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Politique - Page 252

  • News fil vert

    mais.jpgOGM : le Haut Conseil des biotechnologies doit rendre son avis aujourd'hui, mardi 17 janvier, sur la cohabitation entre les parcelles génétiquement modifiées et les autres.

    Le contexte

    En novembre 2011, le Conseil d'Etat a donné raison à Monsanto et annulé le moratoire de février 2008 qui interdisait la culture de la seule plante génétiquement modifiée (PGM) autorisée en Europe, le maïs MON810. Les ministères de l'Environnement et de l'Agriculture ont maintenu leur "opposition". 9 pays de l'Union européenne (dont la France, l'Allemagne, la Grèce, l'Italie et l'Autriche) refusent la culture du maïs transénique MON810 de Monsanto.

    En savoir plus avec Sud Ouest : consulter le dossier OGM en cliquant ICI

  • News fil vert

    Inondations: 1,5 milliards d'euros pour protéger les communes littorales dans les 5 ans

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    Xynthia. La Faute-sur-Mer, 2 mars 2010 Photo Sud Ouest

    Le gouvernement devrait pouvoir financer pour plus d’1,5 milliard de travaux destinés à protéger les Français vivant dans les communes littorales et éviter une nouvelle catastrophe comme celle de Xynthia en Vendée il y a près de deux ans, a indiqué mercredi 11 janvier la ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet.

    "A ce jour tous les projets prévus et identifiés pour l’année 2012 vont pouvoir être financés", a-t-elle ajouté. Au total 14 projets de confortement des digues dans les communes littorales, pour 265 millions d’euros, bénéficient d’un financement et les prochains projets vont être examinés le 26 janvier et à la mi-mars, selon la ministre. Elle a assuré qu’aucun projet n’a été ajourné ou repoussé et ne le sera pour des motifs de financement.

    La ministre a rappelé que depuis la tempête Xynthia du 28 février 2010 qui avait frappé le littoral Atlantique (53 morts) et les inondations dans le Var du 15 juin 2010 (23 morts et deux disparus) le gouvernement a adopté un plan-digues et des mesures de protection spécifiques.

    Dans ce cadre les préfets ont identifié 303 communes dans lesquelles les travaux sont prioritaires, et dans 159 d’entre elles un plan de prévention des risques littoraux est prescrit, a précisé la ministre.

    Cathy Lafon

  • Nucléaire. Cher André-Claude Lacoste, je te kiffe

    lacoste.jpgCher André-Claude Lacoste (ACL), toi le grand patron de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), permets-moi d'abord de te tutoyer. Car il faut que je te dise un truc : je te kiffe. Grave.

    Ca ne date pas d'aujourd'hui. Déjà, en mars dernier, mon coeur avait frémi lorsque je t'avais vu à la télévision, commenter l'impensable : dans un pays capitaliste, d'un haut niveau technologique et scientifique, dont la valeur travail est un modèle pour tout l'Occcident, une centrale nucléaire venait de péter. Le 13 mars 2011, le monde entier, sidéré, découvrait que le Japon avait eu une centrale nucléaire qui s'appelait Fukushima. J'avais la grippe, 40 ° de fièvre, le cerveau embrumé, le moral dans les chaussettes et je me trainais consciencieusement devant ma téloche pour ne pas rater le moindre commentaire des "experts" qui défilaient sans rien savoir des réalités de la situation au Japon. "Fukushima addict", je devenais, redoutant une fin du monde dont on ne m'avait pas dit qu'elle était prévue pour le 21 décembre 2012. Quand soudain, on annonce la venue sur le plateau télé du "gendarme de l'ASN", c'est à dire toi, cher ACL. Ouh la la la, me dis-je, celui-là, il va nous refaire du professeur Pierre Pellerin (patron du SCPRI en 1986), genre post-tchernobylesque : "Le nuage de Fukushima, il va éviter la France".  "Mais non, ce n'est pas une catastrophe nucléaire là, juste un tsunami qui a mal tourné".  "Et puis d'abord, un accident nucléaire, ça ne peut pas arriver en France."

