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pollution - Page 21

  • La France se prépare à dire adieu aux sacs plastiques des fruits et légumes en 2016

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    Les députés s'attaquent aux sacs plastique à usage unique. Photo AFP

    L'information a failli passer inaperçue, comme bien souvent quand il s'agit d'une actualité "positive"... Elle constitue pourtant une sacrée bonne nouvelle pour l'écologie et la préservation de la planète. En 2016, nous n'aurons plus droit aux sacs plastiques pour faire nos courses : un amendement gouvernemental interdisant les sacs plastiques à usage unique, a été voté ce mercredi soir en commission par les députés, dans le cadre du projet de loi sur la biodiversité.
     
    Vers l'interdiction des sacs plastique à usage unique

    Source de pollution durable, les sacs plastiques nuisent gravement à la biodiversité. Voilà pourquoi Ségolène Royal, la ministre de l'Écologie, a déposé un amendement adopté mercredi soir qui propose de remplacer les sacs par des cabas ou des chariots à roulettes. Il s'agit par là de prendre en compte les enjeux liés à la consommation importante de ces sacs "fruits et légumes" qui jusqu'à présent n'ont jamais fait l'objet de dispositions visant à la réduire.  La proposition prévoit une interdiction de distribution des sacs à usage unique sauf pour des sacs répondant à des conditions particulières: les sacs "biosourcés" et compostables.

     
    Pour la planète, le plastique, c'est pas chic

    pollution,sac plastique,interdiction,projet de loi,amendementGrâce à une vraie pédagogie, accompagnée d'actions volontaristes de la part des pouvoirs publics, de certains commerçants et grandes enseignes, comme Leclerc ou Carrefour, le nombre des sacs plastiques de caisse distribués en France dans les grandes surfaces alimentaires a déjà diminué. Il est passé de 10,5 milliards à 700 millions entre 2002 à 2011, souligne le gouvernement dans son exposé des motifs de l'amendement. "Mais il y a lieu de poursuivre cette réduction car près de 5 milliards de sacs de caisse en matière plastique à usage unique et plus de 12 milliards de sacs dits "fruits et légumes" sont encore distribués dans les commerces", ajoute-t-il. Le problème étant qu'on les retrouve ensuite dans la nature et notamment dans les océans où finissent la plupart de nos déchets, qu'ils polluent des dizaines d'années durant, car ils sont quasiment indestructibles. 

    Une "bonne nouvelle"

    Ce vote, intervenu dans le cadre d'un projet de loi sur la biodiversité, est "une bonne nouvelle" pour Europe Ecologie-les Verts, les ONG, comme France Nature Environnement (FNE), qui espère que "cela ne va pas être détricoté immédiatement, car les lobbies sont à l'affût". "On pense que l'opinion est prête", souligne encore Benoît Hartmann, le porte-parole de l'ONG, tout en plaidant pour "l'étape suivante, c'est-à-dire l'interdiction de tous les sacs jetables", y compris les sacs biodégradables, qui nécessitent d'être traités dans des composteurs industriels, et les sacs dits "oxofragmentables" censés se dégrader mais contenant des résidus de plastique. De même, les associations de consommateurs se réjouissent, à l'instar de l'UFC-Que choisir, dont Nicolas Mouchnino, chargé de mission énergie et environnement, se réjouit :  «On attaque enfin le gras du problème».

    Pour les écolos  qui luttent contre le suremballage et pour la réduction des déchets, y compris à la source, les sacs jetables, même biodégradables, sont  par définition "non écologiques". A la fois à travers le produit lui-même mais aussi à travers la "mentalité" qu'ils véhiculent en "laissant croire qu'on peut faire ses courses avec un sac qui va finir à la poubelle".

    La date de l'examen en séance du projet de loi sur la biodiversité n'est pas encore fixée. A suivre.

    Cathy Lafon avec l'AFP

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  • Europe : alerte à la pollution chimique sur les systèmes d'eau douce

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    Le 25 juillet 2011, la Garonne était victime d'une pollution à hauteur d'Agen. Une mousse blanche, jugée "sans gravité". Photo Sud Ouest

    Près de la moitié des rivières et autres cours d’eau en Europe continentale sont menacés par des polluants chimiques comme des pesticides et d’autres substances industrielles, selon une étude publiée lundi aux Etats-Unis.

    Cette recherche se base sur une analyse des données des services gouvernementaux de surveillance provenant de 4.000 sites en Union européenne, précisent ces chercheurs dont les travaux paraissent dans les Comptes-rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS). Pas vraiment optimistes, ils soulignent, en outre, que les risques réels sont « probablement sous-évalués » étant donné les limitations des programmes de surveillances des agences gouvernementales dans les différents pays.

    La menace d'une très grande perte de biodiversité

    Malaj_Egina.jpg« La majorité des cours d’eau et rivières sont écologiquement affectés ou menacés d’une très grande perte de biodiversité », mettent en garde les auteurs, dont Egina Malaj(photo ci-contre), du Centre Helmholtz de recherche environnementale à Leipzig en Allemagne.

