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  • Lutte contre la pollution de l'air: et pourquoi pas rouler au gaz ?

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    Si les nuages de particules qui polluent l'air que nous respirons et nuisent à notre santé, sont moindres chez nos voisins européens, c'est aussi parce qu'ils utilisent plus souvent le carburant-gaz, le GPL ( gaz de pétrole liquéfié) et le GNV (gaz naturel pour véhicules) et bio GNV (issu de la biométhanisation).

    Peu ou pas émetteur de particules

    Le carburant-gaz n'émet en effet que très peu ou pas de particules. Autre avantage pour le consommateur : bon pour les particuliers comme pour les flottes d'entreprise, il permet de diviser par deux le coût du plein. Certainement trop beau pour être vrai. Car la France,  qui ne rêve que de batteries électriques pour rouler "propre", alors que ces dernières ne savent pas tenir la route suffisamment longtemps, résiste au gaz. Pourtant, à titre d'exemple, chez nos voisins italiens, il équipait en 2007 déjà 400.000 véhicules, dont de très nombreux particuliers.

    gpl,gnv,carburant gaz,méthanisation,réduction pollution air,particules,alternatif pétrole,biométhaneUn carburant alternatif au pétrole bon pour la planète

    Pourtant, le ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie connaît depuis longtemps l'intérêt de ce carburant de substitution écologique alternatif au pétrole, dont il écrit sur son site qu'"il permet, dans les pays où il s’est développé, de réduire leur dépendance au pétrole" et qu'"il contribue à l’objectif de réduire la pollution de l’air".

    Deux études françaises soulignent les avantages du gaz-carburant

    De plus, comme souvent dans l'Hexagone, on a fait  sur le sujet toutes les études qui vont bien. Ainsi, une étude menée par l’IFP, l’ADEME, l’AFGNV et la DGEC dresse un bilan environnemental détaillé en France et en Europe pour des véhicules fonctionnant au gaz naturel, à l’essence et au gazole et permet d’estimer l’éventuel avantage du gaz naturel sur les produits pétroliers. Elle permet également de faire le point sur les technologies actuelles des moteurs fonctionnant au gaz naturel et sur leurs évolutions possibles.

    Enfin, le ministère de l'Ecologie sait parfaitement que le gaz naturel pour véhicules (GNV) peut être produit à partir de biométhane issu de la fermentation de déchets agricoles ou ménagers. Une autre étude menée par GDF SUEZ, l’IFP et l’ADEME "Etat des lieux et potentiel du biométhane carburant" analyse cette filière comme étant très avantageuse sur le plan environnemental.

    Aujourd’hui, les grandes villes françaises, comme Lille, Bordeaux ou Strasbourg, ont choisi d’avoir une partie de leurs flottes de bus ou de véhicules propreté au GNV. Et pourtant, dans la dernière commande de bus de la RATP de décembre 2013, seuls 90 sur 800 seront ainsi équipés en gaz naturel pour véhicules (GNV). Le reste sont des hybrides au gazole. Chercher l'erreur.

    Cathy Lafon

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  • Pollution de l'air : Zapa, ou non ? Bordeaux veut étudier la question. 1

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    Comment améliorer la qualité de l'air à Bordeaux ? Photo archives Sud Ouest / Laurent Theillet

    Le Conseil de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) examinait vendredi 23 novembre, une délibération destinée à lui permettre de décider "d'étudier l'opportunité ou non de mettre en place une ou plusieurs Zones d'actions prioritaires pour l'air (Zapa) sur le territoire de l'agglomération bordelaise". En partenariat avec l'Ademe (Agence de développement et de la maîtrise de l'énergie), la ville de Bordeaux et de Mérignac, co-financeurs avec la Cub, et la DREAL (Aquitaine).

    A cette occasion, Ma Planète se penche sur le dispositif des Zapa. Aujourd'hui, retour sur le contexte général. Demain, le point sur la déclinaison bordelaise.

    "Zapa", kesaco ? Petit retour en arrière, pour ceux qui ont raté le début du feuilleton

    zapa,réduction pollution air,gaz à effet de serre,particules fines,ozone,dioxyde d'azote,véhicule,diesel,maladie,airaq,oms,bordeaux,cubVoulues par le gouvernement de Nicolas Sarkozy, les Zapa sont une des mesures proposées et inscrites dans le Grenelle de l'environnement, afin d'améliorer la qualité de l'air que nous respirons et de contribuer à limiter le réchauffement climatique. Leur objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre et la pollution aux particules fines, responsables en France, selon l'OMS , près de 42.000 décès prématurés par an, pour un coût sanitaire et environnemental estimé à 31 milliards d'euros par an. Ce dispositif est l'équivalent des LEZ (Low emission zoneS), qui ont été mises en place dans plusieurs grandes villes européennes, parfois depuis plusieurs années.

