, le chantre de l'agroécologie...

    Cathy Lafon

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  • Recyclage des emballages plastiques: la France doit beaucoup mieux faire

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    En France, à peine un quart des déchets plastiques sont recyclé. Photo archives Sud Ouest

    23%. Le  chiffre fait mal. A peine un quart des emballages plastique sont recyclés en France. Pour faire mieux, il est envisagé de collecter à terme tous les plastiques et pas seulement les bouteilles et flacons. Mais un test à grande échelle mené depuis 2012 montre que cela va prendre du temps.

    Et pourquoi on se décarcasse ?

    Pourtant on y met du nôtre, pour trier nos pots de yaourts, barquettes, films souples et autres sacs plastiques avant de ne mettre que les déchets plastiques "adéquats" dans des bacs jaunes, gris, ou bleu, selon l'endroit où l'on habite. Mettre tous les plastiques dans les bacs nous simplifierait bien la vie et permettrait aussi de récupérer davantage de plastique. Mais voilà : cela compliquerait aussi sérieusement la tache des centres de tri tricolores, encore peu adaptés. Voilà pourquoi, en France, seuls 23% de l'ensemble des déchets plastiques sont recyclés, après le tri. Parmi les restants, 60% sont incinérés ou enfouis avec les autres déchets ménagers. Or une bonne partie de ces plastiques sont recyclables et permettraient de refaire des barquettes mais aussi des sacs poubelle ou des tuyaux...

    plastiques tri.jpgLa France, mauvaise élève de l'Europe

    Avec un taux de recyclage de 23% des emballages ménagers plastique, la France fait moins bien que ses proches voisins européens. L'Hexagone a choisi de se limiter aux bouteilles et flacons, qui représentent 40% des emballages plastique et actuellement, seul un flacon sur deux est recyclé. Pas terrible. Tel est le premier bilan de l’expérimentation pilotée depuis 2012 par Eco-Emballages et impliquant 51 collectivités et 3,7 millions de Français.

    Elargir la collecte à tous les emballages plastiques

    Que faire ? L’éco-organisme présentera fin mars son « plan » pour développer le recyclage des plastiques, a indiqué à l’AFP son directeur général, Eric Brac de la Perrière. Le projet serait donc à terme d’élargir la cible en collectant tous les emballages plastiques, comme aux Pays-Bas ou en Allemagne, tout en travaillant avec les industriels pour améliorer, en amont, la recyclabilité des emballages et, en aval, leur valorisation. Dans les collectivités participant à l’expérimentation, comme le département du Gers, le poids des emballages plastique collectés est passé à 7,6 kg par habitant et par an contre 5,9 kg auparavant (sur les 17,1 kg d’emballages ménagers plastique mis sur le marché), indique Eco-Emballages.

    L'épineuse question des centres de tri

    trier c'est facile.pngCôté collecte, pas de souci: les bacs existants sont suffisants pour accueillir ces plastiques supplémentaires. Un blocage important apparaît en revanche dans les centres de tri, où arrivent les emballages usagés pour être dispatchés selon les matériaux (acier, aluminium, carton, plastiques…). Ces centres ne sont globalement « ni dimensionnés, ni organisés » pour traiter les nouveaux plastiques, plus souples et plus petits, constate le patron d’Eco-Emballages. Seuls 15% d’entre eux, selon lui, réussissent à trier ces plastiques à un coût et une qualité permettant d’être rachetés par les recycleurs. En ralentissant le tri et en nécessitant davantage de main d’oeuvre, les coûts de traitement des nouveaux plastiques doublent: ils s’élèvent à 1.600 euros la tonne en moyenne contre 800 euros pour les bouteilles et flacons, assure l’éco-organisme.

    Quel avenir pour le tri en France ?

    Plastique, papier, verre... Le tri des déchets n'a pas fini de faire parler de lui. Concernant le plastique, le débat fait rage : faut-il moderniser les centres existants? En bâtir de nouveaux ultra-modernes? Ou créer deux niveaux de tri, en laissant aux collectivités locales un tri simplifié et en confiant à quelques centres très spécialisés le soin de séparer les résines?
     
    Autant de questions qui seront au coeur d’une étude que rendra prochainement l’Ademe sur l’avenir du tri à l’horizon 2030. Qui n'oubliera vraisemblablement pas de rappeler que le meilleur déchet est encore celui qu'on ne recycle pas, parce qu'on ne le produit pas...
     
    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    • Le plastique en chiffres

    En France, nous utilisons près de 300 sacs plastiques par an et par habitant. 230.000 tonnes sont recyclées sur plus d’un million de tonnes d’emballages en plastique mises sur le marché chaque année en France.

