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Météo - Page 27

  • Réchauffement climatique: la statue de la Liberté menacée par la montée des eaux

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    La statue de la Liberté risque-t-elle de disparaitre sous les flots ? Photo AFP

    Le réchauffement climatique, la monte des eaux et les risques d'incendie qui l'accompagnent auront des répercussions dans toutes les régions du globe. Avec des conséquences auxquelles on ne pense pas toujours... Ainsi, selon un rapport publié par  l’Union of Concerned Scientists (UCS), un organisme privé,  la montée des eaux  et les incendies risque tout simplement de rayer de la carte les traces de l'héritage et de l'histoire des Etats-Unis. 

    La statue de la Liberté

    Le rapport pointe trente trésors nationaux américains menacés par les eaux, dont la très emblématique statue de la Liberté à New York, mais aussi pour certains, par des incendies dans l’Ouest des Etats-Unis, où les sinistres sont de plus en plus plus fréquents en raison des sécheresses que des climatologues lient au réchauffement du climat.

    réchauffement climatique,montée des eaux,etats-unis,new yorkLe niveau de l'océan devrait monter de près d'un mètre, d'ici à 2100

    Outre la statue de la Liberté, le document cite Jamestown, en Virginie, lieu de la première colonie britannique sur le continent américain (reproduction ci-contre), et qui « sera probablement submergée par la montée de l’océan d’ici à la fin du siècle », prédit l’UCS. Tout comme le Fort Monroe en Virginie, qui a joué un rôle crucial pendant la guerre de Sécession et qui sera une île d’ici à 70 ans, ajoute encore le rapport, qui souligne aussi que le Castillo de San Marcos à Saint Augustine en Floride est très vulnérable. Il s’agit du plus ancien fort construit aux Etats-Unis. Ce dernier fait face à des risques accrus d’inondation et sans d’importants travaux, il sera complètement entouré d’eau car selon les projections de l’Agence nationale océanique et atmosphérique (NOAA), le niveau de l’océan Atlantique devrait monter de 91 centimètres d’ici 2100.

    réchauffement climatique,montée des eaux,etats-unis,new yorkPlusieurs sites de la Nasa déjà menacés

    La Nasa quant à elle évalue comment le changement climatique doit affecter le Centre Spatial Kennedy d'où ont décollé les premiers hommes à marcher sur la Lune en 1969, ainsi que plusieurs autres de ses sites également menacés et élabore des plans pour les protéger. Cinq des sept principaux centres de l’agence spatiale sont situés le long d’une côté, une proximité de l’eau qui est nécessaire pour lancer des engins spatiaux en dehors des zones habitées. Nombre de ces centres ont déjà subi des dommages importants avec la montée des eaux océaniques, l’érosion côtière et les ouragans, souligne le rapport qui indique que "selon le bureau de gestion des bâtiments et des domaines de la Nasa, la montée du niveau des océans est la plus grande menace à la poursuite des activités du Centre spatial Kennedy". 

    Pour freiner le changement climatique et donner plus de temps pour mieux préserver tous les sites menacés, il est indispensable de réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre provenant des activités humaines, insistent les auteurs.

    Selon le dernier rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (Giec) limiter le réchauffement climatique à 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle est encore possible mais implique d’agir vite pour réduire les émissions de CO2 de 40 à 70% d’ici à 2050.

    Cathy Lafon

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  • Paris lance enfin son plan anti-pollution de l'air : le diesel est en ligne de mire

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    Le 11 mars dernier, la tour Eiffel baignait dans un nuage de particules fines : l'air de Paris était devenu irrespirable. Photo archives AFP

    Avec cinq initiatives dévoilées ce matin par le "Parisien Aujourd'hui en France",  Paris lance un ambitieux plan anti-pollution qui s'attaque enfin au diesel. Grenoble, deuxième ville la plus écolo de France selon un classement de Terra-Eco publié en mars dernier, devrait lui emboiter le pas.

