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humour

  • Chasse aux pinsons."On ne chasse pas par plaisir !", la vidéo humoristique de France Inter qui cartonne sur le web

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    Allain Bougrain-Dubourg, lors de l'"Opération Pinsons" dans les Landes. Photo LPO

    Des membres de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) dont son président Allain Bougrain-Dubourg, menaient lundi matin une opération contre le braconnage des pinsons, une espèce protégée. Ils ont été violemment pris à partie par des riverains à Audon (Landes), nécessitant l’intervention de la gendarmerie. Alors qu’ils commençaient à détruire les pièges à petit oiseau, les matolesun riverain est sorti de chez lui armé d’une pelle, insultant militants de la LPO et journalistes qui les accompagnaient, en frappant certains d’entre eux à l’aide de son outil. En slip, pour le plus grand bonheur des internautes qui se sont régalés de ce détail qui tue. Filmée, l'altercation mise en ligne sur internet a fait le tour de la planète web, où elle a inspiré de multiples parodies. Sacrée bande annonce pour l'exemplarité écologique de l'Hexagone, à trois semaines de la conférence internationale de Paris pour le climat...

    Et si on se détendait un peu ?

    Parce qu'il vaut toujours mieux en rire qu'en pleurer, un chroniqueur humoriste de France Inter, Guillaume Meurice, a voulu "en savoir plus" et a interviewé Jean-Jacques Lagüe, le président de l'Union landaise des chasses traditionnelles. Un grand moment de l'émission culte de la journaliste humoriste belge Charline Vanhoenacker, "Si tu écoutes, j'annule tout", diffusé le mercredi 11 novembre à 17h30, qui fait le buzz sur les réseaux sociaux. Si vous l'avez raté, Ma Planète vous propose de le revivre en vidéo.

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  • Nucléaire. Cher André-Claude Lacoste, je te kiffe

    lacoste.jpgCher André-Claude Lacoste (ACL), toi le grand patron de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), permets-moi d'abord de te tutoyer. Car il faut que je te dise un truc : je te kiffe. Grave.

    Ca ne date pas d'aujourd'hui. Déjà, en mars dernier, mon coeur avait frémi lorsque je t'avais vu à la télévision, commenter l'impensable : dans un pays capitaliste, d'un haut niveau technologique et scientifique, dont la valeur travail est un modèle pour tout l'Occcident, une centrale nucléaire venait de péter. Le 13 mars 2011, le monde entier, sidéré, découvrait que le Japon avait eu une centrale nucléaire qui s'appelait Fukushima. J'avais la grippe, 40 ° de fièvre, le cerveau embrumé, le moral dans les chaussettes et je me trainais consciencieusement devant ma téloche pour ne pas rater le moindre commentaire des "experts" qui défilaient sans rien savoir des réalités de la situation au Japon. "Fukushima addict", je devenais, redoutant une fin du monde dont on ne m'avait pas dit qu'elle était prévue pour le 21 décembre 2012. Quand soudain, on annonce la venue sur le plateau télé du "gendarme de l'ASN", c'est à dire toi, cher ACL. Ouh la la la, me dis-je, celui-là, il va nous refaire du professeur Pierre Pellerin (patron du SCPRI en 1986), genre post-tchernobylesque : "Le nuage de Fukushima, il va éviter la France".  "Mais non, ce n'est pas une catastrophe nucléaire là, juste un tsunami qui a mal tourné".  "Et puis d'abord, un accident nucléaire, ça ne peut pas arriver en France."

