Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Justice - Page 29

  • Fil vert. Marée noire du golfe du Mexique : amende record pour BP

    marée noire deepwater.jpg

    Marée noire dans le golfe du Mexique, 2010 Photo AFP

    Marée noire : BP va payer au moins 4 milliards de dollars d'amende, un record dans l'histoire américaine.

    Il s'agit de "la plus grosse amende pénale de l'histoire américaine" dans le cadre de l'accord à l'amiable passé avec les autorités américaines pour régler une partie du dossier de la marée noire du golfe du Mexique a indiqué jeudi 15 novembre à l'AFP une source proche du dossier.

    En 2010, l'explosion de Deepwater Horizon

    L'explosion le 20 avril 2010 de Deepwater Horizon, à 80 kilomètres au large de La Nouvelle-Orléans dans le sud des Etats-Unis, avait fait onze morts et répandu des centaines de millions de litres de brut dans le golfe du Mexique jusqu'à la fermeture du puits quatre mois plus tard, provoquant une catastrophe écologique d'une ampleur rarement atteinte.

    Une amende qui pulvérise celle du labo pharmaceutique Pfizer

    Le géant britannique du pétrole avait confirmé "être en discussions avancées avec le département de la Justice (DoJ) américain et avec les autorités boursières (SEC) concernant un règlement de toutes les poursuites pénales fédérales et boursières" en lien avec l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique en avril 2010, une catastrophe écologique qui a failli lui coûter son existence.  Le montant record de l'amende pénale dépassera les 1,3 milliard de dollars versés en 2009 par le laboratoire pharmaceutique Pfizer pour solder des litiges sur ses pratiques commerciales concernant un anti-inflammatoire.

    Un premier accord à l'amiable de 7,8 milliards de dollars avec les victimes

    Cet accord ne concernerait que les poursuites pénales et non certaines poursuites civiles fédérales, privées ou émanant de certains Etats. Il fait suite à un premier accord à l'amiable conclu par BP, de 7,8 milliards de dollars avec des victimes de la marée noire. Le groupe pétrolier commence aujourd'hui à régler ses  comptes avec les autorités américaines. Contacté par l'AFP, BP s'est refusé à tout commentaire à ce sujet. Le ministre américain de la Justice, Eric Holder, devrait annoncer l'accord lors d'une conférence de presse à La Nouvelle Orleans, selon le Wall Street Journal.

    Le titre BP progresse en bourse

    Paradoxament, la nouvelle n'affecte pas le titre BP. A la Bourse de Londres, BP prenait 0,70% à 428,75 pence vers 15H00 GMT...

    Le groupe pétrolier s'est engagé dans une course contre la montre pour trouver un accord dans ce dossier hautement politique aux Etats-Unis, avant l'ouverture de son procès, prévue pour la fin février 2013.

    Cathy Lafon avec l'AFP

    ►LIRE AUSSI

  • Pêche : méthode Greenpeace pour une Europe en lutte contre la pêche illégale

     union européenne,europe,pêche clandestine,illégale,lutte

    Un quart des poissons pêché dans le monde l'est illégalement, selon l'Union europénne. Photo archives / AFP

    L'Union européenne doit rendre publiques aujourd'hui, jeudi 15 novembre, deux listes noires qui livrent les noms des bateaux qui pratiquent la pêche clandestine et ceux des Etats qui les accueillent.

    Interdire aux poissons "illégaux" d'entrer sur le marché européen

    union européenne,europe,pêche clandestine,illégale,lutteL'appauvrissement des ressources halieutiques de nos océans devient alarmant. Les questions de la pêche industrielle et de la surpêche sont d'une actualité brûlante, de même que celle de la pêche clandestine, qui pille littéralement les mers. Le Parlement européen veut interdire à terme aux cargaisons de poissons capturés illégalement par ces bateaux de pénétrer sur son marché intérieur. Mais en attendant de nouvelles réglementations européennes, quels sont ces navires de pêche pirates et quels sont les Etats qui les soutiennent ou les tolèrent ?

    Listes noires

    union européenne,europe,pêche clandestine,illégale,lutteL'impact écologique et économique de la pêche clandestine est loin d'être anecdotique, comme le souligne dans le Monde la commissaire européenne à la pêche, Maria Damanaki (photo ci-contre) :  "Un quart des poissons pêchés dans le monde l'est illégalement. Nous travaillons beaucoup sur cette question : nous avons signé un protocole avec les Etats-Unis, nos discussions avec le Japon progressent. Je dois me rendre en Chine, en Russie aussi peut-être. "

    Mais pourquoi, s'ils sont connus, les noms des principaux bateaux pirates et des ports qui les abritent ne sont-ils pas déjà rendus publics ? " Nous devons avancer prudemment, il nous faut une base juridique solide, confie Maria Damanaki au Monde. C'est une procédure totalement nouvelle. "

    Une première mondiale "à la Greenpeace"

    Ce pourrait même être une première mondiale "à la Greenpeace", l'organisation environnementale spécialiste de la publication de "listes écologiquement noires" : produits cosmétiques toxiques, aliments contenant des OGM...  Et une opération politique si délicate pour une entité comme l'Europe, que seuls les " Etats non coopératifs " devraient finalement être connus mi-novembre. Il faudra attendre pour apprendre les noms des bateaux. A la commission pêche du Parlement européen, mardi 6 novembre, ces tergiversations ont d'ailleurs agacé les participants, qui en ont assez d'attendre et de concilier le poisson et l'hameçon, en ménageant certains Etats membres de l'Europe, derrière lesquels peuvent s'abriter des Etats qui pratiquent la pêche clandestine.

