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  • L'Europe, nouveau leader de la lutte contre le réchauffement climatique

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    L'Europe s'engage sur le chemin de la transition énergétique.

    C'est fait c'est signé ! Après huit heures de discussions et des mois de négociations, les vingt-huit pays européens se sont engagés pour un nouveau "paquet climat-énergie",  un accord historique dans la lutte contre le changement climatique. 

    centrale-a-charbon-de-boxberg-en-allemagne_e1928c7f308d88b7056953a8470641f8.jpgL'Europe s'est engagée sur 40% de réduction des gaz à effet de serre, au moins 27% d’énergies renouvelables et 30% d'économies d'énergie, d'ici à 2030.  Si l'Europe ne pèse que pour 11% dans le poids mondial global des émissions de gaz à effet de serre et si les ONG regrettent que les objectifs chiffrés ne soient pas assez contraignants au regard de l'accélération du réchauffement climatique et de la hausse exponentielle des émissions de gaz à effet de serre, les écologistes ne bouderont pas leur bonheur. Trouver un terrain d'entente commun était loin d'être gagné, il fallait persuader notamment les pays de l'Est, comme la Pologne, d'accepter des chiffres de réduction contraignants, alors que leurs économies tournent au charbon.

    Les raisons de l'union pour sauver le climat

    photovoltaique panneaux-solaires.jpgCertes, les Etats européens et leurs habitants ont désormais une conscience aigüe des réalités du changement climatique, l'accumulation des catastrophes climatiques et la hausse moyenne des températures relevées sur le globe aidant. Mais, comme toujours, les impératifs économiques ont peut-être joué un rôle au moins aussi important que les raisons d'ordre écologique dans ce choix. Encore fallait-il s'en convaincre. Dans le contexte de crise économique, développer les énergies renouvelables est désormais perçu en Europe et ailleurs dans le monde, comme un formidable levier pour l'emploi et l'industrie. Gagner en autonomie énergétique en s'affranchissant des énergies fossiles fournies par des pays politiquement instables, comme le pétrole du Proche-Orient et le gaz d'Ukraine est un deuxième enjeu d'importance sur le plan économique et financier. Plus peut-être que la conscience de la réalité de la raréfaction des ressources de la planète, qui reste encore abstraite pour beaucoup.

    Cinq ans après l'échec retentissant du Sommet sur le climat de Copenhague, l'Europe vient de choisir de s'engager sur le chemin de la sobriété et de la transition énergétique et écologique. L'Allemagne, comme bien souvent en matière d'écologie, avait joué un rôle de pionnière sur ce sujet. La France vient de la suivre. Si la route est encore longue jusqu'au Sommet mondial du climat de Paris, en décembre 2015, et encore plus longue pour sauver le climat, la bonne nouvelle du jour, c'est que tout espoir n'est pas perdu. Et c'est déjà beaucoup.

    Cathy Lafon

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    Violente tempête à Biarritz, le 1er février 2014. Photo archives Sud Ouest

    Ces 23 et 24 octobre, les chefs d’Etat et de gouvernements européens se réunissent à Bruxelles pour définir le nouveau cadre d'action européen sur le climat et l’énergie pour la prochaine décennie. Un rendez-vous crucial pour la lutte contre le réchauffement climatique : les Vingt-Huit ont jusqu'à demain pour se mettre d'accord sur des mesures visant à améliorer la lutte contre le changement climatique, dans le cadre d'un nouveau "paquet climat-énergie".

    3 grands objectifs

    Le Conseil européen semble désormais s’orienter vers les objectifs suivants : 40% de réduction des gaz à effet de serre, au moins 27% d’énergies renouvelables et 30% d'économies d'énergie, d'ici à 2030. C'est bien. Pourtant, le WWF s'inquiète dans un communiqué daté du 22 octobre, des rumeurs qui laissent penser que tout resterait ouvert, pour le pire ou le meilleur, dans cette dernière ligne droite vers le Conseil européen. Aux yeux de l'ONG, ces deux jours vont donc avoir valeur de "test de crédibilité pour l’Europe" sur la question du climat.

