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MaPlaneteA - Page 906

  • Le procès de la marée noire dans le Golfe du Mexique : BP à la barre

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    Le sauvetage d'un oiseau pris au piège de la marée noire du Golfe du Mexique en avril 2010. Archives/AFP

    Etats-Unis. Aujourd'hui s'ouvre à la Nouvelle-Orléans (Louisiane) le procès de BP et de ses sous-traitants, pour la marée noire dans le Golfe du Mexique, suite à l'explosion de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon le 20 avril 2010. Considérée comme la plus importante marée noire de l'histoire des Etats-Unis, la catastrophe pétrolière a fait onze morts et a provoqué de gigantesques dégats écologiques : l’accident de la plate-forme pétrolière a provoqué le déversement de près de cinq millions de barils de pétrole dans les eaux du Golfe du Mexique.  Un an après le début de la marée noire, en avril 2011, le pétrole avait apparemment disparu. Mais le nettoyage du Golfe du Mexique n’était pas encore tout à fait terminé : 2 000 personnes travaillaient toujours pour assainir les zones marécageuses où plus de 6 000 oiseaux sont morts. Aujourd'hui, 500 000 personnes réclament toujours des dédommagements.

    Des dizaines de milliards de dollars sont en jeu au procès qui doit déterminer si  BP et/ou ses sous-traitants ont commis une "faute lourde" et fixer les dommages et intérêts : des kilomètres de plages de cinq Etats américains ont été ravagés, avec des conséquences pour les industries du tourisme et de la pêche. BP, qui continue d'engranger des bénéfices colossaux (23,9 milliards de dollars en 2011), se prépare à négocier.

    proces,accident plate-forme pétrolière,pétroleMais le 27 avril, à La Nouvelle Orléans, qui parlera pour la planète, la faune et la flore et la flore à ce procès ? Personne. On peut le déplorer avec Michel Serres,  le philosophe agenais, qui faisait un  constat similaire lors du sommet de Copenhague sur le climat, en 2009 : " Mais personne ne représente la terre; il n’y a pas de représentant des océans, de la banquise, des espèces menacées. Et nos gouvernants n’ont pas la culture nécessaire pour parler au nom de la planète." La Terre, elle, personne ne l’a invitée au procès ...

    La question de la représentation de la Terre ? Un bon sujet écologico-philosophico-éthique à creuser, beaucoup moins anecdotique qu'on pourrait le croire... Pas plus pour la nature que pour les hommes, l'argent ne peut tout réparer.

    Cathy Lafon

    EN IMAGES -  Un après, le pétrole déversé par la plus grande marée noire de l'histoire des États-Unis continue de polluer l'océan et de mettre en péril la faune. Sans parler de l'avenir incertain des pêcheurs. Visualiser le portfolio réalisé par le Figaro.fr : cliquer ICI  

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  • L'initiative."Savez-vous planter chez nous ?" : le site qui partage le jardinage

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    Prêter son jardin, partager ses récoltes, un rêve rendu possible grâce à Chantal Perdigau, habitante de Balma près de Toulouse. Comment mettre à disposition un site internet pour jardiner, gratuit, qui fonctionne comme un site de petites annonces ? Voici la réponse : "Savez-vous planter chez nous.com ?".  Une question qui est une vraie réponse, basée sur un concept simple et solidaire. Encore fallait-il y penser.

    L'idée, Chantal Perdigau l'a eue il y a un an, en mettant en relation un membre de sa famille qui avait un jardin, mais pas le temps de s'en occuper, et des amis à elle qui vivaient en appartement et n'avaient pas de jardin. Louer un terrain coûte cher, et en ville il n'y a pas assez de jardins ouvriers ou partagés : pourquoi pas prêter son jardin à quelqu'un qui n'a pas de terrain, et partager les récoltes ? Si on est un fin jardinier, on peut aussi faire profiter autrui de son savoir faire, dans le bio par exemple, ou au contraire se faire aider quand on n'a aucune notion de jardinage. Economiquement intéressant, l'échange est solidaire et crée du lien humain.