    Ou du NKM, genre je noie le poisson : "Fukushima, c'est une catastrophe naturelle, pas un accident technologique nucléaire". Et le lendemain  : "C'est un ACCIDENT nucléaire,  oui, mais PAS une CATASTROPHE nucléaire. Nuance". Et là, avec tes faux airs de général Bertineau dans "Taxi" (l'excellent Jean-Christophe Bouvet, qui joue le rôle du papa de Marion Cotillard), tu m'as scotchée. Je résume tes propos: "Oui, Fukushima, c'est un accident nucléaire d'une gravité sans précédent". "Oui, cela peut arriver en France, car malgré toutes les précautions prises, un accident nucléaire ne peut jamais être exclu, même en France". J'en avais les larmes aux yeux : un expert du nucléaire et de la sûreté qui va avec, qui ne nous prend pas pour des imbéciles ! Dieu existe, et Eva Joly est la Sainte Vierge !

    La révélation

    Il a "la révélation", me suis-je dis. Ce gars là, symbole de l'industrie nucléaire française, va virer anti-nucléaire et devenir le meilleur pote de Stéphane Lhomme, ex-héraut girondin du réseau Sortir du Nucléaire et militant actif de Tchernoblaye.  Les larmes aux yeux que j'avais. Là, c'était la fièvre qui me faisait délirer. Mais dix mois après, le 3 janvier 2012, mon coeur s'emballe à nouveau ! A l'heure où tu dois remettre, cher ACL, au nom de l'ASN, le rapport commandé par le gouvernement français sur la sûreté de nos centrales françaises, je suis à l'affût de tes propos, sur internet et sur France Info. Et boum, tu récidives. Certes, tu ne demandes l'arrêt immédiat d'aucun réacteur français, mais tu mets les choses au clair : "La poursuite de l'exploitation des centrales nécessite d'augmenter leur robustesse face aux situations extrêmes" et "malgré toutes les précautions prises, un accident nucléaire ne peut jamais être exclu. C'est ce qui fonde toute notre action". Pas de langue de bois, avec ACL. Juste les faits. Et cette façon, juste, élégante et virile à la fois, de se poser en arbitre au dessus de la mêlée, en renvoyant gouvernants politiques et exploitants face à leurs responsabilités.  "Il faut un investissement massif"  : tu le dis, oui, ça va coûter très cher. Mais tu rajoutes aussi que rien n'interdit à un gouvernement ou à un exploitant,  de prendre la décision d'arrêter un ou des réacteurs, s'il s'avère que la mise aux normes de sécurité n'est pas rentable. Fessenheim, suivez mon regard... Alors là, je dis chapeau. Et puisque le nucléaire est là et restera bien là pour des centaines d'années, même si on décide d'en sortir, je nous souhaite d'avoir plein d'autres ACL pour les mille ans qui viennent. Cher André-Claude, tu es bien un des rares gendarmes de ce pays à me donner le sentiment d'être en sécurité.

    Alors, je t'embrasse et te souhaite une excellente année 2012. Honnête homme, scrupuleux et indépendant, tu as déjà 70 ans. Puisses-tu rester longtemps encore à la tête de l'ASN.

    Dictionnaire des sigles

    ASN : Autorité de sûreté nucléaire

    ACL : André-Claude Lacoste, président de l'Autorité de sûreté nucléaire

    SCPRI : Service central de protection contre les rayons ionisants (aujourdhui IRSN)

    NKM : Nathalie Kosciusco-Morizet, actuelle ministre de l'Ecologie en France

     Lire aussi  

    Intégralité du rapport de l'ASN : cliquer ICI.

    Il faudra des milliards d'euros pour sécuriser les centrales

    L'ambition d'être un arbitre "en dehors de la mêlée"

    Revoir la conférence de presse d'ACL du 3 janvier


    Présentation du rapport de l'ASN sur les... 

    Cathy Lafon

     

  • Rire du nucléaire en 2012 : avec Nicolas Lambert, c'est possible !

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    Nicolas Lambert. Photo Radio France

    Pierre Desproges ne cessait de le rappeler fort justement : "On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde".

    Nicolas Lambert réédite l'exploit, et réussit à nous faire rire en racontant l'histoire véridique du développement du programme nucléaire en France, avec "Avenir radieux, une fission française". Un sujet plutôt aride et compliqué. Après Fukushima et l'invasion surprise récente des sites nucléaires français par Greenpeace, c'est encore moins facile.

