L'ouragan Sandy, fin octobre 2012, a coûté des dizaines de milliards de dollars à l'économie des Etats-Unis et a contribué à la prise de conscience du pays sur les réalités du changement climatique. Archives AFP
Le sommet extraordinaire sur le climat, à l'initiative du patron de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est achevé le 24 septembre à New York. 125 chefs d'Etat et de gouvernement, plus de 350 dirigeants d'entreprise, mais aussi des représentants des collectivités locales du monde, des leaders religieux et de nombreuses ONG étaient réunis à l'appel de Ban Ki-moon à l'ONU pour tenter de relancer la lutte contre le réchauffement climatique et re-mobiliser les responsables politiques afin de porter les négociations internationales jusqu'à la conférence de Paris en décembre 2015.
Une échéance cruciale, car c'est à cette date que les 195 pays membres de la Convention sur le changement climatique signeront un accord global sur le climat, auquel se soumettront, pour la première fois de l'histoire, tous les grands pays émetteurs.
Les avancée de New York
En attendant Paris, on retiendra de New York que François Hollande a promis pour la France de verser 1 milliard de dollars pour aider les pays en développement à s'adapter au changement climatique et que le fameux Fonds vert, l'une des rares avancées de Copenhague en 2009, va enfin être abondé. Dix pays y participeront, dont la France et l'Allemagne pour 1 milliard de dollars (780 millions d'euros) chacune au cours des quatre prochaines années. La Norvège apportera 500 millions de dollars par an d'ici à 2020, date à laquelle e Fonds devrait être doté de 100 milliards de dollars.
Les Etats-Unis et la Chine jouent le jeu
Autre motif de satisfaction, tous les pays présents, à l'exception du Canada et de l'Australie, ont joué le jeu et montré qu'ils prenaient au sérieux le réchauffement climatique et l'échéance de 2015. Les deux plus gros pollueurs de la planète, les Etats-Unis et la Chine, notamment ont ainsi affirmé des engagements précis et ambitieux en matière de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. Il est vrai qu'ils paient un lourd tribut aux conséquences du réchauffement planétaire, en matière de pollution de l'air mais aussi d'intensification des catastrophes naturelles à l'aune de l'importance de leurs rejets en CO2.
Un bilan pas si négatif
Ban Ki-moon peut donc tirer un bilan plutôt positif de ce sommet. Mais, d'ici à décembre 2015, la route est encore longue. Les discussions vont se poursuivre, notamment à Lima (Pérou) à la fin de l'année et il s'agira de continuer à avancer concrètement, en essayant aussi de rallier le Canada et l'Australie, deux pays parmi les plus gros pollueurs.
Les enjeux de la négociation internationale
Mais au fait, pourquoi faut-il contenir le réchauffement climatique à +2°C d'ici à la fin du siècle ? Qu'a t-on fait jusque là ? Y a-t-il encore des solutions pour sauver le climat ? Pour faire le point sur le dossier brûlant de ce XXIème siècle, "Sud Ouest" a passé en revue les grandes questions qui s'y rattachent aux enjeux des négociations internationales. Pour lire l'intégralité du dossier sur Sudouest.fr : cliquer ICI
►EN CHIFFRES
- 4 à 5°C de plus à la fin du siècle par rapport à l'ère pré-industrielle: ce sera la hausse de la température moyenne sur Terre si les émissions actuelles de GES continuent sur leur trajectoire actuelle. 22 millions de personnes ont été déplacées dans le monde en 2013, où ont eu lieu plus de 600 catastrophes naturelles extrêmes, selon le dernier rapport de l'Internal Dispacement Monitoring Center (DMC). Certaines projections estiment à 50 millions le nombre des réfugiés climatiques dans les années à venir...
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