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A trois jours de l'ouverture du sommet international sur le climat, la COP21, le lundi 30 novembre à Paris-Le Bourget, il reste quelques irréductibles climatosceptiques pour remettre en question les réalités du réchauffement climatique en cours et de son origine humaine. Il est encore temps de les convaincre. Tel est le pari de trois mathématiciens de haut niveau qui ont voulu raconter avec humour et pédagogie pourquoi la science est désormais certaine que l'activité humaine contribue à modifier le climat, à partir de trois chiffres clés. Résultat : "Réchauffement climatique : les trois chiffres clés", un documentaire drôle et percutant, diffusé ce soir sur Arte, à partir de 22h25.
Le glacier Thwaites (Antarctique). Crédit photo NASA
Mauvaise nouvelle sur le front du climat. La fonte des grands glaciers de l’Ouest de l’Antarctique, qui contiennent assez d’eau pour faire monter les océans d’au moins un mètre, s’accélère sous l’effet du réchauffement climatique et paraît irréversible, selon les conclusions de deux études scientifiques séparées pilotées par la Nasa, publiées en mai dernier, qui portent sur les glaces du pôle sud.
Une montée du niveau des océans de 1,2 mètres à 3 mètres
La fonte des six plus grands glaciers de cette région, Pine Island, Thwaites, Haynes, Smith, Pope et Kohler, contribue déjà de façon importante à la montée des océans, lâchant presque autant de glace annuellement dans l’océan que toute la banquise du Groenland. Ils contiennent suffisamment d’eau pour faire grimper le niveau des océans de 1,2 mètre et fondent plus vite que ne le prévoyaient la plupart des scientifiques.Cette fonte pourrait aussi déstabiliser d’autres plaques de glace de cette partie de l’Antarctique et entraîner potentiellement une montée de trois mètres et plus au total des océans au cours des prochains siècles, estime ce scientifique.
La deuxième étude, parue dans la revue américaine Science,s’est concentrée sur le glacier de Thwaites, le plus massif de l’Antarctique occidental, large de 120 kilomètres. Les chercheurs ont établi des cartes topographiques détaillées et utilisé un modèle informatique sophistiqué montrant que la désintégration de ce glacier a déjà commencé. Le glacier de Thwaites va ainsi probablement disparaître d’ici quelques siècles. Sa contribution à la montée du niveau des océans sera de près de 60 centimètres, prédisent les auteurs de ces travaux. "Les simulations dans notre modèle informatique semblent indiquer une accélération dans le futur, précise ainsi Ian Joughin, un glaciologue de l’université de Washington, sans aucun mécanisme de stabilisation en vue ».
La topographie du glacier a été réalisée dans le cadre du programme « IceBridge » de la Nasa, qui vise, par des observations aériennes et satellites, à mesurer la hauteur de la glace et à déterminer la fonte en surface.Toutes les simulations des chercheurs montrent que la fonte du glacier de Thwaites fera monter le niveau de l’océan de moins d’un millimètre par an pendant 200 ans, avant de commencer à se désintégrer et à disparaître. A certains endroits, le géant des glaces perd plusieurs mètres d’altitude par an alors qu’il avait connu une période de quasi-stabilité jusqu’en 2006, avant de se déplacer vers l’océan à une vitesse de 0,8 kilomètre par an,soit 33% plus rapidement que précédemment, selon une précédente recherche.