  • Réchauffement climatique : l'Australie étouffe sous une vague de chaleur historique

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    A Melbourne, en Australie, c'est la fournaise. Photo AFP

    Dans l'hémisphère sud, c'est l'été. Et cette année, l'été austral est chaud, très chaud. Depuis plusieurs jours, le sud-est de l'Australie subit une vague de chaleur d'une ampleur exceptionnelle qui a provoqué des centaines de brousse et l'interruption des matches de l'Open d'Australie sur les courts extérieurs.

    Il y a un an, déjà

    Il y a très exactement un an de cela, le 17 janvier 2013, Sydney battait tous les records de chaleur enregistrés depuis la mise en place des relevé de températures: le thermomètre avait atteint les 45,8° C  dans l'après-midi. Le précédent record datait de 1939 où la plus grande ville d'Australie avait alors enregistré 45,3° C. "C'est un jour historique pour Sydney aujourd'hui", déclarait Dick Whitaker, météorologiste auprès de la chaîne météo australienne Weather Channel, "Nous n'avons jamais connu de chaleur pareille à Sydney depuis le début des relevés". L'Australie restera la proie  plusieurs semaines durant de vagues de chaleur sans précédent sur les deux-tiers de son territoire et d'incendies ravageurs. En octobre dernier, le sud-est de l'Australie était à nouveau la proie d'incendies d'une ampleur sans précédent et d'une précocité anormale pour la saison, avec des centaines de feux de brousse qui menaçaient la capitale d'un incendie géant. Le printemps austral commençait juste.

    chaleur open australie.jpgEn 2014, toujours plus

    En ce début janvier, les températures dépassent les 40°C à l'ombre depuis ces quatre derniers jours dans l'Etat d'Australie méridionale, où 109 personnes ont dû être hospitalisées ces trois derniers jours, épuisés par la chaleur ou victimes de grave déshydratation. A Melbourne, la capitale de l'Etat voisin de Victoria qui accueille l'Open d'Australie, le jardinier d'une école, âgé de 76 ans, est mort mercredi après s'être évanoui, terrassé par la fournaise. On s'en doute, les joueurs de tennis et les ramasseurs de balle ne sont pas à la fête et sont particulièrement affectés par la chaleur étouffante et intense qui enveloppe Melbourne:vomissements, évanouissements et malaises sont le lot de plusieurs d'entre eux. Les organisateurs ont dû déclencher la Extreme Heat Policy ("politique en cas de chaleur extrême") pour suspendre, jeudi, les matches prévus sur les courts extérieurs, jusqu'à 17h00 locale. Les matchs ont repris ce vendredi et certains joueurs résistent plutôt bien : la chaleur suffocante n'a aucunement perturbé Novak Djokovic et Serena Williams, lesquels se sont qualifiés en coup de vent mercredi pour le troisième tour de l'Open d'Australie.

    Le risque du grand incendie

    De même que l'an dernier, lescarte australie.png feux de brousse font rage dans les deux Etats, dont 800 en Australie méridionale où les autorités  craignent "un schéma d'agravation des incendies pour les 48 prochaines heures". Pour John Nairn, responsable des service météo de l'Etat, Adelaide, la capitale, pourrait bien battre son précédent record de chaleur, qui était de 46,1°C en janvier 1939. Dans l'Etat de Victoria, plus d'un millier d'incendies se sont déclaré en l'espace de vingt-quatre heures, provoquant un mort ce vendredi. Les violentes rafales de vent prévues pour aujourd'hui, accroissent le risque d'incendies échappant à tout contrôle.

    +12°C en 2013

    Le deuxième volet du cinquième rapport du GIEC sur le réchauffement climatique écrit que pour l'Australie, " le changement climatique augmentera le nombre de jours de conditions extrêmes propices aux incendies ". En 2013, la moyenne d'augmentation des températures en Australie, par rapport à la normale, a été de +12°C et l'année a été la plus chaude jamais enregistrée. Toujours en 2013, la Commission gouvernementale australienne sur le climat a indiqué dans un rapport que le changement climatique contribuait à l'enregistrement de ces chaleurs intenses et que l'exception deviendrait la règle. Après l'Open de tennis de Melbourne, ce dimanche 19 janvier, c'est la saison 2014 de cyclisme qui doit s'ouvrir à Adelaide, avec le "Tour Down Under" qui se déroule jusqu'au 26 : pour les coureurs, c'est ultra-chaud devant !

    L'Australie suffoque, le gouvernement regarde ailleurs

    Pourtant, le ministre de l'environnement australien, Greg Hunt, a boudé le sommet sur le climat qui s'est tenu à Varsovie en novembre dernier. Il a préféré rester à Canberra pour y défendre, devant le Parlement, le premier texte du gouvernement conservateur de Tony Abbott, élu en septembre : l'abrogation des outils de lutte contre le réchauffement mis en place par les travaillistes, dont l'emblématique taxe carbone...

    Cathy Lafon

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