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Sciences - Page 146

  • Insolite. "Chéri, le réchauffement climatique a rétréci les poissons !"

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    A la différence d'autres poissons présents en mer du Nord, la morue résiste au changement climatique. Photo AFP

    Avec l'augmentation des températures dues au réchauffement climatique, les poissons rétrécissent en Mer du Nord. Une étude conduite par des chercheurs écossais vient de mettre cette tendance en évidence.

    C'est une conséquence insolite du changement climatique. Haddock, merlan, hareng : plusieurs populations de poissons ont vu leur taille diminuer en Mer du Nord, au cours ces trente-huit dernières années. Selon les scientifiques écossais, la cause principale de ce rétrécissement est l’augmentation des températures, et non pas la surpêche. En effet, la mer du Nord a augmenté de 1 à 2°C sur la même période. Selon les chercheurs, les poissons atteignent donc le stade de la maturité plus rapidement et n’ont donc plus le temps de grandir, explique The Guardian, qui a révélé cette étude le 28 janvier dernier.

    Les poissons ont rétréci de près de 29%

    Les scientifiques ont passé au crible tente années de données du Conseil International pour l’Exploration de la Mer, pour parvenir à cette conclusions. Le réchauffement climatique n'affecte pas de la même façon toutes les espèces de poissons. La morue, par exemple, n’a pas évolué en taille depuis le début de la période étudiée. En revanche, pour d'autres espèces, l'augmentation de la température de la mer n'est pas sans conséquence : certaines ont rétréci de près de 29%. 

    Manque d'oxygène

    Cette étude récente rejoint les conclusions d'autres travaux scientifiques. Une étude de l'institut français Cemagref publiée le 20 juillet 2009 aux Etats-Unis, dans la revue "Proceedings of the National Academy of Sciences", révélait que les poissons des eaux européennes ont perdu la moitié de leur masse corporelle en l'espace de quelques décennies sous l'effet de plusieurs facteurs, dont entre autres le changement climatique. Plus récemment, en 2012, Daniel Pauly, biologiste au Fisheries Centre de l'Université de Colombie Britannique à Vancouver (Canada), prévenait : "l'oxygène contenu dans l'eau est pour les poissons une source importante d'énergie". Or, "Un océan plus chaud et moins oxygéné, comme prédit avec le changement climatique, compliquera la tâche des poissons les plus gros, ce qui signifie qu'ils cesseront de grandir plus tôt", ajoutait-il.

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    "Le constat est le même pour de nombreuses espèces qui ont des régimes alimentaires variés et vivent à des profondeurs différentes", précise Alan Baudron, chercheurs à l’Université d’Aberdeen. Selon le scientifique, le phénomène ne se limitera pas qu'à la mer du Nord : "Nous anticipons qu’une forte augmentation localisée des températures pourrait entraîner une réduction de la taille de plusieurs espèces dans d’autres régions océaniques du globe", conclut-il dans The Guardian.

    Cathy Lafon

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    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
  • Erosion : le littoral aquitain a reculé de 10 mètres en trois semaines

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    Le Signal, immeuble emblématique du recul du trait de côte en Aquitaine, Soulac-sur-Mer, le 3 février 2014. Photo "Sud Ouest" / Julien Lestage

    Selon un premier rapport de lObservatoire de la Côte Aquitaine, communiqué mardi 11 février, le trait de côte du littoral aquitain a reculé en de nombreux points de 10 mètres ou plus, à la suite des tempêtes et houles de fin décembre-début janvier.

    Du jamais vu sur le littoral

    « D’une manière générale, l’ensemble de la côte sableuse aquitaine a été fortement érodé » après les dépressions des 23-27 décembre et 3-7 janvier et des fortes houles sur la période, avec un « recul du trait de côte dépassant 10 m sur de nombreux sites », informe l’Observatoire, réseau d’experts lié à la Région. Entre le 14 décembre et le 8 janvier, une succession de dépressions dans l’Atlantique Nord a entraîné une houle très énergétique au large de l’Aquitaine, avec une hauteur de vagues atteignant au moins 4 m pour 60% du temps, « un phénomène qui ne s’est jamais produit » sur ce littoral, selon le rapport.