    plan anti-polllution,air,paris,grenoble,zapa,dieselRéagir et prévenir

    Le programme parisien veut améliorer à la fois la prévention et les mesures d'urgence en cas de pollution. Deux mesures doivent permettre de gérer et de réduire plus efficacement les pics de pollution en réagissant plus rapidement. Trois autres sont du ressort de la prévention et ont vocation à améliorer en amont la pollution de l'air dans la capitale, en s'attaquant notamment au diesel. Bien évidemment, ce plan d'action ne dépend pas uniquement de la seule ville de Paris, mais aussi de l'Etat et des prestataires de transports en commun de l'Ile de France. Concernant le diesel, la capitale ne devrait pas rester toute seule. Les députés écologistes ont en effet déposé une proposition de loi, le 6 mai 2014 pour en finir avec ce carburant ultra-polluant, en instituant notamment une taxe de 500 euros sur les certificats d'immatriculation des véhicules neufs dont le moteur fonctionne au gazole.

    Le point sur les principales mesures parisiennes.

    1. Mieux réagir aux pics de pollution

    Des incitations pour laisser sa voiture dès le début du pic de pollution. Actuellement, la gratuité du stationnement résidentiel n'est décrétée que lorsque le seuil d'alerte (80 mµ de particules fines/m3 d'air) est atteint. Le plan municipal prévoit de mettre en place cette mesure, à l'avenir, dès que le seuil dit d'information (50 mµ de particules fines/m3 d'air) sera dépassé. Au deuxième jour de ce seuil, Vélib' et Autolib' seront gratuits. En mars, la mesure avait été efficace, puisque l'utilisation de ces deux modes de transport avait augmenté de 30 à 40 % par rapport à une journée habituelle.

    Gratuité des transports en commun à la première alerte. Paris souhaite la mise en place de la circulation alternée (plaques paires ou impaires), qui entraîne automatiquement la gratuité des transports en commun, dès que le seuil d'alerte est susceptible d'être franchi. La leçon de l'expérience du mois de mars, où il avait fallu attendre une bonne semaine de pollution avant que le gouvernement ne décide de mettre en place cette circulation alternée, est tiré.  Une décision qui dépend aussi de l'Etat et du Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif).

    plan anti-polllution,air,paris,grenoble,zapa,diesel2. Plan de sortie du diesel

    La fin des bus au diesel.  La Ville de Paris s'attaque enfin au diesel et va demander officiellement à la RATP d'accélérer son plan de sortie du diesel. Pierre Mongin, le président de la Régie, a fixé à 2025 la date de disparition du diesel dans son parc de bus. La Ville de Paris souhaite avancer l'échéance à 2020.

    Un plan de sortie du diesel pour les Parisiens. A cette même date, des mesures d'accompagnement financier seront proposées aux professionnels pour changer de véhicule. Les particuliers qui acceptent de se séparer de leur véhicule diesel se verront, eux, offrir un Pass Navigo, pour un an de transport en commun gratuit.  Pour donner l'exemple, la mairie qui reconnait que la mutation des véhicules utilitaires sera longue et compliquée, devrait se séparer de ses véhicules diesels dès cette année.

    Prévention de la pollution : le retour de la ZAPA

    plan anti-polllution,air,paris,grenoble,zapa,dieselLe projet d'une zone de basse émission relancée. Les ZAPA (zones d'action prioritaire pour l'air), équivalentes des zones de basse émission européennes (LEZ), avaient été créées par la loi pour l'environnement de 2010. Le dispositif prévoyait la création de secteurs où la circulation des véhicules les plus polluants, dont les diesel, pouvait être limitée, voire interdite. Paris s'était porté candidat avec sept autres grandes agglomérations, dont Bordeaux, à l'expérimentation du système en 2011. Mais, dans la capitale comme ailleurs, les études menées à l'époque avaient fait apparaître d'énormes difficultés techniques et socio-économiques pour mettre en place les ZAPA qui ont été abandonnées par le gouvernement de François Hollande. Paris veut relancer le dossier, en aidant les particuliers qui possèdent des véhicules polluants à s'en passer.

    plan anti-polllution,air,paris,grenoble,zapa,dieselBientôt, Grenoble

    La deuxième ville la plus écolo de France est installée dans une cuvette, où l'air stagne. En 2013, elle a connu cinquante-quatre jours de pollution aux particules fine, essentiellement due à la circulation automobile. Le nouveau maire de la ville, l'écologiste Eric Piolle, a décidé de s'attaquer au problème et prépare un plan anti-pollution qui devrait renforcer les déplacements alternatifs à la voiture déjà très développés, et lutter aussi contre la pollution de l'air due aux chauffages vétustes au bois.