    sommet climat,lutte réchauffement climatique,wwf,europeDivisions européennes

    L'ONG s'inquiète notamment de voir la Pologne et un certain nombre de pays d'Europe de l’Est, qui fonctionnent essentiellement au charbon, gros pollueur, «torpiller» un possible accord s’ils n’obtiennent pas des soutiens financiers supplémentaires pour aider leurs efforts de réductions d’émissions. Ils estiment en effet que ces objectifs sont trop contraignants pour leurs économies. En parallèle, des désaccords commencent à prendre forme sur les propositions faites en matière d'efficacité énergétique et d'énergies renouvelables. Alors que certains États membres continuent à faire pression pour que ces deux objectifs soient juridiquement contraignants et appliqués à l’échelle nationale, d'autres estiment qu’ils ne doivent pas être imposés au niveau des Etats. Londres s'oppose ainsi à Berlin en refusant de mettre en place un objectif contraignant concernant les énergies renouvelables. L'Espagne, qui présente un excédent d'énergie électrique, reproche à la France de ne pas vouloir connecter les réseaux des deux pays pour protéger son industrie nucléaire...

    sommet climat,lutte réchauffement climatique,wwf,europeLes opinions publiques européenne et française pour la lutte contre le changement climatique et le développement des énergies renouvelables 

    L'ONG souligne pourtant que, selon un Eurobaromètre récent,  90% des Européens considèrent que le changement climatique est un problème sérieux, que 92% d'entre eux pensent qu'il est important que leurs gouvernements s’engagent à améliorer l'efficacité énergétique d'ici à 2030 et que 90% estiment qu’il est important pour leur gouvernement de fixer des objectifs visant à accroître l'utilisation des énergies renouvelables d'ici à 2030. Des résultats confortés en France par un sondage IFOP-WWF, ou 90% des Français sont d'accord pour dire que l’Europe doit développer un modèle énergétique basé sur les énergies renouvelables et les économies d’énergie.

    L'Europe, leader du climat et de l'énergie... ou pas

    Le WWF voit dans l'adoption d'un cadre climat-énergie ambitieux pour 2030, une ultime mise à l’épreuve pour l'Europe. Pour Pierre Cannet, responsable du programme climat et énergie au WWF-France, "ces négociations permettront de mesurer la crédibilité réelle des ambitions affichées par l’Europe et sa capacité à être un leader mondial dans la lutte contre le changement climatique". Cette rencontre au sommet permettra aussi de mesurer si les dirigeants européens peuvent être moteurs dans la conduite de la transition industrielle et économique nécessaire, aux co-bénéfices sur les emplois, la santé et le bien-être des citoyens. Avant le Sommet sur le climat de New York, "Le 21 septembre dernier, 600.000 personnes se sont mobilisées à travers le monde pour demander plus d'action climatique. Au tour de l'Europe de montrer qu'une autre trajectoire est possible.", conclut Pierre Cannet.

    Enfin, question subsidiaire et non des moindres : la France jouera-t-elle la carte de l'exemplarité et prendra-t-elle dans les négociations européennes la tête de la marche pour le climat vers le sommet international qu'elle accueillera chez elle en 2015 (la COP21) ? On aura la réponse dès ce jeudi.

    Cathy Lafon

    REPERES

    • Parmi les Vingt-Huit, près de la moitié devraient être incapables d'atteindre l'objectif fixé en 2008 d'une réduction de 20% des gaz à effet de serre.
    • Le WWF appelle pour 2030 à la mise en place d’objectifs européens plus contraignants que ceux envisagés par l'Europe : avec un minimum de 55% de réduction à atteindre au niveau national en matière de réduction de gaz à effet de serre, d'au moins 45% en matière d'énergies renouvelables et d'au moins  40% en matières d'économies d'énergie, qui soient juridiquement contraignants et dont l’effort soit partagé entre les Etats membres.

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  • Pollution de l'air : Londres repart au combat contre le diesel

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     Le maire de Londres, Boris Johnson, en avril dernier, sur un quadricycle à pédales... garanti sans diesel.  Photo AFP
     
    Empoisonnée par le dioxyde d'azote, la capitale de l'Angleterre veut créer une zone à "ultra-basses émissions" au centre-ville, sous la forme d'une nouvelle taxe pour les véhicules diesels des particuliers qui s'ajoutera à la mesure du péage urbain londonien en vigueur depuis 2003. Objectif : limiter les émissions de particules fines pour se conformer aux normes européennes.
     