    Une évolution nécessaire

    batho afp.jpgLe principe initial des Zapa à la française reposait sur l'interdiction d'accès dans les centres villes des véhicules les plus polluants et les plus vieux, y compris ceux des particuliers, sans prendre en compte d'autres types de pollutions produites par des véhicules neufs, mais tout aussi sinon plus polluants (Diesel récents,  4x4...). Si la première mouture des Zapa a bel et bien été retoquée par Delphine Batho, car jugée "antisociale" et pas très efficace écologiquement, pas question pour autant de zapper les Zapa. La ministre de l'Ecologie le rappelait le 20 septembre dernier : en matière de pollution, si les Zapa doivent évoluer, la France le doit aussi. Les grandes villes du pays sont donc "invitées", d'ici janvier 2013, à faire des propositions concrètes en matière de réduction de la pollution de l'air.

    Le contentieux européen

    Le dépassement des seuils de pollution de l'air place en effet la France en situation de contentieux européen pour 15 zones, concernant les émissions de particules fines et pour 28 zones, concernant le dioxyde d'azote, si bien que le pays est passible d'une amende de 100 millions d'euros dès 2016, s'il ne parvient pas à diminuer ces taux de pollution. En période de crise économique, on peut rêver une meilleure façon de dépenser ses euros....

    Bordeaux dans le bain des Zapa

    zapa,réduction pollution air,gaz à effet de serre,particules fines,ozone,dioxyde d'azote,véhicule,diesel,maladie,airaq,oms,bordeaux,cubBordeaux et son agglomération ont mis des bouchées doubles ces dix dernières années pour essayer d'améliorer la qualité de l'air sur leur territoire, avec de multiples réussites  : création du tramway, développement des déplacements doux, mise en place d'un système de location de vélos puis de vélos en libre service, mise en place de zones 30, restructuration du réseau des bus.... Force est cependant de reconnaître que, comme dans les autres grandes villes de France, des dépassements des normes des seuils de pollution de l'air sont régulièrement observés à Bordeaux depuis 2007 : la capitale de l'Aquitaine fait partie des 13 agglomérations qui ont conduit l'Europe à mettre la France en demeure pour le "non respect des valeurs limites des particules fines."  Ca c'est pour la partie "institutionnelle".

    Impact sanitaire avéré

    Pour ceux que l'Europe administrative "énerve", il y a aussi la partie économique et sanitaire de la pollution de l'air, avec l'augmentation des maladies respiratoires, plus ou moins graves, chroniques ou non. Elles sont responsables à Bordeaux d'une diminution moyenne de l'espérance de vie de 5 mois, selon les conclusions du projet Aphekom, qui a évalué de 2008 à 2011 les répercussions de la pollution de l'air sur la santé publique dans douze pays européens et en particulier dans neuf villes françaises. Résultats repris par la Dreal Aquitaine, dans son Etude sur l'impact sanitaire de la mise à 2x3 voies de la rocade bordelaise publiée le  21 novembre : "si la concentration moyenne annuelle de particules fines (PM2,5), en pollution de fond, respectait la valeur guide de l'OMS (10 μg/m3), cela permettrait de différer environ 150 décès par an sur l’agglomération bordelaise, par rapport à la situation actuelle où, par exemple en 2001, les stations de Talence et Bassens ont respectivement mesuré des concentrations moyennes annuelles de particules fines (PM2,5) de 29 et 28 μg/m3".

    Voilà pour le contexte général, pas vraiment rose et encore moins vert, dans lequel s'inscrit la délibération sur les Zapa que la Cub a examiné le 23 novembre dernier. 

    Rendez-vous demain pour la suite... Zapa ou non ? Bordeaux veut étudier la question. 2.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Qu'est-ce qu'une zapa ? Pour la définition du Grenelle de l'environnement, cliquer ICI
    • En savoir plus sur les Zapa avec l'Ademe : cliquer ICI
    • S'informer avec l'Ademe sur les retours d'expérience des pays européens sur les LEZ : cliquer ICI
    • S'informer sur le chauffage au bois : cliquer ICI
    • Le projet Aphekom s’est déroulé de juillet 2008 à mars 2011. Coordonné par lInstitut de veille sanitaire (InVS) et mené dans 12 pays européens par plus de 60 scientifiques, il est co-financé par le programme européen d’action communautaire dans le domaine de la santé publique (2003- 2008) et par les nombreux organismes locaux et nationaux qui ont dédié des ressources à l’accomplissement du projet.

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