    Autant de mesures, comme la gratuité des transports en commun, qui ont leur coût pour les villes et vont peser dans leurs finances. A Paris, la gratuité des transports en commun coûte par exemple 3 à 4 millions d'euros par jour, à l'échelle de l'Ile-de-France. Mais la capitale souligne que ces dépenses permettront d'économiser sur le double coût sanitaire et social de la pollution de l'air, qui a aussi un impact financier. Tout en améliorant la qualité de vie des habitants. Ce qui n'a pas de prix.

    Cathy Lafon

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  • Climat: le Giec sonne l'alarme et somme les gouvernements d'agir

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    Selon le deuxième volet du cinquième rapport du Giec, il est impératif de limiter à 2°C la hausse du mercure sur la planète d'ici à 2100. Photo AFP

    Le réchauffement climatique va réduire la production céréalière mondiale jusqu'à 2% tous les dix ans et pourrait représenter un coût de 1.050 milliards d'euros pour l'économie mondiale  à la fin du siècle. Deux très mauvaises nouvelles parmi d'autres, contenues dans le deuxième volume du cinquième rapport du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) consacré aux impacts déjà réels du réchauffement, publié ce lundi au Japon.

    giec,réchauffement climatique,faim dans le monde,changement,hausse niveau mer,océan,littoral,rapport,#soslittoralPour le Giec, il y a le feu au lac

    Le Giec publie depuis 2013 une série de volumes intermédiaires qui remettent à jour les connaissances sur le changement climatique en cours, issues de la littérature scientifique du monde entier. Le premier d'entre eux, rendu public en septembre dernier, était déjà très inquiétant. Notamment pour la région du Sud-Ouest, très concerné par le réchauffement, avec, par exemple, l'impact de la hausse du niveau de la mer sur le littoral, accrue notamment par la fonte des glaces polaires. Le second ne l'est pas moins, avec des constats qui poussent le Giec à assombrir encore un peu plus ses perspectives sur les conséquences du réchauffement« La probabilité d'impacts graves, étendus et irréversibles s'accroît avec l'intensification du réchauffement climatique »avertissent les experts mondiaux du climat. Les risques sont qualifiés par le Giec d'« élevés à très élevés » en cas de hausse moyenne des températures de 4° C par rapport à la période préindustrielle (« extinction substantielle d'espèces », « risques importants pour la sécurité alimentaire »), mais de « considérables » dès un réchauffement de 1 à 2 °C. 

    giec,réchauffement climatique,changement,hausse niveau mer,océan,littoral,rapportBaisse de la production agricole mondiale, hausse de la faim dans le monde

    Réuni durant cinq jours à Yokohama, dans la banlieue de Tokyo, le Giec estime ainsi que la production mondiale agricole globale diminuerait de 0,2 à 2% si la température devait augmenter de 2,5 degrés. Avec les conséquences sur la faim dans le monde que l'on devine. D'où l'interpellation des gouvernements et acteurs internationaux par Action contre la faim. «Des mesures doivent être prises de toute urgence pour s'attaquer aux causes et aux conséquences des changements climatiques sur la faim et la sous nutrition pour les plus pauvres», insiste l'ONG, dans un communiqué qui rappelle que ce sont toujours les plus démunis qui souffrent le plus des impacts du changement climatique dont ils ne sont pas responsables, y compris pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle«842 millions de personnes dans le monde souffrent encore de la faim aujourd’hui et 180 millions d’enfants sont victimes de malnutrition», précise Action contre la faim, qui s'inquiète : «Les projections les plus optimistes (+2°C  à la surface du globe) prévoient que le taux de sous-alimentation en Afrique augmentera de 25% à 90% d’ici à 2050.»