    Théâtre documentaire. Pendant deux heures, Nicolas Lambert joue tous les rôles : chercheur du CNRS, représentant d'EDF ou de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), industriel, manifestant lors du débat public autour du projet d'EPR à Penly, travailleur "invisible du nucléaire", sous-payé par un sous-traitant. Le fond du propos est sans faille scientifique ou technique, l'humoriste a consacré deux ans de recherches et de travail pour élaborer la trame du spectacle. 

    L'intrigue. Un journaliste allemand interviewe le très mystérieux Pierre Guillaumat, ancien des services secrets devenu directeur du Commissariat à l'énergie atomique, puis ministre des Armées. Le comédien citoyen incarne tous les acteurs de l'imbroglio politico-nucléaire français : débat confisqué sur la sécurité et les risques de ce choix énergétique, lien entre le nucléaire civil et l'atome militaire...

    On voit défiler sur la scène une kyrielle d'hommes politiques qui ont marqué l'histoire de la Vème République, et construit l'Etat nucléaire : Guy Mollet,  Pierre Messmer, Pierre Mauroy, Premier ministre socialiste, le député RPR Michel d'Ornano, et plusieurs Présidents de la République, de Valéry Giscard d'Estaing, qui veut "accélérer" le développement du nucléaire, à François Mitterrand, dont les promesses de campagne concernant le nucléaire sont rapidement démenties par Mauroy, dès le lendemain de l'élection du 10 mai 1981. Enfin, le président actuel, Nicolas Sarkozy, un rôle où Nicolas Lambert est particulièrement à son aise, revient plusieurs fois. "Le nucléaire ne doit pas être un enjeu politicien, c'est une énergie propre", affirme ainsi, sans rire, le président. Ou encore : "Flamanville est l'appartement témoin du nucléaire de troisième génération". Déclarations de l'intéressé, reprises à la virgule près par l'acteur.

    Nicolas Lambert donne la liste de ces centrales qu'on veut emblématiques de "l'indépendance" énergétique  de la France - toutes "sous licence Westinghouse". Il évoque aussi les financements étrangers comme celui de l'Iran, les attentats qui ont suivi des promesses non tenues, et affirme que l'Iran d'Ahmadinejad détient encore 10% d'Eurodif, enrichisseur d'uranium. Il rappelle aussi que l'inspection du travail n'a pas accès aux centrales et que finalement le nucléaire ne représente au niveau mondial que 2,31% de la consommation d'énergie. Pas de quoi, dit-il, si on s'en prive, aggraver beaucoup le réchauffement climatique.

    Ce spectacle, indispensable en ce début de campagne électorale pour l'élection présidentielle de 2012, où le débat sur l'énergie et la question nucléaire devrait occuper une place prépondérante, fait partie d'une trilogie "bleu blanc rouge",  consacrée à "l'a-démocratie française" ("spécialité du terroir", selon Nicolas Lambert). Le premier volet, "Elf la pompe Afrique", touchait,  en 2004, à la politique coloniale de la France. Le troisième, qui devrait être présenté en 2014, règlera son compte à l'armement.

    Où voir "Avenir radieux, une fission française ?" Après Paris, où la pièce était jouée jusqu'au 18 décembre, au théâtre du Grand Parquet (XVIIIème), Nicolas Lambert est parti en tournée. On pourra se régaler de ce one-man show "atomique" à Bordeaux, grâce à Greenpeace Bordeaux  qui l'invite à la Rock School Barbey, le 19 janvier prochain, dans le cadre de trois journées d'action "Libérons l'énergie".

    Retenez la date. Entrée libre.

    Pour se mettre en appétit, on peut déjà écouter sur France Info l'excellent entretien  de Nicolas Lambert sur la création de la pièce, du 8 décembre dernier  : cliquer ICI.

    Cathy Lafon