    Ou du NKM, genre je noie le poisson : "Fukushima, c'est une catastrophe naturelle, pas un accident technologique nucléaire". Et le lendemain  : "C'est un ACCIDENT nucléaire,  oui, mais PAS une CATASTROPHE nucléaire. Nuance". Et là, avec tes faux airs de général Bertineau dans "Taxi" (l'excellent Jean-Christophe Bouvet, qui joue le rôle du papa de Marion Cotillard), tu m'as scotchée. Je résume tes propos: "Oui, Fukushima, c'est un accident nucléaire d'une gravité sans précédent". "Oui, cela peut arriver en France, car malgré toutes les précautions prises, un accident nucléaire ne peut jamais être exclu, même en France". J'en avais les larmes aux yeux : un expert du nucléaire et de la sûreté qui va avec, qui ne nous prend pas pour des imbéciles ! Dieu existe, et Eva Joly est la Sainte Vierge !

    La révélation

    Il a "la révélation", me suis-je dis. Ce gars là, symbole de l'industrie nucléaire française, va virer anti-nucléaire et devenir le meilleur pote de Stéphane Lhomme, ex-héraut girondin du réseau Sortir du Nucléaire et militant actif de Tchernoblaye.  Les larmes aux yeux que j'avais. Là, c'était la fièvre qui me faisait délirer. Mais dix mois après, le 3 janvier 2012, mon coeur s'emballe à nouveau ! A l'heure où tu dois remettre, cher ACL, au nom de l'ASN, le rapport commandé par le gouvernement français sur la sûreté de nos centrales françaises, je suis à l'affût de tes propos, sur internet et sur France Info. Et boum, tu récidives. Certes, tu ne demandes l'arrêt immédiat d'aucun réacteur français, mais tu mets les choses au clair : "La poursuite de l'exploitation des centrales nécessite d'augmenter leur robustesse face aux situations extrêmes" et "malgré toutes les précautions prises, un accident nucléaire ne peut jamais être exclu. C'est ce qui fonde toute notre action". Pas de langue de bois, avec ACL. Juste les faits. Et cette façon, juste, élégante et virile à la fois, de se poser en arbitre au dessus de la mêlée, en renvoyant gouvernants politiques et exploitants face à leurs responsabilités.  "Il faut un investissement massif"  : tu le dis, oui, ça va coûter très cher. Mais tu rajoutes aussi que rien n'interdit à un gouvernement ou à un exploitant,  de prendre la décision d'arrêter un ou des réacteurs, s'il s'avère que la mise aux normes de sécurité n'est pas rentable. Fessenheim, suivez mon regard... Alors là, je dis chapeau. Et puisque le nucléaire est là et restera bien là pour des centaines d'années, même si on décide d'en sortir, je nous souhaite d'avoir plein d'autres ACL pour les mille ans qui viennent. Cher André-Claude, tu es bien un des rares gendarmes de ce pays à me donner le sentiment d'être en sécurité.

    Alors, je t'embrasse et te souhaite une excellente année 2012. Honnête homme, scrupuleux et indépendant, tu as déjà 70 ans. Puisses-tu rester longtemps encore à la tête de l'ASN.

    Dictionnaire des sigles

    ASN : Autorité de sûreté nucléaire

    ACL : André-Claude Lacoste, président de l'Autorité de sûreté nucléaire

    SCPRI : Service central de protection contre les rayons ionisants (aujourdhui IRSN)

    NKM : Nathalie Kosciusco-Morizet, actuelle ministre de l'Ecologie en France

     Lire aussi  

    Intégralité du rapport de l'ASN : cliquer ICI.

    Il faudra des milliards d'euros pour sécuriser les centrales

    L'ambition d'être un arbitre "en dehors de la mêlée"

    Revoir la conférence de presse d'ACL du 3 janvier


    Présentation du rapport de l'ASN sur les... 

    Cathy Lafon