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  • Energies renouvelables marines: pourquoi l'éolien en mer est menacé

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    Un parc éolien au Danemark. Photo archives AFP

    Deux appels d'offres éolien en mer ont été lancés par l'Etat pour la construction de six parcs offshore, pour une puissance totale de 3 GW. En avril 2012, un premier appel d'offres a permis d'attribuer les sites de Fécamp (Seine-Maritime, 500 MW), Courseulles-sur-Mer (Calvados, 450 MW), Saint-Nazaire (Loire-Atlantique, 480 MW) et de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor, 500 MW). En mai 2014, dans le cadre du second appel d'offres, les sites du Tréport (Seine-Maritime, 500 MW) et des Îles d'Yeu et de Noirmoutier (Vendée, 500 MW) ont été attribués. Problème : un amendement déposé par le gouvernement le 8 mars 2018, dans le cadre du projet de loi Société de confiance, pourrait mettre fin à ces projets d'éolien en mer.

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  • La France se prépare à dire adieu aux sacs plastiques des fruits et légumes en 2016

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    Les députés s'attaquent aux sacs plastique à usage unique. Photo AFP

    L'information a failli passer inaperçue, comme bien souvent quand il s'agit d'une actualité "positive"... Elle constitue pourtant une sacrée bonne nouvelle pour l'écologie et la préservation de la planète. En 2016, nous n'aurons plus droit aux sacs plastiques pour faire nos courses : un amendement gouvernemental interdisant les sacs plastiques à usage unique, a été voté ce mercredi soir en commission par les députés, dans le cadre du projet de loi sur la biodiversité.
     
    Vers l'interdiction des sacs plastique à usage unique

    Source de pollution durable, les sacs plastiques nuisent gravement à la biodiversité. Voilà pourquoi Ségolène Royal, la ministre de l'Écologie, a déposé un amendement adopté mercredi soir qui propose de remplacer les sacs par des cabas ou des chariots à roulettes. Il s'agit par là de prendre en compte les enjeux liés à la consommation importante de ces sacs "fruits et légumes" qui jusqu'à présent n'ont jamais fait l'objet de dispositions visant à la réduire.  La proposition prévoit une interdiction de distribution des sacs à usage unique sauf pour des sacs répondant à des conditions particulières: les sacs "biosourcés" et compostables.

     
    Pour la planète, le plastique, c'est pas chic

    pollution,sac plastique,interdiction,projet de loi,amendementGrâce à une vraie pédagogie, accompagnée d'actions volontaristes de la part des pouvoirs publics, de certains commerçants et grandes enseignes, comme Leclerc ou Carrefour, le nombre des sacs plastiques de caisse distribués en France dans les grandes surfaces alimentaires a déjà diminué. Il est passé de 10,5 milliards à 700 millions entre 2002 à 2011, souligne le gouvernement dans son exposé des motifs de l'amendement. "Mais il y a lieu de poursuivre cette réduction car près de 5 milliards de sacs de caisse en matière plastique à usage unique et plus de 12 milliards de sacs dits "fruits et légumes" sont encore distribués dans les commerces", ajoute-t-il. Le problème étant qu'on les retrouve ensuite dans la nature et notamment dans les océans où finissent la plupart de nos déchets, qu'ils polluent des dizaines d'années durant, car ils sont quasiment indestructibles. 

    Une "bonne nouvelle"

    Ce vote, intervenu dans le cadre d'un projet de loi sur la biodiversité, est "une bonne nouvelle" pour Europe Ecologie-les Verts, les ONG, comme France Nature Environnement (FNE), qui espère que "cela ne va pas être détricoté immédiatement, car les lobbies sont à l'affût". "On pense que l'opinion est prête", souligne encore Benoît Hartmann, le porte-parole de l'ONG, tout en plaidant pour "l'étape suivante, c'est-à-dire l'interdiction de tous les sacs jetables", y compris les sacs biodégradables, qui nécessitent d'être traités dans des composteurs industriels, et les sacs dits "oxofragmentables" censés se dégrader mais contenant des résidus de plastique. De même, les associations de consommateurs se réjouissent, à l'instar de l'UFC-Que choisir, dont Nicolas Mouchnino, chargé de mission énergie et environnement, se réjouit :  «On attaque enfin le gras du problème».

    Pour les écolos  qui luttent contre le suremballage et pour la réduction des déchets, y compris à la source, les sacs jetables, même biodégradables, sont  par définition "non écologiques". A la fois à travers le produit lui-même mais aussi à travers la "mentalité" qu'ils véhiculent en "laissant croire qu'on peut faire ses courses avec un sac qui va finir à la poubelle".