    Produits chimiques et pesticides

    Ces chercheurs ont conclu que les pesticides, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les ignifuges à base de brome, les anti-salissure dans les peintures ainsi que les tributylétain, des pesticides de protection du bois, sont les substances chimiques présentant le risque le plus élevé pour ces écosystèmes aquatiques parmi les 223 substances étudiées dans les 4.000 sites de l’étude.

    pollution,écosystèmes,eau douceRisque de pollution chimique accru au nord de l'Europe

    Les auteurs ont déterminé que ces produits chimiques ont été probablement fatals pour les différents organismes de ces rivières et autres cours d’eau dans 14% des sites contrôlés et provoqué des effets néfastes chroniques dans 42% d'entre eux. An niveau régional, les bassins fluviaux du nord de l’Europe plus industrialisés, comme celui du Danube (photo ci-contre), présentent un risque de pollution chimique nettement plus élevé que dans le sud du continent.

    Pour les chercheurs, ces résultats plaident pour des mesures de protection environnementale étendues afin de minimiser cette pollution par des substances chimiques organiques.

    Cathy Lafon

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  • Réchauffement climatique : la fonte de la banquise a atteint un point de non retour

    glacier thwaites.jpg

    Le glacier Thwaites (Antarctique). Crédit photo NASA

    Mauvaise nouvelle sur le front du climat. La fonte des grands glaciers de l’Ouest de l’Antarctique, qui contiennent assez d’eau pour faire monter les océans d’au moins un mètre, s’accélère sous l’effet du réchauffement climatique et paraît irréversible, selon les conclusions de deux études scientifiques séparées pilotées par la Nasa, publiées en mai dernier, qui portent sur les glaces du pôle sud.

    glacier,antarctique,nasa,pole sud,recherches,émissions gaz effet de serre,co2,pollution air,pollution,fonte glace,océan niveau,montée"Un point de non retour"

    La première étude s’appuie sur de nombreuses données incorporant 40 années d’observations qui indiquent que le recul des plus grands glaciers de la mer d’Amundsen, dans l’Antarctique de l’ouest, « a atteint un point de non-retour », comme l'explique Eric Rignot, un glaciologue de l’université de Californie à Irvine et de la Nasa, principal auteur de cette recherche publiée dans la revue Geophysical Research Letters (photo ci-dessus).

    glacier,antarctique,nasa,pole sud,recherches,émissions gaz effet de serre,co2,pollution air,pollution,fonte glace,océan niveau,montéeUne montée du niveau des océans de 1,2 mètres à 3 mètres

    La fonte des six plus grands glaciers de cette région, Pine Island, Thwaites, Haynes, Smith, Pope et Kohler, contribue déjà de façon importante à la montée des océans, lâchant presque autant de glace annuellement dans l’océan que toute la banquise du Groenland. Ils contiennent suffisamment d’eau pour faire grimper le niveau des océans de 1,2 mètre et fondent plus vite que ne le prévoyaient la plupart des scientifiques.Cette fonte pourrait aussi déstabiliser d’autres plaques de glace de cette partie de l’Antarctique et entraîner potentiellement une montée de trois mètres et plus au total des océans au cours des prochains siècles, estime ce scientifique.


    SUPERSCIENCE 5 - la fonte des glaces

    Réviser à la hausse les prévisions du Giec

    Selon lui, cette situation, nécessite de réviser à la hausse les projections du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) qui prévoyaient une  élévation de 90 centimètres d’ici à la fin du XXIème siecle, si l'on ne prenait pas d'urgence les mesures nécessaires  pour réduire les émissions de gaz à effets de serre. La montée des eaux affectera des dizaines de millions de personnes vivant dans des régions côtières.

    Le glacier de Thwaites en voie de désintégration

    La deuxième étude, parue dans la revue américaine Science, s’est concentrée sur le glacier de Thwaites, le plus massif de l’Antarctique occidental, large de 120 kilomètres. Les chercheurs ont établi des cartes topographiques détaillées et utilisé un modèle informatique sophistiqué montrant que la désintégration de ce glacier a déjà commencé. Le glacier de Thwaites va ainsi probablement disparaître d’ici quelques siècles. Sa contribution à la montée du niveau des océans sera de près de 60 centimètres, prédisent les auteurs de ces travaux. "Les simulations dans notre modèle informatique semblent indiquer une accélération dans le futur, précise ainsi Ian Joughin, un glaciologue de l’université de Washington, sans aucun mécanisme de stabilisation en vue ».


    NASA Jet Propulsion Laboratory California Institute of Technology

    Le programme "IceBridge"

    La topographie du glacier a été réalisée dans le cadre du programme « IceBridge » de la Nasa, qui vise, par des observations aériennes et satellites, à mesurer la hauteur de la glace et à déterminer la fonte en surface.Toutes les simulations des chercheurs montrent que la fonte du glacier de Thwaites fera monter le niveau de l’océan de moins d’un millimètre par an pendant 200 ans, avant de commencer à se désintégrer et à disparaître. A certains endroits, le géant des glaces perd plusieurs mètres d’altitude par an alors qu’il avait connu une période de quasi-stabilité jusqu’en 2006, avant de se déplacer vers l’océan à une vitesse de 0,8 kilomètre par an, soit 33% plus rapidement que précédemment, selon une précédente recherche. 

    Cathy Lafon

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