    Une nouvelle politique commune de la pêche en 2013

    Les enjeux environnementaux et économiques de la pêche sont considérables. Le Monde précise que la commission pêche, composée de 25 eurodéputés, doit se prononcer sur la prochaine politique commune de  la pêche, proposée par Maria Damanaki : " Les parlementaires doivent voter quantité de points très techniques. Nous prendrons le temps nécessaire pour leur faire comprendre la réforme. "

    D'abord prévu en novembre, le vote en assemblée plénière a été repoussé à février 2013. Reste la batagatelle de 8.000 amendements à débattre d'ici là...

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    • La réforme de la politique commune de la pêche : cliquer ICI
    • Tout sur la lutte contre la pêche illicite et les réglementations européennes : cliquer ICI
    • SOS OCEANS :  Immersion, de Greenpeace : cliquer ICI

    LIRE AUSSI


  • Fil vert. Nucléaire : La Corée du Sud ferme deux réacteurs après la découverte de pièces non-homologuées

    korée.jpg

    Kim Kyun-seop, patron de Korea Hydro & Nuclear Power, lors d'une conférence de presse lundi 5 novembre au ministère de l'économie sud-coréen. Photo AFP

    Nouveau rebondissement dans le scandale de la corruption dans les centrales nucléaires de Corée du Sud. Après la découverte cet été de la contrefaçon de composants fournis par Areva et des pots de vins généralisés, l'enquête vient de mettre à jour de fausses certifications. Deux réacteurs de la 5ème plus grande centrale nucléaire du monde, à Yeonggwang, en Corée du Sud, ont dû être stoppés subitement : ils fonctionnaient avec des pièces non homologuées pour ce type d’infrastructures.

    De fausses certifications pour plus de 5.000 pièces

    Les quelques 5.000 pièces concernées, des fusibles, des ventilateurs et des interrupteurs électriques pouvaient être utilisées dans d’autres types d’industrie mais ne possédaient pas la certification internationale nécessaire à leur utilisation dans une centrale nucléaire. Selon l'AFP, pour Hong Suk-woo, le ministre de l’économie sud-coréen, huit fournisseurs ont livré aux centrales nucléaires coréennes depuis 2003 près de 7.700 produits assortis de faux certificats de conformité, mais "ces pièces ne posaient pas de danger de sécurité pour la population". En revanche, la fermeture de ces réacteurs pourrait bien causer des coupures électriques sans précédent dans la région au cours des prochains mois...

    Des copies de pièces d'Areva brevetées

    En toute discrétion, cet été, 22 personnes ont déjà été arrêtées, dont des cadres de l'exploitant nucléaire public Korea Hydro and Nuclear Power (KHNP). Les enquêteurs ont découvert des pratiques de pots-de-vin généralisées, entre des employés de l'électricien nucléaire et des fournisseurs, mais aussi un système de contrefaçon de composants livrés par Areva. Le responsable des achats de la centrale de Kori aurait fourni à un industriel coréen une pièce fabriquée par Areva (utilisée pour l'étanchéité des conduites entre le cœur du réacteur et la salle de commande) qui l'a reproduite en la modifiant légèrement. Puis l'a fait breveter et vendu en plusieurs exemplaires aux centrales nucléaires coréennes.

    23 réacteurs sud-coréen victimes de dysfonctionnements

    BBC News rapporte que les 23 réacteurs nucléaires du pays, qui fournissent 35% de l’électricité nationale, ont subit une série de dysfonctionnements au cours de ces derniers mois.  En octobre dernier deux réacteurs nucléaires sud-coréens installés sur des sites distincts ont ainsi été arrêtés, dont l'un en raison d'une défaillance dans la chaîne de sécurité, sans risque apparent de fuite radioactive. En juillet déjà, un autre réacteur de 1 000 mégawatts sur la même centrale, située à 260 kilomètres au sud de Séoul, s'était arrêté automatiquement après un incident similaire.

    Risque de pénurie d'électricité cet hiver

    La Corée du Sud,  dont le réseau en sous-capacité est rudement mis à l'épreuve pendant les pics de température, risque d'enregistrer des pénuries d'électricité "sans précédent" cet hiver. Ses  23 réacteurs nucléaires fournissent environ 35 % de la consommation électrique du pays. Le pays n'a pas remis en cause sa politique énergétique nucléaire après la catastrophe de Fukushima et prévoit d'en construire 16 de plus d'ici 2030.

    Pour l’opposition, ces dernières révélations sont une nouvelle occasion de critiquer le programme de développement du secteur du nucléaire souhaité par le gouvernement en place.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    • Le parc des réacteurs nucléaires en Corée du Sud : cliquer ICI