En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Adieu, les pochons en plastique jetables ! Photo AFP
Pour les fabricants, les commerçants et les consommateurs, c'est une révolution. D’ici à 2017, les sacs plastique jetables à usage unique auront disparu des magasins. Fini le règne du pochon en fin plastique, désastreux pour l'environnement.
Initialement prévu pour le 1er janvier 2016, le décret sur l'interdiction de la fabrication et de la distribution des sacs de caisse en plastique à usage unique, gratuits ou payants, prévue par la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, entre finalement en vigueur ce vendredi 1er juillet 2016. Désormais, ces sacs d'une épaisseur inférieure à 50 microns, seront tous interdits. Y compris les biodégradables. Seuls seront tolérés les sacs jugés assez épais pour être réutiliser.
Les députés s'attaquent aux sacs plastique à usage unique. Photo AFP
L'information a failli passer inaperçue, comme bien souvent quand il s'agit d'une actualité "positive"... Elle constitue pourtant une sacrée bonne nouvelle pour l'écologie et la préservation de la planète. En 2016, nous n'aurons plus droit aux sacs plastiques pour faire nos courses : un amendement gouvernemental interdisant les sacs plastiques à usage unique, a été voté ce mercredi soir en commission par les députés, dans le cadre du projet de loi sur la biodiversité.
Vers l'interdiction des sacs plastique à usage unique
Source de pollution durable, les sacs plastiques nuisent gravement à la biodiversité. Voilà pourquoi Ségolène Royal, la ministre de l'Écologie, a déposé un amendement adopté mercredi soir qui propose de remplacer les sacs par des cabas ou des chariots à roulettes. Il s'agit par là de prendre en compte les enjeux liés à la consommation importante de ces sacs "fruits et légumes" qui jusqu'à présent n'ont jamais fait l'objet de dispositions visant à la réduire. La proposition prévoit une interdiction de distribution des sacs à usage unique sauf pour des sacs répondant à des conditions particulières: les sacs "biosourcés" et compostables.
Pour la planète, le plastique, c'est pas chic
Grâce à une vraie pédagogie, accompagnée d'actions volontaristes de la part des pouvoirs publics, de certains commerçants et grandes enseignes, commeLeclerc ou Carrefour, le nombre des sacs plastiques de caisse distribués en France dans les grandes surfaces alimentaires a déjà diminué. Il est passé de 10,5 milliards à 700 millions entre 2002 à 2011, souligne le gouvernement dans son exposé des motifs de l'amendement. "Mais il y a lieu de poursuivre cette réduction car près de 5 milliards de sacs de caisse en matière plastique à usage unique et plus de 12 milliards de sacs dits "fruits et légumes" sont encore distribués dans les commerces", ajoute-t-il. Le problème étant qu'on les retrouve ensuite dans la nature et notamment dans les océans où finissent la plupart de nos déchets, qu'ils polluent des dizaines d'années durant, car ils sont quasiment indestructibles.
Une "bonne nouvelle"
Ce vote, intervenu dans le cadre d'un projet de loi sur la biodiversité, est "une bonne nouvelle" pour Europe Ecologie-les Verts, les ONG, comme France Nature Environnement (FNE), qui espère que "cela ne va pas être détricoté immédiatement, car les lobbies sont à l'affût". "On pense que l'opinion est prête", souligne encore Benoît Hartmann, le porte-parole de l'ONG, tout en plaidant pour "l'étape suivante, c'est-à-dire l'interdiction de tous les sacs jetables", y compris les sacs biodégradables, qui nécessitent d'être traités dans des composteurs industriels, et les sacs dits "oxofragmentables" censés se dégrader mais contenant des résidus de plastique. De même, les associations de consommateurs se réjouissent, à l'instar de l'UFC-Que choisir, dont Nicolas Mouchnino, chargé de mission énergie et environnement, se réjouit : «On attaque enfin le gras du problème».
Pour les écolos qui luttent contre le suremballage et pour la réduction des déchets, y compris à la source, les sacs jetables, même biodégradables, sont par définition "non écologiques". A la fois à travers le produit lui-même mais aussi à travers la "mentalité" qu'ils véhiculent en "laissant croire qu'on peut faire ses courses avec un sac qui va finir à la poubelle".
La date de l'examen en séance du projet de loi sur la biodiversité n'est pas encore fixée. A suivre.