    La date de l'examen en séance du projet de loi sur la biodiversité n'est pas encore fixée. A suivre.

    Cathy Lafon avec l'AFP

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    • Les articles de Ma Planète sur la pollution par les plastiques : cliquer ICI
    • Les articles de Ma Planète sur la pollution des océans : cliquer ICI
    • Les articles de Ma Planète sur les  déchets: cliquer ICI
  • Pesticides. Professionnalisation de l’application des produits phytosanitaires : le Sénat fait marche arrière

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    Traitement de pommiers en fleurs. Photo Archives AFP

    Lors de l’adoption du projet de loi d’avenir pour l’agriculture, le 17 avril, le Sénat a voté un amendement qui met en péril la professionnalisation de l’application des produits phytosanitaires et par la même occasion, la santé de leurs  utilisateurs, et la protection de l'environnement.

    Le vin, patrimoine protégé de la France

    Après les députés en janvier, les sénateurs viennent d'examiner 841 amendements en plus de 41 heures de débat. Deux d'entre eux, qui visaient à reconnaître que "le vin, produit de la vigne, et les terroirs viticoles font partie du patrimoine culturel, gastronomique et paysager protégé de la France", ont été adopté. Sympathique décision, qui a aussitôt fait le buzz et en a éclipsé une autre, moins réjouissante.

    phytosanitaires,pesticides,loi,sécurité,application,entreprises,fnet,amendement,avenir agricultureCréation d'une dérogation à l'obligation d'agrément pour appliquer les pesticides

    Un autre amendement à la loi pour l'avenir de l'agriculture, destinée à faire prendre à la France le virage de l'agroécologie, concerne les pesticides, est en effet passé inaperçu, sauf aux yeux des professionnels du secteur. Voté pour créer une dérogation à l'obligation d'agrément, il avait l'avis favorable du gouvernement. Résultat: l’application de produits phytosanitaires, malgré le danger potentiel qu'ils représentent pour la santé de ceux qui les manipulent, pourrait se faire sans agrément, en dessous d’une certaine limite de surface et de chiffre d’affaires.

    napias.jpg"Un revirement stupéfiant"

    Dans un communiqué de presse, la Fédération Nationale Entrepreneurs des Territoires (FNET), qui regroupe les entrepreneurs de travaux agricoles, de travaux forestiers et de travaux ruraux, déplore  ce vote du Sénat, qui est, selon son Gérard Napias, son président (photo ci-contre), "un revirement stupéfiant allant à l’encontre de la professionnalisation de l’application des produits phytosanitaires". 

    La sécurité de l'applicateur en question

    "Nos entreprises de travaux se sont mobilisées pour obtenir leur agrément. Par obligation certes, mais également pour afficher un professionnalisme vis-à-vis de la société", explique Gérard Napias. Cette décision du Sénat anéantit les efforts réalisés par les 10.000 entreprises agréés pour garantir la sécurité de l’applicateur, le respect de l’environnement et la traçabilité des interventions.

    phytosanitaires,pesticides,loi,sécurité,application,entreprises,fnet,amendement,avenir agricultureIncompréhension

    Un vote incompréhensible et paradoxal, souligne la FNET qui rappelle que "ces mêmes sénateurs ont voté il y deux mois la loi Labbé interdisant l’utilisation des pesticides en zone non agricole d’ici 2025". Le fossé entre les zones agricoles et les zones non-agricoles se creuse, avec, paradoxalement, moins de protection pour les professionnels de l'agriculture, alors qu'ils utilisent en bien plus grande quantité les phytosanitaires. De là à penser que la loi Labbé ne serait là que pour amuser la galerie, il n'y a qu'un pas. 

    Pesticides : on recule au lieu d'avancer

    "Avec cet amendement à la loi d’avenir, nous reculons alors que ce n’est pas le moment de baisser la garde sur la question de l’usage des produits phytosanitaires" conclut Yolaine Villain, Présidente de la commission environnement à la FNET. En effet, sur le terrain, la FNET constate que des mises en cause pénales de chefs d’entreprises liées aux phytosanitaires surgissent. Et que leurs conséquences sont sans commune mesure avec de simples questions de commodité et de voisinage.

    phytosanitaires,pesticides,loi,sécurité,application,entreprises,fnet,amendement,avenir agricultureQue fait le ministre ?

    Mais que fait le ministre, s'interroge la FNET ? Alors que Stéphane Le Foll refusait la dérogation sur le sujet depuis des mois, il vient en effet de laisser passer un amendement qui enterre une partie des objectifs du plan Ecophyto 2014, projet d’envergure de réduction des phytosanitaires, porté depuis le Grennelle de l'environnement de 2008.

    Cathy Lafon