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    "Savez-vous planter chez nous ?" DR

    Deux cents annonces en ligne

    Et ça fonctionne ! Au bout de six mois, deux cents annonces sont en ligne, pour des partages de jardins, dans 58 départements. Dépasser les frontières de sa ville, ça c'est le miracle d'internet. Habitant à Bordeaux, vite, vite, je clique sur la Gironde, où cinq offres de prêts de jardins sont aujourd'hui mises en ligne. Comme celle de Jacqueline, à Gujan-Mestras (Gironde), qui veut prêter son potager, avec sa petite annonce : "mon potager mesure 10 m x 10 m. Il est situé derrière ma maison et prés de la gare de La Hume. Les outils nécessaires à son entretien sont rangés dans un abri de jardin en dur. Il y a bien sûr un point d'eau et même un arrosage automatique intégré. J'y récolte des tomates, des haricots, des pommes de terre, des courgettes, des citrouilles, des carottes, etc.. Il est en partie clôturé. Je suis trop âgée pour le cultiver. Il est libre depuis maintenant."

    Après tout ce froid, le redoux fin février fait démanger les doigts et donne envie de gratter la terre... Et l'idée de préparer dès à présent de futures récoltes de beaux légumes bien frais et bien croquants dans le jardin de Jaqueline, me réjouit les papilles. Pas vous ?

    "Savez-vous planter chez nous ?" est un site vitaminé, aéré, très bien conçu. Il ne regarde pas non plus au partage, quand il s'agit d'échanger conseils futés, et autres trucs de bon jardiniers... Enfin, il doit rester gratuit, même si sa créatrice va chercher à le monétiser par des partenariats avec des professionnels du jardinage. Ecolo et solidaire, donc.

    Cathy Lafon

    Pour se connecter à "Savez-vous planter chez nous ? " : cliquer ICI.

  • Agroalimentaire. En France, le bio ne connaît pas la crise

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    Un joli panier de légumes bio. Photo SO

    Demain s'ouvre à Paris le Salon international de l'agriculture (25 février au 5 mars). Rendez-vous annuel obligé des femmes et hommes politiques qui ne manqueront pas cette année d'y défiler en nombre, à la veille des échéances électorales à venir, il est aussi un bon révélateur de la santé de l'agriculture et de ses produits. Ce qui est bien plus important.

    En 2012, la bonne nouvelle c'est qu'en France, le bio ne connaît pas la crise. Selon les estimations de l'Agence Bio publiées le 14 février dernier, le marché des produits issus de l'agriculture biologique a bondi de 10 % en 2011, et quadruplé en dix ans. Il est passé de 1 milliards d'euros en 2001 à quatre milliards d'euros en 2011, et représente aujourd'hui environ 2,6% de la consommation alimentaire en France. Quant aux surfaces agricoles bio, elles ont doublé dans la même période. Il est vrai qu'on part de tellement loin dans ce domaine...

    Une belle performance à nuancer

    L'effet de la crise se fait néanmoins sentir, car si le chiffre d'affaire global des ventes explose, le nombre de Français qui consomment régulièrement des produits bio s'érode progressivement depuis deux ans.  En 2011, 40% des Français ont déclaré consommer au moins une fois par mois des produits biologiques, alors qu'ils étaient 43% en 2010 et 46% en 2009 (sondage réalisé par l'institut CSA pour l'Agence Bio). Par ailleurs, les nouveaux convertis au bio sont moins nombreux. En 2011, 3% des acheteurs de bio déclarent consommer des produits biologiques depuis un an, contre 8% en 2010.