    Réfugiés climatiques, biodiversité menacée, infrastructures dégradées...

    Le nouveau rapport intermédiaire du Giec recense également d'autres effets du réchauffement climatique, comme l'accentuation de l'érosion et le risque de la submersion de de terres avec une élévation du niveau de la mer et des centaines de millions de réfugiés climatiques, les régions les plus vulnérables se trouvant en Asie.  Notons que d'autres données doivent être prises en compte, comme l'impact du réchauffement climatique sur la biodiversité, avec la menace sur les ressources halieutique et la pêche, ou encore la dégradation des infrastructures victimes de catastrophes naturelles à répétition. Bref, on n'a pas fini de sortir la calculette pour additionner les innombrables coûts du réchauffement.

    giec,réchauffement climatique,changement,hausse niveau mer,océan,littoral,rapportEn France, un hiver marqué par les conséquences du changement climatique

    La publication du Giec fait écho en France au bilan d'un hiver marqué par les tempêtes à répétition qui ont frappé violemment le littoral atlantique, accompagnées d'un fort risque de submersion et d'inondation. Mais aussi au bilan de Météo France, qui a relevé que la température moyenne de cet hiver dépassait de 1,8°C la normale saisonnière et qu'il devrait rester dans les annales comme l'un des trois hivers les plus chauds en France depuis le début du XXème siècle. Les températures du début de l'année 2014 confirmant cette douceur exceptionnelle.

    Accord sur le climat : objectif 2015

    La communauté internationale s'est donnée pour objectif de conclure fin 2015, lors de la conférence climat de l'ONU à Paris, un accord global et contraignant de réduction d'émissions de gaz à effet de serre (GES) pour limiter le réchauffement à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.  De leur côté, les grands Etats semblent avoir pris conscience des risques climatiques. Ainsi, le 28 février, un satellite nippo-américain était lancé du Japon, afin de surveiller en 3D la formation des phénomènes climatiques extrêmes, comme les précipitations et les inondations, et de mieux comprendre le changement climatique. Tel est l'objectif du Global Precipitation Measurement (GPM), fruit d'une collaboration entre l'Agence spatiale américaine (NASA), et l'Agence japonaise d'exploration spatiale (JAXA). D'autres agences, notamment européenne et indienne, participent à ce projet d'un coût de 678 millions d'euros.

    Les effets du réchauffement se font déjà sentir partout sur la planète

    Depuis la publication de son premier rapport, en 1990, le Giec ne cesse de sonner l'alarme climatique. Pour les scientifiques, les effets du réchauffement «se font déjà sentir sur tous les continents et dans les océans».  Ils ont toutefois rappelé lundi que rien n'est encore perdu : « Les risques liés au changement climatique peuvent être réduits en limitant sa vitesse et son ampleur », en prenant des mesures« d'adaptation » au réchauffement attendu. A condition toutefois de conclure un accord mondial contraignant pour bloquer la hausse du mercure à 2 degrés à l’horizon 2100. Seront-ils enfin entendus par la communauté internationale ? A suivre...

    Cathy Lafon

    #soslittoral

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    • Consultez la carte des impacts du réchauffement climatique publiée par "Le Monde" : cliquer ICI.
    • Le 5e Rapport d'évaluation du GIEC se composera au final de trois volumes et d'un rapport de synthèse, dont la publication s'étendra jusqu'au mois d'octobre 2014. Il constituera un nouveau bilan mondial des connaissances scientifiques sur le changement climatique concernant : Changements climatiques 2013 : les éléments scientifiques, Volume 1 (publié en septembre 2013);  Les impacts, les vulnérabilités et l'adaptation, Volume 2  publié en (mars 2014);  L'atténuation du changement climatique, Volume 3 (publication à venir, mi-avril 2014).

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