    Une super LEZ
     
    Comme Paris et d'autres métropoles françaises et européennes, Londres a été épinglée par la Commission européenne pour ses taux élevés de particules fines et de dioxyde d'azote (NO2) qui dépassent régulièrement les seuils autorisés.  Mais, à la différence de Paris, le maire conservateur de Londres est beaucoup plus réactif. Pour améliorer la qualité de l'air de la capitale néfaste pour la santé de ses habitants, Boris Johnson, a annoncé fin juillet vouloir créer une "ultra low emission zone" (LEZ), dans l'hyper-centre londonien, d'ici à 2020.
     
    pollution,air,urbaine,co2,oms,particules fines,dioxyde d'azote,lez,taxe,péage urbain,londres,royaume-uni,europeDéjà, un péage urbain
     
    Londres a déjà opté en 2003 pour un péage dans ce secteur de la ville et, pour y circuler, les conducteurs doivent acquitter 11,50 livres (14,50 €) par jour. Actif sauf le week-end, du lundi au vendredi, le péage urbain, mis en place par le prédécesseur de Boris Johnson, le travailliste Ken Livingstone, fonctionne de 7 à 18h. Un système de caméras repère les plaques de toutes les voitures entrant dans la zone et vérifie si les véhicules polluants ont ou non payé le péage. Naturellement, les véhicules propres (électriques et hybrides) en sont exemptés, de même que les deux-roues, les taxis et les véhicules d'urgence.
     
    pollution,air,urbaine,co2,oms,particules fines,dioxyde d'azote,lez,taxe,péage urbain,londres,royaume-uni,europeLes diesels des véhicules des particuliers désormais visés
     
    Si le bilan du péage urbain est plutôt positif pour la fluidité du trafic - les embouteillages ont beaucoup diminué - l'impact environnemental, lui, est à relativiser. D'abord parce que l'ensemble du Grand-Londres autour de la petite zone à péage échappe au dispositif et que l'air pollué n'a pas de frontières... Ensuite parce que si Londres a déjà mis en place des taxes pour limiter les diesels en ville, jusqu'à présent, elles ne visaient que les camions et les bus. Les diesels des voitures de particuliers continuent de circuler en rejetant des particules fines pointées comme cancérogènes par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2013. D'où la nouvelle mesure qui veut taxer aussi ces véhicules et inciter leurs propriétaires à en changer pour des voitures propres, sans interdire toutefois les vieux diesels, comme l'ont fait Milan ou Berlin.
     
    pollution,air,urbaine,co2,oms,particules fines,dioxyde d'azote,lez,taxe,péage urbain,londres,royaume-uni,europeEt la France ?
     
    A Paris comme dans les grandes villes françaises, on l'a notamment vu cet hiver, les pics de pollution aux particules fines sont fréquents et la France, en contentieux avec l'Europe sur ce sujet, est désormais menacée d'amendes. On évoque les sommes de 100 millions d'euros d'amende et de 240.000 euros de pénalité par jour de retard... Les Grenelles de l'environnement de Nicolas Sarkozy avaient bien prévu de créer des Zapa (photo ci-dessus), l'équivalent des zones basses émissions européennes créées par Londres, mais aussi Berlin, Milan... Mais l'affaire des Zapa a lanterné jusqu'à l'élection de François Hollande, en 2012, comme d'ailleurs l'écotaxe, avant de connaître un enterrement de première classe en 2013. Depuis, à part l'abaissement de la vitesse sur le périphérique parisien ou des mesures de circulation alternée en période de pic de pollution,  aucune réelle mesure alternative de fond n'a été proposée par les pouvoirs publics dans l'Hexagone pour s'attaquer au problème de la pollution de l'air en zone urbaine. En la matière, le mot d'ordre à la française c'est plutôt : courage fuyons !
     

    AILLEURS

    • Singapour a été la première ville au monde à mettre en place un péage urbain en 1975. La Norvège a suivi l'exemple singapourien dans les années 1990. puis Londres en 2003 et Stockholm en 2007. En Italie, Milan est la seule ville au sud de l'Europe a avoir instauré un péage urbain en 2008.

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