    Une houle d'une ampleur inédite

    Selon la base de données BOBWA hébergée par l'Observatoire, qui couvre les vagues dans le golfe de Gascogne sur 1958-2002, la proportion de vagues de plus de 4 m sur une telle période (26 jours) atteint occasionnellement 40%, ponctuellement 50% (3 fois en 44 ans), mais jamais plus de 55%, précise l’Observatoire. « Les plages se sont fortement abaissées et aplanies, limitant ainsi leur résistance aux assauts de l’océan. Cette fragilité est renforcée par la disparition temporaire des barres sableuses » de marnage, poursuit le rapport, qui a aussi relevé « des submersions marines de faible emprise ».

    recul trait de côte,littoral,aquitaine,observatoire de la côte,geo-transfert,brgm,onf,satellites,images,carte,soulac,signal,bilanLa Gironde la plus touchée

    C’est en Gironde que l’érosion marine a été la plus forte avec le creusement de hautes falaises sableuses, la destruction d’accès de plage et des ouvrages côtiers altérés (promenades, enrochements). Dans les Landes, le recul a atteint 10 m ponctuellement, aux abords de courants (petits fleuves). Au Porge (Gironde), la plage a disparu par endroit, laissant place à une véritable falaise (photo ci-contre). Ailleurs,  comme à Soulac-sur-Mer (Gironde), l’érosion « remet en cause l’existence d’immeubles », tel un club de surf, ou un immeuble de 78 appartements Le Signal, interdit d’habitation depuis fin janvier, et que le ministre de l’Environnement, Philippe Martin, a visité le 11 février.  Il a rappelé que l’Aquitaine pourrait bénéficier « de pratiquement 2 millions d’euros » de crédits exceptionnels débloqués par son ministère pour des travaux d’urgence sur son littoral.

    En attendant les images satellitaires

    Le rapport de l'Observatoire s’appuie sur des relevés effectués sur le terrain par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières et l’Office national des Forêts sur la quasi-totalité du littoral aquitain, soit 270 km. L'IGN et les scientifiques océanographes et géologues, comme l'équipe bordelaise de Geo-Transfert, attendent des images satellitaires qui leur permettront d'établir des cartes plus fines.

    Cathy Lafon avec AFP

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    • Le rapport de l'Observatoire de la côte Aquitaine: cliquer ICI

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  • OGM : l'Union européenne les autorise mais la France n'en veut pas

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    Manifestation anti-OGM à Bordeaux. Photo archives "Sud Ouest" / Eric Despujols

    L'Union européenne a annoncé hier, mardi 11 février, qu'elle devrait autoriser à la culture sur le territoire de ses Etats membres, un nouvel OGM, le maïs TC1507 du groupe américain Pioneer. La réponse politique de la France, actuellement opposée à toute culture d'OGM chez elle, n'a pas trainé.

    ogm,sénat,propositon de loi,france,union européeenne,maïs mon 810,maïs tc1507Dans une procédure accélérée, la commission des affaires économiques du Sénat a adopté, ce mercredi 12 février, la proposition de loi relative à l'interdiction de la mise en culture du maïs génétiquement modifié, déposée par Alain Fauconnier (sénateur socialiste de l'Aveyron) qui en est également le rapporteur.

    ogm,sénat,propositon de loi,france,union européeenne,maïs mon 810,maïs tc1507Pas de MON 810 ni de TC1507 dans les champs français

    Cette proposition de loi aura pour effet d’éviter la mise en culture en France de deux variétés de maïs génétiquement modifié. La première, le maïs MON 810 fait l’objet d’un moratoire depuis 2008 et l’autre, le maïs TC1507 du groupe américain Pioneer,  devrait être autorisée prochainement par la Commission européenne, les États membres n’ayant pu réunir la majorité qualifiée qui était requise pour s’y opposer.

    ogm,sénat,propositon de loi,france,union européeenne,maïs mon 810,maïs tc1507Principe de précaution et préservation des cultures issues de semences naturelles

    La commission des affaires économiques a considéré les incertitudes qui concernent l’impact des maïs génétiquement modifiés en termes de biodiversité et de développement de résistance aux pesticides, mais aussi les difficultés de coexistence entre les différents types de culture et les conséquences sur le modèle agricole qui résulteraient de l’utilisation généralisée de ces semences. Elle a jugé nécessaire la poursuite des discussions au niveau national et européen afin de mettre au point de nouvelles méthodes d’évaluation des organismes génétiquement modifiés.  Dans le match OGM/agriculture bio, pour l'heure, la France a fait le choix du bio.

    La proposition de loi sera soumise au vote du Sénat en séance publique le lundi 17 février. Selon le calendrier initial du Parlement, elle devait être soumise au vote le 10 avril prochain. Le gouvernement a donc jugé qu'il y avait urgence.

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    • Le texte de la proposition de loi relative à l'interdiction de la mise en culture du maïs génétiquement modifié : cliquer ICI 

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