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    Magasin Bio Knock (Bègles, Gironde). Photo archives SO

    Plus de points de vente, mais des prix encore trop élevés

    Un frein au développement de la consommation bio reste les prix des produits jugés trop élevés. Pourtant, le bio s'est démocratisé, avec la multiplicaton des ouvertures d'enseignes spécialisée (Biocoop, La Vie Claire, Naturalia, La Vie Saine...). On n'en dénombre pas moins de 9 rien qu'à Bordeaux, sans compter l'offre bio des étals présents sur les différents marchés. Les hypers et supermarchés ont aussi accrû leur assortiment bio, créant des lignes de produits bio avec leur marque propre. Les prix se sont ainsi réduits, grâce à l'augmentation des volumes, mais encore insuffisamment : plus de 90% des consommateurs considérent que des prix moins élevés favoriseraient l'essor du marché. Les prix des produits bio restent en effet de 20 % à parfois 50 % plus élevés que les produits issus de l'agriculture conventionnelle.

    De leur côté, les consom'acteurs fidèles, qui ont appris à mieux consommer, différemment et durablement, et peut-être aussi suffisamment aisés pour continuer à acheter régulièrement ce type de produits, sont de plus en plus convaincus de la qualité de leur choix. Cela suffit à expliquer la bonne santé du marché du bio, dans un contexte où la consommation stagne dans les grandes surfaces alimentaires.

    Bio, mais pas assez local

    Dans leur panier, les consommateurs de produits biologiques placent en premier lieu des fruits et des légumes. Puis viennent les produits laitiers et les oeufs. Malheureusement, l'origine "France" de ces produits reste bien insuffisante. Surtout si l'on considère que, pour être vraiment durable, le bio se doit aussi d'être local. Or, si les surfaces agricoles cultivées en bio ont doublé en France, passant de 419 750 hectares à 950 000 en 2011, pour représenter aujourd'hui 3,5%, de la suface agricole cultivée, on est encore loin des objectifs du Grenelle de l'Environnement (6% fin 2012 et 20% en 2020), et surtout loin de pouvoir satisfaire les attentes des consommateurs. Plus du tiers des produits bio consommés en France sont importés depuis l'Union européenne ou d'autres pays.

    Le bio : stop ou encore ?

    L'Agence Bio estime que le marché du bio a encore un bel avenir en 2012. La crise économique ne devrait pas avoir d'impact sur la consommation, qui devrait encore augmenter. Une autre étude, publiée le 6 février dernier, vient cependant doucher cet optimisme. Pour le cabinet Xerfi, la croissance du marché alimentaire bio en France va ralentir, pour plafonner à  une augmentation de 5 % en 2015, avec un chiffre d'affaires de 4,5 milliards d'euros, en raison de la dégradation de la conjoncture économique.  Avec la crise, explique Xerfi, les consommateurs établissent des priorités : et les prix des produits bio sont plus élevés que ceux de l'alimentation traditionnelle.

    Encore !

    Pessimiste ou optimiste, aucune étude sur l'avenir du bio ne saurait remettre en cause les bienfaits de ce type d'alimentation pour la santé des consommateurs. Promouvoir l'agriculture bio et aider à son développement est un enjeu majeur pour l'avenir de notre agriculture et notre bien-être. Rendre possible l'objectif du "bio pour tous",  pourrait peut-être constituer un levier plus efficace pour réduire le déficit de la sécu, que le déremboursement des médicaments. Ce jour là, parions que le Salon international de l'agriculture de Paris sera devenu le plus grand salon international du bio...

    Cathy Lafon

     ►PLUS D'INFO

     

    • Le bio au Salon International de l'Agriculture de Paris  :

    L’Agence BIO et ses partenaires iront à la rencontre du public au Salon International de l'Agriculture, Porte de Versailles à Paris (stand 3C93). L'espace BIO s'adressera à la fois aux professionnels et au grand public (adultes et enfants), avec pour objectifs de répondre à toutes les questions sur les principes et les valeurs de l’agriculture biologique, de faire découvrir la diversité et les saveurs des produits bio, et d’apporter des informations aux professionnels souhaitant convertir leurs activités à l’agriculture biologique.

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